L’exécutif de l’AGÉCFXG a présenté une proposition de campagne annuelle à l’ASSÉ :
« Que l’ASSÉ entame une campagne annuelle autour du thème de l’éducation plurielle en
solidarité avec les luttes antiracistes. Campagne mettant de l’avant des enjeux comme les
luttes autochtones, le profilage racial, l’accès à l’éducation supérieure pour les
communautés immigrantes. »
Cette position s’inspire d’une position (AG-13-02-2014.19) « contre la xénophobie, le
sexisme, l’homophobie et la transphobie » et d’une position historique (AG-A06-761) «
L’AGÉCFXG se positionne pour la défense des minorités opprimées ».
Une militante a récemment remis en question la proposition de l’AGÉCFXG. Il est vrai que
si cette position est adoptée par le congrès de l’ASSÉ, cette même position serait
proposée en assemblée générale.
Il s’agit donc d’un processus circulaire : l’exécutif interprète ses positions et utilise
son pouvoir d’initiative pour développer une nouvelle proposition. Il ne faut pas se
leurrer, la démocratie directe s’alimente souvent auprès du syndicalisme. La démocratie
directe n’existe pas en elle-même : elle est le résultat des délibérations des sujets
conscients.
La réflexion qui accompagnait notre proposition était volontairement provocatrice, mais
nous nous excusons si elle a pu blesser certaines personnes. Par ailleurs, rappelons que
l’objectif de cette proposition vise à ce que l’ASSÉ élargisse ses fronts de luttes et
s’oriente vers des enjeux qui touchent des catégories de populations marginalisées,
exclues ou opprimées. Ainsi, nous orientant vers de nouvelles problématiques, nous
espérons créer de nouvelles dynamiques plus inclusives sur nos campus. De même, nous
souhaitons développer des relations avec des populations dont l’accès à l’éducation
supérieure est beaucoup plus difficile de par les contraintes développées par la société
québécoise. Par ailleurs, l’objectif syndical et progressiste demeure ; rallier d’autres
communautés à la lutte étudiante actuelle et par cela rendre effective l’accessibilité aux
études postsecondaires lorsque la gratuité scolaire sera atteinte.
Jean-Sébastien Buysse