Bonjour à tous et à toutes,
Vous trouverez en pièce jointe la plus récente mise à jour de la version
préliminaire du Cahier de Congrès de cette fin de semaine.
Bonne fin de journée,
Éric,
Permanence syndicale de l'ASSÉ
2065, rue Parthenais, local 383
Montréal (Québec) H2K 3T1
Téléphone : 514-390-0110
Télécopieur : 514-390-8418
Site web: www.asse-solidarite.qc.ca
Bonjour,
Le Congrès arrive à grands pas. Nous vous rappelons que celui-ci aura lieu
à la Maison Zacharie, située *au 980 rue Hébert*, dans la municipalité
de *Desbiens
*au Lac-Saint-Jean. Si vous voulez y participez, il ne faut surtout *pas
oublier de s'inscrire* *le plus rapidement possible* via notre site
internet (http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=evenement&p=3303)
afin de pouvoir préparer l'hébergement et les repas à tous les participants
et à toutes les participantes de manière adéquate.
Le conseil exécutif, comme lors des deux derniers congrès, ne compte pas
proposer une tournée de bilan des différentes associations lors de
l'instance afin de donner le plus d'espace aux différentes discussions
prévues à l'ordre du jour. Une période de questions-réponses à l’égare de
l'équipe nationale et du conseil exécutif sera toutefois proposée. Le
conseil exécutif produit des bilans mensuels qu'il diffuse sur
assé-support. Nous vous invitons donc à les consulter préalablement. Nous
invitons également les associations étudiantes à *produire et nous envoyer
des bilans écrits* à joindre au cahier de congrès pour nous faire part des
différentes situations locales.
La maison Zacharie est un ancien monastère, transformé en auberge par un
couple de la région. Les propriétaires sont enchantés de nous y accueillir
et de faire connaître leur établissement à des étudiants et étudiantes
provenant de partout au Québec. Toutefois, on nous demande de* respecter un
certain code de vie* sur les lieux. Il y aura des dortoirs pour nous
héberger sur place, mais ceux-ci ne compteront peu de lit. Il est donc très
important d'*amener sacs de couchage, matelas de sol, oreillers et
couvertures*. Le couvre-feu pour les dortoir est prévu pour *minuit*,
cependant, nous aurons accès à des espaces communs dans l'établissement
pour les gens qui sont un peu plus couche-tard.
La nourriture est également interdite dans les dortoirs. Les propriétaires
vous conseillent également d'amener des *gourdes d'eau* pour votre
consommation personnel, car l'eau de Desbiens est riche en
calcaire. Apportez également des *vêtements chauds* pour être plus
confortable.
Solidairement,
--
*_________________________________________________________*
*Marc Boulanger*
*Jeanne Reynolds*
*Secrétaires aux affaires internes*
*Association pour une solidarité syndicale étudiante
(ASSÉ)http://www.asse-solidarite.qc.ca/ <http://www.asse-solidarite.qc.ca/>*
*Bureau:* 514.390.0110
*Médias: *514.835.2444
Depuis quelque temps, certaines associations étudiantes montréalaises estiment devoir prendre sur elles-mêmes de dénoncer le montréalocentrisme, fléau qui ferait rage au sein de l'ASSÉ et qui minerait la capacité des régions à s'organiser. L'indignation va même parfois jusqu'à proposer de geler les cotisations prévues pour le national et de les mettre à la disposition des conseils régionaux.
Du point de vue de plusieurs militant-e-s de Québec, cette attitude ne relève de rien de moins que du paternalisme; ces associations semblent oublier le fait qu'à l'automne dernier, le lieu de la plus grande effervescence du mouvement étudiant était situé hors Montréal et que, à Montréal, sous prétexte de fatigue militante, le mouvement syndical a été boudé, sans parler de la manifestation féministe, organisée «en région», par le national, qui n'a pas été jugée suffisamment importante pour le déplacement. Effectivement, se déchaîner à critiquer le féminisme au national tout en le délaissant volontairement nous paraît aberrant. Si l'importance de la mobilisation au local s'avère plus grande que jamais, le contexte politique s'étant apaisé, les associations parties en guerre contre l'exécutif semblent oublier que, justement, l'équipe nationale peut et doit être présente sur les campus et que l'expérience de ses membres, sa vision plus large (à la fois en ce qui concerne le long terme et l'état du mouvement étudiant dans tout le Québec) est un atout à valoriser plutôt qu'à dénigrer.
