*Renvois déguisés au Collège Lionel-GroulxSainte-Thérèse, le 18 avril 2018
- Hier matin, un employé de l’Association Générale des Étudiantes et des
Étudiants du Collège Lionel-Groulx (AGEECLG) a appris que son poste était
aboli, que son collègue était suspendu et sous enquête, et qu’ils n’étaient
plus les bienvenus sur le terrain de l’établissement d’enseignement. Le
Syndicat des travailleuses et travailleurs des milieux associatifs en
éducation (STTMAE) accueille très froidement cette nouvelle qui a toutes
les apparences d’un renvoi déguisé, orchestré par l’administration du
Collège en collaboration avec une poignée d’étudiants et d’étudiantes.C’est
en effet en arrivant sur son lieu de travail, le 17 avril dernier, que l’un
des employés a constaté que le code d’accès du local de l’Association avait
été changé. C’est ensuite en allant demander à la sécurité du Collège
d’ouvrir la porte de l’association que l’employé s’est plutôt vu remettre
une lettre lui soulignant que la décision avait été prise de mettre un
terme à son emploi. La missive, signée par le Directeur général du Collège,
stipulait également qu’il lui était désormais interdit de mettre les pieds
sur le terrain et dans l’établissement. Aucune raison ou explication
subséquente n’accompagnait la lettre. «Cette façon de faire rappelle celle
des multinationales privées n’ayant aucun respect pour la vie de leurs
employé.e.s, pas celle d’une organisation de type syndical comme prétend
l’être l’AGEECLG» s’insurge Jasmine Léger, porte-parole du STTMAE, qui
soutient l’employé licencié.Ce renvoi serait le fruit d’une décision prise
par le Conseil de représentation étudiante (CRE), l’instance décisionnelle
de l’AGEECLG. Par contre, il semble que la réunion comme telle ne
respectait même pas les Statuts et règlements de l’association étudiante
puisque les délais pour la convocation n’étaient pas respectés et que
l’ensemble des représentant.e.s n’ont pas été averti.e.s de la tenue de
celle-ci. «En plus d’être abjecte comme façon de faire, c’est
antidémocratique. Comment l’administration du Collège fait-elle pour
appuyer et même faciliter cette décision qui ne respecte ni la loi, ni les
règlements de l’association.» indique Félix Lefrançois-Sabourin, lui aussi
porte-parole du STTMAE.Depuis l’application de ces nouvelles mesures, les
employés n’ont toujours pas pu accéder au local de l’association pour
récupérer leurs effets personnels. Les représentant.e.s de l’AGEECLG
refusent de répondre aux questions du STTMAE sur les raisons qui ont menées
à ces congédiements. L’association étudiante semble plutôt faire équipe
avec l’administration du Collège et son service de sécurité pour faire
taire toute personne qui essaie d’en savoir plus, y compris des membres de
l’AGEECLG. Jasmine Léger affirme: «Il est intolérable que des employés,
dont l’un a plus de 20 ans d’ancienneté, soient jetés à la porte sans
explication et sans même pouvoir récupérer leurs effets personnels, le tout
avec la bénédiction du Collège Lionel-Groulx.» L’association étudiante
aurait, depuis, fait appel aux services d’un avocat.Le Syndicat des
travailleuses et travailleurs des milieux associatifs en éducation (STTMAE)
regroupe des employé-e-s d'associations étudiantes, de cafés étudiants, de
coopératives d'établissements scolaires et de syndicats du milieu de
l'éducation. Le STTMAE est affilié au Syndicat industriel des travailleuses
et travailleurs (SITT-IWW).Pour contact: Jasmine Léger et Félix
Lefrançois-Sabourin pour le Syndicat des Travailleuses et Travailleurs des
Milieux Associatifs en Éducation (STTMAE) Émail: Jasminaaa33(a)gmail.com
<Jasminaaa33(a)gmail.com> Tel: 1-450-821-2195 *
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