Bonjour,
ceci n'est pas une prise de position de l'ASSÉ, mais une transmission de
l'information sur un sujet qui peut ou non nous toucher!
Justine
Communiqué de presse pour diffusion
immédiate
Journée internationale de
Non-prostitution
Partout au Canada, plusieurs groupes
s'unissent pour dire NON à la prostitution
MONTRÉAL, le 4 oct. - À l'occasion de la journée
internationale de non-prostitution, mardi 5 octobre, plusieurs groupes
canadiens invitent la population à manifester ses préoccupations et son
mécontentement quant à la récente décision de la Juge Himel. À
Montréal, l'évènement aura lieu devant le palais de justice à 12h et
rassemblera des femmes ayant vécu l'exploitation sexuelle et des
personnes solidaires à leur cause pour dire NON à l'exploitation
sexuelle commerciale et OUI à la responsabilisation des
clients-prostitueurs et des proxénètes.
Les associations profitent de cette journée pour ouvrir une
réflexion critique sur les lois canadiennes encadrant le système
prostitutionnel tout en dénonçant les violences physiques,
psychologiques, économiques et symboliques qui en découlent. Elles
exigent des alternatives viables à la marchandisation sexuelle des
personnes. Il faut dire non à ce jugement qui continue la
criminalisation des femmes prostituées dans la rue et encourage la
création de bordels cache-misères. Dans son jugement la juge Himel
reconnaît que ces dernières sont abusivement criminalisées et que la
prostitution est violente. Malgré cela, la juge ouvre la porte des
bordels aux clients-prostitueurs, qui désormais pourront impunément
prostituer des femmes en toute discrétion.
En fait, ce jugement démontre le caractère hypocrite de la
législation qui sous prétexte de protéger les personnes prostituées,
autorise surtout les souteneurs, proxénètes et trafiquants à
capitaliser sur l'exploitation sexuelle du corps d'autrui. Il indique
aux clients, majoritairement des hommes, qu'ils peuvent acheter la
sexualité des individuEs sans aucune considération pour les impacts et
les violences entraînées par ces pratiques d'objectification. Ce
jugement ne change donc rien à la protection des personnes prostituées,
qui continueront d'être isolées, marginalisées et cachées.
De plus, c'est le travail de prévention auprès des jeunes qui
est menacé en affirmant que la prostitution est inévitable et banale
sous la justification qu'elle existe depuis plusieurs siècles. Un
travail pourtant nécessaire et important car la grande majorité des
femmes prostituées au Canada commencent alors qu'elles sont
adolescentes. Les plaignantes mêmes qui ont engagé cette bataille
juridique ont été prostituées alors qu'elles étaient mineures.
Le jugement ouvre également des portes à une exploitation
accrue des femmes provenant des pays pauvres en encourageant la traite
interne et internationale. Si cette décision devait s'appliquer,
l'Ontario deviendrait un pôle mondial du tourisme sexuel et par
conséquent de la traite. Le recrutement se fera de plus en plus auprès
des femmes jeunes, racisées et pauvres parce qu'elles constituent un
bassin plus vulnérables et moins "coûteux" pour les proxénètes.
Les modalités et effets de la prostitution sont extrêmement
dommageables pour les personnes c'est pourquoi le régime juridique doit
faire l'objet d'un débat de société. Nous devons saisir cette
opportunité pour légiférer sur cet enjeu qui concerne toute la société.
Ce mardi, partout au Canada signifions notre refus de l'inégalité et
de l'injustice sociale !
Renseignements: CLES, Axelle Beniey, Tel: (514) 750-4535, Cel.:
(514) 601-4536
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Ont signé ce communiqué :
Centre d'aide à la famille (CAF)
Centre d'aide à la famille latino américaine (CAFLA)
Collectif du 18 Aout
Collective des luttes pour l'abolition de la prostitution (CLAP)
Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES)
Maison de Marthe
Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les
agressions sexuelles (RQCALACS)
Sisyphe
Y des femmes de Montréal (YWCA Montréal)
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