*Updates sur l'affaire Kraken : suite à sa suspension de 3 jours et à la plainte
déposée par le collège, David a été interpellé par la police de
St-Jérôme et se trouve au poste en ce moment!! Faites-circuler!! Nous
n'avons pas à tolérer une telle injustice!!*
Des nouvelles suivront sous peu, voici un résumé des événements :
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Mardi 31 janvier 2012 -
Suite à des accusations de vandalisme par l'administration du Cégep
de Saint-Jérôme, David Deladurantaye Leblanc a reçu aujourd'hui
une suspension de trois jours. C'est après une attente de deux
semaines que cet exécutant de l'Association Générale Étudiante du
cégep de Saint-Jérôme (AGES) reçoit une sanction tout aussi
controversée que l'accusation qui lui était portée.
C'est dans un contexte de
lutte contre la hausse des frais de scolarité, mouvement dans lequel
David et l'AGES sont investis depuis plus d'un an, que s'insère
cette offensive. Suite à la journée de grève du 10 novembre
dernier, l'administration du collège a entrepris quelques actions
visant à restraindre les activités de l'AGES : refus de nous
réserver certains locaux, interdiction d'afficher librement sur les
babillards, restriction des communications de l'association avec le
reste du collège, en plus d'une surveillance discriminatoire des
exécutant-es de l'AGES.
En ce début de session,
la direction du collège revient à la charge en convoquant David à
une réunion obligatoire, conditionnelle à la remise de son horaire.
On lui apprend alors qu'il existerait une séquence vidéo de David
en train de coller un collant sur un mur, après quoi on lui laisse
deux choix : soit il avoue, obtenant une certaine clémence de
l'administration, ou soit il nie tout, faisant alors face à une
sanction plus sévère ainsi qu'au dépôt d'une plainte à la
police. Il est important de souligner qu'il n'existe nulle part dans
les règlements du collège une telle différenciation de la sentence
en fonction d'un aveu, seulement une gradation des sanctions,
non-respectée dans la présente cause.
Un problème posé par
cette accusation, c'est qu'un travail colossal d'affichage et de
mobilisation a été accompli par David et l'ensemble de l'AGES tout
au long de la session. Les collants figurant parmi le matériel
d'information, il devient alors impossible de dire si, sans visionner
la dite preuve, un collant a été apposé en une date bien précise.
En effet, la direction refuse de dévoiler la vidéo en question et
exige désespérément des aveux, ce qui nous laisse croire qu'ils
frappent peut-être à l'aveuglette. De plus, l'administration a
recouru à plusieurs tactiques d'intimidation afin d'obtenir un
plaidoyer de culpabilité, de la menace d'un casier criminel jusqu'à
l'intention de soutenir la version mensongère d'un aveu sur lequel
David serait revenu. Face à l'absurdité de la situation, David a
fait le choix de nier ces accusations.
Indépendamment de la
culpabilité ou non de David, il y a une disproportion évidente dans
la réaction de l'administration. Il nous semble en effet anormal de
suspendre un étudiant et de porter plainte à la police pour un
collant sur un mur, alors que la personne visée n'a aucun antécédent
en la matière. Compte tenu des tensions constantes entre la
direction et l'AGES, ce zèle nous apparaît comme une forme de
profilage politique, une répression démesurée visant tant à
étouffer le mouvement de grève qu'à faire respecter à tout prix
leur vision monolithique de la loi et l'ordre.
C'est pourquoi plusieurs
dizaines de personnes se sont massées devant le local où David se
faisait annoncer sa suspension par Alain Aubuchon et Francine
Paquette, respectivement (ne pas confondre avec respectueusement)
coordonateur à la vie étudiante / directeur adjoint des études et
directrice des études / directrice générale. C'est sous les
clameurs d'étudiant-es indigné-es que David est sorti de cette
rencontre et que la direction s'est éclipsée.
Alors que la direction
croyait mettre à son pied la population étudiante à l'aide de cet
exemple qui doit payer pour tous les autres, pour emprunter leurs
propres mots, ils deviennent les principaux responsables d'un
mouvement de contestation qu'ils ne sauront contenir éternellement
par le biais de la répression. Les étudiant-es entendent bien
dénoncer haut et fort les dérives autoritaires de l'administration
et comptent entreprendre des actions concrètes à cet effet.
« Quand l'injustice devient loi, la résistance
est un devoir »
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