Bonjour,
Louis-Philippe nous demande des éclaircissements; je vais donc m’y atteler du mieux que
possible. Je dis « du mieux que possible » car je ne comprends pas vraiment les questions
soulevées par notre camarade.
Mais tout d’abord, sans pour autant m’y attarder outre mesure, je voudrai revenir sur les
propos suivants : « n’en déplaise à la FASSÉ » qui sous-entendent que notre association
est influencée par ce « groupuscule » Les étudiantes et étudiants du programme de
philosophie et politique sont indépendants et indépendantes. Cette quasi assimilation
entre notre association et la FASSÉ n’a qu’un seul but : décrédibiliser notre mandat aux
yeux des autres associations de l’ASSÉ. Ce propos est sans fondements et mériterait une
excuse de la part du camarade délégué auprès de mon association. En outre que l’ASSÉ se
revendique comme une fédération est une première nouvelle et cela prouve que
Louis-Philippe est très certainement plus en accord avec nous qu’il ne veut le croire.
Une autre preuve que Louis-Philippe et l’AÉSPEP sont sur la même ligne, c’est qu’il nous
dit : « Je suis d'accord sur le fait que les associations étudiantes n'auraient
jamais dû permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ de se retirer du processus du Sommet ».
Or, je l’ai précisé dans mon message, c’est bien l’essentiel de notre argumentation pour
dire qu’une association fonctionnant d’une telle façon ne peut se revendiquer de faire de
la démocratie directe.
Je tiens également à préciser, pour appuyer notre mandat, que le manque d’objectivité des
rapports sur le sommet a prouvé que le contrôle de l’information restait l’arme
fondamentale de la politique. Ces rapports n’avaient pour seul but que d’orienter les
positions des associations locales concernant le sommet. Pour ne citer qu’un exemple tiré
du premier rapport : je me doute que les propos de Léo Bureau-Blouin ne devaient pas «
être pertinents » mais j’estime que les étudiants et étudiantes de mon association sont
assez intelligents et intelligentes pour le décider eux-mêmes. Agir de cette façon ce
n’est pas faire preuve de démocratie directe et ce n’est pas nous donner les outils
nécessaires pour vous contrôler.
Notre vrai point d’achoppement est sur notre définition de « démocratie directe ». Et
c’est ce débat que voulait soulever l’association de Philosophie et Politique par son
mandat. Nous pensons que l’ASSÉ doit se questionner encore et toujours sur son mode de
fonctionnement. Mais pour que ce fonctionnement aille dans le bon sens, il est temps que
nous nous entendions sur une définition commune de la « démocratie directe ».
Manifestement, les membres de mon association ne la définissent pas comme le camarade
Louis-Philippe.
Amicalement: Dabin Simon, externe de l’association de philosophie et politique de
l'université de Montréal
Message du 28/01/13 23:11
De : "Dominique Boisvert"
A : "Louis-Philippe Véronneau"
Copie à : "Liste ASSE-SUPPORT" , "Simon DABIN"
Objet : Re: [asse-support] Positions de l'association de Philosophie et Politique
Bonjour,
je suis d'avis que nous allons avoir de passionnants débats sur la question qui a été
soulevée par l'AESPEP. Je suis profondément convaincu que l'ASSÉ est
l'organisation qui représente le mieux la parole des étudiantes et des étudiants,
cependant au cours des derniers mois, de nombreuses critiques lui furent adressées (entre
autre en ce qui a trait à la concentration de l'information et de l'organisation
stratégique entre les mains d'un petit groupe de personnes) et la manière dont
l'organisation réagira sera déterminante dans le maintien de sa qualité.
Comme il s'agit d'une question complexe et que je n'ai pas pris le temps de
construire ma réflexion à ce sujet, je vais m'arrêter ici. Je me permettrai néanmoins
deux petites remarques :
1) Je me suis beaucoup questionné à la lecture de la déclaration de notre camarade
Louis-Philippe Véronneau : « À ma connaissance, nous avons fait ce que nous demandait
explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et rédiger des bilans
critiques.»
