Bonjour,
De nombreuses critiques ont été émises lors des dernières heures concernant
la réaction médiatique de la CLASSE au sujet de la proposition de « trêve »
de la ministre Line Beauchamp.
Cette annonce a été faite par Madame Beauchamp lors d’un point de presse
tenu hier à 13h15. Dès les minutes suivantes, le comité média de la CLASSE
a été sollicité pour y répondre, étant donné que le début des négociations
était imminent. En entrevue à RDI, le porte-parole de la CLASSE a soutenu
que la trêve n’était ni acceptée ni refusée par la CLASSE, étant donné
qu’il n’y avait pas eu de consultation préalable. Il a cependant rappelé
qu’aucune action de perturbation économique n’était prévue au plan d’action
de la CLASSE dans les 48 prochaines heures, la fenêtre de temps demandée
par la ministre. Malgré l’insistance, voire l’agressivité des différents
journalistes et animateurs qui tentaient de faire prendre clairement
position à la CLASSE à ce sujet, la réponse est restée la même : la
Coalition n’acceptait ni ne refusait la proposition de la ministre.
Toutefois, factuellement parlant, aucune action de type « perturbation »
n’était prévue par la CLASSE. Les conditions posées par la ministre étaient
donc remplies objectivement, malgré l’absence de position formelle de la
Coalition. Cette position a été répétée tout au long de la journée, et la
ministre Beauchamp l’a jugée suffisante.
Les journalistes ont demandés aux porte-paroles de la CLASSE si la
Coalition acceptait de lancer un appel au calme afin que les actions
locales et affinitaires prévues (et inscrites au calendrier du site de la
CLASSE) soient suspendues le temps des négociations : la réponse fut
négative. Les journalistes ont également demandés aux porte-paroles de la
Coalition si nous acceptions de suspendre les votes de grève le temps des
négociations : la réponse, encore une fois, fut négative.
La CLASSE a même profitée de sa conférence de presse à la pour annoncer la
tenue d’une manifestation mercredi le 25 avril, afin de maintenir la
pression sur le gouvernement durant le processus de négociation. Le
porte-parole de la Coalition a clairement affirmé que la mobilisation se
poursuivrait, étant donné que c’était elle (la mobilisation) qui nous avait
menée à cette table de négos.
Si certains médias ont interprétés que la position de la CLASSE était
d’accepter la trêve, il s’agit d’une déformation typique aux médias de
masse. Jamais les porte-paroles de la CLASSE n’ont accepté ni refusé de
trêve. Et il et elle ne le feront pas de sitôt! Au contraire, jamais la
démocratie directe n’a été aussi présente dans les médias. La CLASSE a
réussie à imposer son rythme depuis le début de la grève : le gouvernement
et les fédérations étudiantes ont dû attendre que notre structure se
positionne avant de débuter les négociations. Tout indique que nous
continuons à imposer le rythme autour de la table des négociations.
Le comité médias désire souligner en terminant que depuis la prise de
position de la CLASSE, le thème de la désobéissance civile est au cœur des
débats. Jamais une organisation de gauche n’aura autant mis sur la place
publique la nécessité de recourir à la désobéissance civile lorsqu’une
injustice l’exige.
Solidairement,
Pour le comité médias,
--
*Gabriel Nadeau-Dubois
Secrétaire aux communications et porte-parole
Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante
(CLASSE)
Cellulaire: (514) 835-2444
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