Voici un texte de Sacha Désaultels, je le transmet parce qu'il n'a pas accès à assé-support.


Du Duche et du Duc
 
Mon ami David m'a transmis certains message de la liste de l'ASSÉ sur le 
thème de l'intimidation. J'ai constaté que certaines personnes n'avaient 
pas encore digéré la critique du processus d'embauche de 2007 que 
j'avais publié dans un rapport d'enquête (voir le blogue permafesh). Il 
est vrai qu'il devait faire plus de 15 pages, mais depuis 2007 ça laisse 
quand même beaucoup de temps pour la digestion. Certains semblent avoir 
l'estomac fragile.
 
J'ai personnellement déjà été victime d'intimidation (insultes et 
claques sur la gueule) lorsque j'étais au primaire par quelques brutes 
jalouses de mon intelligence dont j'étais fier. Heureusement, mes 
parents pauvres ont fait le sacrifice de m'envoyer dans une école de 
nerd au secondaire. J'aurais donc échappé à une sombre destiné, qui sait?
 
Lorsque je constate aujourd'hui l'utilisation que quelques petits 
chef-fe-s font des drames liés à l'intimidation, je suis dégouté. La 
fille assassinée par l'ostracisme (ou suicidée) ne faisait pas de 
politique, elle ne cherchait pas le pouvoir. Ses bourreaux si. Insulter 
une mineure et lui taper dessus pour des niaiseries n'a rien à voir avec 
les critiques ou les insultes dont sont victimes les hommes et les 
femmes politiques. Faire ce genre de déduction conduit nécessairement à 
la censure politique.
 
Lorsqu'on est rendu à faire passer la critique politique pour de 
l'intimidation, c'est parce qu'on a vraiment pu d'argument. C'est à ce 
genre de démagogie réactionnaire que nous convie le Duche et que le Duc 
relaie. C'est ce genre de raisonnement qui explique qu'entarter soit 
devenu un crime.
 
Le radicalisme politique de gauche et l'utilisation de la violence 
physique n'ont pas de lien de nécessité entre eux dans le contexte des 
conflits entre tendances réformistes-conservatrices du mouvement 
étudiant actuel. La FEUQ et la FECQ se sont toujours efforcés de faire 
passer les "radicaux" pour des "violents". Il se trouve aujourd'hui que 
les fédés n'ont plus besoin de faire cette sale job, l'ASSÉ fourmille 
déjà de petits chef-fe-s.
 
Pour finir, je vous laisse avec une citation du dernier texte que nous 
avions publié sur le blogue permafesh. Juste pour contredire 
l'impression que les quelques intervenants de cette liste ont laissé. 
Car, en effet, ceux et celles qui se présentent aujourd'hui en victime 
étaient exactement du côté des bourreaux. Mon ami David fut alors 
victime de leurs menaces et intimidations qui allèrent jusqu'à défoncer 
la porte de son logement.
 
"Notre expérience des conflits politiques internes nous rappelle que 
nous n’avons pas assisté à une si imposante campagne de salissage envers 
nous que lorsque nous combattions les péquistes au pouvoir au sein de 
l’AGEsshalcUQAM et les fédérations étudiantes. À bien y penser, même les 
plus vicieux comme Philippe Boucher, n’osaient pas inventer d’aussi 
grosses calomnies et s’adonner à de l’intimidation physique. On se 
contentait généralement de nous faire passer pour des grévistes ou des 
casseurs, ce a quoi nous pouvions répondre. "