Bonjour à tous et à toutes,
Nous aimerions vous rappeler que la dernière conférence de la tournée
estivale de la CLASSE aura lieu vendredi à l'Olympia, dès 18h. Voici
l'événement
Facebook <https://www.facebook.com/events/422915807747262/>. Nous aurions
besoin d'un coup de main pour la journée même (distribution de billets,
récolte de dons, etc.) ainsi que pour la promotion de l'événement
(affichage de dernière minute dans certains quartiers près de l'Olympia!)
Vous pouvez me contacter au 438-837-3708. Solidairement vôtre,
--
*Jérémie Bédard-Wien*
*Secrétaire aux finances
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Cellulaire: (438) 837-3708
Site web: www.asse-solidarite.qc.ca
Twitter: @belgiumonepoint
*
Bonjour à tous et à toutes,
Une personne m'a fait remarquer qu'il y avait une faute de frappe dans mon
dernier email. Ainsi, l'adresse du bâtiment de l'Université Concordia est
1455 de Maisonneuve O. et non pas 455. Désolé de l'erreur.
À samedi, solidairement,
--
*Katherine Ruault*
Secrétaire à la Coordination
Coalition Large de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante
(CLASSE)
www.asse-solidarite.qc.ca
coordination(a)asse-solidarite.qc.ca
Bureau: (514) 390.0110
Cellulaire: (514) 891.4011
Salut,
Voici les dernières infos des assemblées populaires du Centre-Sud et de
Villeray!
- Joël Pedneault
Permanent syndical pour l'ASSÉ
---
Bonjour à vous,
L'Assemblée populaire de Centre-Sud est heureuse de vous convier à la
*Fête de quartier de Centre-Sud!*
Si vous recevez ce courriel, c'est que vous êtes impliqué-e-s dans la
vie de Centre-Sud et nous tenons à vous voir à cette fête.
Pour échanger sur le mouvement social en cours, créer des liens,
apprendre et fêter ensemble. Pour se rencontrer et que la communauté
fleurisse. À diffuser largement dans vos milieux!
*
La Fête de quartier de Centre-Sud(le 10 août au Parc des Royaux)*
Le Parc des Royaux est situé sur le côté Est de De Lorimier, entre De
Rouen et Ontario. La fête se tiendra au nord du parc, près de De Rouen.
14h: *Discussion *sur la grève étudiante et le rôle des assemblées
populaires autonomes de quartier dans l'élargissement du mouvement
animée par Julie Châteauvert
15h: Atelier sur l'histoire populaire de Centre-Sud
16h: Atelier *"**S'opposer au Plan Nord, au delà du discours sur les
redevances"
* avec Jean-Luc Cécyre
17h: Action de rue/StreetAction :*Décore ton coin de rue *
en concordance avec les autres assemblées de quartier
18h:*Souper *
BBQ, hot-dog, blé d'Inde et autres
19h: *Divertissement familial*
Jeux et cirque
20h: *Musique *live
avec le groupe /Mise en demeure///et peut-être d'autres
Un service de garde est offert, veuillez réserver par courriel avant le
8 août à *mobilisation.centresud(a)gmail.com
<mailto:mobilisation.centresud@gmail.com>*
En vous espérant en grand nombre!
/- De la part de l'Assemblée de quartier de Centre-Sud//-
--------/
*Une rentrée à ne pas manquer dans Villeray !*
DIFFUSER À VOS VOISINS ET VOISINES !!!!!
*Mercredi 8 août Atelier de la rentrée et picnic pré-casseroles**
*Où ? *Parc St-Vincent Ferrier, derrière l’église coin Jarry/Drolet
*18h **La loi 78: et nous dans tout ça ?* ( Par la CLASSE)*
*19h* *Nos droits face à la police *(Par le Collectif Opposé à la
Brutalité Policière)*
*20h* Casseroles de quartier au coin des rues St Denis et Jarry
*20h30* Réunion du comité action (pour préparer les actions de la rentrée)
Parc St-Vincent Ferrier, derrière l’église coin Jarry/Drolet
*Vendredi 10 août Festival de rue du Mile-end et conférence de presse
des APAQ*
12h à 15h au coin des rues St-Urbain et St-Viateur
ateliers-discussions, musique, bouffe, art.
*Lundi 13 août Journée d'appui aux étudiants et étudiantes en grève*
*6h30 ou 7h* du matin ( à confirmer ) Départ du métro Crémazie
*19h *Casseroles jusqu'au centre ville Départ de Jarry et St Denis à 19h
*Mardi 14 août Assemblée populaire autonome de Quartier **
*17h30 acceuil 18h début *
*Coop “La Collective” à 8065 rue Lajeunesse - détails ci dessous*
*Déclaration des APAQs en soutien à la grève étudiante :*
www.villeray.philotech.org/wp/?p=224
<http://www.villeray.philotech.org/wp/?p=224>*
*Tractage et affichage de voisinage : *venez chercher des affiches et
des tracts mercredi aux casseroles ou Complétez le formulaire suivant
pour nous indiquer vos possibilités de diffusion et obtenir le matériel
nécessaire.
https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?fromEmail=true&formkey=dHNqLTV…
<https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?fromEmail=true&formkey=dHNqLTV…>)
*Hébergement pour la convergence «Bloquons la rentrée» :* Si vous pouvez
héberger des personnes solidaires désirant être à Montréal pour la
rentrée : http://bloquonslarentree.com/fr/node/57
************************************
************************************
*Mercredi 8 août Atelier de la rentrée et picnic pré-casseroles*
Le 18 mai dernier, le gouvernement Charest a adopté la fameuse loi 78,
pensant ainsi forcer le retour en classe avec diverses contraintes sous
peine de sanctions sévères. Il est vrai que cette nouvelle mesure peut
faire peur et c’est exactement son but; tout comme les bombes
assourdissantes dans les manifs sont destinées à nous faire peur.
