Rebonjour � tous et toutes. J'aimerait porter � votre attention le fait que
l'ASS� participe � une coalition de c�geps cr�e en vue du forum coll�gial.
Durant une des derni�res r�unions de l'ex�cutif de l'ASS� nous avons d�cid�s
qu'il serait pr�f�rable que l'ASS� agisse en tant qu'observatrice dans cette
coalition jusqu'au prochain CIR o� l'on �tudierait la pertinence de
participer � cette coalition (et les dangers qu'elle peux repr�senter).
Puisque les deux derniers CIR furent annul�s faute de non-quorum nous
voulons tout de m�me partir le d�bat au sein des ex�cutifs locaux. L'Asso du
c�gep de Sherbrooke � d�j� prit comme position de �recommander que l'ASS�
demeure observatrice des travaux de la coalition coll�giale pour ne pas
priver ses membres de l'information qui s'y �changerait, sans participer au
forum sur l'avenir des c�geps organis� par le gouvernement Charest�.
J'invite donc tout les autres execs � prendre position sur ce sujet et
j'invite aussi tout le monde � partir le d�bat sur cette liste.
Afin d'alimenter vos r�flexions voici un extrait du bilan moral de
l'ex�cutif qui �tait dans le dernier cahier de congr�s (il y a aussi une
''d�claration commune'' de la coalition en pi�ce jointe qui donne le ton �
propos de cette coalition et de ses positions).
Gabriel
� partir de l�automne, un travail en coalition avec l�ensemble des acteurs
et actrices du coll�gial a �t� r�alis�. � l�invitation de la F�d�ration
autonome du coll�gial (FAC, une des f�d�rations syndicales des enseignants
et des enseignantes), l�ASS�, la FECQ, la
FNEEQ-CSN, la FEC-CSQ, le SPGQ, la FAPQ (voir les autres groupes sur la
p�tition) se sont r�unis pour �tudier les possibilit�s d�un travail en
commun. Il n�en est pas ressorti de grandes r�alisations. Les nombreuses
r�unions ont surtout servi � r�affirmer p�riodiquement la n�cessit� et
l�urgence de travailler en coalition... C�est tout de m�me les bases d�un
discours commun qu�on a jet�, articul� autour d�une d�fense des orientations
fondamentales du r�seau coll�gial, ceci dans l�anticipation de profondes
remises en question de la part des lib�raux. Ce discours a donn� lieu � une
d�claration
commune d�but d�cembre (qui n�a re�u aucun �cho m�diatique) qui s�est par la
suite transform�e en projet de p�tition (voir en annexe). Pour la suite des
choses, il est question d�organiser un �v�nement en commun, peut-�tre �
l�automne prochain, dans la perspective de pr�parer les mobilisations �
venir. Il ne faut �videmment pas se faire d�attentes d�mesur�es par rapport
� une telle coalition.
Elle r�unie des organisations tr�s diff�rentes et qui ne sont pas sur la
m�me longueur d�onde sur bien des questions (autant au sein des milieux
�tudiant et enseignant qu�entre eux). Les priorit�s de chacun et chacune n�y
sont pas non plus les m�mes. Les salari�-e-s,
par exemple, pr�parent en ce moment la ren�gociation de leurs conventions
collectives et cette pr�occupation p�se lourd dans l��tablissement de leur
agenda politique. Notre participation devra toujours �tre directement
subordonn�e � un plan d�un action global
d�termin� essentiellement sur la base de nos priorit�s. Elle ne doit pas
�tre envisag�e comme nous liant les mains d�aucune fa�on. Le jeu n�en
vaudrait pas la chandelle.
