La Dawson Student Union vit une période tumultueuse depuis plusieurs
mois. Elle vit en effet le même genre de problèmes que l'AGES (cégep
de St-Jérôme) l'an dernier, dont les répercussions se font ressentir
encore aujourd'hui. L'exemple de l'AGES aura cependant démontré qu'une
info et une mob conséquentes à l'interne comme à l'externe peuvent
vaincre les bureaucrates les plus teigneux...
Après plusieurs consultations sur le sujet, plus de 3000 personnes (
Dawson étant le plus gros cégep du Québec ) votèrent nettement en
faveur de l'accréditation officielle de la DSU auprès du gouvernement
selon les critères fixés par la loi québécoise à ce sujet. Cette loi
garantit différents droits aux assos, comme l'accès gratuit à des
locaux et à une ligne téléphonique, ainsi que des prérogatives de
représentativité étudiante au niveau local ; les administrations
locales sont donc tenues par la loi d'obéir à ces exigeances.
Il est cependant de plus en plus courant de nos jours que des
bureaucrates tentent de bloquer le droit à la syndicalisation des
gens, dans le milieu scolaire comme ailleurs. Dès l'accréditation de
la DSU par le Ministère de l'Éducation, l'administration de Dawson a
approché les exécutantEs de DSU afin de rendre conditionnelle leurs
obligations légales de support logistique à un retour à la cogestion
financière qui régissait jusqu'à maintenant l'asso. C'est que
l'ancienne DSU était plus ou moins directement encadrée par
l'administration et elle ne pouvait pas trop s'en permettre, comme
tout bon syndicat de boutique soucieux de sa propre survie. Le nouvel
exécutif de la nouvelle DSU a cependant décidé de refuser
catégoriquement de céder au chantage de Dawson.
La réponse des bureaucrates ne se fit pas attendre : le DG du collège,
Richard Filion ( tout autant méprisé au cégep de Limoilou, son
ancienne affectation ), a coupé tout lien avec DSU et déclaré qu'il ne
la reconnaissait pas. DSU a donc poursuivi Dawson afin de forcer
l'administration de la reconnaître et la cour a donné raison à la DSU
le 20 juillet dernier. Cependant l'administration refuse toujours de
verser les anciennes cotes tout en se livrant à toute une panoplie de
pratiques antisyndicales, quitte à se servir de marionnettes
étudiantes comme un pseudo-comité d'une seule personne, la Dawson
Student Coalition, qui diffuse ( avec Dieu sait quels fonds... ) des
informations complètement ridicules au sujet de la DSU légitime.
La rentrée à Dawson est demain ( mercredi le 24 ) et plusieurs mesures
se mettent en branle pour forcer la main à l'administration : création
d'un comité de mob, lettre ouverte signée par un max d'assos, tracts
et affiches, mailing lists d'information, une manif "street party"
dans quelques semaines... La fragile situation de la DSU exige
cependant un appui externe, et vous pouvez donc aider les militantEs
de Dawson de différentes manières à votre discrétion. Vous pouvez
obtenir plus d'information en visitant leur site Web (
www.thedsu.org),
en écrivant au dawsondemocracy(a)gmail.com ou en téléphonant à la prez
de DSU, Melanie Hotchkiss, au numéro suivant : 514-812-7488.
- F
--
François Bélanger
Secrétaire aux affaires externes, AFESH-UQAM