Combattons la peur, partageons nos connaissances !
*Où ? *Parc St-Vincent Ferrier, devant l’église coin Jarry/Drolet
*18h **à 19h **: La loi 78: et nous dans tout ça ?* Le Comité de soutien
juridique de la CLASSE a produit une série de documents pour permettre
une meilleure compréhension de la Loi 78 et de ses possibles impacts.
Une membre du Comité viendra échanger avec nous.
www.bloquonslahausse.com/informations-legales/loi-78/
*19h à 20h: Nos droits face à la police * Le Collectif Opposé à la
Brutalité Policière édite depuis une quinzaine d’années «Surprise ! On
a des droits ?!». Ce pamphlet propose des conseils pour réagir aux abus
de pouvoir des policiers. Il nous informe de nos droits face à la police
afin de nous sentir plus en confiance pour les mobilisations à venir.
http://cobp.resist.ca/suprise-des-droits
************************************
*Mardi 14 août Assemblée populaire autonome de Quartier *
*17h30 acceuil 18h à 20h30*
*Coop “La Collective” à 8065 rue Lajeunesse
Proposition d'ordre du jour
0- acceuil des nouvelles personnes (17h30)
1- Mise à Jour des comités
*Une personne de chaque comité fera une courte présentation suivi d'une
période d'échange*: *comité action permanente, grève sociale, éducation
populaire, diffusion mobilisation, actions/casseroles, manifeste .*
2- États des lieux et perspectives de mobilisation
Nous ferons le point des mobilisations en cours et échangerons sur les
actions à entreprendre
*3- Présentation des propositions en vue d'adopter un processus
décisionnel de l'APAQ-Villeray*
Un sous-comité formé à la dernière assemblée sera invité à présenter ses
porpositions suivi d'une période d'échange une adoption se fera dans une
prochaine assemblée *
En solidarité avec le mouvement étudiant, mais aussi pour élargir la
lutte et se réapproprier le politique qui trop souvent se passe sans
nous, mettons sur pied des espaces de discussion et d’organisation
populaire!
L'assemblée est un espace de discussion ouvert à tous et à toutes,
inclusif, non-raciste, non-sexiste et non-partisan.
-> Un service de garde sera offert gratuitement.
-> Il y aura traduction chuchotée vers l’español et l’anglais.
*
*
*APAQVILLERAY.ORG <http://APAQVILLERAY.ORG>*
*https://www.facebook.com/groups/118890051584828/*
bloquonslarentree.com <http://bloquonslarentree.com>
grevesociale.info <http://grevesociale.info>
Bonjour à toutes et à tous,
Ce message est pour vous rappeler qu'il y aura un Congrès de la CLASSE, *samedi
le 11 août et dimanche le 12 août 2012*. Le Congrès aura lieu à
l'Université Concordia à Montréal au local H-435, 455 Boulevard de
Maisonneuve Ouest partir de *9h00 *le samedi matin.
Nous vous invitons à communiquer avec nous par courriel ou par téléphone si
vous avez besoin d'hébergement militant ou de gardiennage avant le 8 août
2012.
Nous n'organiserons pas de transport pour le Congrès.
Nous vous invitons à vous inscrire en ligne par ce lien:
http://www.bloquonslahausse.com/la-classe/prochain-congres/ ou à confirmer
votre présence par téléphone au bureau. *Votre inscription est nécessaire
afin d'assurer que nous puissions faire un suivi en ce qui concerne
l'obtention du quorum.*
L'ordre du jour proposé par l'exécutif sera :
>
> 0.0 Ouverture
>
> 1.0 Procédures
>
> 1.1 Présidium
>
> 1.2 Lecture et adoption de l'ordre du jour
>
> 1.3 Adoption du procès-verbal
>
> 2.0 Bilan
>
3.0 Plan d’action
>
> 3.1 Grève
>
> 3.2 Manifestation et action
>
3.3 Autres
4.0 Revendications
5.0 Femmes
6.0 Assé
6.1 Prévisions budgétaires
7.0 Élections
7.1Comités et Conseils de la CLASSE
7.1.1 Présentation
7.1.2 Plénière
7.1.3 Scrutin
8.0 Avis de motion
8.1 Dépôt des avis de motion
8.2 Traitement des avis de motion
9.0 Prochains Congrès de la CLASSE
10.0 Varia
Solidairement,
--
*Katherine Ruault*
Secrétaire à la Coordination
Coalition Large de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante
(CLASSE)
www.asse-solidarite.qc.ca
coordination(a)asse-solidarite.qc.ca
Bureau: (514) 390.0110
Cellulaire: (514) 891.4011
Texte de réflexion de Force Étudiante Critique sur la "trève électorale": http://www.forceetudiantecritique.org/2012/08/treve-de-niaiseries-restons-d… de niaiseries, restons debouts !
L’État
nous affame. La reprise de la session est imminente et nous voilà sans le sou.
