Je vous transmets ci-joint le programme ainsi que le cahier thématique de la 4e rencontre qui se déroule à Rimouski ce jeudi et vendredi et porte sur la recherche.
En lisant le nom des contributeurs et contributrices, je viens de remarquer que la CREPUQ va faire sa 3e contribution ce vendredi alors même que la règle était de deux contributions par organisations nationales liées au milieu universitaire et que c'est ce qui a lieu pour les associations étudiantes et les syndicats présents.
Quant au cahier thématique portant sur la contribution de la recherche, il tend indéniablement à pencher pour un type de recherche, une recherche appliquée aux besoins du marché et considérée comme un investissement rentable.
Il est de fait question de recherche comme avantage concurrentiel sur la scène internationale, de recherche arrimée aux besoins du milieu et d'une recherche orientée vers un but précis: l'accroissement de la productivité. L’un des sous-titres est assez éloquent sur
ce point: “La formation, pour permettre l’accroissement des compétences et de
la productivité”.
Ailleurs dans le cahier, les établissements d’enseignement supérieur sont
loués comme connaissant “les besoins de main-d’oeuvre et de technologies des
entreprises locales” et favorisant “l’entrée d’investissement”. La
recherche serait donc là pour attirer les investisseurs et fournir de la
main-d’oeuvre. Toute la dimension liée au savoir, à la réflexion, à la
conception de nouvelles idées, de nouvelles découvertes est évacuée. Où est
passée la recherche-création? On ne parle jamais de recherche fondamentale sur
le long terme, il est simplement question de recherche sur le court terme et
orientée vers des besoins spécifiques.
Je me suis d'ailleurs amusée à compter le nombre d'apparition du terme "recherche fondamentale" et on le retrouve deux fois au tout début du cahier thématique comme pour dire qu'on l'a mentionné.
Pour ce qui est des critiques quant aux rapports des rencontres et à leur manque d'objectivité, je vous référerais aux mandats adoptés lors du dernier Congrès:
1. Que l'ASSÉ participe à la rencontre préparatoire au Sommet sur l'éducation d'un point de vue critique
soit : la rencontre les 29 et 30 novembre à Québec.
Que chacune des rencontres préparatoires, si d'autres il y a. soit l'occasion de déterminer si l'ASSÉ devrait
ou non participer aux autres rencontres ainsi qu'au Sommet de février, et que la plus extrême méfiance y
soit de mise.
2. Que soient produits des rapports détaillés à la suite de ces rencontres dans les trois jours ouvrables et
que les délégué-e-s effectuent une tournée des Assemblées Générales.
Que le matériel d'information ainsi que les communications de l'ASSÉ restent critiques du processus et des
orientations du sommet sur l'éducation.
Ainsi, le ton volontairement critique des rapports répond à nos mandats. C'est aussi cela la démocratie directe. Je tiens également à préciser que je suis à chaque fois la seule de l'exécutif sur les délégations. Aussi, cette fois-ci, nous allons pouvoir vous faire un rapport oral au Congrès samedi et répondre à l'ensemble de vos questions sur la rencontre et les précédentes. Le rapport écrit suivra.
J'ai vraiment hâte de vous voir au Congrès car croyez-le ou non, je ne prends aucun plaisir durant ces rencontres préparatoires. Mon seul intérêt est de défendre au mieux les positions de l'ASSÉ et de les mettre de l'avant comme l'ensemble des autres délégués et déléguées.
Solidairement,
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Blandine Parchemal
Secrétaire aux affaires académiques
Association pour un solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)