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Sentinelle du Groupe CNW
FEDERATION DES FEMMES DU QUEBEC
Transmis par le Groupe CNW le : 25 Novembre 2010 06:00
Campagne des 12 jours d'actions pour l'élimination de la violence
faite aux femmes - 25 novembre au 6 décembre 2010 - LANCEMENT D'UN
APPEL À L'ACTION!
MONTRÉAL, le 25 nov. /CNW Telbec/ - Dans le cadre de la /Journée
internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des
femmes/,**le comité organisateur de la Campagne des 12 jours d'actions
pour l'élimination de la violence envers les femmes lance, ce matin, sa
campagne avec la publication dans plusieurs quotidiens québécois d'un
Appel à l'action endossé par 114 personnes et 184 organismes québécois.
Cette année, nous proposons 14 façons de lutter pour l'élimination de la
violence envers les femmes. « Nous pouvons contribuer, tous et toutes,
individus, entreprises, gouvernements, syndicats, artistes, organismes
communautaires, à la mise en place de conditions favorables à l'égalité,
à la liberté et à la paix. Refusons toute forme de violence envers les
femmes », affirme Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes
du Québec (FFQ) et porte-parole pour le Comité organisateur de la
Campagne des 12 jours d'actions.
*Campagne des 12 jours d'actions pour l'élimination de la violence
envers les femmes*
En ce 25 novembre, nous nous levons, une fois de plus, pour dénoncer la
violence envers les femmes qui persiste encore en 2010. La lutte contre
la violence envers les femmes que nous menons depuis plusieurs années a
amené la société québécoise à reconnaître l'existence de cette réalité
et à prendre des mesures pour la contrer. Or la violence envers les
femmes est encore très présente au Québec en 2010, trop présente! Dans
notre société, il existe des structures politiques, économiques et
sociales qui permettent à cette violence d'exister et de perdurer. À
l'instar de la Marche mondiale des femmes, nous dénonçons
particulièrement deux phénomènes en expansion qui, à travers la mise en
place et le maintien de conditions, normes et pratiques, encouragent
cette violence. Il s'agit de la marchandisation du corps et de la
sexualité des femmes et de la militarisation.
La militarisation de notre société contribue à normaliser la violence en
reproduisant des stéréotypes sexistes, des rapports de domination et en
présentant la violence comme un moyen de régler des conflits. « Parfois
menées sous le prétexte d'améliorer la situation des femmes, les guerres
ont un impact disproportionné sur les femmes qui en sont les premières
victimes. De plus, les viols en temps de guerre restent souvent
impunis », mentionne Martine Éloy, porte-parole sur le thème de la
militarisation pour le Comité organisateur de la Campagne des 12 jours
d'actions.
D'autre part, avec le phénomène de la marchandisation du corps et de la
sexualité des femmes, les femmes sont considérées et traitées comme des
choses, des objets que l'on peut vendre ou acheter. Les publicités
sexistes, la pornographie et la traite des femmes et des enfants en sont
des exemples. Les messages répétitifs qui envahissent notre quotidien
renforcent des mythes et préjugés tenaces qui minimise voire même
normalise la violence et porte atteinte à l'intégrité, l'autonomie et la
dignité de toutes les femmes. « Il devient difficile, notamment pour les
jeunes, de faire la distinction entre une agression et le consentement
lors de relations sexuelles », mentionne Anne-Marie Turmel, du
Regroupement québécois des CALACS et porte-parole sur le thème de la
marchandisation du corps et de la sexualité des femmes pour le Comité
organisateur de la Campagne des 12 jours d'actions.
Par ailleurs, nous sommes préoccupées par le message incohérent lancé
aux femmes. Alors qu'elles sont encouragées à ne pas tolérer la violence
et à la dénoncer, il perdure, au niveau des institutions dont celle de
la justice, une résistance à reconnaître l'ampleur et l'impact de la
violence envers les femmes. Cela a un effet néfaste sur le nombre de
mises en accusation et des cas traduits devant les tribunaux. Le
résultat : une forme d'impunité ce qui a pour effet de décourager le
dépôt de plaintes. Cette impunité se vérifie dans le cas des femmes
autochtones portées disparues ou assassinées où peu d'agresseurs ont été
traduits en justice.
Les 12 jours d'actions pour l'élimination de la violence envers les
femmes représentent un moyen de remettre au coeur de la lutte pour
l'égalité, la lutte contre les violences envers les femmes. À la mémoire
des quatorze jeunes femmes victimes d'un crime politique contre les
femmes le 6 décembre 1989, nous nous engageons à faire la promotion de
*14 façons de lutter contre la violence envers les femmes*. Le 6
décembre prochain, à l'occasion d'un rassemblement public à la Place
Émilie-Gamelin à 12h, nous dirons haut et fort NON aux violences
exercées envers les femmes!
*Des faits saillants sur le portrait de la violence envers les femmes en
2010 sont disponibles sur le site Internet de la FFQ à l'adresse
*www.ffq.qc.ca <http://www.ffq.qc.ca>
La Campagne des 12 jours d'action pour l'élimination de la violence
envers les femmes, coordonnée par la Fédération des femmes du Québec
(FFQ), est menée conjointement avec: le comité des femmes des
communautés culturelles de la FFQ, la Concertation des luttes contre
l'exploitation sexuelle, la Fédération de ressources d'hébergement pour
femmes violentées et en difficulté du Québec, la Fédération
interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ, Femmes Autochtones du
Québec, L'R des centres de femmes du Québec, le Regroupement des maisons
pour femmes victimes de violence conjugale, le Regroupement québécois
des centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
- RQCALACS, le Réseau d'action des femmes handicapées du Canada, le
Réseau des lesbiennes du Québec et la Table de concertation des
organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes.
*Renseignements:*
* Stéfany Ranger, LCOM Communication, pour Alexa Conradi, présidente
de la Fédération des femmes du Québec, 514-393-3178, 1-877-
393-3178, cellulaire 514-679-7583
* Martine Éloy, porte-parole sur le thème de la militarisation,
cellulaire 514-779-1555
* Anne-Marie Turmel, Regroupement québécois des CALACS, porte-parole
sur le thème de la marchandisation du corps et de la sexualité des
femmes Tél: (514) 529-5252, Sans frais: 1-877-717-5252
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