Les plus précaires d’entre nous souffrent des conséquences de la grève qu’on
veut nous faire payer. Le prochain transfert d’aide financière tarde à venir et
les coffres de nos organisations sont, pour la plupart, à sec. Si la grève
reprend, on nous menace à coup d’amendes salées et de la dissolution de nos
associations étudiantes. Si les cours reprennent pendant la campagne électorale,
comme le souhaitent les tenants d’une «trêve» qui n’en est pas une, on nous
imposera une surcharge de travail insoutenable dans un contexte de tension
insupportable, tout en concédant la victoire à l’ennemi. Et cet ennemi ne sera
pas moindre si les libéraux ne sont pas réélus, car tous les partis aspirant au
pouvoir - aussi «progressistes» soient-ils - devront nous imposer, au travers
leur «légitimité» électorale, ces politiques d’austérités tarifaires qui
symbolisent la réponse néolibérale à la crise économique de 2008.
Une
trêve unilatérale n’en est pas une
À
force d’en parler on finit par y croire, mais n’oublions pas que les mots ont un
sens et ce que nous propose la droite du mouvement étudiant n’est pas une trêve.
Le gouvernement ne met pas un frein à la loi spéciale ou à la hausse. Au
contraire, il use de chantage avec les prêts et bourses et les cotisations aux
associations étudiantes pour nous prendre à la gorge. Il n’y a que nous qui
concédons quelque chose l’instant d’un moment, ce qui constitue en fait une
capitulation.
L’idée
de la «trêve» pose directement la question du maintient du rapport de force que
nous avons construit d’arrache-pied. Ce qu’on nous demande, c’est d’arrêter la
grève pendant plusieurs semaines, pour nous plonger dans une session intensive
en tentant d’y surnager malgré notre sentiment d’impuissance lié à la conclusion
du conflit. Il n’en faudrait pas davantage pour que le momentum du mouvement
étudiant et son rapport de force se noient dans le découragement, dans un manque
de temps et d’énergie que ne pourront empêcher les meilleures volontés. Si la
poursuite de la grève semble ardue, sa reprise suite à une «trêve» frôle
l’impossible. À cela s’ajoute l’impératif de conserver en main les armes que
nous nous sommes forgées, ce rapport de force que nous avons affûté au fil des
mois: la menace de plus en plus tangible de l’annulation de notre session. Cet
accroc à l’engrenage bien huilé du système d’éducation effraie tant l’État que
le calendrier scolaire est contorsionné à l’extrême pour l’éviter. Cela ne sera
plus possible si la grève se prolonge. C’est aussi pour cela que la répression
se fait aussi agressive. Si nous nous arrêtons le temps que les choses se
placent, repartir en grève signifiera devoir rebâtir tout ce que la plus large
contestation étudiante aura pu faire et devoir même aller au-delà, parce que
tout ce que nous aurons fait n’aura pas été suffisant et que l’État s’attendra
toujours, désormais, à une capitulation imminente sous la menace, sans aucune
concession de sa part.
La
peur de Charest
Plusieurs
brandissent l’épouvantail d’une victoire électorale du PLQ qui serait causée par
l’écoeurement de la population face à nos moyens de pression. Dans ce scénario,
le PLQ récolterait les fruits de sa stratégie de pourrissement du conflit en
jouant la carte de la loi et de l’ordre, de sorte que continuer la grève
reviendrait à travailler à la réélection de Charest. Par conséquent, il faudrait
limiter nos moyens d’action durant la grève, et attendre après les élections
avant de relancer celle-ci. C’est un marché de dupes auquel on nous convie: si
la grève continue, elle est présumée servir le PLQ, alors que si celle-ci
arrête, le gouvernement pourra se targuer d’avoir maté le mouvement avec son
intransigeance et sa loi spéciale.
Le
problème de cette vision c’est qu’elle repose sur une fausse prémisse, à savoir
que tout moyen de pression profiterait électoralement au PLQ. Or cette opinion
ne résiste pas à l’analyse. Non seulement le PLQ a-t-il perdu plus de 15% de ses
appuis lors des récentes élections partielles de ce printemps, où le souvenir de
la grève était encore très frais et les diverses manifestations encore
importantes, mais en plus la prime électorale apportée par le thème de la loi et
de l’ordre risque d’être divisé entre la CAQ et le PLQ. Bien que la CAQ soit
aussi à droite que le PLQ, le positionnement particulier du parti de François
Legault sur la question étudiante va certainement diviser le vote de l’électorat
de droite, ce qui affaiblit encore la thèse voulant que la grève serve la
réélection de Charest. De plus, si la grève se poursuit, l’impression voulant
que le PLQ ait mal géré la crise volontairement et ait tenté de s’en servir pour
se faire du capital politique pourrait devenir très forte.
Nos
interlocuteurs en période électorale
En
campagne électorale, l’Assemblée nationale est dissoute, mais il serait faux de
prétendre que nous n’avons plus d’interlocuteur. Le gouvernement continue de
gouverner et rien n’empêche le Conseil des ministres de décréter la satisfaction
de nos revendications - comme il vient par-ailleurs de le faire avec les
professeurs de cégep - mais surtout, les forces économiques à l’origine de la
hausse ne disparaissent pas avec les élections. Au contraire, l’État cherche à
se servir de la seule journée où ils nous demandera notre avis en quatre ans
pour redorer son petit vernis démocratique mis à mal par des mois de
contestation. Après qu’on ait développé une pratique de démocratie directe dans
nos assemblées, de prises de décisions collectives qui peuvent être remodelées,
repensées, ou alors battues, pourquoi devrions-nous nous résigner à abandonner
ce pouvoir aux mains d’individus qui n’ont de comptes à rendre à personne
d’autre qu’aux intérêts corporatistes et capitalistes qui guident leurs
politiques ? Pourquoi devrions-nous plier l’échine devant leur démocratie
représentative, qui s’oppose à la nôtre qui est, elle, directe ? À moins de
considérer que notre grève relève d’un enjeu corporatiste strictement étudiant,
on ne peut prétendre que notre interlocuteur disparaît avec les élections
puisque l’enjeu de notre lutte est beaucoup plus large.
