Considérant que le gouvernement justifie les hausses des frais de scolarité en affirmant que les universités sont sous-financées
Considérant que plusieurs études démontrent que les universités ne sont pas sous-financées, mais mal-financées
Que l'AESS exige la tenue d'états généraux sur l'avenir de l'éducation et la gratuité scolaire desquels seraient exclus les actrices et acteurs du secteur privé et les élites politiques.
Considérant que l'Assemblée générale de l'AESS a pris position en faveur d'une diversité et d'une créativité dans les actions;
Considérant que la Nuit de la Création prévue à l'UQAM s'inscrivait dans ce contexte, étant donné que son but était de permettre l’ouverture d’un espace d’expression libre pour tous les militant-e-s, de promouvoir la démocratisation de l’art au sens le plus large et de participer à la réappropriation des espaces académiques;
Considérant que l'UQAM a fermé les pavillons A, J, N et W pour la journée du 12 mars dernier en prévision de la nuit de la création illimitée, mettant ainsi toute la communauté uqamienne en lock-out;
Considérant qu'en opposition à cela, l'UQAM a dénoncé le blocage du pavillon Anathase-David d'un avant-midi;
Considérant que lors de cet événement et du blocage du Complexe des Sciences durant deux heures, pourtant organisé par l'AESS et suite à un mandat d'assemblée générale, l'UQAM avait fait appel au Service de Police de la Ville de Montréal pour faire cesser les manifestations;
Considérant que l'UQAM a fermé plusieurs pavillons au campus Berri durant la manifestation contre la brutalité policière le 15 mars dernier et que tous les campus étaient fermés après les manifestations nationales des 10 novembre 2011 et 22 mars 2012, de même qu'à la fin du blocage du pavillon central le 26 mars dernier;
Que l'AESS dénonce l'attitude de l'UQAM, qui n'hésite pas à fermer l'accès au campus de manière préventive mais qui déplore les blocages légitimes;
Qu'en ce sens, l'AESS exige des excuses publiques de la part du recteur de l'UQAM;
Que l'AESS exige que le rectorat et le conseil d'administration adoptent un règlement interdisant l'entrée de la police à l'intérieur des murs de l'UQAM;
Que l'AESS exige du rectorat et du SIE qu'ils cessent de faire appel aux forces policières pour empêcher les actions étudiantes sur le campus.
Considérant les tactiques et débordements des agents de sécurité lors des actions du 20 mars au pavillon des sciences de l'UQAM et aux pavillons centraux de l'UQAM le 26 mars, et leur attitude générale face aux étudiants et étudiantes;
Que l'AESS condamne l'usage illégal de la force par les agents de sécurité, l'attaque d'une étudiante par un agent de sécurité au coin de st-denis et St-Catherine le 26 mars, le refus de plusieurs agents de s'identifier et l'usage de mensonges dans le but d'intimider les étudiant-es par les agent-es de sécurité et par le fait même
Que l'AESS demande que l'UQAM et les agences de sécurités prennent les actions nécessaires pour que cessent immédiatement ces abus.
Considérant que le conservatoire de musique de Montréal a suspendu une de ses professeure pour avoir reconnu la grève des étudiants et des étudiantes
Considérant que 3 militants de l'université de McGill se sont fait exclure du campus pour avoir participé à des activité de piquetage;
Que la CLASSE dénonce publiquement la répression politique dont font preuve les administrations des cégeps et des universités.
Considérant les salaires exorbitants des membres du rectorat;
Considérant leur refus incessant de coopérer avec les étudiant-es et les employées;
Considérant que le rectorat a un but aovué d'imposer ses décisisons ;
Considérant leur participation active dans la marchandisation de l'éducation;
Considérant le désir de fusionner les postes de vice recteurs à la recherche et à la création, à la vie académique et au soutient académique ce qui aurait pour effet de réduire l'impact décisionnel de la vie académique de l'UQAM.
Que l'AESS exige l'abolition du rectorat dans une perspective de gestion effectuée par les étudiants et les employés de l'UQAM et qu'il y ait la tenue d'états généraux sur la gestion de l'UQAM par la communauté uqamienne.
Considérant la décision récente du SPUQ d'exiger la démission du recteur,
Que l'AESS exige la démission de Claude Corbo pour son refus de prendre position sur la hausse des frais de scolarité, son mépris des décisions prises à cet effet en commission des études et son attitude face aux étudiant-e-s dans les dernières semaines;
QUE l'AESS appelle l'ensemble de la communauté uqamienne, syndicats et associations confondus, d'exiger de même.
Considérant que le budget du Québec, déposé le 20 mars dernier, marque une transformation importante du rôle de l'État québécois, d'État providence à un État investisseur;
Considérant que les budgets déposés en 2010 et 2011 portaient leur lot de mesures d'appauvrissements et que le dernier budget vise à donner aux entreprises après avoir pris aux particuliers;
Considérant que le budget ne revient pas sur la hausse des frais de scolarité contre laquelle nous luttons;
Considérant que ces mesures s'inscrivent dans un contexte mondial d'austérité et de reprise économique profitant à l'industrie;
Que l'AESS dénonce le mépris du gouvernement qui ne semble pas considérer les volontés de la population québécoise;
Que l'AESS dénonce la fermeture du gouvernement qui refuse de revenir sur sa décision de hausser les frais de scolarité;
Que l'AESS invite la CLASSE à faire de même.
Considérant que l'AESS est en grève;
Considérant qu'au moins un professeur a choisi de déplacer un cours de l'UQAM sur le campus de l'Université McGill afin de pouvoir donné son cours sans l'intervention de l'AESS;
Considérant que pour respecter les particularités locales, l'AESS a alors décidé de procéder à une levée de cours en présence d'un représentant de l'Association étudiante de l'Université McGill (AÉUM);
Considérant que pour avoir participé à ladite levée de cours, ledit exécutant de l'AÉUM a été expulsé du campus de l'université pour cinq jours ouvrables;
Considérant que cette pratique vise la désolidarisation des associations étudiantes entre elles et ajoute au caractère répressif des administrations universitaires en temps de grève;
Que l'AESS dénonce publiquement l'expulsion du campus qu'a infligée l'Université McGill à Joël Pedneault et signifie son mécontentement au doyen de la Faculté des Sciences de l'UQAM, au département de Sciences de la terre et de l'atmosphère ainsi qu'à l'administration et au service de sécurité de l'Université McGill.
Oui, il y en a beaucoup, et j'espère que certaines d'entre elles vous inspireront! (J'aime personnellement bien celle visant à abolir le rectorat...)
Bonne soirée!
Marie-Claude Comeau
Responsable aux affaires externes de l'AESSUQAM