Camarades,


Par la présente, je vous remets ma démission du poste de secrétaire à la coordination de l’Association pour une solidarité syndical étudiante. Il s’agit d’une décision longuement réfléchie et due à de multiples raisons que je vais tenter de vous exposer.


Tout d’abord, comme la plupart de mes collègues qui ont démissionné du Conseil exécutif depuis les derniers mois, j’éprouve une fatigue incroyable qui a maintenant un impact constant sur ma santé. Du même coup, je n’ai plus l’énergie nécessaire afin d’effectuer pleinement mes tâches au sein de l’ASSÉ.  Tout comme Ludvic le mentionnait dans sa lettre de démission, il est en effet possible de faire plusieurs liens entre les six dernières démissions sur le Conseil exécutif et que l'ASSÉ ne saurait faire l'économie d'une réflexion sur l'épuisement militant. J’ai d'ailleurs grand espoir que le Congrès d’orientation saura répondre à certains problèmes structurels.


Dans ma lettre de candidature, je disais croire à la lutte étudiante et c’est toujours le cas aujourd’hui, bien que je n’aille présentement plus assez de forces à y mettre. Je quitte mon poste, sans toutefois quitter le mouvement étudiant dans son ensemble. La pression d’être une élue nationale m’étant rendue insoutenable, je suis certaine que je trouverais ma place dans un autre endroit et que je continuerai à militer. Je quitte donc maintenant une équipe que j’aime beaucoup, un peu à contrecœur, en espérant qu’une personne saura avoir l’énergie que je n’ai plus.


M’étant présenté en tant que féministe voulant remettre des pratiques féministes de l’avant dans l’organisation et l’heure des départs étant souvent celle des bilans, je terminerais sur quelques mots sur la place des femmes dans l’ASSÉ. Il est vrai que l’ASSÉ n’est pas une organisation parfaite, loin de là, mais j’ai été agréablement surprise de voir autant d’ouverture de la part de mes camarades, tant au sein des élu-e-s au niveau national que dans les associations locales. Je quitte mon mandat aussi convaincue qu’à mon arrivée, qu’il est possible d’avoir des luttes féministes au sein de l’ASSÉ, malgré parfois le manque de ressources et de soutien pour les femmes militantes dans la mixité. Il est certain qui reste du travail à faire, mais je crois que c’est un travail qui va de bon train en raison des nombreuses personnes qui y mettent du sien.


On se revoit dans la rue!

Solidairement,

 

Katherine R.