Dans quelle mesure les délégué-e-s sont-illes tenu-e-s de respecter une collégialité par
rapport aux décisions du congrès ? Je croyais que leur premier devoir était de respecter
les mandats que leur donnent leurs assemblées générales.
Cela s'avérant exact ne viendrait-il pas en fait confirmer ce que soulève
l'AESPEP ?
2) J'espère de tout coeur que le débat ne sera pas occulté par des attaques ad
hominem et des tests de militantisme. Les principes de l'ASSÉ peuvent en tout temps
être remis en cause par les membres. Cela ne veut pas forcément dire qu'ils vont être
changés, ni qu'ils doivent l'être. Cependant, le débat doit toujours être permis.
Le cas contraire laisse entrevoir des perspectives plutôt inquiétantes.
Solidairement,
Dominique Boisvert
Étudiant en musique
Le 28 janvier 2013 15:30, Louis-Philippe Véronneau a écrit :
Bonjour,
> J'aimerais avoir plus de précisions
sur la deuxième position adoptée par l'AESPEP. En effet, je ne comprends visiblement
pas certains constats qui sont faits dans le précédent texte:
> «Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant
les derniers mois.» [...] Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres
préparatoires du sommet.»
> Que s'est-il donc passé? Je suis
d'accord sur le fait que les associations étudiantes n'auraient jamais dû
permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ (1) de se retirer du processus du Sommet. Elles
auraient en effet dû avoir des mandats, mais le PQ oblige, cela ne fût pas possible pour
beaucoup d'entre elles. Comme le fait si bien remarquer le texte de l'AESPEP,
l'exécutif a toutefois décidé de référer la question au CoCo, qui a lui-même décidé de
ne pas décider.
> Bref, je ne comprends pas en quoi les
délégué-e-s de l'ASSÉ (dont je fais d'ailleurs parti) ont manqué à leur devoir de
transparence et de respect des mandats. À ma connaissance, nous avons fait ce que nous
demandait explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et rédiger des
bilans critiques.
> Si l'AESPEP en a après le texte de
réflexion de l'exécutif sur le Sommet, la chose est différente. Il ne faut néanmoins
pas mélanger les deux questions car elles forment des événement distincts. L'exécutif
a selon moi le droit à son opinion et n'a pas commis de faute majeure. Il serait
cependant possible de déposer un avis de motion pour leur enlever ce droit.
«Que l'ASSÉ cesse de s’attribuer le monopole de la démocratie directe»
Je ne crois pas que le fait que le congrès délègue des pouvoirs à une autre instance (2)
soit une mauvaise chose en soi. Je suis bien content que le congrès réfère à
l'exécutif le choix du lieu de départ des manifestations et au CoCo le choix des
maquettes du journal. Cela ne devient un problème que lorsqu'il réfère une question
aussi politique que d'aller ou non au Sommet.
Pour revenir à la question du monopole de la
démocratie directe, je ne crois pas que la FECQ et le FEUQ fonctionnent par démocratie
directe. Je ne crois pas non plus que l'ASSÉ nie le fait que certaines associations
membres de l'ASSÉ, de la FECQ et de la FEUQ fonctionnent par démocratie directe. Ce
n'est d'ailleurs pas ce que l'AESPEP implique.
> Est-ce que le fait que les associations membres de l'ASSÉ décident en AG de
donner des pouvoirs indus à certaines personnes fait d'elle une association ne
respectant pas la démocratie directe? La chose ne me semble pas si simple...
> «nous [...] pensons que l’ASSÉ fonctionne
de la même façon qu’une fédération»
> N'en déplaise à la FASSÉ (3),
l'ASSÉ se réclame bel et bien du fédéralisme: elle est donc une fédération. Je crois
malgré tout que l'ASSÉ n'a - du moins pour l'instant - aucune commune mesure
avec ce que nous appelons les Fédérations étudiantes (FECQ, FEUQ). Affirmer le contraire
demande des preuves. J'attends encore de les voir.
