«Une véritable déclaration de guerre!»
Je suis d'accord, mais n'empêche que c'est exactement le genre de terminologie
sur laquelle j'aimerais qu'on tienne un débat éventuellement. Nous devons traiter
de la forme du discours que l'on entretient lors du prochain congrès
d'orientation. Ce n'est pas en tenant un discours à apparence radicale comme
celui-ci que l'on gagnera la population étudiante dans son ensemble. On doit se
rallier notre propre base et celle-ci semble peu réceptive à ce genre de discours.
Par contre, le communiqué, dans son ensemble, est clair et je n'ai pas grand choses à
dire contre celui-ci.
Il s'agit réellement d'une déclaration de guerre, mais je crois que l'on peut
utiliser d'autres termes plus rassembleurs.
Je n'irai pas plus de l'avant ici, mais je crois réellement que l'on doit en
discuter au congrès d'orientation.
Marc-Etienne Carrier (en son propre nom)Coordonateur aux affaires externes à
l'AfespedMembre de l'Assé par le biais de l'Aemsp
From: executif(a)asse-solidarite.qc.ca
Date: Thu, 17 Mar 2011 16:34:07 -0400
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Subject: [asse-support] Budget du Québec: "Une véritable déclaration de guerre!"
soutient l'ASSÉ, qui annonce la tenue d'une manifestation
Budget du Québec: « Une véritable déclaration de
guerre! » soutient l'ASSÉ, qui
annonce la tenue d'une manifestation
Québec, 17 mars 2011 – L'Association pour une solidarité syndicale
étudiante (ASSÉ) condamne vivement le budget déposé aujourd'hui par le ministre
des Finances du Québec, qui contient notamment une hausse massive des frais de
scolarité de 1625$ échelonnée sur 5 ans. « Ce budget est une déclaration
de guerre envers les étudiants et les étudiantes. Jamais un budget n'aura été
aussi destructeur pour l'accessibilité aux études. C'est la nature même de
notre système d'éducation qui est en jeu. Nous ne laisserons pas passer cette
attaque! » déclare Gabriel Nadeau-Dubois,
porte-parole de l'ASSÉ.
« Il s'agit d'une attaque
historique au droit à l'éducation. C'est absolument inacceptable. Que cette
hausse soit répartie sur 5 ans ne change absolument rien à son effet
dévastateur sur l'accessibilité aux études. 1625$ de plus, ça signifie des
milliers d'étudiants et d'étudiantes démuni-e-s de moins sur les bancs
d'école. » déclare M. Nadeau-Dubois, rappelant que cette hausse s'ajoute à
celle de 2007, et que les frais auront donc augmentés de près de 230% entre
2007 et 2017.
L'ASSÉ n'est pas du tout
impressionnée par la hausse de l'aide financière qui accompagne la hausse de
frais. « Ce n'est rien de plus que la poudre aux yeux, une tentative ratée
du gouvernement de cacher une injustice grave pour gagner la paix
sociale » déclare le porte-parole. « Au mieux, les mesures annoncées
maintiendront le niveau d'endettement actuel qui est déjà catastrophique, au
pire, elles l'augmenteront. La preuve, c'est que le budget prévoit des mesures
pour ceux et celles qui ne pourraient pas rembourser leur dette! » ajoute M.
Nadeau-Dubois, soulignant que le taux d'endettement moyen des étudiants et des
étudiantes est déjà de 15 000$.
En ce qui a trait à l'annonce
d'un fonds d'investissement privé destiné au financement universitaire,
l'ASSÉ
condamne l'initiative, manifestement un moyen de détourner l'attention de ces
politiques fiscales qui bénéficient largement aux entreprises :
« D'un côté on impose une hausse de frais que les étudiantes et les
étudiants ne peuvent payer et, de l'autre, on met sur pied un fond volontaire
pour les entreprises. C'est ridicule. Pourtant, il existe une solution
équitable de financer les universités québécoises : l'impôt sur le revenu.
Si le gouvernement désire vraiment que le secteur privé fasse sa part, qu'il
l'impose convenablement! » soutient M. Nadeau-Dubois. « Il est naïf
de croire que les dons des entreprises privées ne seront pas moindrement
orientés en fonction de leurs intérêts. L'existence de ce fond met sérieusement
en péril la liberté académique. Ce n'est pas aux entreprises de dicter les activités
de l'université! » poursuit le porte-parole.
L'ASSÉ condamne aussi les
mesures adoptées par le gouvernement pour améliorer la
« performance » et le « positionnement international » des
universités. « D'un côté on prétend vouloir prévenir les dérapages
financiers et de l'autre on accélère la logique concurrentielle qui les a
causés. C'est complètement inconséquent. » ajoute Corinne Arseneault,
porte-parole de l'ASSÉ, rappelant que c'est justement les principes de gestion
mis de l'avant par ce budget qui sont la source des gaspillages récurrents dans
les universités de la province.
L'ASSÉ tient aussi à réaffirmer
sa position historique en faveur de la gratuité scolaire. « Contrairement
à ce qu'en dit le gouvernement, l'éducation n'est pas un investissement
personnel, c'est un droit fondamental. Tout le monde devrait y avoir accès, peu
importe l'épaisseur de son portefeuille. Il ne faut donc pas augmenter les
frais, il faut plutôt les réduire et se diriger vers la gratuité
scolaire » rappelle Mme Arseneault.
Deux actions annoncées
L'ASSÉ entend augmenter la
pression sur le gouvernement libéral, tant qu'il ne fera pas marche arrière sur
sa hausse de frais. « Cette fois, c'en est trop. Si Jean Charest s'entête
à appauvrir les étudiants et les étudiantes, il fera face à un mouvement
d'opposition généralisé. La bataille ne fait que commencer. S'il faut occuper
des bureaux de députés, perturber l'économie de la province et rendre la
situation politique québécoise invivable, l'ASSÉ est prête à le faire. » concluent
les porte-paroles. Le premier rendez-vous est fixé le 31 mars prochain, alors
qu'une grande manifestation étudiante aura lieu à Montréal afin de contester la
hausse de frais.
Toutefois, dès ce soir, les
étudiantes et les étudiants démontreront leur opposition à cette mesure
injuste. Une action aura en effet lieu à l'Université du Québec à Montréal à
17h00, dans l'agora du pavillon Judith-Jasmin. Un porte-parole sera disponible
sur place pour des entrevues.
Seule association étudiante
nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur
confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps
et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour
l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.
-30-
Renseignements :
Philippe Éthier, secrétaire aux
affaires internes : 514-266-6844
Bureau de l'ASSÉ :
514-390-0110
Site web :www.
asse-solidarite.qc.ca
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