Cependant, peu importe les engagements de tous les membres de cette
coalition le temps venu de la mobilisation, les positions formul�es en
coalition pourront nous servir de point d�appui pour mener nos propres
campagnes de mobilisation. Aussi, c�est un lieu privil�gi� pour �tre au fait
� la fois des intentions gouvernementales (puisque plusieurs de ces
organisations ont avec les ministres des fr�quentations plus assidues que
les n�tres...)et de certains d�bats du monde syndical. Ce dernier fait n�est
pas � n�gliger dans la conjoncture actuelle de confrontation plus ou moins
ouverte du mouvement syndical avec
le gouvernement lib�ral, pendant laquelle les syndicats vont peser plus
lourd dans la d�termination de l�agenda des luttes sociales. D�ailleurs, il
n�est pas certain qu�une telle coalition et la volont� de cr�er un rapport
de force concert�e eurent �t� possibles sous un
r�gime p�quiste... N�emp�che que les groupes membres sont de fa�on g�n�rale
encore beaucoup trop � la remorque de l�initiative et de l�agenda
gouvernemental. D�ailleurs, l�ASS� est probablement la seule organisation
qui n�a pas jusqu�ici envisag� de participer au Forum coll�gial convoqu� par
les lib�raux pour juin. Une de nos t�ches, si
nous continuons le travail en coalition, devra �tre d�affranchir celle-ci
d�une si grande d�pendance et de promouvoir une plus grande initiative. S�il
s�av�re trop difficile d�y arriver, il faudra identifier les �l�ments de la
coalition avec lesquels nous pouvons
poursuive plus loin ce travail.
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Salut tout le monde, j'envoie un message pour tout simplement savori qui est
toujours vivant, qui n'est pas parti en voyage et qui est interess� �
pr�parer la prochaine session qui risque d'�tre une aurte session assez
remplie. Je vous rappelle qu'au congr�s nous avons d�cider de former un
comit� ad hoc afin de d�terminer le plan d'action de la session prochaine.
Il serait int�ressant que ce comit� soit form� de plus de deux personnes...
Pour l'instant il y a Jo Pin de Sherbrooke et Chantale de Matane. Il y a
d'autres int�ress�-e-s?? Pour tout celles et ceux qui ne veulent pas �tre
sur le comit� mais qui ont des id�es je vous sugg�re d'en d�battre ici.
Bref, ce message se veux une tentative de repartir la discussion sur une
liste qui est plut�t morte depuis quelques semaines.
Si vous lisez ce message, faites nous signe de vie!
gabriel
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Quand : le 9 juin � 13 h
O� : Carr� phillips
Quoi : manifestation et distribution d'information pour d�noncer le Forum
sur l'avenir de l'enseignement coll�gial
(organis� par le CRAM)
Venez en grand nombre!
Apr�s avoir essay� le baillon,
le gouvernement se tourne vers les forums...
C'est une vielle strat�gie p�quiste, reprise par les lib�raux plus
r�cemment pour faire face au vent de contestation. Au cour du forum sur
l'avenir de l'enseignement coll�gial, le gouvernement, Pierre Reid � la
barre, tentera d'imposer un consensus apparent sur ce que devra devenir
l'enseignement coll�gial. Quelques acteurs ont annonc� leurs couleurs, qui
vont de la privatisation � outrance jusqu'� l'abolition pure et simple des
c�geps, en passant par un esp�ce de statu quo complaisant. Pour notre part,
nous nous refusons � participer � cette parodie de d�mocratie, et au
contraire, nous la d�non�ons vigoureusement!
Les forums gouvernementaux ne sont pas un lieu d�mocratique. Malgr� qu'en
apparence, tout le monde peut y exprimer son point de vue, certains groupes
font face � un public gagn� d'avance, et les invit�s sont plus souvent qu�
autrement tri�s sur le volet. En ce qui concerne le forum sur le coll�gial,
le ministre Reid, d�s
l'automne pass�, disait � demi mot � ses confidents que si rien n'�tait
encore d�termin� de ce qui serait sur la table lors du forum sur
l'enseignement coll�gial, un certain rapport de la f�d�ration des c�geps en
serait
certainement la nappe. Quand on se rappelle que ce rapport propose, dans
une langue de bois qui parle
d'excellence, de performance et d'efficience, une encore plus grande
privatisation du r�seau coll�gial, on a d�j� de quoi s'inqui�ter. En effet,
rien, dans tout ce qui a �t� �mis par le minist�re de l'�ducation, n'indique
une volont� d'am�liorer l'accessibilit�, la qualit� et l'aspect public et
universel de l'�ducation coll�giale.
