Nomination du nouveau Président de Concordia : Free Education Montreal appelle à la transparence et à un comportement responsable

 

Montréal, le 27 décembre 2010

 

Suite au licenciement précipité de la Présidente Judith Woodsworth, le 22 décembre dernier, Free Education Montreal demande que le remplaçant ou la remplaçante soit nommé selon un processus transparent et mené conjointement par les étudiants, les professeurs et le personnel. Plusieurs questions restent sans réponse concernant ce départ, alors que deux autres administrateurs – la vice-présidente au développement et relations avec les diplômés Kathy Assayag et le vice-président aux services Michael DiGrappa – ont démissionné cette année, et qu'il n'y a plus à Concordia de directeur financier permanent. L'ancien Président, Claude Lajeunesse, avait bénéficié d'une indemnité de départ de 1 million de dollars. Le docteur Woodsworth recevra quant à elle plus de 700 000 dollars. Dans le même temps, les frais de scolarité ont augmenté jusqu'à plus de 50% pour certains étudiants internationaux, pour un total de 3 millions de dollars, dont 60 000 ont été reversés sous la forme de coupons de nourriture aux étudiants qui n'ont plus les moyens de s'approvisionner à l'épicerie.

 

« Il y a clairement des conflits internes au sein de l'administration et du Conseil. Cela va trop loin. Désormais, parmi les huit principaux responsables de l'administration, quatre postes sont vacants ou pourvus à titre provisoire. Le Conseil et l'administration doivent changer leur façon de travailler », explique Nadia Hausfather, membre de Free Education Montreal et directrice aux programmes individualisés de l'association des étudiants de 2e et 3e cycles (GSA).

 

Free Education Montreal s'inquiète du fait qu'un petit groupe d'administrateurs dépasse ses responsabilités et prenne des décisions de manière non-transparente. En 2008, suite au licenciement soudain de Claude Lajeunesse, un membre anonyme du Conseil, interviewé par le journal étudiant The Link, avait déclaré que la décision avait été prise par le seul comité exécutif du conseil d'administration, et votée sans aucun débat par le Conseil, et que le comité exécutif, régulièrement, « excluait les autres membres de la prise de décision ». Le règlement de l'université stipule qu'un comité composé d'étudiants, de professeurs, de représentants du personnel et de membres du Conseil doit être chargé d'évaluer la performance du Président ou de la Présidente à la fin de son mandat. Pourtant, aucune consultation de ce genre n'a été engagée lors du licenciement de Mme Woodsworth.

 

Free Education Montreal exige que tous les procès-verbaux des réunions du comité exécutif soit rendus publics, qu'un comité représentant toutes les parties prenantes de l'université soit chargé de pourvoir aux 4 postes vacants de la direction, et que les candidats à la présidence puissent répondre, lors de réunions publiques, aux questions de la communauté universitaire. « Concordia est à la croisée des chemins. Nous avons l'opportunité d'en faire une université innovante et tournée vers sa communauté, mais cela n'arrivera pas tant que les personnes qui contrôlent le Conseil d'administration continueront à croire qu'ils savent mieux que quiconque ce qui est le mieux pour nous tous. Pour l'instant, cela n'est pas remis en question », d'après Robert Sonin, étudiant de maitrise à Concordia et vice-président à la négociation de l'association des enseignants-chercheurs assistants de Concordia (TRAC).

 

Free Education Montreal rassemble des étudiants, des chercheurs, des professionnels, des artistes, des parents, des travailleurs et des citoyens qui se battent pour un accès égal à l'éducation ainsi que pour la liberté académique.

 

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