Certaines problématiques doivent manifestement être adressées et si des associations ont des griefs à faire quant à la structure organisationnelle de l'ASSÉ, qu'elles ne le fassent pas en se posant comme défenseuses des régions, et surtout pas en prenant en otage l'organisation qu'elles disent vouloir réformer pour le mieux. L'emploi de cette stratégie, le chantage, laisse paraître une dynamique que ses idéologues dénonceraient assurément : une affirmation de puissance des grandes associations par la mesure de leur contribution financière à l'ASSÉ. Face à ce genre de pratique, les trois votes en congrès du Cégep de Mont-Laurier semblent valoir beaucoup moins que ceux de l'AECSL, transformant ainsi ce lieu potentiel de discussion et de réflexion en simple expression de rapports de force. Si cette gamique devait réellement être mise de l'avant, nous suggérons le retrait du droit de vote en instance des associations en boycott, que nous estimons être le juste retour du balancier. L'idée d'encourager la désobéissance civile dans des espaces de délibération démocratique et «l'adoption de mandats trolls» sonnent pour nous l'alarme; certaines associations doivent cesser de se poser à la fois comme centre du monde et comme défenseuses des régions. Le montréalocentrisme de l'antimontréalocentrisme nous apparaît comme une relation paradoxale des plus nuisibles.
Le silence des assos hors-Montréal et la prise de parole « rebelle » de certaines sur l'île permet vraisemblablement de comprendre que les associations situées en région sont au plus satisfaites du fonctionnement actuel et au moins qu'elles ne souhaitent pas en faire un cheval de bataille. La complémentarité d'un congrès national où toutes les assos peuvent venir débattre, de comités -dont le comité Journal- où tous et toutes peuvent s'impliquer et de conseils régionaux organisant des actions, donne à leurs membres l'opportunité de combattre, tant au local qu'au national, le montréalocentrisme (et, surtout, le néolibéralisme). L'indignation d'autres associations relève peut-être plutôt de l'impression d'une perte de contrôle sur le congrès et son exécutif, qui ne se plient plus à leur volonté comme ce fût peut-être déjà le cas avant l'élargissement des structures de l'ASSÉ. Nous touchons peut-être ici le fond du paradoxe. Effectivement, les idéologues spontanéistes s'accordent bien mal à la nouvelle réalité d'une association qui ne peut se déplacer d'un claquement de doigts, tant à cause de l'hétérogénéité de ses positions que par son étendue géographique, et qui nécessite la présence d'un journal «à la ligne dure» que l'on peut distribuer, d'un plan d'action «imposé au local» qui permet de concerter notre escalade des moyens de pression et d'un exécutif «hermétique» qui connaît l'état global des lieux et qui a le temps de s'impliquer sur l'ensemble du terrain. Si certain-es croient pouvoir faire sans ces éléments organisationnels, ils sont d'après nous une condition nécessaire à l'avancement de nos causes. Le paternalisme, les menaces et le mépris doivent cesser : c'est par la solidarité que nous arriverons à inclure un plus grand nombre d'associations motivées par les pratiques combatives de l'ASSÉ et par la lutte que nous vaincrons!
Nous espérons que notre réflexion favorisera la prise de parole des autres associations considérées comme étant «en région».
