Ce samedi 22 juin, des dizaines de personnes ont pris d’assaut un terrain
vacant dans Hochelaga-Maisonneuve, au coin des rues Ontario et Jeanne
d’Arc. Les occupant-es y ont installé des tentes, une cuisine, un espace
collectif et des jeux pour enfants. Ils et elles vont avoir besoin de
renfort et de ravitaillement en installations physiques et denrées
alimentaires de base. De plus, des véhicules sont requis pour le transport
de matériel, peu importe l’issue des évènements en cours.
Voici le message d’appel du collectif :
«Un peu plus de deux semaines après l'expulsion du campement d'À qui la
ville?, à Saint-Henri, c'est Hochelag' qui prend le relais. Parce que leurs
revendications sont aussi les nôtres comme celles des résidents et
résidentes de tous les quartiers populaires de Montréal, parce que la
nécessité d'agir rapidement contre la réappropriation et le contrôle de nos
milieux de vie par de vils proprios et promoteurs immobiliers passe par la
création d'une solidarité vivante et combative.
En 2012, à Montréal, on construisait 6306 condos, contre 650 logements
locatifs. Pendant que les promoteurs, avec la Ville pour complice, font la
piastre en transformant les seuls espaces qu'il nous reste, on se démène
pour trouver des logements abordables et salubres. C'est comme chercher une
aiguille dans une botte de foin - sans compter le profilage dont beaucoup
d'entre nous sont la cible, et le contrôle de nos modes de vie que l'on
subit avant le 1er juillet et toute l'année durant (pas d'animaux, pas de
personnes fumeuses, pas d'enfants, pas de bruit). On hausse le prix des
loyers pour un café ou un resto branché où nous n'aurons jamais les moyens
d'aller manger, on nous déplace pour un bien, pour un mal - comme si on
était des meubles usés, sans attaches, sans voisinage, sans ami-e-s.
Le capitalisme fait du logement une marchandise. Nous voulons remettre de
l'avant que le logement est un droit qui devrait s'exercer sans
discrimination, libre de tout intérêt financier ou privé, en regard des
moyens de chacune et de chacun.
Contre l'embourgeoisement de nos quartiers;
Contre la spéculation crasse des promoteurs immobiliers;
Contre l'ingérence des proprios dans nos vies;
Pour le logement social;
Pour la création de communautés basées sur le partage et le respect, et non
pas sur l'exploitation;
Pour une réappropriation collective de nos espaces et milieux de vies.»
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