Le gouvernement dit vouloir conna�tre le point de vue des acteurs du
r�seau sur l'enseignement coll�gial. Pourtant, communiqu�s, m�moires,
enqu�tes et articles abondent de la part des divers syndicats et groupes
d'int�r�ts, alors nul besoin de se donner tout ce mal pour soit
disantentendre un point de vue d�j� clairement exprim�.
En fait, la strat�gie gouvernementale consiste � rassembler les diff�rents
acteurs amis du pouvoir, et les laisser s'entred�chirer pour quelque miette
de promesse. Du coup, le gouvernement se d�responsabilise des r�sultats,
pr�tendant que c�est le choix des groupes participants. On a vu d�j�
comment le PQ a appliqu� cette strat�gie par le pass�
On a eu beau protester contre les plans de r�ussite et de diplomation, le PQ
pouvait toujours plaider qu'il s'agissait d'un consensus approuv� par tous
lors du Sommet du Qu�bec et de la Jeunesse ( le SQJ, � l'hiver 2000 �tait un
forum un peu dans le genre de celui de cet �t�, qui portait sur le th�me
g�n�ral des jeunes au qu�bec, et qui a trait� entre autre de questions
entourant les c�geps et les universit�s). Quand on parle du sous
financement de plusieurs ressources sociales et communautaires, le PQ peut
encore se d�responsabiliser des r�sultats catastrophiques en rappelant qu'il
y avait soit disant consensus sur la question du d�ficit z�ro. Ces
consensus ont certes �t�s adopt�s par une �lite syndicale corporatiste, mais
la population en a pay� le prix. L'�limination du d�ficit budg�taire a �t�
atteint au prix d'un d�ficit social autrement plus grave : pauvret�,
exclusion etc. � Le SQJ a peut-�tre " fait place aux jeunes " mais sans
rien r�gler des probl�mes fondamentaux
qui sont � la base de l'exclusion : pauvret�, manque de ressources
communautaires, manque de ressources en �ducation �
Nous protestons contre la concertation et le consensus bidon. Tout cet
�v�nement n'est qu'une
vulgaire mascarade qui tente de donner des apparences de d�mocraties � des
mesures antisociales � venir. Gardons l'�il ouvert et la mati�re grise
critique face � ce qui sortira de ce forum, et pr�parons-nous � d�fendre un
r�seau coll�gial public, gratuit, accessible et de qualit�.
---
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Checked by AVG anti-virus system (http://www.grisoft.com).
Version: 6.0.692 / Virus Database: 453 - Release Date: 2004-05-28
Bonjour!
>
>Comme plusieurs d'entre vous devez le savoir, le gourvernement du Qu�bec
>veut bannir les options des horaires de cours du secondaire. En effet, si
>tout va comme ils l'ont d�cid�, l'ann�e prochaine, il n'y aura plus d'arts
>plastiques, d'arts et communication, d'art dramatique, de piano, de
guitare,
>de violon, bref, toutes les options li�es � l'art. L'art n'est pas
seulement
>un moyen de s'exprimer! C'est aussi une motivation scolaire, morale et
>vitale. C'est une fa�on de relaxer apr�s des cours difficiles pour le
>cerveau. C'est une d�tente, un besoin. Sans tous ces arts pr�sents dans
>l'�cole, le d�crochage scolaire serait beaucoup plus pr�sent. C'est
pourquoi
>je vous demande de signer cette p�tition.
>
>M�me si vous la recevez plusieurs fois, signez-la encore ! Renvoyez moi la
>p�tition lorsque vous serez le 100e au bas de la liste s'il vous plait!
>syderaleee(a)hotmail.com
>
>Faites un COPIER/COLLER sur un nouveau courriel afin de ne pas r�p�ter
>toutes les adresses.
>
>
>SAUVONS LES ARTS!
