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Le 2016-03-18 15:59, "amira bensahli" <amirabensahli@hotmail.fr> a écrit :

FEMMES DEBOUTTES!

Plusieurs courants de pensée, idéologies politiques et débats de société traversent le mouvement étudiant. Parmi les plus marquants, la lutte des classes ouvrières, l’action syndicale et les mouvements de libération nationale, dont ceux présents au Québec. Mais celui qui va marquer profondément et durablement les débats, les orientations, les politiques et les protagonistes du mouvement étudiant québécois est nulle autre que le féminisme.

L’appropriation par les femmes d’espaces d’affirmation au sein du mouvement étudiant est remarquable, surtout lorsqu’on compare cette présence à la place qu’elles occupent dans les instances politiques traditionnelles.

Le contenu féministe occupe une place majeure dans les publications de l’AÉCS au cours des années 1980 alors qu’une critique plus radicale du patriarcat se fait entendre. La dénonciation des inégalités sexistes et l’appel à la mobilisation des femmes défrayent régulièrement les pages de la presse étudiante.

Des problématiques graves, comme les agressions et les abus de la part du personnel enseignant masculin, sont mises au jour. Plusieurs articles dénoncent l’inaction de la direction du Cégep en cette matière et incitent les membres de l’AÉCS à porter plainte.

Le comité Femmes de l’AÉCS, par et pour les étudiantes, est fondé en 1982. À l’époque, il dispose de son propre local. Les dossiers qui le préoccupent sont la publicité et l’éducation sexistes, le viol, le harcèlement sexuel, les rapports de domination, les inégalités et la pornographie.

L’utilisation de formes féminines à l’écrit se retrouve dans les documents de l’AÉCS depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui. La pratique de l’alternance des genres dans les tours de parole, elle, est mise en place dès 1982 : lors d’une assemblée générale, le présidium demande d’installer dans la salle un micro pour les femmes et un micro pour les hommes.

Ces deux pratiques avant-gardistes, doublées de l’inclusion de revendications féministes dans la plateforme de l’AÉCS, démontrent que l’égalité des femmes et des hommes est au cœur des valeurs de l’AÉCS depuis près de 40 ans.



Nos positions:

·         L'AÉCS exige, en reconnaissance des difficultés des femmes étudiantes et en accord avec l'idéologie féministe :

Ø  la féminisation à l'oral et à l'écrit dans toutes les institutions d'éducation;

Ø  la présence de garderies dans tous les établissements d'enseignement post-secondaire;

Ø  l'ajustement des heures d'ouverture de ces garderies avec les heures de cours;

Ø  l'implantation de pouponnières pour les enfants de 0 à 2 ans;

Ø  l'ajustement des prêts et bourses accordés aux mères étudiantes, femmes et familles monoparentales, aux frais réels que représente la charge d'un ou plusieurs enfants;

Ø  le développement et l'implantation de départements d'études féministes et ce, à tous les cycles de l'éducation post-secondaire.

·         L’AÉCS exige le droit aux femmes de disposer de leur corps comme elles l’entendent. L’AÉCS tient à souligner l’importance du droit à l’avortement et milite en faveur du libre choix des femmes en matière de grossesse.

·         L’AÉCS dénonce toute tentative de projet de loi, de comité ou de toute autre structure proposée dans un but ultime de criminaliser l’avortement ou de légiférer sur cette question d’une quelconque manière qui pourrait remettre en cause le libre choix et le droit à l’avortement.

·         (2014-2015) Considérant que dans la langue française la règle du masculin l'emportant sur le féminin s'inscrivait dans la ligne de pensée où la femme est inférieure biologiquement et intellectuellement à l'homme;

Considérant que la moitié de l’humanité est féminine et tout aussi importante que l’autre;

Considérant que les premières lignes de la charte des droits et libertés canadienne sont:

« Considérant que tous les êtres humains sont égaux en valeur et en dignité et ont droit à une égale protection de la loi;

Considérant que le respect de la dignité de l'être humain, l'égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix; » Considérant que dans la déclaration universelle des droits de l‘Homme il est inscrit dans le préambule: Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
L’AÉCS appuie le comité Femmes dans ses démarches de demandes de féminisation de façon rétroactive de tous les écrits émis par le Cégep de Sherbrooke.

·         L’AÉCS se positionne contre le projet de Charte du gouvernement, qu’elle dénonce son caractère sexiste et discriminatoire et milite contre son adoption.


Amira Bensahli, Responsable à la coordination
Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS)
475, rue du Cégep, local 6-21-104, Sherbrooke (Québec)  J1E 4K1
Tél. : 819 346-1874www.aecs.info

__________________________________________Liste asse-support.

Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

support@listes.asse-solidarite.qc.ca