Salut,
ce matin j'ai lu sur Cyberpresse un article de la Presse qui détaille la vie de 3
personnes de l'UQAM qui seraient associées à l'action des fumigènes dans le
métro.
Je voudrais en ce sens amener quelques réflexions sur notre rapport aux journalistes. Les
journalistes ont en effet souvent des banques de contact à qui ils font des coups de
téléphones pour avoir de l'information sur des enjeux ou des situations.
Je suis moi-même une personne qui donne des informations sur ce qu'il se passe à la
CLASSE de temps en temps à un ou deux contacts à la Presse et qui les aide parfois à
parler au bon monde. Mais avec un article dégueux comme j'ai lu ce matin, ils vont
arrête de m'avoir comme "source" pendant un petit bout. J'invite
d'ailleurs tout le monde à faire de même et de refuser de leur répondre.
Je suis loin d'être la plus grande fan de Force étudiante critique et beaucoup ici le
savent, mais nommer comme ça des gens dans un article, se foutre des impacts sur leur vie
(criss quand c'est rendu que le journaliste demande à la job d'une des personne de
commenter sur les fumigènes et les actions "potentielles" de son employée sur
ça), et surtout même pas attendre de confirmation d'accusations, et tout ça dans le
but vendre de la copie en aillant des "informations privilégiées", ça me met
profondément en tabarnak.
On peut être d'accord ou non avec une action. Moi je ne suis pas d'accord avec les
fumigènes mais y a une marge entre pas être d'accord et faire de la délation aux
médias. Dans l'article, on mentionne une "source" qui commente la
personnalité d'une des personnes qui auraient fait le coup des fumigènes. Ça me
sidère. Pour certaine personne ça peut être le fun de savoir des choses que le journaliste
ne sait pas quand il t'appelle, mais je vous invite fortement à ne pas tomber dans ce
pattern. Je trouve ça vraiment, mais vraiment douteux comme pratique, de commenter la vie
de gens potentiellement accusés dans les médias.
Donc voilà, je vous invite à y réfléchir avant de parler aux journalistes et couler du
monde du mouvement de grève. On peut avoir des désaccords politiques mais je trouve ça
scandaleux quand du monde se mettent du bord des flics en coulant des info sur leurs
camarades et en commentant leur vie. Je sais que les journalistes peuvent parfois être
insistant mais vous pouvez toujours refuser de leur parler et c'est votre droit le
plus fondamental. Je fais donc un appel à la vigilance.
Donc voilà, c'est ce que j'avais à dire.
Anne-Marie Provost
Voici l'article en question :
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/10/01-45…