>
1. Viviane Cauden, Blainville, 17 ans
2. Karim St-Pierre, Sainte-Th�r�se, 24 ans
3. Marie-Jos�e Vivier, St-J�rome,23 ans
4. Marie-Eve Martel, Blainville, 23 ans
5. Nancy Bourassa, Blainville, 25 ans
6. Pascal caputo, Montr�al, 28 ans
7. Jos�e Longu�p�e, Montr�al, 27 ans
8. Annie Vigneau, Havre-Aubert, 29 ans
9. Fanny Gigu�re, 21 ans
10. Lucille Montmigny, Sherbrooke, 56 ans
11. Manon Corbeil, Cookshire, 37 ans
12.Sylvie Hurdle, stoke, 35 ans
13.Yves Gaulin, Stoke, 38 ans
14. Kevin Gaulin, Stoke, 14 ans
15. Diane Vall�e, Stoke, 46 ans
16. Carla Zinnato, St-Fran�ois, 46 ans
17. Lisa Zinnato, Laval, 43 ans
18. Jacques Vidal, Repentigny, 51 ans
19. Johanne H�bert, Repentigny, 48 ans
20. Karine Vidal, Repentigny, 23 ans
21. Benoit Robert , Montr�al
22. LorAnge, Montr�al 56 ans
23- Anne Arsenault, St-Eustache, 40ans
24- Michel Tarabulsy, Laval, 67 ans
25- Joel Chevalier, Laval, 22 ans
26-Hayli Martinez, Montr�al, 22 ans
27-Marie-Jo�lle Desjardins, 22 ans
28-Marie-Claude Str�vez, 19 ans
29-Benoit Rodier, 25 ans
30-Roxanne Saureth Tanguay, Qu�bec, 22 ans
31-Nicolas Mordret, Concepteur & Int�grateur Web, Qu�bec, 29 ans
32-Philippe Chaumette, Qu�bec, 29 ans
33-Nicolas Longpr�, Matane, 22 ans
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En 1993, les libéraux avaient dit non à la fin des cégeps
Une étude du ministère de l'Enseignement supérieur avait évalué le coût de l'opération à 750 millions
Marie-Andrée Chouinard
Édition du mercredi 26 mai 2004
Mots clés : Québec (province), Éducation, cégeps, enseignement supérieur
Dissoudre le réseau collégial pour le transposer au secondaire et à l'université entraînerait des coûts d'immobilisation de 750 millions de dollars et la fermeture de plusieurs cégeps, a tranché une étude produite par le gouvernement Bourassa du début des années 90, qui a rejeté le scénario de démantèlement des collèges.
Infaisable sur le plan technique, sans intérêt pédagogique, problématique au chapitre des ressources humaines, trop coûteux et sans intérêt financier : le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science (MESS) a étudié le scénario de démantèlement du réseau collégial peu avant la réforme des cégeps opérée en 1994, mais il a repoussé cette option.
Dans un document obtenu par Le Devoir en vertu de la Loi d'accès à l'information, le défunt MESS argumente en une trentaine de pages sur sa décision de «refaire le choix des cégeps».
Le rapport interne du MESS, Pourquoi faut-il refaire le choix des cégeps ?, a été produit en 1992, en guise de prélude à la réforme de l'enseignement collégial de 1993, menée par la ministre responsable de l'époque, Lucienne Robillard. Il cite toutes les raisons pour lesquelles des études secondaires de six ans jumelées à un baccalauréat spécialisé de quatre ans ne constituent pas un scénario alternatif à retenir.
Dix ans plus tard, c'est pourtant le scénario que privilégie la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) dans le rapport de Denis Bédard, qui propose une «réingénierie» de l'enseignement secondaire et post-secondaire. Le réaménagement, lié à une économie de un milliard de dollars, préconise l'abolition des cégeps tels qu'on les connaît pour une redistribution des deux années pré-universitaires vers le secondaire et l'université.
Le rapport Bédard propose aussi la création de «collèges d'enseignement professionnel et technique» pour regrouper la formation autre que pré-universitaire.
La totalité de cette option a pourtant été balayée du revers de la main par le gouvernement libéral du début des années 90. Sous la houlette de Lucienne Robillard, qui a présidé à l'une des plus imposantes réformes du collégial en 1993, le scénario a été évalué en toute discrétion par le MESS sans faire l'objet de grands débats publics à l'époque.
Les cégeps correspondent à un «choix gouvernemental et social toujours valable», pouvait-on lire d'ailleurs dans le rapport qui a soutenu cette réforme, intitulé Des collèges pour le Québec du XXIe siècle. Pourquoi ?