Louis Gauthier Desmeules (AGECFXG), Simon Marcoux-Piché (RÉSUL), Félicia St-Arnault (AGECFXG), Alex Saulnier (AÉÉA), Lou manuel Arsenault (RÉSUL), Myriam Nadeau (ABEILL), Pablo Inti Eli (AGEECL), Nadhem Saidane (APEL), Raphael Létourneau (RÉSUL), Marie-Philippe Paquet (RÉSUL), Camille Limoge (AGECFXG), Justin Lavoie (ASETIN), Inès Allard (AECSF), Antoine Proulx (AEEH) , Claude Cournoyer-Cloutier (AGECFXG), Emmanuel Guay (RÉSUL), Sarah Robinson-Arsenault (AGECFXG), Raffaela Abbate (AGECFXG), Raphael Lapierre (RÉSUL), Naomie Tremblay-Trudeau (AGECFXG), Lény Painchaud (ABEILL), Dominique Gagné-Giguère (AEESPUL), Marilou Landry(ABEILL), Félix Marois (AEEBUL), Julien Jolicoeur-Dugré (AGEEP), Nicolas Pelletier (AEEH), Philippe Pelletier (MÉSUL), André-Philippe Doré,(AÉÉÉA ), Félix Étienne (AGEECL).
Bonjour à toutes et à tous,
Je soumets ce texte de réflexion en vue du prochain Congrès. Je l'ai
copié/collé dans ce courriel-ci, et je l'attache en pièce jointe (pour les
notes de bas de page).
Très solidairement,
Benjamin Gingras
Membre de l'AFESH-UQAM
==========
*Texte de réflexion: Un Ultimatum toujours d’actualité*
Depuis quelques mois, des voix se sont élevées contre la
pertinence du journal officiel de l’ASSÉ, l’Ultimatum. Y sont critiqués,
entre autres, un trop grand tirage, des sujets mornes et unidirectionnels
et un trop grand contrôle du contenu par les « dirigeants et dirigeantes »
de l’ASSÉ. C’est dans cette foulée de critiques qu’une nouvelle plateforme
médiatique numérique a été annoncée par des militants et militantes de la
région de Montréal, celle-ci voulant être un espace où il y aurait choc
d’idées et qui servirait entre autres à remplacer un groupe Facebook
supprimé par le Conseil exécutif en début de mandat. En tant que membre du
comité Journal et en tant que militant qui se méfie profondément des
réseaux sociaux en tant qu’espace de débat politique, j’ai cru pertinent
d’écrire ce texte de réflexion (en mon nom personnel) afin de présenter des
arguments favorables au maintien d’un journal officiel en format papier.
*Son histoire et sa raison d’être*
D’abord, il me semble important de considérer comment et pourquoi l’ASSÉ
s’est dotée d’un journal officiel. Dès le Congrès d’automne en 2001,
seulement quelques mois après la fondation de notre association nationale,
les associations étudiantes adoptent de créer un journal, bilingue, qui
présenterait « l’ASSÉ et les sujets discutés en Congrès et son analyse »[1]
<file:///C:/Users/Ben/Desktop/Texte%20de%20r%C3%A9flexion%20Ultimatum%20BG.docx#_ftn1>.
Nous pouvons même encore lire les premières éditions de l’Ultimatum pour
comprendre la mission d’un tel journal. Prenons par exemple un extrait d’un
article paru dans la toute première édition : « [L’Ultimatum] comprend des
articles subjectifs, certes, mais qui ont l'avantage d'offrir des
alternatives à l'idéologie dominante et d'en comprendre les fondements
plutôt que d'en remâcher les principes dans des articles objectifs.»[2]
<file:///C:/Users/Ben/Desktop/Texte%20de%20r%C3%A9flexion%20Ultimatum%20BG.docx#_ftn2>.
Ou encore, dans l’Ultimatum de 2003 : « L'information est à la base d'un
réel pouvoir. Par la production d'un journal dont le contenu est déterminé
par et pour les étudiantes et étudiants (par la pratique de la démocratie
directe en Assemblée Générale), l'ASSÉ se dote d'un outil essentiel à la
construction d'un rapport de force! »[3]
<file:///C:/Users/Ben/Desktop/Texte%20de%20r%C3%A9flexion%20Ultimatum%20BG.docx#_ftn3>
.
