Bonsoir,
Voici ma version des faits de l’incident du 18 avril 2012 à la
manifestation d’appui contre l’injonction de l’UQO.
13h45 :
Toujours détenus sur la promenade près du Lac des Fées. Nous sommes
entourées par les unités rouge et bleue de l’Escouade anti-émeute de
Gatineau, le Service de police de Gatineau et quelques agents de la Sureté
du Québec.
Vers 14h :
Une rumeur circule parmi les manifestants qu’il est possible de partir, si
nous signons un document stipulant que nous nous détachons entièrement de
la manifestation. Des manifestants peuvent partir, si quelqu’un (parenté,
gardien) vient les chercher. Quelques étudiants partent de cette manière.
Un triage des manifestants débute. Ceux et celles qui portent un masque et
un foulard sont les premiers à être détenus et dirigés vers des autobus de
la STO.
14h55 :
L’escouade anti-émeute (unité rouge) continue à mettre les manifestants en
état d’arrestation et les dirige vers des autobus de la ville (STO).
Nous sommes de plus en plus encerclés par les corps policiers (anti-émeute
(bleue et rouge) et le SPVG). Un dernier triage est fait et quelques hommes
sont arrêtés par l’escouade anti-émeute et amenés à un poste de police.
Le SPVG prend le contrôle et nous informe que nous avions enfreint un
article du Code de la sécurité routière et que nous allions recevoir une
amende. On nous explique que nous serions relâchés après avoir été
identifiés positivement. Un policier du SPVG demande si nous avions nos
cartes d’identité. Je fais signe que oui et on me reconduit de l’autre côté
de la promenade sur le gazon.
15h15 :
Je suis relâchée après être identifiée positivement. Le policier de la
ville de Gatineau (il n'est pas clairement identifié) me demande mon nom
complet, mon adresse permanente, mon numéro de téléphone à la maison et mon
numéro de téléphone cellulaire, ma taille, mon poids, l’université que je
fréquente ainsi que le programme qui y est étudié. Il prend en note la
couleur de mes yeux, de mes cheveux et ce que je porte. Il me demande si je
sais pourquoi je suis arrêtée. Je lui dis que je suppose que c’est parce
que j’ai entravé la route. Il me dit que c’est, en effet, le cas, et que je
recevrai une amende de 150$ pour une infraction au Code de sécurité
routière. Il me précise que je pourrai contester mon amende et que je
n’aurai pas de dossier criminel. Il me dit aussi que je dois quitter les
lieux et ne pas rester autour de l’UQO et que je dois rentrer directement
chez moi. Si je décide de rester ou de continuer à manifester, je serais
arrêtée et détenue pour un nombre x de jours. Je décide de partir.
* *
*« Le SPVG demande aux manifestants présents sur la Promenade du Lac des
Fées (près de Duquesne) de s'identifier positivement au policier qui leur
demandera en vertu d'une infraction au Code de la sécurité routière. Les
manifestants recevront un constat d'infraction par la poste pour avoir
contrevenu à un article du CSR. Si un manifestant refuse de s'identifier,
il risque une arrestation pour entrave au travail d'un policier. Nous vous
demandons votre pleine collaboration. »*
* *
*Publié sur le groupe facebook du Service de police de la ville de Gatineau
à 11h21** *
*https://www.facebook.com/policegatineau*
*
*
https://twitter.com/#!/PoliceGatineau
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Je vous envoie aussi ci-joint une carte de l'emplacement des corps
policiers durant la détention. J'enverrai aussi aussi au comité légal les
numéros d'identification des corps policiers que j'ai pu noter.
Merci et désolée pour le manque de féminisation dans mon texte!
Catherine Fortin
Université d’Ottawa