*À l'attention du directeur de l'information*
*Communiqué de presse*
*COMMUNIQUÉ
/Pour diffusion immédiate/*
* *
*Violations de droits humains au G20 : des organisations de droits
humains seront entendues par la Commission interaméricaine des droits de
l'homme de l'OEA *
*Montréal, le 7 octobre 2010 - *Le 25 octobre prochain,* *la /Ligue des
droits et libertés/ et la/ Clinique internationale de défense des droits
humains de l'UQÀM /(CIDDHU), auxquelles s'associe la /Fédération
internationale des ligues des droits de l'homme/ (FIDH), participeront à
une audience thématique devant la Commission interaméricaine des droits
de l'homme au siège de l'Organisation des États Américains, à Washington
D.C. Les organisations s'adressent à la Commission afin que celle-ci se
penche sur les allégations de violations de droits humains ayant eu lieu
lors des événements entourant les réunions du G20 à Toronto. Il sera
question plus particulièrement du droit à la liberté d'expression, de
réunion, de même que du droit à la liberté, à la sécurité et à
l'intégrité de la personne.
« La Commission interaméricaine a déjà été alertée à ce sujet en 2006,
alors qu'elle étudiait le rapport de la FIDH et de la CIDDHU portant sur
la /Criminalisation de la protestation sociale dans les Amériques /»
rappelle le professeur Bernard Duhaime, directeur de la CIDDHU. « Les
informations reçues quant au comportement des forces de l'ordre lors du
G20 sont particulièrement troublantes considérant les recommandations
spécifiquement formulées par la Commission en 2006 dans le cadre de son
/Rapport sur les droits des défenseurs des droits humains /qui
soulignait l'importance de la contribution des communicateurs sociaux à
la défense des droits humains et la protection de la démocratie dans
l'Hémisphère », poursuit Me Duhaime. Il faut rappeler que, la même
année, le Comité des droits de l'homme de l'ONU avait déjà interpelé le
Canada sur le même sujet. « L'ONU avait alors rappelé au Canada que
seules les personnes ayant commis des infraction pénales au cours des
manifestations pouvaient être arrêtées. Le Comité avait demandé au
Canada d'enquêter sur les pratiques des forces de l'ordre lors de
manifestations », souligne Lucie Lemonde, professeure au Département des
sciences juridiques (UQÀM).
Lors de l'audience du 25 octobre, les organisations expliqueront à la
Commission de l'OÉA que la situation ne s'est guère améliorée depuis, au
contraire. « Nous allons démontrer à la Commission, qu'il existe depuis
quelques années au Canada deux types de violations de droits humains
commises par les autorités lors de manifestations de protestation
sociale, soit les arrestations massives, préventives et arbitraires
ainsi que les conditions de détention inhumaines et dégradantes des
manifestants arrêtés. En plus d'entraîner de multiples violations de
droits humains, ces deux types de comportements ciblent la dissidence
politique et ont un impact négatif sur l'exercice des libertés
d'expression, d'association, de réunion et de liberté de mouvement,
entre autres choses », précise Nicole Filion, coordonnatrice de la
/Ligue des droits et libertés/.
La Commission interaméricaine des droits de l'homme est un organe
principal de l'Organisation des États Américains, dont le mandat, qui
découle de la Charte de l'OÉA, est de promouvoir le respect et la
défense des droits de la personne dans la région et de servir d'organe
consultatif en la matière pour l'OÉA. La Commission est composée de sept
experts indépendants élus par l'Assemblée générale de l'OÉA.
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Pour informations** ****et entrevues : **Marie-Josée Béliveau, Ligue des
droits et libertés, 514-715-7727
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