Ainsi, il y avait une volonté claire de la part de l’ASSÉ de donner une
voix aux revendications, principes et luttes des associations étudiantes
telles que manifestées en Congrès, et qui sert à la promotion de ceux-ci à
travers le Québec. L’instrument de diffusion de ces positions est donc
l’Ultimatum. La grande force de l’Ultimatum était (et est encore) qu’il
s’agit d’un journal qui ne s’embourbe pas dans le journalisme de boutique
prônant une pseudo-objectivité, mais qui s’affirme ouvertement comme un
outil de politisation et de mobilisation. C’est un journal qui offre un
contre-discours radical face au pouvoir hégémonique et les médias de masse.
C’est aussi une voix importante du Congrès à l’extérieur des cercles
médiatiques, où nous n’avons pas le plein contrôle sur comment notre
message est diffusé et repris (nous n’avons qu’à voir le traitement
médiatique dont nous subissons dans les médias d’information de masse pour
voir comment notre message peut être déformé).
Le contenu de l’Ultimatum reflète les priorités établies démocratiquement
par les membres de l’ASSÉ et va donc varier selon la conjoncture politique.
Nous n’avons qu’à suivre l’évolution des revues annuelles qui se centrent
sur la campagne annuelle (que ce soit sur la ZLÉA au début des années 2000,
sur l’endettement étudiant en 2005, pour un réinvestissement dans les
services publics en 2006, la hausse des frais de scolarité en 2012,
l’austérité en 2013, etc.). Il y a effectivement un comité Journal qui
existe depuis la fondation de l’ASSÉ qui est responsable de la coordination
des publications. Celui-ci est d’ailleurs redevable au Congrès. Le comité a
la responsabilité de synthétiser les positions et revendications du Congrès
d’une façon qui est intéressante et mobilisatrice et qui, bien évidemment,
respecte la volonté du Congrès en tant que tel. Le comité Journal s’entoure
de collaborateurs et collaboratrices pour tous les aspects de son travail
(écriture d’articles, correction, révision, graphisme, etc.), ce qui permet
de décentraliser l’application de son mandat. Je suis toujours
particulièrement heureux quand nous pouvons offrir une telle tribune à un
ou une membre qui commence son implication dans le mouvement étudiant. La
rédaction d’articles en soi joue un rôle de formation politique qui amène
les auteur-e-s à organiser leurs idées, à argumenter, et à approfondir
certains sujets. Notons aussi que la maquette de la revue est soumise au
vote en Conseil de coordination, ce qui offre la possibilité aux Conseils
régionaux de formuler des amendements et de faire valoir des points qui
auraient pu être oubliés ou négligés par l’équipe du journal. Et bien sûr,
le comité Journal, comme j’ai mentionné, est redevable au Congrès et peut
donc être rappelé à l’ordre (motion de blâme, destitution) si un aspect
quelconque de son travail est mal effectué. La légitimité du contenu de
l’Ultimatum provient de la démocratie directe et de la redevabilité des
personnes qui sont élues pour y travailler.
En tant que médium qui offre un contre-discours et qui se veut un outil de
mobilisation de masse, il s’en suit logiquement que l’Ultimatum s’adresse à
la population étudiante au sens large. On pourrait faire l’argument qu’il
ne vise pas en premier lieu les personnes les plus mobilisées et/ou les
plus radicales au sein d’une association étudiante. Et c’est là l’une de
ses grandes forces! L’Ultimatum n’est pas un lieu de débat entre
socialistes et anarchistes, ou entre les gens pro-structures et les gens
préférant les groupes affinitaires. Comme j’ai dit, l’Ultimatum vise la
mobilisation *de masse*, et s’il était une plateforme de débat entre
différentes facettes de l’extrême gauche étudiante (débat qui,
entendons-nous, n’intéresse qu’une infime minorité des 80 000 membres de
l’ASSÉ), le rôle de mobilisation qui lui a été attribué à sa fondation
serait caduc. Un espace de discussion quant aux problématiques existant au
sein de la gauche et de l’extrême gauche étudiante pourrait très bien
s’implanter, le milieu militant n’étant pas saturé. Cependant, un espace de
discussion ne devra jamais remplacer un outil de mobilisation de masse. Ce
sont deux raisons d’être différentes.
