De l’aide, pas des balles!
Vigile contre les bavures policières et l’impunité
Samedi 25 février 2012 à 15h à la Place Valois (coin Ontario et Valois, près du
métro Joliette)
Jeudi le 16 février dernier, Jean-François Nadreau a été tué par un agent de la
police de Montréal dans un appartement de la rue Nicolet. Sa copine avait appelé le
911 parce qu’il était en crise. Au lieu d’avoir de l’aide, c’est la mort qui lui a
été donnée par la police. Nadreau vient malgré lui ajouter son nom à la trop longue
liste de plus de 60 personnes qui ont perdu la vie lors d’interventions de la police
de Montréal depuis 1987.
Comme Jean-François Nadreau, Farshad Mohammadi, Mario Hamel, Michel Berniquez et
Michel Morin, pour ne nommer que ceux-là, ont tous été tués par des policiers alors
qu’ils étaient en détresse. C’est parce que, comme l’a dit le président de la
Fraternité des Policiers et Policières de Montréal, Yves Francoeur, le travail de la
police, c’est la répression. En effet, les policiers sont formés pour tuer, pas pour
aider les gens. Leurs outils de travail sont les menottes, les matraques, le poivre
de cayenne et le revolver. Pour eux, une personne en crise, ce n’est pas quelqu’un
qui a besoin d’aide, c’est une menace. Ils font ce pour quoi ils ont été formés:
enlever la vie des gens sous prétexte de protéger la leur.
Pour justifier leurs bavures, les policiers ont inventé une théorie selon laquelle
les personnes suicidaires désirent se faire tuer par la police et qu’elles font
exprès pour que ça arrive. Ils voudraient presque qu’on les remercie d’avoir rendu
"service" en tuant les gens qui appellent au secours. Cette façon de penser prouve
clairement qu’ils ne sont pas les bonnes personnes pour intervenir dans ce genre de
situation. Le but devrait être d’éviter la mort, pas de la donner.
Encore une fois, l’enquête sur ce meurtre policier a été confiée à des policiers.
Que ce soit la SQ ou d’autres policiers, on sait qu’ils vont tout faire pour
protéger leurs collègues du SPVM et leur éviter tout blâme. La veille du décès de
Nadreau, une étude commandée par l’Association canadienne des chefs de police
démontrait que les policiers "hésitent" à dénoncer les crimes commis par leurs
collègues. Pourtant le gouvernement Charest prétend nous rassurer avec son projet de
loi C-46 qui crérait un bureau de civils qui "observeraient" les enquêtes sur les
bavures policières qui seraient toujours menées par des policiers.
Le ministre de la Sécurité publique du Québec, Robert Dutil, s’est d’ailleurs
empressé de dire que "Sur l’ensemble du territoire du Québec, on ne sent pas de
violence policière". Allez dire ça aux personne qui en sont mortes, à ceux et celles
qui subissent des abus à chaque jour, aux sans-abri qui se font chasser du métro et
du centre-ville, aux personnes de couleur qui se font harceler sans cesse, aux
étudiantEs et autres manifestantEs qui se font poivrer et matraquer gratuitement par
la police...
N’attendons pas le résultat de l’enquête bidon de la SQ pour réagir, ni une Xième
enquête publique du coroner. On nous dit que les autorités vont régler le problème,
mais à part augmenter le nombre de Tasers dont disposent les policiers de Montréal
pour abuser de leur pouvoir (une arme qui a déjà causé plus de 700 morts en Amérique
du Nord), rien n’a été mis en place pour arrêter les bavures policières et
l’impunité depuis la mort de Mario Hamel et Patrick Limoges l’été dernier.
Les policiers se protègent entre eux, la police protège le gouvernement et celui-ci
s’arrange pour que les policiers puissent continuer à faire ce qu’ils veulent sans
jamais devoir rendre des comptes pour leurs actes. N’attendons rien d’eux et
arrêtons de leur demander de l’aide: ils sont bien trop occupés les uns à se servir
dans les poches des contribuables et les autres à se protéger entre eux.
Notre solidarité et la lutte sont nos seules armes pour nous défendre face à leurs
abus.
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Help, not bullets!
Vigil against police killings and impunity
Saturday Febuary 25th 3PM at Place Valois
(corner of Ontario and Valois, Joliette metro)
On thursday Febuary 16th, Jean-François Nadreau was killed by a Montreal police
officer in an appartment on Nicolet street. His girlfriend had called 911 because he
was in crisis. Instead of help, it is death that was given to him by the police.
Nadreau joins the too long list of more than 60 people who lost their lives during
police interventions in Montreal since 1987.
Like Jean-François Nadreau, Farshad Mohammadi, Mario Hamel, Michel Berniquez and
Michel Morin, to name just a few, were all killed by policemen while they were in
crisis. It is because, like the president of the Montreal police brotherhood Yves
Francoeur said, the job of the police is repression. The cops are trained to kill,
not to help people. Their work tools are shakles, batons, pepper spray and guns. For
them, a person who is in crisis is not someone who needs help, it is a threat. They
do what they were trained to do: take people’s lives under the pretense of saving
theirs.
To justify their killings, the police invented a theory according to which suicidal
people want to get killed by police and they do everything so that it happens. They
would almost like us to thank them for giving us that “service” by killing people
who call for help. This way of thinking clearly shows that they are not the right
people to intervene in this kind of situation. The goal should be to avoid death,
not to cause it.
Once again, the investigation on this police murder was given to some cops. Be it
the SQ or any other cops, we know that they will do everything to protect their
collegues of the Montreal police and to avoid any consequence for them. The day
before Nadreau’s death, a study by the Canadian Association of Chiefs of Police
proved that cops “hesitate” before denouncing the crimes committed by their
collegues. But the Charest government wants to reassure us with their bill C-46 that
would create an office of civilians that would “watch” the investigations on police
killings that would still be made by cops.
The Quebec minister of Public safety, Robert Dutil, tried to fool us and said that
“All over Quebec, we don’t feel police violence”. Go tell that to the people who
died from it, to those who experience abuse everyday, to homeless people getting
kicked out of the metros and from down-town, to people of colour who always get
harassed, to students and other demonstrators who get pepper sprayed and beaten by
police for nothing...
Let’s not wait for the result of the bullshit investigation of the SQ to react, nor
for yet another coroner’s public inquiry. We are told that the autorities will
settle everything, but besides giving more Tasers to the Montreal police (a weapon
that caused more that 700 deaths in North America), nothing was put in place to stop
police killings and impunity since the death of Mario Hamel and Patrick Limoges last
summer.
Police officers protect themselves, the police protects the government and the
government makes sure that the police can continue to do what they want without ever
having to answer for their abuses. Let’s not expect anything from them and stop
asking them for help: they are way too busy, politicians stealing money from the
people and the police protecting themselves.
Our solidarity and struggle are our only weapons to defend ourselves from their
abuses.
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Collectif Opposé à la Brutalité Policière
Collective Opposed to Police Brutality
(514) 395-9691
cobp@hotmail.com
http://www.cobp.resist.ca
Montréal, Québec, Canada