Merci à Guillaume pour ta réponse. Toutefois, une autre précision s'impose.

À titre d'information, même si la situation ne s’était pas réglée dans le sens de la proposition du CRAM, le CoCo ne peut trancher sur une question concernant le comité femmes et le comité journal. Contrairement aux comités de travail (comité information, comité formation, comité recherches, comité luttes sociales) qui « exécutent les tâches que leur confient le Congrès et le Conseil de Coordination» (art. 32), les trois autres comités (femmes, journal et mobilisation) ne sont redevables que devant le Congrès (Chap. 9, 10 et 11). Ils jouissent toutefois d'un droit de parole, de proposition et de vote au CoCo.

C'est au comité journal que revient la responsabilité de s'assurer de «couvrir les événements liés au mouvement étudiant et aux buts et principes de l’ASSÉ », de «transmettre le point de vue des instances de l’ASSÉ», de «développer et promouvoir une vraie presse étudiante au sein du mouvement étudiant», etc. (art. 39).

Quant au comité femmes, il «[dispose] d’une section femmes à l’intérieur du journal de l’ASSÉ, ou toute autre publication officielle» (art. 42).

Les décisions du CoCo n'ont pas préséance sur ces articles.

Du côté du conseil exécutif, il a la responsabilité «de voir à la mise en application des mandats et des décisions pris par le Congrès» (art. 29).

Dans le cas présent, si l'exécutif considère qu'un article de la section femmes va à l'encontre de mandats et de décisions du congrès, il se doit d'en faire part au comité journal et au comité femmes, comme il a été fait. Une démonstration claire et rigoureuse aurait toutefois été de mise.

Toutefois, selon ma compréhension des S&R, il revient au comité femmes de prendre la responsabilité devant le Congrès de ce qui sera publié dans cette section du journal, puisqu'un article stipule explicitement qu'il dispose de cette section.

En cas de litige, il est préférable de se référer aux statuts et règlements. C'est en grande partie ce à quoi ils servent. Vous pouvez les consulter ici: http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article72&lang=fr

Bonne soirée!

Camille Tremblay-Fournier, comité femmes

Bonjour en tant que Coordonnateur du CRAM, c'est moi qui a mis ce point à l'ordre du jour et donc qui est responsable de ces débats. Dans un premier temps, je veux dire que j'ai pris connaissance d'un litige concernant cet article que quelques heures avant le CRAM. De la façon dont ce litige m'avait été exposé, je croyais qu'il y avait encore débat quant à la publication ou non de cet article. En ce sens, je croyais que le CoCo allait avoir à trancher. Ainsi, je ne voulais pas voter sur cette question sans consulter le CRAM alors que j'en avais la possibilité. Bref, une information manquante a fait en sorte qu'on a eu un débat qui n'avait pas lieu d'être (puisque la situation était réglée), mais cette situation ne se reproduira pas au Coco puisque la situation s’est réglée dans le sens de la proposition du CRAM.

Finalement, je suis désolé de ne pas avoir contacté le comité femme et Camille à ce sujet avant le CRAM afin d'avoir leur position. Le manque de temps n'est qu'une explication, mais non pas une raison pour avoir agi de la sorte.

Merci pour tes éclaircissements sur ce sujet.

Guillaume

Coordonnateur du CRAM

Bonjour,

Ce courriel vise à préciser et à commenter une des résolutions prises par le CRAM lors de sa réunion du 19 octobre 2010 (p.v en pièce jointe). Je me permets de le faire par la voie de cette liste de diffusion puisque c'est par celle-ci que j'en ai pris connaissance:

«Que l'on invite le comité femme à publier leur article dans un prochain cahier de congrès et qu'en ce sens il ne soit pas publié dans l'Ultimatum.
Proposée par AEMSP
Appuyée par AGECVM
Amendement d'ajouté à la fin : qu'en cas de réécriture d'un article sur la MMF que le comité femme de
l'ASSÉ soit inclus dans le processus et que l'on demande son approbation pour sa publication.
proposée par AGEBdeB
Adoptée par AECSSP
Adoptée à l'unanimité
Sur la principale :
adoptée à l'unanimité»

Je suis l'auteure de l'article en question. Au début de la semaine dernière, dès que j'ai eu vent des pressions exercées par l'exécutif de l'ASSÉ pour en biffer et en modifier certains passages, j'ai rapidement contacté une membre du comité journal. Étant en désaccord avec les motifs exposés pour en justifier la censure, je lui ai tout simplement proposé de retirer mon article du prochain numéro de l'Ultimatum si le contenu devait être changé.

J'ai proposé le retrait de l'article pour éviter la tenue d'un lourd débat entourant sa publication. En cette période cruciale de la campagne contre la hausse des frais de scolarité, un tel débat mobiliserait temps et énergie de plusieurs militantes et militants au sein des instances de l'ASSÉ, ressources dont nous ne disposons pas en surplus et qui seraient ainsi mal investies.

D'ailleurs, je trouve désolant que le CRAM ait consacré une partie importante de sa dernière réunion à la censure d'un article du journal, en plein cœur d'une campagne pour laquelle il reste un travail immense de mobilisation à accomplir et de nombreuses actions à organiser et à coordonner (la réunion s'est d'ailleurs tenue deux jours avant la manifestation du 21 octobre et plusieurs associations non-membres étaient présentes).

En ce sens, je trouve qu'il y a eu une manque de jugement de la part des responsables du CRAM de n'avoir pas cru bon demander à l'auteure de l'article en question de venir en expliquer le contenu, ni de lui exposer les raisons justifiant leur position en faveur de la censure, ni même de l'aviser une fois la résolution prise. Si le proposeur ou la personne qui a fait mettre le point à l'ordre du jour avait agi en toute transparence et m'avait contacté avant le début de la réunion, le temps et l'énergie consacrés au débat sur cette question auraient pu être épargnés et disponibles pour des questions prioritaires. Et si les membres du CRAM avaient décidé-es de tenir le débat tout de même, m'en faire part leur aurait permis de disposer d'une information complète pour approfondir la question avant de prendre une décision.

En tant que syndicat combatif, nous nous devons de maximiser le peu de ressources dont nous disposons pour unir un maximum d'étudiantes et d'étudiants dans la lutte. C'est une priorité. Et en tant que syndicat démocratique, nous devons faire preuve de pratiques exemplaires quant à la transparence et l'ouverture des débats pour éviter les glissement vers le centralisme démocratique et la bureaucratisation.

Je réitère donc la proposition de retrait de mon article du prochain numéro de l'Ultimatum. Je demande également à celles et ceux qui avaient l'intention d'en faire une question importante lors du prochain Conseil de Coordination de retirer les propositions en ce sens afin de prioriser le traitement de dossiers plus pertinents.

Camille Tremblay-Fournier, comité Femmes