Pouvoir
et contre-pouvoir : dicter les règles du jeu
Notre
rôle devrait être de s’imposer comme un contre-pouvoir, en continuant de
combattre la hausse et la loi spéciale, puisque tout les partis pouvant
raisonnablement aspirer au pouvoir ne proposent qu’un compromis sur cette
question. Or si les choix qui nous sont présentés sont si limités, c’est qu’ils
sont déjà faits par les groupes et lobbys qui contrôlent l’État et qui sont en
mesure de lui opposer une toute autre pression que celle que le mouvement
étudiant,
à cause des moyens d’action qu’il prône et des ressources dont il se dote, est
capable
de réaliser. Pour aspirer à gouverner, les partis doivent se conformer à un
cadre raisonnable qui ne remet pas en question les intérêts des classes
dominantes, de sorte que si les partis ont des différences réelles, ils
demeurent en accord sur le fond pour sauvegarder ces intérêts. C’est donc à un
ensemble de politiques néolibérales qui favorisent systématiquement certaines
classes sociales que nous sommes confrontés. C’est justement dans ce cadre que
le mouvement étudiant a tenté de placer sa lutte. La fuite du gouvernement par
le biais des élections nous permet de poser plus largement la question des frais
de scolarité, de la faire sortir de ses ornières corporatistes et de poser à une
échelle plus large les enjeux que notre lutte soulèvent. Mais si le mouvement
étudiant se laisse séduire par l’idée d’une trêve, il se trouverait désarmé et
dépendant, à la solde d'une stratégie électorale qui lui est extérieure et sur
laquelle il n’aurait aucun contrôle. Il doit lutter sur son propre terrain, avec
les armes qui sont les siennes, en réaffirmant encore plus fort la légitimité de
la démocratie directe et en l’opposant à une démocratie de façade qui ne
s’exercerait qu’une fois tous les quatre ans.
En ce sens, le contexte des élections ne justifie pas une
«trève», dont, soit dit en passant, la justice ne ferait jamais don à tou-te-s
les arrêté-es de la grève. Au contraire, il faut que l'ensemble des partis en
campagne qui aspirent à prendre le pouvoir soient soumis aux contraintes que
leur impose un mouvement démocratique, ouvert et combatif. Il faut que la
légitimité l'emporte sur la légalité. Pourquoi leur donnerait-on un break? Si le
bourbier administratif et ses conséquences engendrées par la grève de l'hiver
n'ont convaincu ni l'un ni l'autre des principaux partis à s’engager
formellement dans l’amélioration des conditions de vie des étudiant-es, c'est
qu'ils souhaitent un essoufflement imminent. Une trêve serait leur donner
satisfaction. Il en va de même pour la loi 78: le meilleur moyen de la faire
tomber, c'est de ne lui reconnaître aucune légitimité et de ne pas la respecter,
comme ce fut fait pour les injonctions et par le mouvement des
casseroles.
Une
campagne électorale n’est pas un lieu d’expression démocratique. La trame
narrative de la campagne est largement dictée par les médias. Ce sont eux qui
choisissent les sujets importants à traiter et les termes d’une lutte qui est
davantage basée sur les relations publiques que sur un réel débat politique, qui
définissent quels sont les enjeux de la campagne, qui décrètent qui sont les
candidat-es crédibles, et qui donnent de l’espace médiatique de manière
asymétrique en fonction de leur lignes éditoriales, si bien que le résultat des
élections peut être prédit avec une certaine justesse par l’indice du poids
médiatique des divers partis. Ainsi, cette trame narrative est imposée par des
entreprises privées poursuivant des intérêts la plupart du temps distincts de
ceux des classes populaires, enfermant le processus électoral dans des cadres
acceptables et dictant les règles du jeu parlementaire. Or, le véritable pouvoir
ne réside pas dans le fait de choisir un gouvernement non imputable à
l’intérieur d’un éventail de propositions limitées et inoffensives, mais bien
dans le fait de pouvoir ou non être en mesure de dicter les règles du jeu. Pour
un mouvement social comme le nôtre, cette capacité à faire changer les règles du
jeu, à faire bouger les limites étroites dans lesquelles les politiques
néolibérales nous enferment réside bien plus dans la construction d’un rapport
de force avec l’État et les intérêts qui le contrôlent que dans la participation
à un jeu électoral dont les règles nous défavorisent.
Conditions
matérielles, conséquences de la loi 78: s’organiser autrement
Lorsque
nous avons voté d’aller en grève, ce choix s’est fait collectivement. Nous avons
choisi un moyen de pression qui ne pénaliserait pas individuellement ceux et
celles qui le mettraient volontairement en application. Nous avons fait le pari
de miser notre session à tou-te-s, son retard ou son annulation et de rester
solidaire dans ce choix: nous rentrerions ensemble ou ne nous rentrions pas.
Voilà que maintenant l’État tente par tous les moyens dont il dispose de briser
cette solidarité pour nous faire assumer individuellement les conséquences de
cette grève. Plusieurs de ceux et celles qui ont tenu les lignes face aux
injonctions et manifesté malgré la loi 78 se sont retrouvés seul-es aux prises
avec la justice et les tickets. Si elle survient maintenant, la rentrée, peu
importe le nom qu’on lui donne, sera un cauchemar ayant pour trame de fond une
tension insoutenable, tournant le fer dans la plaie de l’absence de gain et les
conditions de retour en classe nous serons imposées. L’horaire surchargé auquel
nous serons astreint restreignera les possibilités de travail rémunéré
permettant de pallier le manque financier du non-versement des prêts et bourses
de ce début d’automne. Et que dire des parents-étudiants qui doivent partager
leur temps précieux entre famille et études, les étudiants et étudiantes
internationales et réfugié-es qui ne peuvent se passer de travail pour payer des
frais plus élevés que les nôtres et qu’aucune bourse ne vient alléger, les plus
pauvres qui ne peuvent compter sur le soutien de leur famille, etc.