«Parce que les coûts pédagogiques, académiques, humains et financiers d'un grand redécoupage institutionnel seraient injustifiés et excessifs», note le rapport. «Temps, énergies, ressources : les analyses même sommaires de tous les scénarios envisageables montrent à l'évidence que l'aventure serait coûteuse.»
C'est notamment l'étude produite par la Direction générale de l'enseignement collégial (DGEC) du MESS qui a permis au gouvernement de conclure ainsi. «Après avoir examiné ce scénario [sixième secondaire, quatrième année d'université et instituts techniques] sous l'angle de la faisabilité technique, de ses implications pédagogiques et de ses principaux impacts financiers, nous arrivons à la conclusion qu'il faut refaire le choix des cégeps», note le document d'entrée de jeu.
L'examen effectué par le ministère dirigé par Mme Robillard craint une note trop salée, invoquant surtout les dépenses d'immobilisation liées à l'arrivée d'un flux d'étudiants en sixième secondaire et en première année d'université. Facture de ces nouveaux espaces : 750 millions de dollars (quelque 900 millions en dollars d'aujourd'hui), plus 75 millions par année en intérêts engendrés par ces dépenses, calculait Québec il y a plus de dix ans.
En plus des nouvelles constructions coûteuses, l'utilisation des espaces déjà construits, en l'occurrence les cégeps, n'entraînerait peut-être aucune dépense mais créerait des «inconvénients» liés à la «cohabitation de plusieurs administrations et de plusieurs clientèles distinctes au même endroit».
Supposant que les cégeps n'accueilleraient plus que la formation technique, une sous-utilisation des bâtiments pourrait aussi entraîner la fermeture de certains cégeps, notamment dans les régions où les écoles pourraient elles-mêmes abriter la sixième année du secondaire. Les cégeps de Matane, de La Pocatière, de l'Outaouais, de l'Abitibi-Témiscamingue, de Baie-Comeau, de la Gaspésie et des Îles, d'Heritage, de Rimouski, de Rivière-du-Loup, de Sept-Îles et de Sherbrooke sont alors directement évoqués en guise d'exemple.
Ailleurs, au contraire, la capacité d'accueil limitée des commissions scolaires ainsi que des universités forcerait la construction de nouvelles bâtisses, une option jugée inabordable.
Outre les arguments financiers, le casse-tête logistique né de la cohabitation de plusieurs administrations logeant à une même enseigne était perçu comme un inconvénient par le gouvernement d'alors. La réaffectation des ressources humaines du collégial vers le secondaire et l'université cause aussi quelques tourments : «Qui, des enseignants de collège actuels, serait affecté au secondaire et qui, à l'université ? Affectation sur la base de l'ancienneté ? sur la base de la scolarité ?», pose le rapport, qui évoque aussi les difficultés liées à l'intégration des nouveaux profs.
Calculant le nombre d'heures d'enseignement par semaine d'un professeur du secondaire, plus important qu'à l'université, Québec compte alors «qu'il n'est pas certain que l'effet net des déplacements de personnel représentera une économie réelle au niveau du nombre de postes d'enseignants».
Sur le plan pédagogique, on précise que les programmes d'enseignement de la sixième secondaire devront être créés de toutes pièces et que les programmes de première année universitaire devront être adaptés. «Des choix devront être effectués», note-t-on.
Le rapport produit par le MESS effectue aussi une comparaison entre le financement des élèves en plus au secondaire -- financement lié en partie à l'impôt foncier -- et à l'université -- où le coût unitaire par élève est le plus élevé. Il calcule une économie possible de 85 millions par année, un fardeau qui libérerait le gouvernement mais serait redirigé vers les étudiants eux-mêmes (droits de scolarité) ou les citoyens (taxe scolaire plus élevée).
En plus de l'imposition de droits de scolarité pour la nouvelle clientèle universitaire, l'aide financière aux étudiants augmenterait de 33 à 43 millions, apprend-on.
Pour toutes ces raisons, le gouvernement de l'époque a donc choisi de «refaire le choix des cégeps», une option qui sera discutée de nouveau lors du forum sur l'avenir de l'enseignement collégial, les 9 et 10 juin prochains. «Le modèle actuel du collège québécois doit-il être maintenu tel quel ?», demande le document de consultation produit il y a quelques semaines par le MEQ. «Sous quels aspects doit-il être ajusté ? Doit-il être revu en profondeur ?»
