J'ai été un peu choquée de voir ce week-end une lettre d'opinion dans le Devoir signée par Renaud Poirier St-Pierre en tant qu'ancien attaché de presse de la CLASSE. Dans cette lettre, les auteur-e-s (Gabrielle Brais Harvey, de la FECQ, étant co-auteure) évoquent la nécessité d'investir les structures des partis politiques et invitent les lectrices et lecteurs à voter pour Québec Solidaire. 

Je suis profondément mal à l'aise de voir dans les médias une association entre la CLASSE et QS alors que la CLASSE a toujours tenu à son indépendance face aux partis politiques. Au dernier Congrès, la CLASSE a réaffirmé cette indépendance et a précisé qu'elle n'avait pas à influencer le choix électoral, tant en terme de participation au scrutin que dans le choix d'un parti pour les électeurs et les électrices. Il serait donc normal que personne ne prenne la parole au nom de la CLASSE (ou en tant qu'ancien-ne élu-e de celle-ci) pour aller à l'encontre de ces mandats.

Il me semble par ailleurs plutôt inouï de voir des personnes signer des textes en tant que personne ayant déjà été élue à la CLASSE. Ces personnes n'étant plus en mandat, elles ne sont plus redevables au Congrès. Je sais que Xavier Lafrance et Héloïse Moysan-Lapointe l'avaient fait, mais toujours en accord avec les position de ls CLASSE : pour répondre à Pier-André Bouchard St-Amant qui demandait à la CLASSE de dénoncer la violence, pour défendre le syndicalisme de combat ou encore pour dénoncer la marchandisation de l'éducation. En aucun cas, elle et il n'ont renié les principes défendus par notre organisation.

Pour celles et ceux qui ne l'auraient pas vu, voici la lettre en question : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/354559/la-prochaine-etape-sera-celle-des-urnes

J'inviterais Renaud à expliquer les raisons pour lesquelles il est paru que la lettre avait été écrite en tant qu'ancien attaché de presse de la CLASSE et l'ensemble des élu-e-s, anciens ou anciennes élu-e-s à réfléchir aux conséquences que peuvent avoir de porter plusieurs chapeaux en cette période de lutte.

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Nadia Lafrenière
AESSUQAM