Si
nous essuyons docilement une défaite, il ne fait aucun doute que nous ne serons
pas en position de construire le rapport de force nécessaire pour négocier des
conditions acceptables de rentrée en classes. Encore une fois, seule la
poursuite de la grève ou la menace de cette poursuite sera en mesure d’imposer
une pression suffisante, autant au niveau local (où beaucoup des enjeux du
retour en classe se négocieront) qu’au niveau national, où nous aurons à nous
occuper des victimes de la criminalisation du mouvement et de celles et ceux
touchées par les insuffisances des prêts et bourses.
En
contrepartie, il serait faux de dépeindre la continuité de notre grève comme la
simple poursuite de ce qu’elle fut. Loi 78 oblige, celles et ceux qui oseront
mettre en application les mandats légitimés par la démocratie directe de nos
asssemblées générales devront serrer les dents face à une répression violente de
la police et aux amendes aux montants astronomiques. L’État menace aussi les
associations étudiantes de dissolution en leur retirant l’accréditation qu'il
leur avait concédée pour mieux les encadrer. Cependant, tenter de se replier au
nom d’une stratégie de défense du droit d’accréditation que l’on menacerait en
contrevenant au retour en classe ne ferait que démontrer la soumission dans
lequel ce statut les maintient. À ce prix, il serait plus souhaitable que les
accréditations tombent que de se replier pour les préserver. Le rapport de force
des associations étudiantes auprès des directions des institutions scolaires
pourrait justifier à lui seul la prise d’une entente permettant aux associations
étudiantes d’avoir le plein contrôle sur les versements de leurs cotisations,
comme cela était une pratique courante jusqu’aux années 1990. Les associations
étudiantes n’ont pas toujours eu les moyens financiers et logistiques dont elle
disposent maintenant, mais pourtant cela ne les a jamais empêché de lutter avec
acharnement pour le droit à l’éducation. Plus que jamais depuis le début de la
grève, pour être en mesure de la poursuivre, nous aurons à faire appel à notre
capacité d’auto-organisation à l’extérieur des structures habituelles des
associations étudiantes pour l’organisation politique, la défense de nos droits
et l’entraide pour faire face à nos conditions de vie précarisées. Les solutions
alternatives sont nombreuses; hébergements militants, comités de mobilisation et
groupes d’affinités, co-voiturage, cuisines collectives et récupération de
bouffe, assemblées d’entraide directe, prêts de salle par des organismes
communautaires, soutien des Assemblées populaires de quartier (APAQ)...
Conclusion
La
force de notre mouvement dépend de sa capacité à imposer le choix des armes et
du terrain sur lequel la bataille se jouera. Si nous choisissons ce soi-disant
retour forcé en raison des diverses contraintes de l’État, en nous disant qu’il
est de notre initiative parce qu’on y appose nous-même le nom de «trêve
électorale», nous n’en aurons pas moins tout perdu. Concéder une trêve
électorale, c’est entrer sur un terrain où tout est contre nous, où nous n’avons
pas le choix des moyens et où notre parole sera enterrée par le discours
partisan et les média. Il est plus que jamais nécessaire de réaffirmer la
légitimité de nos assemblées générales, des institutions étudiantes qui depuis
près de 50 ans luttent pour l’accessibilité à l’éducation et pour protéger la
société contre les politiques dévastatrices de gouvernements trop souvent à la
solde d’intérêts privés.
L’histoire
du syndicalisme et des mouvements sociaux est faite de lois spéciales,
d’interdictions, de répression, d’arrestations. Avec la loi 78, avec les
injonctions, et maintenant avec le piège électoral, l’État cherche à museler les
capacités de résistance qui jaillissent d’une société trop souvent mise à mal
par des politiques ne favorisant que les minorités dominantes. C’est en ce sens
que le mouvement étudiant a une responsabilité plus large que vis-à-vis de
lui-même. Il est dangereux de permettre à un gouvernement de désarmer toute
opposition réelle. Ne le permettons pas.
Bonjour à toutes et tous,
Suite aux quelques textes intéressants ayant été publiés sur la question du
maintien ou non de la grève lors de la campagne et sur la question de la
stratégie à adopter lors de la campagne, je me permet de vous soumettre ici
un modeste texte de réflexion et d'analyse portant sur ces questions.
J'espère que certaines et certains auront le courage de le lire malgré la
longueur dudit texte.
Solidairement,
S.R
AFESPED-UQAM
--
*
*
Alors que le Québec vient d’être plongé dans une campagne électorale, il
importe de se questionner sur la stratégie à adopter dans les quelques
semaines à venir. En effet, qu’on le veuille ou non, le problème tant
redouté de la campagne électorale est bien présent et ne peut être ignoré
tant il menace tout l'édifice social que nous avons réussi à bâtir
collectivement.
Nous aborderons dans ce texte quelques modestes réflexions qui sont
apparues avec la campagne.
*Suspendre ou non la grève?*
Si la question du maintien de la grève peut paraître légitime dans le cadre
de la campagne électorale (beaucoup ont parlé d’une “trêve électorale”),
celle-ci ne devrait pas monopoliser les débats que nous avons.