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Occupations militaires - La prostitution érigée en système
Richard Poulin
Professeur, département de sociologie, Université d'Ottawa; professeur invité, Universität Innsbruck; auteur de La Mondialisation des industries du sexe, à paraître à l'automne
Édition du mercredi 26 mai 2004
Les soldats de la force de l'OTAN au Kosovo (KFOR) et le personnel de l'ONU contribuent à alimenter l'essor de la prostitution dans la province de Serbie à majorité albanaise, affirme Amnesty International dans un rapport rendu public le 6 mai dernier.
Selon l'organisation de défense des droits humains, 20 % des clients des réseaux de prostitution au Kosovo sont des soldats de la KFOR et des policiers de la MINUK (Mission des Nations unies), qui contribuent de la sorte à fournir «une part substantielle des revenus», évaluée à 70 %, de l'industrie du sexe.
Il semble paradoxal que dans un pays qui a connu les horreurs de la guerre civile, certaines des violations des droits humains les plus élémentaires soient commises par la communauté internationale censée apporter la paix et permettre la reconstruction du pays. Toutefois, ce paradoxe n'en est pas un : le stationnement de troupes armées d'occupation développe les infrastructures prostitutionnelles et, par conséquent, la traite des femmes et des enfants aux fins de prostitution. Cet essor se traduit également par une augmentation de la clientèle locale et régionale.
La mise en place de telles infrastructures est encouragée, sinon pilotée par les forces d'occupation. Elle est l'une des fondations sur lesquelles se déploie le tourisme sexuel.
Les installations récréatives de la Corée
L'industrie massive de la prostitution et la traite des êtres humains qui l'accompagne en Asie du Sud-Est a pris son essor grâce aux guerres du Viêt-nam et de Corée.
À la fin des années 50, le gouvernement américain et la République de Corée ont signé un traité de défense mutuel qui a formellement accordé des bases militaires aux troupes américaines en Corée du Sud. Une des clause du traité prévoyait la mise en place de Rest and Recreation sites pour les soldats américains. Dans ces sites, les bordels étaient subventionnés par le gouvernement coréen, qui a ainsi pu édicter ses règles : il a estimé que des filles «de réconfort militaire» devaient «servir» 29 militaires par jour. Le gouvernement a même évalué que les contacts sexuels ne devaient pas dépasser les 30 minutes.
La pauvreté engendrée par la guerre ainsi que ses dislocations familiales et sociales ont permis au gouvernement coréen de recruter des femmes en promettant un emploi gouvernemental bien payé mais qui, en fait, était celui de prostituée pour les soldats américains.
À la fin des années 90, on dénombrait 18 000 personnes prostituées enregistrées et 9000 non enregistrées au service des 43 000 militaires états-uniens stationnés en Corée. Aujourd'hui, 8500 femmes, originaires surtout des Philippines et de la Russie, sont victimes de la traite aux fins de prostitution pour les militaires américains de la Corée. Elles ont pu entrer au pays au moyen de visas de «divertissement» délivrés par le gouvernement à la suite de négociations avec l'association des propriétaires de bars des camptowns.
En 2003, un rapport du ministère de la Défense américain reconnaissait que les soldats américains avaient «encouragé» la traite de femmes aux fins de prostitution en Corée.
Les bordels de réconfort nippons
Entre 1937 et 1945, l'armée japonaise d'occupation a utilisé entre 100 000 et 200 000 Coréennes qui ont été incarcérées dans des comfort stations (bordels de réconfort). Ce système était institutionnalisé : des officiers nippons recevaient une formation de l'armée pour apprendre à bien gérer l'approvisionnement en marchandises inanimées et vivantes pour le «réconfort» des soldats. La majorité des prostituées (approximativement 80 %) était d'origine coréenne, la plus ancienne colonie japonaise. Au fur et à mesure de la guerre et de l'occupation de divers pays par les troupes impériales, des bordels ont été ouverts et approvisionnés en femmes provenant des nouvelles colonies de Chine, des Philippines, de Birmanie, d'Indonésie, de la Malaysia, de Singapour et du Timor. Ces femmes étaient jugées inférieures d'un point de vue racial, ce qui légitimait leur esclavage sexuel. Elles étaient régulièrement battues et torturées. Si elles tombaient enceinte, elles étaient assassinées.