*La revue de 2015-2016 : entre le souhait et la réalité*
Le comité Journal de l’ASSÉ a produit une revue annuelle
pendant l’été 2015, ce qu’il fait à chaque année selon le thème de la
campagne votée par le Congrès. Dans ce cas-ci, c’était clair : grève
générale illimitée en solidarité avec la fonction publique, contre la
répression, et pour l’implantation des mesures fiscales pouvant augmenter
les revenus de l’État québécois de 10 milliards de dollars. Un défi de
taille : il revenait à mes collègues et moi de produire un journal qui
saurait appuyer autant que possible la tâche colossale de mobilisation que
cette campagne impliquait. Bien qu’un journal ne soit qu’un maillon dans le
processus de mobilisation, force est d’admettre que la mémoire militante
attribue une part importante du succès de la mobilisation menant à la grève
générale de 2012 à la qualité de la revue annuelle publiée avant le
déclenchement de la GGI. Nous cherchions donc à accoter ce niveau de
qualité pour ce qui s’annonçait être un moment difficile de mobilisation,
compte tenu de la terre brûlée lors des grèves du printemps 2015. Ainsi,
des acteurs et actrices d’une panoplie de milieux ont été approchés pour
l’écriture d’articles, dont des professeur-e-s de CÉGEP, un pompier, une
infirmière, et une militante judiciarisée de l’Université Concordia. La
revue a d’ailleurs été traduite en anglais, ce qui est la première fois à
ma connaissance (bien que des journaux proprement dits aient été publiés en
anglais par le passé). La revue était inclusive et transversale, porteuse
d’un esprit de solidarité syndicale. C’est l’opposé même du corporatisme.
Beaucoup de revues ont été imprimées et distribuées à
travers le Québec. Je réitère: nous étions en campagne de grève générale
illimitée, mandat qui nous a été confié par le Congrès annuel en avril
2015. La volonté de publier une grande quantité de journaux a été expliquée
dans le courriel contenant la proposition de budget le 4 avril 2015, et
pendant la présentation du budget au Congrès en tant que tel. Cela n’était
aucunement controversé à ce moment, et les délégations avaient tous les
moyens d’amender la proposition de budget et de réduire le montant alloué
si elles l’avaient souhaité. Cependant, une fois la revue publiée et
distribuée, et les signes d’un désintérêt pour la campagne de GGI étaient
très clairs, certaines associations ont dit qu’elles recevaient trop de
journaux. Les raisons expliquant le manque d’investissement des
associations étudiantes dans la campagne de GGI 2015-2016 mériteraient un
tout autre texte de réflexion, mais je vais me contenter de dire que,
fondamentalement, dans un syndicalisme combatif, il n’y a jamais trop de
tracts ou de journaux, il n’y a simplement pas assez de mobilisation. Cela
est d’autant plus vrai lorsqu’on tente de tisser des solidarités avec les
syndicats locaux alliés ou les groupes communautaires près de nos campus :
pour un Cégep de 5 000 personnes, 2 000 journaux est loin d’être excessif.