En fait, pour nous, il est actuellement impensable d’envisager de suspendre
le principal moyen de pression et d’action que nous avons utilisé et qui a
donné lieu à la construction du rapport de force avec l’État, et plus
largement naissance à la crise sociale que nous traversons.
Il s’agirait là d’une erreur stratégique considérable que de penser que
cela n’affecterait pas notre rapport de force, en plus de penser qu’un vote
de grève se tient si facilement, quelques semaines après un premier arrêt
de la grève, en plein milieu de semaines de cours intensives.
N’oublions pas, si nous arrêtons la grève, nous relâchons une partie de la
pression sur le Parti libéral ainsi que sur les autres partis qui
pourraient devoir gérer la crise s’ils accèdent au pouvoir. Dans une
période où tous les groupes entrent en compétition pour s’attirer
l’attention publique et obtenir satisfaction de leurs revendications,
abandonner notre principale force serait un suicide politique sans
précédent.
Par ailleurs, retourner en classe maintenant ne ferait que donner raison au
PLQ dans l’application de la loi 12. Cela équivaudrait à une capitulation
inacceptable de notre part et à un cadeau politique beaucoup trop facile au
PLQ.
*Quelles revendications dans le cadre de la campagne?*
Dans le cadre d’une campagne de grève contre la hausse qui risque de
s’enliser dans la campagne électorale, il est extrêmement important d’avoir
des revendications claires et de rappeler que nos principales demandes sont
actuellement les suivantes :
A. L’abolition de la hausse des droits de scolarité,
B. L’abolition de la loi 12.
C. Le maintien de la grève tant et aussi longtemps que ces conditions
n’auront pas été atteintes, dans la mesure de nos capacités.
Ce discours nous vaudra certainement des qualificatifs de fermeture au
dialogue, mais il est facile d’y répliquer avec la promotion des
alternatives fiscales que nous avons déjà adoptées en congrès.
Dans la mesure où dans une campagne électorale, l’espace public est saturé
par différents groupes et différentes questions, il extrêmement important
que nous ne disparaissions pas pendant la campagne. Il est nécessaire que
nos revendications soient portées inlassablement auprès des électrices et
électeurs, des médias et des partis politiques, en plus, bien entendu, de
la base étudiante qui fait vivre la grève.
Que toutes et touts sachent que la crise ne sera pas réglée par une
élection. En ce sens, la CLASSE, coalition de grève, doit appeler au
maintien et à l’élargissement de la grève, tant dans les institutions
d’enseignement que dans la société civile dans son ensemble.
*
Faire le lien avec la crise sociale et les élections*
En effet, il est capital que cet appel à l’élargissement ne tombe pas
lettre morte. Depuis le début de la campagne électorale il est très clair qu
*’aucun des partis politiques ne souhaite aborder la question de la crise
sociale que nous avons traversé à l’hiver et au printemps*. Dehors les
beaux concepts de ‘printemps érable’, la question n’est plus à l’ordre du
jour. Cela serait trop dangereux pour tous ces partis : parler de
néolibéralisme pourrait réveiller les gens et les éloigner du vote
traditionnel des vieux partis de droite.
Pourtant face à un tel soulèvement populaire, comment faire en sorte que
celui-ci ne soit pas évacué des élections?
La CLASSE, comme d’autres organisations, a un rôle à jouer dans la
canalisation de ces messages plus larges. Du fait que nous bénéficions de
l’attention d’une bonne partie de la population comme étant un acteur
politique de taille au Québec, *nous nous devons de redynamiser le lien
entre campagne électorale et mouvement de contestation plus large.
*
Seule une telle approche permet l’élargissement de la lutte et de la
contestation dans la société civile. *Nous ne devons pas abandonner l’idée
que les droits de scolarité ne sont qu’une pointe de l’iceberg néolibéral*.
Si les conférences ont été un aspect intéressant de l’élargissement, leur
impact ne reste que trop limité. La question doit être abordée de front
dans la campagne, par la CLASSE en tant qu’acteur politique de premier
ordre.
*Quels types d’actions à mener dans un contexte particulier?*
Ainsi, si nous désirons continuer à mener notre lutte, il ne faut toutefois
pas négliger les paramètres d’une campagne électorale où tout semble
exacerbé et un facteur de clivage et de tension.
Nous entendons déjà presque sur toutes les tribunes que les actions
radicales vont aider le PLQ à se faire réélire. Si cela est peut-être en
partie vrai, il faut toutefois nuancer le propos. Les actions radicales et
économiques dans le cadre d’une campagne doivent être maintenues, *mais
surtout faire l’objet d’une réflexion sur les cibles et sur les intérêts à
viser.*
En période de campagne électorale, ce n’est pas l’État qui devient la cible
mais le parti qui tente à tout prix de se faire réélire. Ainsi, *la
construction et le maintien du rapport de force se transfèrent de la
machine étatique vers la machine partisane*. Cela vient altérer
profondément le mode d’action que nous avions employé jusqu’alors.
En effet, si une majorité de la population n’attend que la chute des
libéraux, une bonne partie de cette même population ne voit pas
nécessairement d’un bon oeil des actions de perturbation économique. Si
cela pose moyennement de problèmes en tant ‘normal’ de grève, lors d’une
campagne, cette situation se trouve exacerbée par le focus médiatique et
politique qui est donné aux acteurs politiques, à leurs discours et à leurs
actes. Ainsi, en présence du transfert de la pression de l’État vers les
partis et en situation de campagne électorale, il est peut-être intéressant
de réfléchir à une stratégie différente :
A. S’attaquer au parti libéral serait probablement bien accepté au niveau
de la population et du déroulement de la campagne. Le PLQ jouerait de façon
limitée seulement la carte de la loi et l’ordre, puisque son capital de
sympathie est plus que bas.