Quelques jours seulement après la défaite japonaise, l'Association pour la création d'installations récréatives spéciales, financée indirectement par le gouvernement japonais, ouvrait un premier bordel de réconfort pour les troupes américaines d'occupation. À son point culminant, cette association «employait» 70 000 personnes prostituées japonaises.
Les Rest and Recreation sites en Thaïlande
À la différence de la Corée, les Rest and Recreation sites développés pendant la guerre du Viêt-nam n'ont pas été directement rattachés aux bases militaires. Ces établissements se sont développés en Thaïlande et aux Philippines. Les États-Unis ont conclu une entente avec la Thaïlande en 1967 pour que le pays soit un lieu «de repos et de loisir» pour ses soldats. C'est un général de la Royal Air Force thaïe qui a négocié cette entente qui a permis un afflux énorme de devises fortes dans l'économie du pays. Son épouse a dirigé la première agence de tours sexuels de la Thaïlande pour les militaires américains.
Approximativement quatre millions $US ont été prêtés à l'époque au pays pour financer la construction des nombreux Rest and Recreation sites. Entre 1962 et 1976, environ 700 000 militaires américains sont allés «se reposer et reprendre des forces» dans les bordels thaïlandais. On estime aujourd'hui à deux millions le nombre de personnes prostituées, dont 300 000 enfants, en Thaïlande, une destination prisée des touristes sexuels.
L'utilisation d'«installations récréatives» fait encore partie des politiques du Pentagone. Immédiatement après la première guerre contre l'Irak, les troupes américaines ont été envoyées en Thaïlande pour y prendre du «bon temps».
La Bosnie-Herzégovine
La traite des femmes a radicalement augmenté avec la présence de la mission de pacification de l'ONU en Bosnie-Herzégovine. L'histoire de la mise en place de l'Arizona Market en Bosnie est édifiante à cet égard. Ce vaste marché détaxé, créé en 1992 par la SFOR (Force de stabilisation de l'OTAN), porte le nom d'un désert américain car les autorités militaires des États-Unis y ont piloté la création d'une zone franche «pour réconcilier par le commerce» les populations serbo-croate et bosniaque.
Dans cette zone du nord du pays, laissée sous autorité américaine et internationale après 1999, le système proxénète a établi son marché. Les femmes y sont vendues comme l'étaient les esclaves victimes de la traite des négriers. Le processus de vente se déroule comme suit : les jeunes femmes montent sur une scène d'un bar quelconque, y font quelques pirouettes pendant que les acheteurs inspectent leur corps et même leur bouche avant de faire une offre, entre 980 et 1967 $US pour les plus convoitées. Les filles passent de main en main et sont vendues plusieurs fois. Une des mineures rapatriées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), âgée de 14 ans, a été vendue 22 fois.
L'OIM évalue à 10 000 le nombre de personnes prostituées clandestines en Bosnie. En 2002, un rapport de la MINUK suspectait 227 boîtes de nuit et bars de Bosnie d'être partie prenante dans la traite des femmes et des enfants aux fins de prostitution. L'OIM estime que 250 000 femmes et enfants de l'Europe de l'Est sont victimes de la traite via la Serbie et les États voisins, dont un grand nombre se retrouve dans les nouveaux protectorats internationaux de la Bosnie et du Kosovo pour desservir soldats, policiers et membres des ONG.
Un certain nombre de rapports font état de dissimulation de la participation d'équipes spéciales de la police de l'ONU ou de soldats sous le commandement de l'OTAN dans la traite des femmes et des enfants aux fins de prostitution. Mais peu à peu, la vérité s'est frayé un chemin. Les soldats de la SFOR, le personnel de l'ONU ainsi que celui des 400 ONG de Bosnie non seulement profitent du marché prostitutionnel comme clients mais en sont même des trafiquants proxénètes dans certains cas.
Un rapport de l'ONU, non publié à l'extérieur de la Bosnie, met en évidence la complicité de la police locale, de la SFOR et même de l'International Police Task Force (IPTF) dans de nombreuses affaires de prostitution, de traite ou de «protection» de ces industries en échange d'argent ou de passes gratuites.