*Les luttes sociales à l’ère du numérique : gare aux leurres*
Ce qui m’amène au dernier point que j’aimerais aborder,
celui du numérique et des réseaux sociaux dans un contexte de mobilisation
et de lutte sociale. Il y a des risques extrêmes à miser outre mesure sur
une stratégie qui dépend en grande partie des réseaux sociaux. Lorsqu’on
partage un texte ou un article et qu’on reçoit beaucoup de « *shares* » ou
de « *retweets* », nous avons l’impression que notre article circule
abondamment. Cependant, la plupart du temps, les algorithmes qui régissent
les réseaux sociaux le confinent dans une bulle de public déjà convaincu
assez restreinte. Ainsi, puisque nous avons tendance à sélectionner nos
ami-es Facebook et compagnie en fonction de si on est préalablement
d’accord avec eux et elles ou non, il y a un risque de repli sur soi, voire
de sectarisme dans une telle approche. Cela a comme conséquence
potentiellement désastreuse de provoquer un désinvestissement du travail de
mobilisation de *terrain *au profit du phénomène de *clicktivism*, où le
contact humain, la confrontation d’idées, le dialogue avec autrui et
l’opportunité d’écouter pourquoi telle personne est contre la grève et
ainsi être capable de la convaincre d’assister à l’assemblée générale voter
pour la grève (par exemple), sont délaissés. Le militantisme par les
réseaux sociaux est un oxymore, car ce *clicktivism* est une stratégie
individualisante, contraire à l’action collective. Oui, c’est plus facile
de rester entre nous où on est tous et toutes d’accord et de partager des
billets de blogue entre nous plutôt que de sortir du local d’asso avec une
pile de tracts ou de journaux et aller faire le tour de la cafétéria à
l’heure du midi. L’Ultimatum est, s’il n’est rien de plus, un excellent
*prétexte* pour aller voir la population étudiante et leur parler de l’asso
et des campagnes en cours. Au moins ils et elles auront un journal
intéressant à lire! *Les réseaux sociaux, le 2.0 et tout ça, ne
remplaceront jamais le contact humain et le dialogue. Ce sont, par contre,
des compléments à un travail de mobilisation sur le terrain.*
J’aimerais conclure en affirmant que je considère que la
gauche radicale bénéficie de la multiplication des espaces médiatiques
alternatifs. Cependant, j’objecte sérieusement lorsqu’on compare
l’Ultimatum à un journal comme La Pravda (le journal officiel de l’URSS).
Un journal comme l’Ultimatum sert à mobiliser et à remettre en question le
pouvoir en place. La Pravda cherchait à faire exactement le contraire. Le
pouvoir à renverser n’est pas la structure de l’ASSÉ, mais bien le
gouvernement et les institutions qui le soutiennent.
N’oublions pas qui sont nos véritables ennemis.
Très solidairement,
Benjamin Gingras
Membre du comité Journal de l’ASSÉ (écrivant en son nom propre)
Étudiant en psychologie et membre de l’AFESH-UQAM
------------------------------
[1]
<file:///C:/Users/Ben/Desktop/Texte%20de%20r%C3%A9flexion%20Ultimatum%20BG.docx#_ftnref1>
Mandat 13.2.8
http://ancien.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/instances/congres/cahiers/…
[2]
<file:///C:/Users/Ben/Desktop/Texte%20de%20r%C3%A9flexion%20Ultimatum%20BG.docx#_ftnref2>
CODERRY-SÉVIGNY, Philippe.
http://ancien.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/ultimatum/journal/Ultimatu…
[3]
<file:///C:/Users/Ben/Desktop/Texte%20de%20r%C3%A9flexion%20Ultimatum%20BG.docx#_ftnref3>
COMITÉ JOURNAL.
http://ancien.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/ultimatum/journal/Ultimatu…
par Secrétariat général du Conseil de Coordination
Bonjour camarades,
Veuillez prendre note du procès-verbal du Conseil de Coordination qui a
pris lieu aujourd'hui. Tel que voté, le prochain Conseil de Coordination
aura lieu le mercredi 16 mars à 18h30 au bureau. Un avis de convocation
sera envoyé prochainement à cet effet.
Solidairement,
--
*Claudia Cachay-Osorio*
Secrétaire générale du Conseil de Coordination
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
www.asse-solidarite.qc.ca
conseil-central(a)asse-solidarite.qc.ca <coordination(a)asse-solidarite.qc.ca>
Bureau : (514) 390-0110
Cellulaire : (514) 691-6703
Bonjour,
Je viens d'apprendre, avec stupéfaction, que l'ASSÉ organise pour le 15
février (lundi) avec plusieurs syndicats nationaux, un rassemblement à
l'Agora du Judith-Jasmin, soit à une quinzaine de mètres du bureau de
l'AFESH. Je viens tout juste de recevoir une affiche fraîchement sortie des
presses, donnée par une militante du SCCUQ, le Syndicat des chargé-e-s de
cours de l'UQAM.
