(Je vous partage ce texte écris par Valérie Leduc)


Aujourd’hui, je brise le silence en publiant cette offre d’emploi.

Je m’explique. Je suis employée à la permanence pour l’Association Générale Étudiante du Cégep de Saint-Jérôme (AGES) à temps plein depuis 2011. Cependant, je suis actuellement en conflit avec le conseil d’administration (l’AGES fonctionne avec un C.A. et un exec, mais il n’y a qu’un seul membre sur l’exec) pour harcèlement psychologique au travail.

Le conflit a débuté le 23 janvier dernier, impliquant deux anciens membres du C.A. Victime d’intimidation et de harcèlement, je me suis absentée du travail pour une durée de deux mois le temps que le conflit se règle. Étant syndiquée, j’ai invoqué une clause de ma convention collective qui me permettait de refuser de faire une tâche si je ne me sentais pas en sécurité, et ce, sans perte de salaire. Une médiation avait été prévue avec une médiatrice accréditée, mais la partie patronale ne s’est pas présentée prétextant qu’elle ne savait pas à quel heure devait avoir lieu la rencontre.

Ayant la volonté de retourner au travail et de régler ce conflit (parce que deux mois c’est long) et parce que les deux membres impliqués au départ semblait avoir été évincés du conflit, j’ai accepté une rencontre informelle avec la partie patronale. Il est bon de savoir qu’entre temps, les deux membres en question avaient été élus par intérim sur le C.A. malgré leur propos et leur comportement à mon égard, ce qui signifiait pour moi l’évidence que mon employeur ne faisait aucun effort pour m’offrir un climat de travail sain. Quelques semaines plus tard, les rencontres de C.A. où leur élection et certaines de leurs décisions avaient été prises ont été jugées illégitimes pour vice de procédures.

Donc, durant cette rencontre informelle, nous avons pu discuter de cette situation, se mettre d’accord sur comment le conflit aurait dû être abordé plutôt que l’inaction dont le C.A. a fait preuve, la mise en place de ressources (un comité nommé Comité Employeur a été créé) et j’ai pu présenter mes conditions pour revenir au travail. Et dans ces conditions, il y a avait l’interdiction pour les deux membres nommés plus haut de ne plus avoir accès au local (qui est également mon lieu de travail). Le C.A. ayant accepté mes conditions, j’ai enfin pu revenir au travail.

Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Après deux semaines de retour au travail, je suis forcée de constater que le local de l’AGES n’est pas un safe place (j’ai entre autre eu a appelé la sécurité pour faire évacuer les deux membres en question après leur intrusion agressive dans le local malgré le fait qu’ils savaient que l’accès leur était interdit), que personne ne fait preuve d’empathie à mon égard malgré la charge de travail qui est extrêmement lourde, que je suis jugée sur le moindre fait et geste, que des discussions de corridors me concernant ont lieu, des accusations d’agissements que je n’ai pas commis apparaissent sous forme de propositions dans les procès-verbaux du C.A. (et ce sans en avoir discuter avec moi et sans avoir vérifié les faits), sur deux membres une membre donne sa démission du Comité Employeur et j’en passe.

Bref, je suis forcée de constater que le C.A. ne m’offre toujours pas un milieu de travail sain. Depuis le 20 avril, je suis en arrêt de travail pour des raisons de santé psychologique et mon collègue est en congé parentale. Entre temps, une membre du C.A. avec qui je suis en conflit est élu sur le Comité Employeur afin de combler le poste vacant.

Hors, le 15 mai dernier, les deux personnes qui siège sur le Comité Employeur ont donné leur démission déclarant qu’illes souhaitent poser leur candidature au poste de permanence d’été. Voici la proposition qui a été faite jeudi dernier (21 mai) lors d’une rencontre de C.A. alors que seulement trois membres sur six étaient présents/présentes, dont l’ancien et l’ancienne membre du Comité Employeur :

«3.0 Embauche d’employer d’été
Considérant le besoin urgent de remplacer les deux postes de permanents
Considérant la charge de travail accumulée durant la dernière session
Considérant le climat de négociation tendu dans la fonction publique ce qui entraîne une préparation colossale en vue d’une mobilisation monstre dès la rentrée
Considérant que la case budgétaire salaire prévoit une masse salariale couvrant le salaire de deux permanents
Considérant que la convention collective n’encadre pas les modalités d’affichage

Que 2 remplacements soient affichés afin de remplacer les deux postes vacants à la permanence
Que les postes soient affichés du 22 au 27 mai 2015
Que les postes soient affichés sur les babillards du CÉGEP et sur la page facebook de l’AGES
Que le comité d’été se charge des entrevues et de la sélection des permanents remplaçant
Que les postulants qui siègent sur le comité d’été soient exclus du processus d’embauche
Que les entrevues se tiennent le 28 mai 2015
Que les candidats sélectionnés soient contactés le 29 mai 2015
Que les remplaçants entrent en fonction le lundi 1er juin 2015
Proposée par xxxxxxxxxxx                          
Appuyée par xxxxxxxxxxx
Adopté à l’unanimité »

Il va s’en dire qu’illes s’attendent sans doute à n’avoir aucune concurrence et étrangement, illes demandent que les CV soient envoyés par courriel via l’ancienne adresse qui n’est plus utilisée depuis longtemps. C’est pour cela que je vous invite à postuler(ou à dénoncer) en grand nombre à l’offre d’emploi que vous trouverez en pièce jointe pour contrecarrer les tactiques démagogiques des membres d'un C.A. qui acceptent sans gêne les conflits d'intérêts et qui n'ont que faire du mouvement étudiant combatif de gauche. SVP DIFFUSEZ CETTE OFFRE D’EMPLOI DANS VOS RÉSEAUX.

Afin de vous éviter les détails assommants d’un conflit interne, j’ai résumé sommairement les faits, mais si jamais vous souhaitez obtenir plus de détails sur cette situation, je suis encline à fournir plus de détails. 

PJ 1 – Procès-verbal du C.A. 21 mai 2015
PJ 2 – Offre d’emploi publiée sur Facebook