Avant toute chose, discrédité le vécu d'une personne qui se dit victime d'attaques personnelles et de mépris est selon moi inacceptable. Prendre son courage à deux mains et dénoncer une situation telle n'est pas de la manipulation, au contraire, mais bien une dénonciation légitime en lien avec des situations vécues et bien réelles. Dénoncer, c'est aussi la première étape vers une résolution de conflit, c'est dire les choses comme elles sont.

Ce qui est dénoncé existe, d'un côté comme de l'autre. Une critique veut se faire entendre, la tension augmente et des geste violents ont étés posés. La violence n'est pas une fin, mais un outil pour arriver à ces fins. Lorsque l'on parle de violence étatique ou systémique, certaines personnes légitimerons l'utilisation de celle-ci contre les institutions en place pour faire changer la peur de camps et d'une certaine façon, reprendre un pouvoir qu'on nous enlève et qu'on nous aliène. Le problème c'est que dans la situation exposée, on parle d'individus qui s'en prennent à d'autres individus dans une organisation qui s'est dotés d'espace de remise en question claire et se voulant les plus inclusives possibles. Des propositions sont sur la table, le congrès saura quoi en faire. Pendant ce temps, est-il possible de questionner sur les tenants et aboutissants qui font que des gens, notamment sur l'équipe nationale, ont peur pour leur sécurité? Hésitent à se présenter sur des campus ou dans des évènements militants de leur organisation? Démissionne de leur fonction en soulignant le climat de mépris au travail? Selon moi, ce questionnement sera possiblement toujours d'actualité puisque l'inclusivité est un concept difficile à cerner et à accomplir en soi. Par contre, l'absence de remise en question me fait peur. Et je le partage dans ce texte.

De plus, je finirai par rappeller à toutes les personnes qui lirons ce texte (puisque c'est le point le plus important de tout mon message) que les gens ne dénoncent pas par plaisir, mais par nécessité.
Bonne réflexion
Gabrielle

Le 8 février 2016 à 18:36, Alexandre Antaki <alex.antaki@gmail.com> a écrit :
Bonjour,

je n'interviens pas beaucoup sur la liste parce que le mouvement étudiant c'est plus trop de mes affaires mais il me semble qu'il y a une certaine nécessité ici.

J'abonde (un peu) dans le même sens que laurent. Au delà de constats simples (c'est pas gentil cracher sur des "gens de gauche", critiquer l'assé mine sa légitimité et sa puissance), Il faut se demander pourquoi ces gestes sont posés et pourquoi un nouveau journal veut démarrer.

L'assé s'est toujours soutenue par un rassemblement des forces de gauche en son sein. Ce n'était pas toujours agréable mais on y arrivait. Depuis 2012, une faction anarchisante s'est détaché de cette structure et une faction socialisante s'en est emparé d'une façon que j'en comprends assez rigide. Comprenez, cela fait quelques années que je ne connais plus très précisément les dynamiques de l'asse, mais c'est un portrait large.

Ne pas comprendre que des critiques faites à l'assé sont légitimes et qu'à force de niaiser le monde, le monde se tanne me désespère un peu. Le décalage entre l'assé et l'ultimatum par rapport à ce qui se passait au printemps dernier ne peut être écarté comme facteur de l'affaiblissement de cette grève... et de l'autre "grève?" de cet automne. C'est pas le seul faceutr, ok, mais si l'assé n'embarque pas dans les mouvements étudiants qui se forment, il ne faut pas s'étonner qu'elle ne peut pas mener une grève à bien après... et que les gens passent à autre chose.

On se rappellera de la lettre de l'exécutif à arrêter une grève qu'il n'avait pas démarré et encore moins participé lui à valu une destitution en bonne et du forme de la part des associations étudiantes membres.

Peut être commencer à comprendre qu'au lieu de se plaindre de printemps 2015, de occup toute et toutes les autres choses qui ne sortent pas de concertation avec les syndicats et de grande rencontre des acteurs en éducation (ou je ne sais quel nom), il faudrait que vous parliez aux autres tendances...

D'ailleurs un bilan critique de P15 à été produit, je vous l'envoi. C'est un début de réflexion sur les stratégies au sein du mouvement étudiant, ses relations avec un possible mouvement de masse contre l'austérité et les hydrocarbures et du dépassement des structures syndicales de l'assé.

Finalement, la nécessité de créer un site internet de convergence au Québec comme http://paris-luttes.info/ ou rebellyon.info est selon moi primordiale. Il y a d'ailleurs mtlcounter-info.org qui tente de jouer ce rôle en ce moment, mais je suis sûr qu'il y a assez de place pour une autre plateforme. Peutêtre ne pas se limiter au mouvement étudiant?

Donc, bonne chance à ce nouveau média, et espérons qu'il soit stimulant.


Alexandre Antaki
ancien membre de l'ultimatum (2011-2012)
ancien P15iste
anarcho-hochelag truc, comme les gens qui médisent disent



Le 8 février 2016 à 17:18, Laurent Hotte <laurent.hotte.lariviere@gmail.com> a écrit :
J'aimerais attirer l'attention sur la question de l'intimidation, de la violence et de la colère à l'égard de l'ASSÉ. Mariève n'est pas la première à avoir démissionné de son poste en affirmant que ce soit de pour des raisons de tensions et de pratiques problématiques à l'ASSÉ. Évidemment, c'est une bonne chose que de dénoncer des pratiques que l'on trouve inappropriées, sauf qu'en ce moment ces dénonciations ne visent personne. En ce moment, il se passe exactement ce que j'avais peur qu'il arrive : il s'établit un climat de paranoïa. En ce moment, Marie-Pier associe les critiques érigées a l'équipe nationale aux gens qui auraient intimidé Marieve alors . 

__________________________________________Liste asse-support.

Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

support@listes.asse-solidarite.qc.ca


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