Elle a semblé surprise de ma surprise et m'a montré le logo en bas de
l'affiche. Après consultation de l'externe de l'AFESH, présente lors du
camp de formation de cette fin de semaine, elle n'était pas plus au courant
de l'organisation d'un tel événement.
Un site web nous informe que cette action se tiendra le même jour sur de
multiples campus québécois. Le logo de l'ASSÉ figure dans la page des
partenaires. http://pauseuniversiteensante.com/evenement-du-15-fevrier-2016/
Ainsi, ces affiches et ce site laissent présager que cette action n'est
spontanée.
Comment se fait-il que l'exec de l'AFESH (et de l'AFEA, après une visite de
ma part) ne soient pas au courant de l'organisation d'un tel événement?
Solidairement,
Esther Paquette
Secrétaire à l'information de l'AFESH
Bonjour,
Voici une réponse d'Héloise Lanouette et moi-même suite à l'échange de
courriels précédents sur cette liste.
La récente publication du “Manifeste pour une plate-forme médiatique
étudiante en 2016” a entraîné plusieurs réactions allant dans tous les
sens, et qui ont eu pour effet de noyer l’initiative dans un amalgame
d’événements qui n’avaient aucun lien avec le projet. Décrits comme
violents, ces événements auraient eu lieu dans les derniers mois. On parle
de crachat sur un service d’ordre, de mépris et d’intimidation : ”des gens,
notamment sur l'équipe nationale, ont peur pour leur sécurité [et] hésitent
à se présenter sur des campus”. Nous savons qu’un climat de tension et de
grogne existe présentement à l’ASSÉ; des critiques sont effectivement
amenées, et lorsqu’on y répond par des bêtises telles que “que l’on brûle
ces gens” en parlant des militantes de l’AECSL ou autres commentaires
méprisants provenant parfois même d’élu-es de l’équipe provinciale comme
ceux sur la page Facebook du SECMV, il n’est pas étonnant que la bienséance
ne soit pas toujours au rendez-vous, et que certaines de ces personnes ne
soient pas les bienvenues sur les campus en cause. Mais au-delà de ces
frustrations, que reproche-t-on, et à qui ? Nous souhaitons brièvement
répondre à ces questions en ce qui nous concerne.
Si on veut formuler des critiques sur les dynamiques à l’ASSÉ, faisons-le
franchement: nommons les choses, parlons d’événements réels, mais cessons
les sous-entendus sur lesquels le débat est impossible. Si une ex-employée
de l’ASSÉ s’est sentie intimidée au travail et qu’elle considère avoir vécu
des attaques personnelles, comment se fait-il que le conseil exécutif n’a
eu aucune réaction publique ou au moins à notre égard? Parce que si ces
personnes ne l’osent pas, mettons nous-mêmes cartes sur table: les
discussions de corridor veulent que l’intimidation viendrait de nous deux,
lorsque nous avons eu une rencontre expéditive avec Marie-Eve Ruel en
novembre dernier, afin d’avoir accès aux informations financières de
l’ASSÉ, ou lors d’appels téléphoniques à ce même sujet. Malgré la gravité
de la situation évoquée par certain-e-s, aucune critique ni suivi
quelconque ne nous a été formellement adressé quant à ce supposé événement
traumatique, malgré qu’il ait eu lieu il y aura bientôt trois mois. Beaucoup
de gens ont même souligné le courage dont aurait fait preuve Marie-Ève Ruel
pour annoncer sa démission en raison d’un climat de violence; visiblement,
il lui en aurait fallu encore plus pour avouer qu'elle démissionnait aussi
(surtout?) parce qu'elle vient d’accepter un emploi à Québec pour la CSN.
Cette démarche d’emploi était entamée il y a de cela un bon moment déjà,
d’ailleurs.
Les mensonges par omission et les rumeurs sont des moyens classiques
utilisés par qui souhaite torpiller des débats et des démarches
pertinentes. Ce que nous souhaitons, c’est de discuter de si les faits qui
nous sont reprochés et dont nous parlons sont véridiques. Et il s’agit
par-dessus tout de discuter des nombreuses dynamiques problématiques dans
le mouvement étudiant avec qui le daignera bien, à l’ASSÉ comme ailleurs,
au lieu de voir des initiatives militantes se faire salir démagogiquement
de la sorte.
