Salut!
Je vous fais parvenir les propositions de l'AFÉA issues de l'AG du 9 mai.
Désolée si celle-ci vous parviennent à la dernière minute, notre assemblée
s'étant déroulée aujourd'hui. Certaines d'entre elles seront traitées lors
du Congrès du 10 mai, mais d'autres ne seront proposées que dimanche.
Bonne lecture!
*1ère résolution :*
*Radicalisation de la grève et Paciflication du mouvement*
*Advenant de futures « négociations »*
Que l'AFEA-UQAM appelle à une radicalisation de la grève et dénonce la*paci
flication* du mouvement;
Que l'AFEA-UQAM attribue l'échec des négociations à l'échec de la stratégie*
concertationniste*;
Que l'AFEA-UQAM, advenant une nouvelle démarche de la part du gouvernement
afin de convoquer une table de discussions, exige que celle-ci soit
publique;
Que l'AFEA-UQAM revendique la journée de 8 heures pour le comité de
négociations;
Que le Comité de négociation de la CLASSE refuse catégoriquement le mot et
la fonction « négociation » dans le cadre de ses actions vis-à-vis le
gouvernement;
Que l'AFEA-UQAM exige du Comité de négociation qu'il s'engage à ne rien
signer dans le cadre de ses interactions avec le gouvernement.
*Adoptée à la majorité.*
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*2e résolution :*
*Rejet de l’offre gouvernementale (5 mai 2012)*
*CONSIDÉRANT* que l’offre du gouvernement ne répond absolument pas aux
demandes des étudiants-es et qu’elle n’assure aucune garantie des résultats
de ce conseil provisoire;
*CONSIDÉRANT* que l’AFÉA est en grève depuis le 13 février et que, 13
semaines plus tard, le gouvernement s’obstine toujours à ne pas aborder la
question de la hausse des droits de scolarité;
*CONSIDÉRANT* que les mandats du conseil provisoire sont nébuleux et que
celui-ci n’a qu’un pouvoir de recommandation auprès de la ministre;
*CONSIDÉRANT* que l’AFÉA s’est dotée de mandats contre les principes de
gouvernance des universités desquels est clairement issu ce conseil
provisoire;
*CONSIDÉRANT* que l’abolition des frais afférents ne pourra jamais égaler
la hausse des frais de scolarité;
Que l'AFEA-UQAM rejette l’offre du gouvernement Charest émise samedi le 5
mai;
Que l'AFEA-UQAM réitère que seulement l’annulation de la hausse pourra
mettre fin à la grève.
*Adoptée à la majorité (333 en faveur, 63 contre et 15 abstentions (84%)).*
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*4e résolution :*
*Perturbation économique : Grand prix de Formule 1*
*CONSIDÉRANT* le soulèvement populaire des étudiants-es et citoyens,
citoyennes méprisés-es par le Parti libéral du Québec et par les valeurs
néolibérales;
*CONSIDÉRANT* la nécessité pour notre génération de montrer notre
opposition à un modèle socioéconomique désuet, injuste et totalitaire;
Que l'AFEA-UQAM propose à la CLASSE d'organiser une fin de semaine de
perturbations en vue de l'annulation du Grand Prix de Formule 1 et ses
événements jet-set du 8 au 10 juin qui représentent des valeurs sexistes,
non environnementales, élitistes et économiques à abolir.
*Adoptée à la majorité.*
*3e résolution :*
*Rejet de l’offre gouvernementale et réaffirmation du mandat de grève du 6
mars 2012*
*À noter que cette résolution ne visait pas la reconduction ou à la fin de
la grève. Sans toutefois la réduire qu’à un « vote indicatif », ce qui ne
lui rendrait pas justice, cette résolution visait à réaffirmer la
détermination de l’AFÉA dans le cadre du mouvement de grève.*
Au sujet de l’offre gouvernementale du 5 mai 2012 :
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1] N’EST PAS*, comme prétendent le voir les
plus optimistes – ou les plus fatigués-es (ou les plus crédules (ou tout
simplement de mauvaise foi)) – un moratoire sur les frais de scolarité;
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre); ce n’est pas, non plus, une « sortie de crise » (comme l’ont
démontré les rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des
associations étudiantes des derniers jours).