> En espérant une clarification éclairante,
> --
> Louis-Philippe Véronneau, élu au Comité à la recherche et aux affaires académiques
(CRAA) de l'ASSÉ
> ------
> (1) Je tiens à rectifier que ce n'est pas le conseil exécutif qui a été aux
rencontres et que ce n'est pas ce dernier qui a écrit les bilans. Comme le demandait
le congrès, ce sont des délégué-e-s de l'ASSÉ - groupe hétérogène incluant cependant
une membre dudit exécutif - qui l'ont fait.
> (2) Il y a d'ailleurs une procédure à
dans nos Statuts & Règlement qui se nomme "Référer une question à un comité
permanent". Comme énoncé plus haut, j'invite une association étudiante qui
penserait que cette procédure n'a pas lieu d'être d'écrire un texte de
réflexion sur la question en vue du congrès d'orientation
> (3) Scumbags
Le 25 janvier 2013 13:17, Simon DABIN a écrit :
Bonjour à tous et à toutes,
L’AÉSPEP (association des étudiants et étudiantes en science politique et philosophie de
l’Université de Montréal) tient à vous faire part des décisions qu’elle a prises lors de
ses deux dernières assemblées générales.
Le 18 décembre 2012 :
L'AÉSPEP encourage un modèle de démocratie participative et directe.
Considérant que son mode de fonctionnement est sensiblement le même que celui des
fédérations étudiantes;
Que l'ASSÉ cesse de s'attribuer le monopole de la démocratie directe.
Le 22 janvier 2013 :
Que l'ASSÉ participe au sommet sur l’éducation et que son conseil exécutif ne puisse
pas le quitter quand il le semble pertinent.
Mesdames et Messieurs, ces propositions se veulent performatives. Nos étudiants et
étudiantes savent que l’ASSÉ n’est pas la FEUQ et encore moins la FECQ. Nous ne sommes pas
dans une position de défiance envers l’ASSÉ. Mais nous voulons que l’ASSÉ soit cohérente,
reconnaisse ses torts, aille vers un meilleur fonctionnement.
La « démocratie directe » suppose, dans le cadre d’une association regroupant plusieurs
associations locales, avant tout un réel contrôle des exécutants et exécutantes. Ces
derniers et dernières doivent être directement responsables devant les associations
locales. Ils et elles doivent être transparents et transparentes. Ils et elles ne peuvent
prendre des décisions, qui engageraient politiquement les membres dont ils et elles
doivent retransmettre la parole.
Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois. Ce n’est pas ce qu’il s’est
passé pour les rencontres préparatoires du sommet. Mais ce que nous pensons en Philosophie
et Politique c’est que les responsables de cette situation ne sont pas les exécutants et
exécutantes de l’ASSÉ. Les responsables c’est nous, les associations membres.
Le mandat qui a été donné aux exécutants et exécutantes concernant les rencontres
préparatoires au Sommet ne rendait pas honneur au fonctionnement dont veut se prévaloir
l’ASSÉ. Dans leur infinie sagesse, les exécutants et exécutantes ne se sont pas
prévalu(e)s de l’immense liberté que leur donnait ce mandat. Soit de pouvoir quitter les
rencontres préparatoires selon, leur propre appréciation (car c’est à cela qu’il
conduisait). D’où notre position sur le sommet. Nous considérons que ce n’est pas aux
exécutants et exécutantes de juger par eux-mêmes de rester ou non dans des rencontres
auxquelles l’ASSÉ participe.
Une association qui se réclame de la démocratie directe et qui permet ce genre de mandat
doit pouvoir se remettre en cause immédiatement. Voici pourquoi, nous, étudiants et
étudiantes de Philosophie et Politique de l’université de Montréal, pensons que l’ASSÉ
fonctionne de la même façon qu’une fédération. Nous voulons que le débat soit lancé et que
l’autosatisfaction ne devienne pas la norme.
Dabin Simon, externe de Philosophie et Politique
> __________________________________________Liste asse-support.
> Liste de discution de l'Association
pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
> support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
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