Bonjour,
Si je comprend bien l'impact de cette nouvelle sortie de nulle part,
cela voudrait-il dire que la CASSÉÉ, ayant atteint plus de 50 000
membres, n'était pas le troisième larron en termes de représentativité
mais bien le deuxième groupe étudiant le plus gros après la FEUQ lors
de la grève?
Ainsi, en plus d'avoir été écartés des négociations, la CASSÉÉ s'est
vue reléguée le rôle de troisième roue du carrosse alors qu'en termes
strictement quantitatifs, elle représentait le deuxième acteur majeur
et n'aurait jamais dû être évincée de la sorte par le ministre Fournier
et les fédérations?
Je n'aime jamais l'idée de jouer sur la représentativité quantitative
et le corporatisme plutôt que sur les idées. Mais il faut admettre
cette fois, que le ridicule d'avoir écarté la CASSÉÉ lors des négos
devient encore plus inacceptable à la lumière de ces chiffres, qui
questionnent la légitimité et la crédibilité de la FECQ.
Je pense qu'on doit le dire. Que la CASSÉÉ avait sa place à la table
des négos, et encore plus à la lumière de ces révélations.
Eric Martin
(514) 583-5837
"La vérité n'est pas du côté du plus grand nombre, parce qu'on ne veut
pas qu'elle y soit"
-Boris Vian
Le 05-04-29, à 07:53, Mathieu Jobin a écrit :
Article du Devoir
37 000 membres à la FECQ plutôt que les 60 000 affichés
Marie-Andrée Chouinard
Édition du vendredi 29 avril 2005
Mots clés : Québec (province), fecq, membres, étudiants
Le nombre de membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec
(FECQ) est inférieur aux données officielles brandies par l'organisme
tout au long de la grève étudiante. Selon les calculs effectués par Le
Devoir, la fédération peut se vanter d'avoir environ 37 000 membres
parmi les étudiants à temps plein de ses 18 associations, en lieu et
place des 60 000 qu'elle revendique.
Parmi les séquelles possibles de cette grève, qui a connu son point
culminant lorsque 230 000 étudiants — chiffres officiels! — ont boudé
leurs cours, les affiliations et désaffiliations sont à surveiller.
Jacques Nadeau
La FECQ compte en effet 12 000 «membres suspendus» -- certains depuis
au moins trois ans -- parmi ses effectifs totaux, de même que 4900
étudiants en formation continue ou à temps partiel. Selon les cégeps,
qui perçoivent les montants auprès des étudiants, ceux-ci ne paient
toutefois presque jamais de cotisation, ce qui explique mal qu'ils
soient inclus dans le lot des membres. Environ 6000 étudiants manquent
enfin de façon inexpliquée pour atteindre le chiffre magique de 60
000, véhiculé ad nauseam par la FECQ depuis très longtemps.
Cette révélation, dont se défend la FECQ, étonne la Fédération des
cégeps, qui s'inquiète de la véritable représentativité du groupe
étudiant. Celui-ci est toujours l'interlocuteur officiel auprès non
seulement du réseau des directions de cégep mais aussi du ministère de
l'Éducation, comme le récent conflit étudiant l'a démontré.
La mosaïque étudiante collégiale, avec ses 150 000 étudiants, n'est
pas des plus simples. La FECQ a recruté des membres dans 18 cégeps,
contre sept pour l'Association pour une solidarité syndicale étudiante
(ASSE). La plupart des associations sont donc indépendantes --
affiliées ni à l'un ni à l'autre groupe -- et sont plus d'une
vingtaine.
«Cela pose une importante question sur la représentativité de la
FECQ», a réagi hier Caroline Tessier, directrice des communications à
la Fédération des cégeps. «Nous nous posons de plus en plus de
questions sur les manières de joindre les indépendants, qui sont les
plus nombreux dans nos collèges.»
Interpellée sur cette apparente désinformation et un possible
gonflement de ses chiffres, la Fédération étudiante collégiale s'est
défendue hier de colporter des données erronées. Outre les 37 000
étudiants à temps plein répartis dans 18 associations étudiantes, la
FECQ calcule 12 000 «membres suspendus» qui ne paient plus leur
cotisation à la fédération mais qui n'ont pas officiellement quitté la
fédération selon les règles établies, c'est-à-dire en tenant un
référendum auquel au moins 10 % des membres participent.
«Ce n'est pas quelque chose de très agréable d'avoir des membres
suspendus», a convenu hier le vice-président sortant de la FECQ,
Jonathan Plamondon. «Mais nous les calculons en vertu d'un principe
très clair de démocratie : ils n'ont pas quitté officiellement, selon
nos statuts. C'est quelque chose de très important pour nous de
respecter les règles», a-t-il ajouté, reconnaissant que si ces
«suspendus» étaient interrogés sur leur appartenance à la FECQ, ils la
nieraient.
Au cours de quelques entretiens téléphoniques effectués en fin de
journée hier, la FECQ a précisé qu'elle incluait aussi dans la
cagnotte totale les étudiants à temps partiel ainsi que ceux inscrits
à la formation continue, qui sont au nombre de 4900, selon les données
fournies verbalement par la FECQ.
La Fédération des cégeps contredit formellement cette version,
expliquant que ces étudiants -- qui sont 29 000 dans tout le réseau
des collèges -- ne paient pas de cotisation et ne peuvent donc pas
être comptés parmi les membres, «sauf de façon rarissime», a expliqué
Mme Tessier, de la Fédération des cégeps. La FECQ a précisé hier
qu'elle calculait son membership en fonction des cotisations qui lui
sont versées.
Interpellé sur cet apparent et évident paradoxe, qui crée un fossé
additionnel de près de 5000 membres, M. Plamondon s'est défendu de
faire de la «désinformation». «Nos chiffres sont réels, on ne les a
pas gonflés», a-t-il assuré.
Toutefois, même en ajoutant les 12 000 «suspendus» -- venus des cégeps
Montmorency, Bois-de-Boulogne, de Sept-Îles, de l'Outaouais et de
Thetford Mines -- et les 4900 de la formation continue que la
Fédération des cégeps réfute, il manque toujours 6000 étudiants pour
atteindre le nombre de 60 000, un chiffre qui a figuré sur l'ensemble
des communiqués produits par la FECQ et qui a été véhiculé à maintes
reprises par l'ensemble des médias, Le Devoir compris.
Parmi les séquelles possibles de cette grève, qui a connu son point
culminant lorsque 230 000 étudiants -- chiffres officiels ! -- ont
boudé leurs cours, les affiliations et désaffiliations sont à
surveiller. L'ASSE, qui a d'ailleurs gagné deux membres indépendants
ces derniers jours, mène une campagne intensive pour accroître ses
effectifs, lequel s'établit désormais à 24 500 membres.
Les cégeps de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Saint-Jérôme se sont
joints à l'ASSE alors que le cégep du Vieux-Montréal, le cégep
François-Xavier-Garneau et un autre à Joliette pourraient leur
emboîter le pas, ce qui gonflerait de 14 000 nouveaux membres le
bassin de cette ASSE qui ne s'est pas faufilée jusqu'à la table des
négociateurs avec le MEQ pour avoir refusé, comme le lui demandait le
ministre Jean-Marc Fournier, de dénoncer certains gestes impétueux
commis par ses membres.
La FECQ a elle aussi réussi à rallier de nouveaux joueurs, par exemple
en réussissant à séduire les étudiants du campus de Terrebonne, dans
Lanaudière.
À bas l'empire monopolistique du mal!!!
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