* *
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1] COMPORTE* la suspension temporaire,
partielle et conditionnelle de la hausse (passée, durant la grève *[2]*, de
1625$ sur 5 ans à 1778$ sur 7 ans) qui plus est liée aux frais dits
« afférents » et non aux frais dits « de scolarité »;
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre), ce n’est pas une « sortie de crise » (comme l’ont démontré les
rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des associations
étudiantes des derniers jours).
* *
*[2]* Non, ce n’est pas un « boycott » (terme individualisant et
dé-démocratisant un mouvement collectif pourtant fonctionnant massivement
sous forme de démocratie directe : le terme « boycott » faisant plutôt
référence à un choix individuel, parfois concerté, mais sans aucune
procédure démocratique de quelque scrutin que ce soit, généralement
appliqué à un bien marchand, à une marque de commerce ou à une entreprise).
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1] COMPORTE* un engagement à créer un comité
consultatif et donc ineffectif (n’ayant aucun pouvoir exécutif), *
patronalement*intéressé *[3]*, comité qu’on tente, qui plus est, à
substituer à des États généraux sur l’éducation *[4]*.
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre), ce n’est pas une « sortie de crise » (comme l’ont démontré les
rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des associations
étudiantes des derniers jours).
* *
*[3]* Le paragraphe suivant démontrera qu’il y a surreprésentation du
Pouvoir et sous-représentation des associations étudiantes (et des
syndicats enseignants : ou toute autre « formulation-groupe » jugé plus
adéquate, par exemple « gardiens de l’éducation », « ‘professionnels’ de
l’éducation (pas de la gestion ou du*rectarisme*) », ou encore
suppression?).
*[4]* Comme pourraient le prétendre les plus optimistes – ou les plus
fatigués-es (ou les plus crédules (ou les tout simplement de mauvaise foi)).
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1] COMPORTE* un pas-tout-à-fait engagement à
peut-être offrir une hypothétique, provisoire (puisque différée) et
partielle (125$) « compensation » de la hausse (elle, de 1778$),
« compensation » qui devrait gentiment être approuvée par un comité où
domineront les recteurs et les rectrices (on connaît leur appétit pour les
frais, qu’ils soient dits « afférents » ou qu’ils soient dits « de
scolarité »), les *uomini di mano* (en français : « hommes de mains ») de
la ministre de l’Éducation (des Loisirs et du Sport), ainsi que d’un
« nouvel » acteur du milieu de l’éducation (des loisirs et du sport ?) :
nul autre que le milieu des affaires (l’ensemble de ces joyeux lurons – aux
tendances néo-libérales et, nous l’avons récemment vécu, néo-fascistes)
formant le comité auxquels nous demanderont de bien gentiment vouloir nous
gréer d’approuver, dans le confort de leur domination « démographique » sur
ledit comité, ladite « compensation » et, ce faisant, nous faire
l’improbable honneur d’avouer leur propre incompétence (ou mauvaise foi, ou
démagogie, ou mythomanie, ou corruption), puisque là est la source
potentielle, camarades, de notre loin-d’être-promise dite « compensation »;
* *
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre), ce n’est pas une « sortie de crise » (comme l’ont démontré les
rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des associations
étudiantes des derniers jours).
