[asse-support] De la déconnexion et des sentis

Bonjour bonjour, je pensais simplement partager une petite réflexion avec vous ce soir sur la situation actuelle du "plan d'action de l'ASSÉ". Hier au COCO, il a été voté d'avoir un congrès extraordinaire sur notre position concernant notre participation au sommet, le 25 novembre prochain. Parallèlement, une position afin d'avoir un atelier sur les émotions en temps de bilan/deuil de la grève a été rejeté. Les arguments pour voter contre cela ont été, à ce que je crois en avoir compris ; que ce n'était pas pertinent de parler des émotions en public, qu'on devait le faire en privé, et que parce qu'on était brûlé, on devrait se concentrer sur des trucs importants comme le sommet. Je sens une petite déconnexion avec la réalité, je sais pas ce que vous en pensez, car ce que j'entends sur les lèvres de tous et toutes en ce moment, c'est la fatigue, le découragement, la colère, le burn-out, et pas le sommet. Ça dépend peut-être de nos réseaux, me direz-vous. Suite à une grève comme la nôtre, et parce que les émotions sont politiques (tout comme faire un caucus non-mixte sur les agressions sexuelles peut l'être !), je crois qu'un atelier organisé par l'ASSÉ sur le sujet (donné par des personnes prêtes à le faire, qui l'ont déjà donné etc) aurait été une très bonne idée. Alors que le sommet...bon, je crois qu'il est important de se positionner, mais une semaine c'est vraiment court pour le faire, je me demande qu'elle urgence il y a. Surtout après avoir eu des AG de grève pour la grève mondiale, précédées de plusieurs AG sans de quorum, je crois que, pour l'association d'anthropologie de l'udem du moins, il nous sera impossible d'avoir une AG avant le 25 afin de nous positionner. D'autant plus que toute notre énergie se trouve en ce moment à mobber les gens pour la grève mondiale et le piquetage et diffuser l'information sur celle-ci. Considérant de plus que nous sommes en mi-session. Voilà, c'est un malaise que j'avais à vous partager. Je n'ai pas de recommandations pour le congrès, il aura lieu de toute façon (mais réfléchir sur la fréquence de ceux-ci et de toutes les réunions quelconques dans vos vies dans le contexte actuel me semble pertinent)...Mais je vous recommanderais de réfléchir à la tenue d'atelier senti sur les émotions face à comment on se sent après une grève comme ça, comment on vit l'isolement d'être plus seul-e devant les conditions judiciaires et les cauchemars... Sur ce, bonne soirée, et bonne lutte pour ceux et celles qui sont en grève cette semaine. Myriam Tardif Étudiante en anthropologie