Bonjour à tous et à toutes,
L’AÉSPEP (association des étudiants et étudiantes en science politique et philosophie de
l’Université de Montréal) tient à vous faire part des décisions qu’elle a prises lors de
ses deux dernières assemblées générales.
Le 18 décembre 2012 :
L'AÉSPEP encourage un modèle de démocratie participative et directe.
Considérant que son mode de fonctionnement est sensiblement le même que celui des
fédérations étudiantes;
Que l'ASSÉ cesse de s'attribuer le monopole de la démocratie directe.
Le 22 janvier 2013 :
Que l'ASSÉ participe au sommet sur l’éducation et que son conseil exécutif ne puisse
pas le quitter quand il le semble pertinent.
Mesdames et Messieurs, ces propositions se veulent performatives. Nos étudiants et
étudiantes savent que l’ASSÉ n’est pas la FEUQ et encore moins la FECQ. Nous ne sommes pas
dans une position de défiance envers l’ASSÉ. Mais nous voulons que l’ASSÉ soit cohérente,
reconnaisse ses torts, aille vers un meilleur fonctionnement.
La « démocratie directe » suppose, dans le cadre d’une association regroupant plusieurs
associations locales, avant tout un réel contrôle des exécutants et exécutantes. Ces
derniers et dernières doivent être directement responsables devant les associations
locales. Ils et elles doivent être transparents et transparentes. Ils et elles ne peuvent
prendre des décisions, qui engageraient politiquement les membres dont ils et elles
doivent retransmettre la parole.
Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois. Ce n’est pas ce qu’il s’est
passé pour les rencontres préparatoires du sommet. Mais ce que nous pensons en Philosophie
et Politique c’est que les responsables de cette situation ne sont pas les exécutants et
exécutantes de l’ASSÉ. Les responsables c’est nous, les associations membres.
Le mandat qui a été donné aux exécutants et exécutantes concernant les rencontres
préparatoires au Sommet ne rendait pas honneur au fonctionnement dont veut se prévaloir
l’ASSÉ. Dans leur infinie sagesse, les exécutants et exécutantes ne se sont pas
prévalu(e)s de l’immense liberté que leur donnait ce mandat. Soit de pouvoir quitter les
rencontres préparatoires selon, leur propre appréciation (car c’est à cela qu’il
conduisait). D’où notre position sur le sommet. Nous considérons que ce n’est pas aux
exécutants et exécutantes de juger par eux-mêmes de rester ou non dans des rencontres
auxquelles l’ASSÉ participe.
Une association qui se réclame de la démocratie directe et qui permet ce genre de mandat
doit pouvoir se remettre en cause immédiatement. Voici pourquoi, nous, étudiants et
étudiantes de Philosophie et Politique de l’université de Montréal, pensons que l’ASSÉ
fonctionne de la même façon qu’une fédération. Nous voulons que le débat soit lancé et que
l’autosatisfaction ne devienne pas la norme.
Dabin Simon, externe de Philosophie et Politique