À faire circuler !
6 À 9 CONCERNANT LA COMMISSION POPULAIRE SUR LA RÉPRESSION POLITIQUE
Le comité organisateur de
la Commission Populaire sur la Répression Politique (CPRP) invite les
groupes et les individu(e)s à prendre part à son projet qui prendra son
envol au printemps 2014. Cette rencontre a comme objectif de renseigner
les groupes et les individuEs qui souhaitent participer à la CPRP.
Lors de cette rencontre, nous dévoilerons le document de présentation de
la Commission Populaire. Cet outil d’information qui explique la
démarche et la structure
organisationnelle du projet permettra aux groupes et aux personnes qui
souhaitent prendre part à la CPRP de bien saisir les enjeux sur lesquels
nous souhaitons travailler au cours de la prochaine année.
Outre
la présentation du projet, cette soirée sera l’occasion de prendre une
bière à la santé de la CPRP dans une ambiance festive. En effet, les
profits amassés lors de la soirée serviront à financer la Commission
Populaire sur la Répression Politique.
Nous vous attendons le 5 Décembre 2013, dès 18h au 2075 Plessis à Montréal.
Bière à prix modique
3$ ou 2 pour 5$
Invités:
La Cuisine du Peuple
La Brigade des Clowns
Au sujet de la Commission Populaire sur la répression politique
Pourquoi une Commission populaire : le contexte dans lequel ce projet émerge
La grève étudiante de 2012 et le mouvement social qu'elle a entraîné
ont connu une répression ayant fortement marqué le vécu militant et
l'esprit de la population, de par sa participation massive et son
importante couverture médiatique. En ce sens, nous appuyons la
revendication d'une Commission d'enquête publique indépendante sur le
travail policier lors du mouvement étudiant de 2012. Toutefois, le
profilage et la discrimination sur la base des convictions politiques
s'exercent systématiquement depuis plusieurs décennies et dépassent
largement l'action policière, ainsi que le mouvement étudiant. C'est
pourquoi l'ALE souhaite une Commission populaire sur la répression
politique (CPRP) dotée d’une indépendance organisationelle qui permettra
d’aller à la rencontre de l'ensemble des groupes dont la militance
subit une répression étatique, particulièrement ceux dont la lutte est
moins médiatisée
Qu’est-ce qu’une commission populaire
Les
commissions, soit d'enquête ou de consultation, sont généralement
instituées par un gouvernement afin de faire la lumière sur des
phénomènes sociaux ou des événements concernant l'intérêt public. Alors
que la commission d'enquête octroie des pouvoirs judiciaires importants
aux commissaires, la commission de consultation permet plutôt de mener
des audiences publiques lors desquelles la population est invitée à
livrer un témoignage ou à soumettre un mémoire. Les commissaires
rédigent ensuite un rapport présentant l'analyse des informations et
expertises recueillies lors des audiences, tout en émettant des
recommandations auprès des pouvoirs publics. À la différence des
précédentes commissions, les commissions populaires s'organisent par
l'action conjointe de groupes communautaires et d'individus. Elles
s'adressent directement à la population et favorisent donc son
intervention plurielle plutôt que celles des organismes institutionnels.
La CPRP s'inspire du modèle des commissions de consultation, mais aussi
des récentes expériences de commissions populaires, soit la Commission
populaire sur les mesures " sécuritaires " en matière d'immigration
tenue en 2006 et la Commission populaire itinérante sur le droit au
logement qui a eu cours en 2012. Elle se tiendra également dans l'esprit
des tribunaux d'opinion, comme le Tribunal Russell, mais en dépassant
le cadre strictement juridique de ce type d'instance. Ensuite, puisque
nous ne nions pas le travail effectué par le passé sur l'enjeu du
profilage politique, nous évaluerons le suivi des recommandations
d'autres commissions québécoises enquêtant sur le travail policier,
telles que les Commissions Keable et Poitras.
Démarche
Un
des principaux rôles de la CPRP sera de faire des liens entre les
différentes dimensions et forces sociales (tant au niveau du discours
que dans leur application réelle, qu'elles soient visibles ou non,
directes ou indirectes, etc.) en cause dans le phénomène étudié. Nous
croyons que cette approche nous permettra de mieux documenter le
caractère systémique de la répression politique et ainsi mieux dénoncer
les différentes dynamiques sociales qui participent au profilage
politique des militances dites radicales qui font
l'objet de répression "sélective" et discriminatoire.
Dans chaque ville, les audiences seront adressées à des commissaires.
Principalement ancré-e-s dans des communautés qui ont subi les impacts
de la répression politique, les commissaires auront pour mandat
d'écouter et de lire les témoignages et les mémoires soumis, et d’en
faire ensuite l’analyse afin de produire un rapport final. Nous
prévoyons également une collaboration avec le milieu de la recherche,
notamment en favorisant un travail conjoint entre les commissaires et
des chercheur-e-s issues de domaines clés, afin d'enrichir l'analyse et
prendre en compte une plus grande diversité d'expertises et de points de
vue. En combinant l'analyse des données recueillies lors des audiences
de chaque ville au travail de recherche, l’objectif est de déposer un
rapport qui documentera notre démarche et nos résultats d'analyse et
proposera des recommandations tangibles en matière de répression et de
profilage politique. Ce faisant, il s’agira d'interpeler les décideurs
politiques et d'exiger qu'ils se prononcent et agissent en la matière.
Mais plus encore, un important volet d'éducation populaire et de
mobilisation sera permis par et complémentaire à la démarche : la
politisation de la problématique et l'organisation autonome de la lutte
seront des orientations fondamentales.
https://www.facebook.com/ale.cprp
http://commissionpopulairesurlarepressionpolitique.wordpress.com/
ale.cprp@gmail.com
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-[ A L E ]- Association pour la Liberté d'Expression