J'abonde dans le même sens qu'Arnaud, il ne s'agit que d'un calcul de la « loi » de l'offre et de la demande à la marchandise qu'est l'éducation universitaire ...
Toutefois, il s'agit d'un outil précieux de mobilisation, puisque nous utilisons, en quelque sorte, les données mêmes du MELS sur l'impact des hausses sur la fréquentation universitaire.
Qui plus est, je vous invite chaudement à lire l'Acadégamique que j'avais rédigé sur le sujet, en 2007, et où figurait les bonnes données concernant les chiffres de 6000 et de 22 000 étudiant-e-s.
http://www.asse-solidarite.qc.ca/IMG/pdf/acadegamique.pdf
Comme quoi on pourrait éviter certaines erreurs simplistes si on consultait parfois nos propres recherches.
Gabriel Dumas
Permanent socio-politique de la SOGÉÉCOM

--
Permanence - Société générale des étudiantes et étudiants du Collège de Maisonneuve
3800 rue Sherbrooke Est, local D-2617
Montréal, Québec     H1X 2A2
Téléphone : 514-253-9898
Télécopieur : 514-253-1888
Web : http://www.sogeecom.org


Le 19 novembre 2010 10:23, Arnaud Theurillat-Cloutier <arnaudtc@gmail.com> a écrit :
Merci Martin pour cette précision.

Je me permets de rajouter que cette recherche est plutôt douteuse. Elle n'est qu'un calcul économique de «l'élasticité-prix» des frais de scolarité, avec des variables limitées. Nous savons à quel point les économistes sont mauvais pour prévoir l'avenir... Cela ne fait que nous donner une idée...
L'impact le plus important des hausses de frais ne sera pas tant sur la fréquentation en général, mais sur la fréquentation des classes populaires par rapport à celle des classes bourgeoises.
Bon vent,

Arnaud Theurillat-Cloutier


Le 18 novembre 2010 23:46, martin robert <martinrobert13@gmail.com> a écrit :
Bonjour à tous et toutes,

plusieurs personnes utilisent dans leur matériel de mob et leur discours l'étude de 2007 du ministère de l'Éducation sur l'impact d'une hausse des frais de scolarité sur l'accessibilité aux études. Vous avez sûrement entendu et/ou utilisé les chiffres selon lesquels « le dégel de 50$ par session qui a commencé en 2007 et s'arrêtera en 2012 empêchera 6000 à 13 000 personnes d'étudier à l'université » et « la hausse des frais de scolarité à la moyenne canadienne chasserait 22 000 à 50 000 personnes des bancs d'école ».

Je vous encouragerais fortement à ne plus utiliser les chiffres 13 000 et 50 000 pour parler des impacts de la hausse des frais de scolarité sur la population étudiante. Il s'agit d'estimations dans le cas où l'Aide financière aux études serait complètement abolie, ce qui n'est pas du tout vraisemblable dans le contexte actuel au Québec. De toute manière, lorsqu'on sort le chiffre de 50 000 (ce qui est équivaut à 21,5% de la population étudiante universitaire), ça a l'air farfelu et peu crédible.

Bref, je vous encouragerais à vous en tenir, pour plus de rigueur et pour éviter de vous faire chier avec des critiques de ce genre : http://www.infomane.info/carnet/viewBillet.php?carnetID=43&postID=382 , aux chiffres de 6000 pour le dégel de 2007 et de 22 000 pour l'éventuel dégel de 2012.

Pour donner plus de punch au chiffre de 22 000, je vous suggère de mettre en évidence le fait que ça représente 9,6% de la population universitaire actuelle (donc près d'une personne sur 10) ou l'équivalent de 2 fois l'université de Trois-Rivières (qui compte 11 000 étudiants et étudiantes).

Pour toutes questions ou commentaires ou pour plus d'infos sur des chiffres ou des arguments, vous pouvez me contacter à martinrobert13@gmail.com. Je vous encourage par ailleurs à utiliser les FAQ tirées de l'argumentaire : http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article1725&lang=fr.

Solidairement,

Martin Robert
Pour le comité recherche et affaires académiques (CRAA)

__________________________________________Liste asse-support.

Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

support@listes.asse-solidarite.qc.ca