B. Par contre, si nous maintenons notre attention sur des cibles
économiques, il y à fort à parier que le PLQ va ‘surfer’ sur la vague du
rétablissement de l’ordre et de la paix sociale, avec succès puisque ces
actions sont difficilement acceptées par la population.
Ainsi, il semble nécessaire de se questionner sur la teneur de nos actions,
et surtout, principalement, sur les cibles que nous désirons viser.
*Le point de rupture va être fin août*
Avec la non-rentrée des cégeps et des universités, il y a fort à parier que
le PLQ a déjà préparé ses discours sur la loi et l’ordre et sur la
nécessité de ne pas transiger avec des organisations qui ne respectent pas
le droit individuel d’étudier ni les lois votées par le Parlement.
En fait, il y a probablement peu à craindre de l’application d’une loi dans
une période où le parlement est dissout. Mais il faut tout de même se
méfier de l’utilisation du thème de la paix sociale et l’ordre dans la
campagne. Si nous agissons sans délicatesse, le PLQ sera à même de profiter
de nos actions pour gagner en capital électoraliste.
Un des tests majeurs risque d’être la façon dont la rentrée pourra se
passer ou non. Encore une fois, plusieurs possibilités s’offrent à nous :
A. Si majoritairement les associations étudiantes reconduisent la grève
sans troubles et arrivent à faire respecter leurs mandats, le PLQ n’aura
que peu à dire.
B. Si par contre, nous assistons à des scènes dignes du cégep Lionel Groulx
ou de Victoriaville, le PLQ aura alors toute la latitude pour jouer la
carte de la loi et l’ordre, carte face à laquelle nous avons
systématiquement perdu jusqu’à maintenant. Carte terriblement dangereuse en
campagne électorale.
Le rayon de soleil qui pourrait venir donner espoir est actuellement la
réaction des professeur-e-s d’universités et de cégeps qui affirment
vouloir respecter les mandats de grève. Cela pourrait venir nous aider dans
la gestion de cette crise prévisible.
En prévision de ces événements, il est indispensable que les mandats de
grève passent fortement et que les communautés universitaires soient
mobilisées au maximum autour du respect des mandats adoptés et de la
solidarité avec les associations étudiantes.
*De la poursuite de la grève après le 4 septembre*
Enfin, autre question épineuse, que l’on veuille ou non, *une campagne
électorale est un processus charnière dans le fonctionnement des systèmes
parlementaires libéraux occidentaux*. Processus, qui aux yeux de l’immense
majorité de la population, même cynique et désabusée, reste un moment où
les idées s’entrechoquent et* après lequel un vainqueur est désigné avec un
haut capital de légitimité.*
Ce qui nous mène nécessairement à la question de la poursuite de la grève
après les élections.
Plusieurs cas théoriques se posent pour aborder cette question, nous
n’aborderons que les trois principaux :
A. Le PQ est élu majoritaire
B. Le PQ est élu minoritaire
C. Le PLQ est réélu avec ou sans la CAQ
*Dans les deux premiers cas (A et B), la poursuite de la grève est
indispensable*. En effet, dans la mesure où le PQ aura fait campagne sur le
gel et la tenue d’états généraux, en plus de la suspension de la loi 12, il
est nécessaire de maintenir une pression importante sur ce parti afin *que
les promesses électorales se traduisent au maximum en gestes* (même s’il
est bien évident que l’on ne peut pas avoir confiance dans le PQ). On
parlera ici de quelques semaines de grève.
Le cas B vient toutefois poser un épineux problème pour le PQ. Difficile en
effet de savoir si celui-ci serait prêt à se faire renverser par
l’opposition sur la seule question des frais de scolarité. La suspension de
la loi 12 semble, elle, acquise chez bien des députés, même du PLQ et de la
CAQ, et ne posera sûrement pas le même problème. Par contre, la hausse des
droits serait un pari risqué pour le PQ qui pourrait se voir renversé et
forcé de redéclencher une campagne électorale après avoir perdu la
confiance du Parlement.
Enfin, autre hypothèse moins probable mais tout de même intéressante : l*e
recours à une grève offensive, dont une grève sociale, *contre les mesures
régressives et néolibérales mises en place par le PLQ. Dans une telle
situation, il y aurait éventuellement matière à profiter de l’indécision du
PQ afin de tirer des avantages de la situation et le forcer à supprimer des
mesures régressives adoptées ces dernières années. Il y aurait également
fort à parier que la population serait derrière nous dans une telle grève
si nous sommes à même de construire un argumentaire suffisamment solide.
Dans les deux premiers cas, le maintien de la grève est une nécessité afin
de s’assurer de la concrétisation de nos revendications.
Le cas C est clairement le pire scénario possible pour notre mouvement. Si
jamais le PLQ venait à être réélu, notamment à cause des distorsions liées
au mode de scrutin, nous serions alors placé-e-s devant un problème plus
grand que tous ceux que nous avons pu affronter jusqu’alors.
En effet, dans la mesure où le PLQ serait élu de façon légitime, au regard
du processus électoral institué, il serait difficile de venir contester son
gouvernement et son ‘bon droit’ à décider. La grève aurait alors toutes les
chances de tomber puisque la population aurait, après tout, fait son choix.
Non pas que nous soyons d’accord avec ce processus, mais il s’agit après
tout ici d’une analyse et non d’un traité idéologique.
