Bonjour,
Voici quelques propositions adoptées à l'AG de l'AESS.
Sur l'assurance-qualité :
Considérant que l'assurance-qualité s’inscrit dans un processus
mondial et planifié de marchandisation de l'éducation,
Considérant que la marchandisation de l'éducation vise d'abord
et avant tout à permettre aux marchés de modifier les programmes
d'éducation en fonction de leurs besoins spécifiques,
Considérant que, historiquement, l'éducation post-secondaire
s'est construite sur l’affirmation d’une autonomie
intellectuelle dans un but sociétal plus grand que le simple
profit,
Considérant qu'au Québec, cette autonomie à entre autre servie à
protéger une culture différente de celle du reste de l'Amérique
du Nord.
L'AESS se positionne contre l'assurance qualité sous toutes ses
formes.
L'AESS s'oppose à la création d'une éventuelle Commission
d'évaluation des universités québécoises (CÉUQ), tel que
prescrite par la FEUQ.
Merci d'ailleurs à Louis-Philippe Véronneau pour le libellé de cette
proposition.
Nous avons aussi adopté ces trois propositions issues de la recherche
sur l'économie du savoir. On vous invite d'ailleurs à profiter de la
grève pour parler de ces propositions dans vos AGs.
Considérant que le financement par équivalent étudiant à temps
(EETP) engendre une concurrence indue entre les institutions
d’éducation post-secondaires pour l’obtention et la maximisation
de financement public ;
Considérant que le financement par EETP désavantage les secteurs
et les universités jugés non-rentables ;
Considérant que les principes de concurrence, d’efficacité et de
performance issus du privé engendrent des problèmes structurels
dans les institutions post-secondaires, les empêchant de mener à
bien leur mission de transmission large et autonome des
savoirs ;
Que le financement des universités revienne au mode de
financement historique qui prévalait avant l’an 2000 et que soit
aboli le financement par équivalent étudiant à temps plein
(EETP), dans le but de minimiser la concurrence entre les
universités.
Considérant que l’éducation doit se dissocier d’intérêts
économiques pour préserver ses fonctions de transmission libre
du savoir et de recherche autonome ;
Considérant que les fonctions de recherche des institutions
post-secondaire sont financées principalement par le Ministère
du Développement Économique, de l’Innovation et de
l’Exportation ;
Considérant que la totalité des institutions d’éducation
devraient relever du Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du
Sport ;
Que le milieu de l’éducation ne relève d’aucune manière du
Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de
l’Exportation.
Considérant le détournement de fonds publics au profit du privé
que représente le financement des Bureaux de liaison
Entreprises- Universités (BLEUs), les Sociétés de valorisation
(SOVALs) et les CCTT ;
Considérant que les BLEUs, de par leur fonction de
marchandisation, n'ont pas leur place au sein des universités ;
Considérant que les CCTT contribuent à dégager les
professeur-e-s de leurs charges d’enseignement dans les Cégeps ;
Considérant que les CCTT et les BLEUs font uniquement la
promotion de la recherche appliquée, et ce, aux détriments de la
recherche fondamentale ;
Considérant que les CCTT utilisent des infrastructures
publiques, qui pourraient servir à des fins d’enseignement ou de
services à la population étudiante collégiale ;
Que les BLEUs, les CCTT soient séparés totalement du réseau de
l’éducation et qu’ils ne soient plus financés et gérés
publiquement, et que cesse le financement public des sociétés de
valorisation.
Que l'AESS s'oppose aux contrats de performance pour les
universités.
Nous vous rappelons par ailleurs que nous avions déposé un avis de
motion afin que vous consultiez vos AGs sur une position sur les
étudiants internationaux et étudiantes internationales :
CONSIDÉRANT la précarité financière dans laquelle se trouve une majorité
d’étudiants-es internationaux-ales, tel qu’étayé dans l’enquête de 2009
sur les étudiants étrangers faite par le BCEI;
CONSIDÉRANT l’iniquité interuniversitaire créée par la déréglementation
des frais de scolarité pour les étudiants-es internationaux-ales en 2008
et la marge monétaire de 10% du montant forfaitaire des frais de
scolarité exigible laissée à la discrétion des universités;
CONSIDÉRANT l’absence totale de réglementation globale à l’égard des
étudiants-es internationaux-ales au-delà de celle concernant les frais
qui leur sont exigés, entre autres et de manière non exhaustive :
* l’absence de modalités qui protègent les étudiants-es
internationaux-ales qui ont déjà entrepris leurs études au
Québec face à des hausses soudaines et importantes des droits de
scolarité;
* l’absence d’obligation faite aux établissements de soutenir
financièrement les étudiants-es internationaux-ales en
difficulté pendant leurs études;
* l’absence d’entente en matière d’assurance santé obligeant les
étudiants-es internationaux-ales à se tourner vers l’assurance
privée, à des coûts imprévisibles;
CONSIDÉRANT la difficulté d’occuper un emploi hors campus, un emploi sur
le campus, et la quasi-absence de possibilité d’emploi durant le
trimestre d’été sur le campus;
QUE la CLASSE soit contre la déréglementation des frais de scolarité
pour les étudiants-es internationaux-ales et toute marge discrétionnaire
accordée aux universités;
QUE la CLASSE considère nécessaire une politique globale concernant les
étudiants-es internationaux-ales, notamment mais non exclusivement une
politique concernant l’assurance santé, l'immigration et l’emploi.
Bonne préparation au Congrès!
--
Nadia Lafrenière
Responsable aux affaires uqamiennes
Association étudiante du secteur des sciences (AESSUQAM)
Afficher les réponses par date