Bonjour,
En voyant les débats provoqués par la consultation, nous voulons apporter
quelques précisions:
1- Deux manifestions distinctes sont convoquées: celle des fédérations
étudiantes à 12h et celle de l'ASSÉ à 13h. Il n'est en aucun cas question
d'organiser un événement conjointement avec les fédérations ou d'annuler
notre manifestation. Par contre, on se rend sur le lieu de rassemblement des
fédérations étudiantes, qui est le lieu de la rencontre des partenaires en
éducation. Plusieurs questions se posent: Doit-on éviter d'aller devant la
rencontre parce que les fédérations vont y être? Doit-on s'y rendre et faire
fi de leur présence? Dans ce cas, comment éviter qu'ils récupèrent notre
manifestation en faisant des speechs devant l'ensemble des militant-e-s qui
sont venu-e-s avec l'ASSÉ ou en claquant la porte lorsque nous allons être
présent? Comment éviter qu'ils nous utilisent pour gonfler leur chiffre et
ainsi élargir la légitimité politique de leurs revendications? Cette entente
répond aux deux dernières questions.
2- Il ne s'agit pas de chercher l'unité à tout prix, mais d'assurer un
minimum de coordination sur le plan logistique. Car Alex a tout à fait
raison lorsqu'il dit que l'unité est déjà brisée par le fait qu'il y aura
deux messages différents cette journée. L'objectif de l'ASSÉ de perturber -
voir de l'annuler - le sommet reste, stratégie qui est en totale
contradiction avec celle des fédérations étudiantes. Nous tenons à préciser
que nous sommes déterminé-e-s à réaliser le mandat de l'ASSÉ.
3- Nos revendications seront mises de l'avant par nos slogans, par nos
speechs et dans les communiqués de l'ASSÉ. Par contre, rendu devant la
rencontre, il n'y aura simplement plus de speechs pour deux raisons: 1) les
fédérations vont êtres présentes avec leur système de son. Et donc, si nous
voulons faire des speechs, doit-on entrer en guerre avec les fédérations à
savoir qui aura le système de son le plus fort? 2) Nous voulons qu'aucunes
organisations en profite pour récupérer le mouvement en diffusant sont
propre discours. De plus, les fédérations risquent d'avoir une scène.
Voulons-nous vraiment terminer notre manifestation devant la scène et les
discours faits par les fédérations? Cela n'empêche en aucun cas les
associations locales d'avoir des portes-voix, de crier des slogans, d'avoir
leur propre bannière ou de diffuser des tracts. Les associations nationales
ne font que se retirer.
4- Au niveau médiatique, nous allons pouvoir écrire ce que l'on veut dans
nos communiqués à l'exception que nous n'allons pas pouvoir dénoncer
explicitement la participation des Fédérations étudiantes à la rencontre. Ce
qui sera écrit dans l'entente, c'est qu'il n'y aura pas de condamnation
des
actions des autres, mais la dissociation sera permise. Il s'agit
effectivement d'un erreur de ma part d'avoir mentionné la loi cadre, car
cette entente ne s'applique pas aux revendications, mais uniquement aux
actions. Certes, nous allons pouvoir dénoncer les propositions débiles
amenées par certaines organisations (Loi cadre, plus grande contribution du
privé via la philanthropie, IPU, ...) . On va quand même pouvoir dire que
cette rencontre sert qu'à donner de la légitimité aux nouvelles hausses de
frais, qu'on ne veut pas être complice de la nouvelle hausse de frais, mais
on écrira pas textuellement que l'on dénonce la participation des
fédérations étudiantes. Et les fédérations vont pouvoir se dissocier de nos
actions sans toutefois les condamner. Avec cette entente, nous voulons
empêcher les fédés de dénoncer la radicalité de nos moyens d'action.
5- Est-ce que les fédérations étudiantes vont nous récupérer? C'est possible
ou peut-être pas... Effectivement, lors d'événements semblables, ils nous
ont toujours récupéré et vont probablement tenter encore de nous récupérer.
Il y a certains éléments que nous pouvons contrôler et d'autres non. L'idée
est de sceller les éléments que nous pouvons contrôler dans cette entente.
La distinction avec les autres fois, c'est qu'on veut une garantie signée,
devant une association non-membre. Alors que les associations membres de la
FECQ/FEUQ et indépendantes ne cessent de parler d'unité, nous croyons
nécessaire d'établir les conditions préalables à la non-récupération. Dans
le cas d'une récupération/d'un non respect de l'entente, nous allons pouvoir
la brandir devant l'ensemble du mouvement étudiant.
Je mets aussi en pièce jointe la lettre des associations de Québec.
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Philippe Ethier
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