« il faut multiplier les occasions de débats, élaborer collectivement des
analyses, ne pas craindre la confrontation des idées et surtout leur donner
l’espace pour mener à des prises de décisions » -ASSÉ
http://www.asse-solidarite.qc.ca/asse/presentation/
Chanel Fortin
Héloïse Lanouette
Bonjour,
La Société Générale des Étudiantes et Étudiants du Collège de
Maisonneuve (SOGÉÉCOM) est un syndicat étudiant de lutte, qui défend et
promeut les droits et intérêts, tant individuels que collectifs, de la
population étudiante. La SOGÉÉCOM est actuellement à la recherche d'un
ou d'une graphiste contractuel-le. La personne retenue devra concevoir
l'agenda étudiant 2016-2017 de la SOGÉÉCOM.
Pour soumettre votre candidature, veuillez transmettre votre curriculum
vitae, un portefolio de vos réalisations antérieures et une lettre de
motivation et cela, avant le 22 février 2016.
Pour nous joindre ou pour toute question, écrivez à
permanence(a)sogeecom.org
--
Marie-Pier Béland - Permanente sociopolitique
SOGÉÉCOM - Société Générale des Étudiants et Étudiantes du Collège de
Maisonneuve
3800 rue Sherbrooke Est, local D-2617
Montréal, Québec H1X 2A2
Téléphone : 514 254-7131, poste 4515
Web : http://www.sogeecom.org
Bonjour,
Voici les mandats votés aujoud'hui par l'AECSL.
«Considérant que la mobilisation locale ne suit pas la pression constante
des luttes nationales,
Considérant la hiérarchisation entre les luttes locales et nationales,
Considérant la sur-valorisation des luttes nationales sans souci de
nécessité locale,
Considérant le besoin constant d’auto-critique, en cela un refondement des
bases,
Considérant la non-application de certains mandats pris lors des dernières
années,
Considérant l’historicité de l’AECSL,
*Que celle-ci se concentre principalement sur les luttes et la
sensibilisation majeure à mener au local,Qu’elle envisage une assemblée
générale d’orientation en vue de refonder ses principes et sa
structure,Qu’en cela, elle considère l’ASSÉ comme un soutien aux
associations locales.*»
- A.M.
«Considérant la hiérarchisation des luttes à l’ASSÉ, que ce soit entre les
luttes locales et nationales ou universitaire et cégepiennes,
Considérant la nécessité de décentraliser le pouvoir et ainsi, primer sur
des instances régionales,
Considérant le manque de mandats revendicateurs pris à l’ASSÉ et l’adoption
de plans d’actions concordants mais non-respectés,
Considérant le féminisme de façade flagrant qui est pratiqué à l’ASSÉ, dans
la critique vide comme dans l’action de surface,
Considérant le non-respect des principes de bases par certaines
associations dites-membres,
*Que l’AECSL retienne ses cotisations,Qu’elle ne paye ses cotisations qu’à
partir du moment où toutes les associations dites-membres de l’ASSÉ auront
adoptés des mandats et des pratiques concordant avec les principes de base
de celle-ci, principalement les féminismes, ainsi qu’une décentralisation
du pouvoir exécutif de l’ASSÉ,Que, le but n’étant pas de se désaffilier
mais bien de faire pression, l’AECSL mette ses cotisations à la disposition
des conseils régionaux, autres que celui de Montréal,Que l’AECSL rappelle
le droit à la désobéissance civile, dans la rue comme dans les instances,
locales ou nationales,Que l’AECSL se sente intimement interpellée par ce
mandat et fasse une tournée d’appel pour s’intéresser aux dynamiques
locales des régions hors-montréal.*»
- A.M.
Solidairement,
L'exécutif de l'AECSL
--
Association Étudiante du Cegep de Saint-Laurent
625 av. Sainte-Croix, Montréal, H4L 3X7, local A-44
514-747-4026
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