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1] EST* signée par l’ASSÉ et non la CLASSE
(L’AFÉA aime l’ASSÉ. L’AFÉA est membre de l’ASSÉ, mais la coalition
représentant les étudiants-es en grève au printemps 2012 est la CLASSE, pas
l’ASSÉ), ce qui constitue encore un déni et/ou un mépris de notre propre
association, association représentant plus de 50% des étudiants-es en grève
*[2]*, association ayant entamé, alimenté et maintenu le mouvement de grève
*[2]* depuis le 13 février 2012, mouvement auquel se sont ajoutés,
principalement à partir du 20 mars 2012 (soit cinq semaines – ou quarante
jours – plus tard) les autres associations du mouvement;
* *
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre), ce n’est pas une « sortie de crise » (comme l’ont démontré les
rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des associations
étudiantes des derniers jours).
* *
*[2]* Non, ce n’est pas un « boycott » (terme individualisant et
dé-démocratisant un mouvement collectif pourtant fonctionnant massivement
sous forme de démocratie directe ; le terme « boycott » faisant plutôt
référence à un choix individuel, parfois concerté, mais sans aucune
procédure démocratique de quelque scrutin que ce soit, généralement
appliqué à un bien marchand, à une marque de commerce ou à une entreprise).
* *
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1] COMPORTE* une condition à peine éhontée de
trêve, les étudiants-es étant, sous le coup de cette offre, sommés-es de ne
« pas organiser de manifestations liées à cette entente », trêve (bien que
partielle ici, où nous voyons nos porte-paroles oligarchiques québécois
allant jusqu’à décider de ce que les manifestants-es allaient pouvoir
inscrire et ce que les manifestants-es n’allaient pas pouvoir inscrire sur
leurs pancartes), vis-à-vis de laquelle l’AFÉA a déjà exprimé un refus
catégorique;
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre), ce n’est pas une « sortie de crise » (comme l’ont démontré les
rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des associations
étudiantes des derniers jours).
*CONSIDÉRANT QUE CETTE OFFRE [1]* a été présentée par les porte-parole des
oligarques du Québec, à la face des média et de leurs militants-es, comme
un « maintien intégral des hausses », précisant du même chef « qu’il est
faux de prétendre que l’augmentation des frais [dits] de scolarité sera
obligatoirement compensée par la baisse des frais » et que l’AFÉA a affirmé
la profondeur de sa position dès le 6 mars, votant que la grève *[2]* générale
illimitée soit en vigueur tant et aussi longtemps que les porte-paroles des
oligarques du Québec (à l’époque nous l’appelions toujours « le
gouvernement du Québec ») n’annulerait pas la hausse en toute son entièreté
de feu 1625$ et aujourd’hui de 1778$;
*[1]* Non, ce c’est pas une « entente » (il aurait fallu, pour cela…
s’entendre), ce n’est pas une « sortie de crise » (comme l’ont démontré les
rejets massifs de l’offre et les reconductions de grève des associations
étudiantes des derniers jours).
*[2]* Non, ce n’est pas un « boycott » (terme individualisant et
dé-démocratisant un mouvement collectif pourtant fonctionnant massivement
sous forme de démocratie directe ; le terme « boycott » faisant plutôt
référence à un choix individuel, parfois concerté, mais sans aucune
procédure démocratique de quelque scrutin que ce soit, généralement
appliqué à un bien marchand, à une marque de commerce ou à une entreprise).
QUE l’AFÉA réaffirme son mandat de grève illimitée *[2]*, précisant que
notre grève*[2]* s’applique potentiellement aux sessions d’été et d’automne
2012 également, voire même au-delà, et que cette grève *[2]* n’a
possibilité d’être levée uniquement advenant (réaffirmant notre position
votée le 6 mars 2012) « une offre significative, soit une annulation de la
hausse des droits [dits] de scolarité », dans toute son entièreté (de feu
1625$, aujourd’hui de 1778$, et, qui sait, peut-être éventuellement encore
davantage?).
*Adoptée à la (très forte) majorité.*
*Solidairement,*
*Mathilde Létourneau
*
Coordonnatrice aux affaires externes
Association facultaire des étudiantes et étudiants en arts de l'UQAM
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