Une ancienne employée de l'ONU, mise à pied après avoir dénoncé aux plus hautes autorités de l'ONU et de la SFOR de la Bosnie-Herzégovine l'implication de certains de leurs membres dans la traite, a intenté une poursuite en justice contre son employeur, la société de sécurité britannique DynCorp Aerospace, une filiale de la société américaine DynCorp Incorporated, chargée, entre autres, du recrutement des officiers de l'IPTF. Selon ses accusations, des employés de la DynCorp ont contrefait des documents pour faciliter le transport de femmes victimes de la traite en Bosnie.
En 1998, des accusations ont été portées contre des soldats italiens, portugais et égyptiens, sous le commandement de l'OTAN, pour leur implication dans un réseau de prostitution d'enfants -- des fillettes âgées de 12 à 14 ans -- à Sarajevo. L'OTAN a écarté ces allégations du revers de la main.
Ajoutons à ce sombre tableau le fait que les accords de paix de Dayton de 1995 permettent à l'ONU «le mouvement complet et libre» et ne lui confèrent «aucune responsabilité pour des dégâts à la propriété». L'annexe B accorde l'immunité juridique au personnel de l'OTAN pour ses actions «dans toutes les circonstances et à tout moment». Il est désormais soumis «à l'autorité exclusive» de la justice des pays d'origine, peu importe les infractions criminelles commises en Bosnie.
Au Kosovo, une loi interdisant le trafic des femmes a été promulguée en février 2001. Toutefois, les dispositions visant à protéger les victimes n'ont pas encore été mises en application. Des membres de la force internationale de maintien de la paix et des forces de la police civile qui ont été soupçonnés d'être impliqués dans la traite des femmes n'ont pas été poursuivis malgré les dispositions juridiques applicables en la matière. Pour l'instant, la MINUK n'a fait qu'édicter un code de conduite et distribuer massivement des préservatifs à ses troupes..Les pouvoirs occidentaux gouvernent les «protectorats» de la région comme les anciens maîtres coloniaux dirigeaient leurs empires. La prostitution y est érigée en système. La communauté internationale est complice des trafiquants : la Bosnie et le Kosovo sont désormais deux plaques tournantes de la traite d'êtres humains et de la prostitution.
À bas l'empire monopolistique du mal!!!
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Malgr� les fin de sessions et les d�buts d'emplois d'�t�, il serait tr�s
important que le CRAM se r�unisse bientot.
Ulysse �tant peu disponible et moi sur un horraire pas tr�s pratique pour
faire des tas de t�l�phones-messages-rapels, je demande aux participantes et
participants du CRAM de me faire parvenir leur disponibilit�s pour les
prochaines semaines le plus t�t possible, afin qu'on se fixe une date et
qu'on se r�unisse.
Il faudra discuter de l'action pr�vue le 9 juin contre la tenue du forum sur
l'enterrement du r�seau public d'enseignement coll�gial, qui n'est pas
encore tr�s publicis�e, je pr�sume.
Il faudra aussi se donner un genre de plan pour l'�t�, puisque c'est tr�s
difficile de se rencontrer formellement quand la moiti� du monde sont en
voyage et l'autre moiti� travaille sur des horraires de fou...
De plus, certaines questions seront d�batues au CIR et il serait important
de s'en parler, pour bien guider et aider l'ex�cutif.
bref ... Je me fie sur votre sens de l'initiative et esp�re que vous me
ferez parvenir rapidement vos disponibilit�s au plus C* , soit parcourriel,
(CRAM(a)asse-solidarite.qc.ca) ou par t�l�phone (514 590-6165). Pour avoir
une r�union dans des d�lais raisonnables, �a serait pas mal si tout le monde
qui veut participer m'avait r�pondu avant vendredi!
Enfin, je vous rapelle qu'une action est organis�e le 9 juin. Selon toute
probabilit�, le rendez vous sera � 13, au carr� phillips, parlez-en autour
de vous et ramassez les confirmations de pr�sence!! d'autres infos
suivront.
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Version: 6.0.690 / Virus Database: 451 - Release Date: 2004-05-22