Cette optique est difficile à accepter mais traduit dans les faits *l’absence
de campagne antiparlementaire que la CLASSE aurait dû mener depuis des
semaines, voire des mois*. En l’absence d’une telle critique organisée et
cohérente de la superstructure parlementaire qui sert au mode de production
capitaliste, il est difficile, sinon impossible, d’espérer que la
population saisisse immédiatement après le 4 septembre la nécessité de
dépasser l’édifice parlementaire tel que nous le connaissons.
Cette incapacité à dépasser le parlementarisme par la lutte que nous avons
mené est sur les lèvres depuis déjà des mois et n’a toujours pas trouvé de
réponse satisfaisante ou efficace. En l’absence de campagne de
déligitimation du système, il est doublement difficile de penser que nous
serons à même de critiquer efficacement les résultats d’une élection et
encore moins de rallier la majorité de la population à notre analyse (qui
quand bien même serait avec nous n’aurait quand même pas de moyens de
forcer la tenue d’autres élections avec un mode de scrutin réformé).
*Éviter à tout prix la réelection du PLQ
*
Dans tous les cas, il parait absolument nécessaire de ne pas favoriser la
réélection du PLQ. Nous ne traiterons pas ici du choix de voter ou non,
cette question relève du bon jugement de chacun-e et ne concerne finalement
pas vraiment la grève.
Mais il semble clair que d’ici au 4 septembre, la seule façon de maintenir
la pression est la poursuite de la grève afin de faire tomber le PLQ sur
son propre terrain. Cette grève doit être adaptée aux réalités d’une
campagne afin de ne pas faire d’erreurs qui pourraient mener à la
réelection du PLQ.
Ensemble, bloquons la hausse, le PLQ et plus tard, le système parlementaire.
PS : en annexe, quelques autres pistes de réflexions :
Nous n’avons pas parlé :
- D’une application stricte de la loi 12 qui viendrait mettre à terre
les associations étudiantes;
- De la possibilité que certains votes de grève soient très serrés;
- Du comportement pour le moment nébuleux des fédérations face à la
grève;
- De la possibilité que le PQ revienne sur ses engagements;
- De la mort potentiellement nécessaire et acceptable de l’ASSÉ comme
organisation nationale;
- De l’obstruction des syndicats nationaux à la grève sociale;
- Des calls débiles de Léo.
--
Samuel Ragot
Secrétaire général
Association facultaire étudiante de science politique et droit
Représentant étudiant au Conseil d'administration
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Téléphone: 514.987.3000 #2632
405 rue Sainte-Catherine Est, H2L 2C4 / Local J-M775
@afesped / @samuelragot / www.afesped.org
Voici ce que l'exécutif de la SOGÉÉCOM vient d'adopter pour le prochain
congrès:
*Considérant le fait que la CLASSE est une coalition de grève;*
*Considérant le fait que certaines associations membres de la CLASSE ne
sont plus en grève ou ne l'ont jamais été;*
*Considérant le fait que les décisions d'une coalition de grève doivent
être prisent par des grévistes;*
Que l'exécutif de la SOGÉÉCOM apporte la proposition suivante au prochain
congrès de la CLASSE comme avis de motion :
*De biffer « Avoir un mandat de consulter ses membres au sujet de la grève
générale illimitée ou » au point 6 de l'article 6 de l'annexe H.*
Que cet avis de motion ne soit pas repris si le congrès de la CLASSE vote
pour une trêve lors des élections.
--
Louis-Philippe Véronneau
Délégué à la coordination à la SOGÉÉCOM
Bonjour à tous et toutes.Je vous envoie ma lettre de candidature pour le comité maintien et élargissement de la grève, pour le congrès d'en fin de semaine.Ma candidature a été appuyé en assemblée générale hier par l'AECSL.
Candidature de Frédéric Samuel au Comité maintien et élargissement de la grève
Bonjour à vous,
Je souhaite vous présenter ma candidature au Comité maintien et élargissement de la grève de la CLASSE.
Je suis présentement étudiant en technique de bioécologie au Cégep de Saint-Laurent et militant de l'AECSL.Cela fait maintenant 4 ans que je m'implique au sein de cette association, d'abord au comité Externe du conseil exécutif, puis en tant que militant au comité de mobilisation et permanent-étudiant au poste de documentaliste.
Je présente ma candidature maintenant car je pense que nous sommes à un moment où l'implication dans le Comité maintien et élargissement de la grèveest plus importante que jamais. La tâche de mobilisation à venir pour éviter le piège électoral et continuer la luttependant la campagne et après le 4 septembre, peu importe les résultats, s'annonce énorme. Surtout en ayant à faire face à un discours électoraliste délétère mis de l'avant par une partie du mouvement étudiant et de la gauche québecoise. L'histoire compte déjà beaucoup trop de mouvements de contestation qui se sont éteints dans les urnes et nous devons faire tout ce qui est possible pour que la lutte actuelle ne se termine pas de cette façon.
Je pense avoir tout ce qu'il faut pour aider sur ce comité. Je suis très à l'aise en mobilisation après 4 ans de pratique assidue etj'ai déjà participé à quelques unes des tournées de diffusion du manifeste - à Saint-Hyacinthe, Granby, dans le Bas du fleuve et en Abitibi - lors desquelles je pense avoir fait une bonne job.
J'abhorre les lettres de présentation donc je vais clore ici, mais vous pouvez m'écrire si vous avez des questions. L'assemblée générale de l'AECSLse tient pendant le congrès samedi, mais je serai présent dimanche et donc probablement pour le point élection.
Solidairement,
Frédéric SamuelMembre de l'AECSL