Si je puis me permettre, le texte dénoncé, s'il pointait effectivement du doigt - n'est-ce pas mieux à l'occasion, d'ailleurs, si ça reste respectueux, que des références plus ou moins voilées, qui ne sont comprises que par les initié-es et ont pour effet d'exclure de la discussion ceux et celles qui ne savent pas exactement de quoi ou de qui il est question? -, le texte dénoncé, donc, ne se cantonnait pas à des attaques personnelles (si tant est que des associations ou leurs mandats puissent être considérés comme des personnes), mais exposait tout de même clairement une vision qui semble relativement partagée (si j'en juge par le nombre et la provenance des signataires) et des arguments qui, si on n'a pas nécessairement à être d'accord avec elleux, n'en demeurent pas moins légitimes.

Je trouve un peu dommage de donner l'impression de réduire ce texte aux aspects qui peuvent - sans doute au moins en partie à juste titre - apparaître problématiques (j'espère que les arguments avancés ont été considérés, bien que non relevés dans la critique formulée), et je me questionne par ailleurs sur le ton de la critique, qui m'apparaît quelque peu moralisateur.

Plus globalement, les textes de réflexion ou de reproches mutuels ne me semblent pas vraiment œuvrer réellement à colmater le schisme auquel on a affaire (et l'on sait que rien ne s'est jamais réglé via ASSÉ-Support). Peut-être, qui sait, de petites réformes proposées par les un-es et les autres pourront-elles atténuer un peu les frustrations, en attendant l'inéluctable avènement de l'ère des désaffiliations - pour finir sur une note pleine d'espoir.

Le 17 février 2016 à 00:30, Alexandre Lamont <alexandre.lamont@hotmail.com> a écrit :

Il y a quelques jours, nous avons écrit tou-te-s deux écrit sur ASSÉ-support pour dénoncer la tournure des débats, délaissant l'analyse des idées vers des attaques envers certaines personnes et associations étudiantes et une opposition stérile entre les groupes. En effet, des idées intéressantes peuvent être émises par tous les groupes d’individus et une pensée critique que nous valorisons dans nos discours dans le milieu militant demande de voir au-delà des clans pour distinguer les bonnes des mauvaises idées.


Alexandre n’a pas nommé d’exemples récents sur ASSÉ-support pour ne pas viser directement certaines personnes, puisque le problème est généralisé. Nous espérions que les personnes concernées se sentiraient visées et que tou-te-s modifieraient  leurs comportements suite à la critique apportée: nous avions tord.


Le texte “'(Anti)Montréalocentrisme'' diffusé récemment est un exemple, s’attaquant à  ''certaines associations montréalaises'' pour dévier vers des associations qui refusent de payer leurs cotisations, puis finalement directement nommer l'AECSL. Plusieurs termes  délégitimisent les mandats démocratiquement adoptés en assemblée générale: ''chantage'', ''rebelle'', ''idéologues spontanéistes''. Ces termes sont mis en contraste avec ''l'expérience” de l’équipe nationale, alors jugée plus à même de prendre les bonnes décisions. Ce vocabulaire sous-entend que les associations montréalaises concernées sont dans une phase temporaire de rébellion, comme dans une crise d’adolescence, sans accrochage à la réalité concrète et centrées sur elles-mêmes. Nous pourrions faire des liens avec l’image âgiste du “bébé gâté” dépeignée par les médias et l’élite néoibérale pour décrire les revendications étudiantes pour ne pas daigner débattre. Les revendications ne seraient considérées alors que si elles entrent sur les bases établies par ce groupe avec plus de ressources et de crédit.

Nous restons convaincus que les discussions et les débats peuvent être de bons moyens pour désamorcer des tensions et arriver à une lutte commune efficace. Par contre, lorsque l’ambiance est à l’affrontement plutôt qu’à l’écoute, les antagonistes auront moins de chances d’arriver à une position satisfaisant pour le plus de parties, même si les personnes ont plus de positions politiques semblables. Cette situation est récemment exacerbée par les multiples attaques personnelles, y compris par le texte “'(Anti)Montréalocentrisme''. Pourtant, ce sont les idées qui devraient être débattues et non si une personne ou un “clan” est légitime. En Congrès, un-e senti s’assure qu’observer et tente de réduire les rapports de pouvoir et domination pour débats sains et lieux inclusifs. Cependant, cette modération est horizontale sur ASSÉ-support : elle est assumée par tous individus écrivant et lisant, par leur réaction ou leur absence de réaction.


On vous inviterait donc à mieux vous gérer.


Alexandre Lamont
Esther Paquette


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