Camarades,
Nous avons rencontré le ministre Yves Bolduc ce matin dans le cadre de la
commission de la révision permanente des programmes. Tel que nous l’avons
mentionné dans un précédent courriel, son cabinet nous avait contacté il y
a moins d’une semaine à cet effet. Les autres délégations présentes étaient
la FAEUQEP, la FECQ, la FEUQ, la sous-ministre, la directrice de cabinet,
des représentants de l’AFE, et bien évidemment le ministre, Yves Bolduc.
Dans un premier temps, le ministre nous a demandé d’expliquer notre vision
des programmes en éducation au Québec, ce à quoi nous avons répondu en
critiquant fortement la tenue de cette rencontre et sa forme. Nous avons
également critiqué que la réunion à laquelle nous étions convié-es se
tienne dans des délais irraisonnables et qu’il s’agit d’un processus hâtif
qui ne favorise pas un réel dialogue social. Tout au long de la rencontre,
Bolduc a maintenu le fait qu’il était «ouvert à la discussion» et prêt à
recevoir des suggestions, d’où son importance. Il a expliqué la pertinence
de l’évaluation et de la révision des programmes par le contexte économique
global et par le fardeau «de la dette» sur les générations futures. Pour
lui, il faut « redresser les finances publiques et relancer l’économie ».
Les fédérations étudiantes se sont concentrés à respectivement mettre de
l’avant une politique de mobilité étudiante pour la FECQ et une réforme de
l’aide financière aux études pour la FEUQ. Alors que celles-ci ont joué le
jeu du gouvernement en insistant sur l’importance de la discussion des
acteurs et actrices de l’éducation et de la concertation, nous avons tenu à
rappeler que les solutions ne se trouvent pas actuellement dans les
compressions des dépenses mais bien dans l’évaluation des différentes
alternatives fiscales en ce qui a trait aux revenus pour l’État. À ce
sujet, la FAEUQEP a elle aussi défendu différents projets d’alternatives
fiscales. Nous avons dénoncé le «contexte budgétaire difficile» avec lequel
on nous rabat les oreilles, car celui-ci n’est qu’un point de vue
idéologique propre au néolibéralisme et ne sert qu’à justifier des
politiques d’austérité contre les plus démuni-es de la société. L’ASSÉ a
également fait comprendre au ministre ainsi qu’aux autres représentants
étudiants et représentantes étudiantes qu’elle n’accepterait pas de
participer à un dialogue de sourds fondé sur ces postulats. Le ministre en
a d’ailleurs rajouté en soutenant qu’il s’agit d’une première étape, en
commençant par la discussion privée avant d’en parler en public, et qu’il
s’agit d’un processus de longue haleine.
Par ailleurs, le ministre Bolduc a mentionné que la balle était dans notre
camp quant à notre participation et que c’était notre choix de pratiquer la
politique de la chaise vide, mais «que le tango se danse à deux». Nous
avons rétorqué qu’il n’avait pas à s’inquiéter et que nous nous ferons
entendre ailleurs, dans la rue.
Solidairement,
Pour le conseil exécutif,
*--*
*David Therrien-Brongo*
*Secrétaire aux financesAssociation pour une solidarité syndicale étudiante
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