Bonjour,
j'aimerais ajouté une perspective au débat. Pour avoir été élue au comité
femmes de la CLASSE/ASSÉ en 2012-2013 pour une brève période, je trouve
important de souligner qu'une tumulte du genre à eu lieu, mais dans l'autre
sens. Un ultimatum express qui semblait trop abolitionniste (traitant de la
prostitution pendant la F1) par des groupe pro-TDS, nous as amené à nous
excuser et créer une parution où les deux positions étaient exposés. Alors
de dire que c'est spécifiquement lorsque la position pro-TDS est exposé que
les boucliers se lèvent je trouve que c'est de la mauvaise fois. Je vous
demande de prendre vos responsabilités en tant que comité femmes, comme le
nôtre à du le faire à l'époque, et d'enclancher le même genre de processus.
Gabrielle Bellemare,
Le 11 octobre 2016 à 15:54, Myriam Leduc <myriamleduc13(a)gmail.com> a écrit :
Bonjour à tous et à toutes,
personnellement, ça ne me satisfait pas du tout comme réponse aux
critiques qui ont été émises. J'aimerais dans un premier temps savoir à
quel moment exactement un comité femmes antérieur ou l'équipe nationale de
l'ASSÉ en général aurait présenté des ateliers abolitionnistes dans un camp
de formation de l'ASSÉ sans qu'il aie également un atelier pro-TDS qui soit
présenté pour faire la part des choses ?
Il me semble que vous sortez ça de nulle part, je ne prétend pas avoir une
mémoire historique infaillible de l'organisation, mais je m'y implique
depuis l'automne 2011 et depuis cette période ce n'est pas arrivé, dans mon
souvenir à tout le moins, peut-être est-ce que je me trompe et vous pouvez
me rafraichir la mémoire en nommant des évènements particuliers ?
Effectivement, ce sujet n'en est pas un simple, et la raison pour laquelle
les deux positions sont toujours présentées en est une tout à fait
politique et il ne revient pas au comité femmes de l'ASSÉ de prendre
position à ce sujet en utilisant l'organisation pour véhiculer le message.
Ce débat, s'il faut l'avoir, revient au congrès. Jusqu'à ce que le débat
aie effectivement lieu (et ce si les délégations ont envie de s'en emparer)
les ateliers donnés dans nos camps de formations doivent refléter les
positions de l'organisation à moins d'être présentés sous forme de débat ou
de questionner un sujet en apportant *différentes perspectives*, ce qui
n'est pas fait dans le présent cas.
Aussi, je vous invite à faire attention quand vous utiliser la rhétorique
des « principales concernées » car plusieurs principales concernées se
considèrent comme des survivantes de la prostitution et leur point de vue
ne sera visiblement pas représenté dans le cadre du camp. Vous avez ainsi
tord de dire que vous donnez la parole aux principales concernées et que ça
ne constitue pas un manque de respect, vous donnez la parole à une partie
des personnes qui sont effectivement concernées et pas à l'autre. Omettre
qu'il existe des femmes qui sont principalement concernées par cet enjeux
et qui ne se considèrent pas comme des travailleuses ( travailleuses du
sexe) en offrant qu'un coté de la médaille dans une organisation qui n'a
pas de position claire sur le sujet, c'est effectivement à mon sens,
irrespectueux.
En espérant que des associations étudiantes soulèveront la problématique
qui en est une d'importance à mon sens dans les prochaines instances,
Myriam L.
Étudiante au Certification en droit social et du travail
Le 11 octobre 2016 à 14:10, _ <comite-femmes(a)asse-solidarite.qc.ca> a
écrit :
Bonjour,
L’atelier en question sera donné par Féadaë Neveu-Douville, une
conférencière féministe spécialisée sur les luttes des femmes précarisées
et marginalisées. Elle a travaillé avec des organismes comme Spectre de
rue, Dans la rue, Stella, Cactus et le CCLGBTQ+ sur divers projets de
conférence et d’inclusion de femmes marginalisées. Travailleuse du sexe
depuis 2012, elle est intervenante auprès des femmes victimes d’agressions
sexuelles et travaille dans une optique d’*empowerment* et de réduction
des méfaits.
Nous ne croyons pas que d’écouter une personne qui est premièrement
concernée par les enjeux du travail du sexe soit irrespectueux de qui que
ce soit, même au contraire. À l’inverse, nous croyons que de ne pas écouter
les premières concernées, c’est-à-dire les travailleuses du sexe
elles-mêmes, par rapport à leurs luttes, leurs mobilisations, aux enjeux
qui les touchent, constitue en fait un manque de respect flagrant, en plus
d’être très loin d’être en phase avec une perspective intersectionnelle.
De plus, nous croyons justement que le fait que l’ASSÉ n’aie pas pris de
position claire à ce sujet ouvre la possibilité de discuter de celui-ci
sans ambages et de différentes manières possibles. Il nous apparaît plutôt
curieux que les positions abolitionnistes aient déjà étés présentées par le
passé sans problèmes, mais que dès que l’on cherche à présenter la position
des TdS ou à présenter un atelier qui s’y rapproche, cela fasse des remous.
Encore une fois, dans une perspective intersectionnelle, nous pensons qu’il
faut être ouvertes et ouverts aux points de vue différents.
Par ailleurs, nous croyons que le jugement par rapport à cet atelier est
un peu trop hâtif. Voici à cet égard, la description de l’atelier en
question qui figurera dans le cahier de camp pour vous laisser en conclure
par vous-mêmes :
«L’atelier «Féminisme pute, d’hier à aujourd’hui» se veut une
introduction sur les grands mouvements auxquels ont participé massivement
les prostituées, ainsi qu’une vision d’ensemble sur les alliances que les
travailleurs et travailleuses du sexe ont fait au fil de l’histoire. Nous
créeront un espace de discussion pour réfléchir ensemble à l’apport du
féminisme pute dans la lutte pour l’égalité. Nous allons spécifiquement
nous attarder sur trois grandes alliances naturelles que forment le
féminisme pute avec respectivement les luttes LGBT, les luttes contre la
pauvreté et les luttes antiracistes/anticolonialistes. Nous aborderons
aussi très succinctement les grandes tensions qui divisent les mouvements
féministes quant aux questions liées au travail sexuel, mais l’atelier se
veut plutôt une toile de fond pour comprendre les luttes des putes plus
qu’un cours théorique sur les différentes positions féministes. »
En espérant avoir pleinement satisfait les interrogations concernant cet
atelier,
Le comité femmes de l'ASSÉ
2016-10-11 10:34 GMT-04:00 Jeanne Reynolds <volvermiplatano(a)hotmail.com>om>:
Bonjour,
dans l'horaire provisoire du camp de formation féministe figure un
atelier intitulé «Féminisme pute: D'hier à aujourd'hui». Je me demandais
quelle perspective politique serait défendue à cet atelier? Et qui le
donnerait? Le titre laisse suggérer un discours orienté sur la légalisation
de l'industrie du sexe. Comme nous n'avons pas de positions à l'ASSÉ sur ce
débat très polarisé, il serait vraiment dommage et irrespectueux que le
comité femmes organise un atelier sur ce sujet qui ne présente pas les
différentes prises de positions politiques, notamment celle des féministes
abolitionnistes qui se sont impliquées à l'ASSÉ depuis sa fondation et qui
continuent de s'y impliquer.
Merci,
Jeanne Reynolds
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
--
Solidairement,
Le comité femmes de l'ASSÉ
Audrey Roussy
Jasmine Léger
José-Frédérique Biron
Sandrine Dobson
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