Je sais que l'utilisation des médias à l'ASSÉ est toujours litigieuse. Cependant,
il ne faut pas oublier qu'une partie importante des 70 000 membres n'ont pas accès
à une information directe ni auprès de l'exec, ni auprès d'une liste de diffusion
interne comme assé-support, ni même auprès de leur association locale. Dans ce contexte,
où nous devons tenir informé-e-s par tous les moyens possibles les membres de notre
association nationale, je ne comprends pas la stratégie de comm des dernières semaines. À
plusieurs reprises, nos porte-parole nationaux ont affirmé qu'on ne pouvait pas
s'attendre à ce que la mobilisation reprenne comme au printemps passé, que les
étudiantes et étudiants étaient fatigué-e-s, etc. Sans commencer à mentir et à affirmer
que l'ASSÉ est prête à repartir en campagne de grève, il me semble qu'un discours
beaucoup plus mobilisateur pourrait (devrait) être employé. Plutôt que de mettre
l'accent sur la différence qualitative de mobilisation qui existe par rapport à
l'an passé, il est possible d'affirmer que l'ASSÉ a des mandats forts, une
présence importante parmi ses membres, etc. Plutôt que de revoir constamment nos objectifs
de mobilisation à la baisse, concentrons nous sur le fait que cette mobilisation existe
toujours et que nous entrevoyons une escalade des moyens de pression. Plusieurs des
membres de l'ASSÉ n'ont accès à ce type d'information qu'au travers des
médias, tentons de les convaincre de la pertinence de rester fortes et forts. Avec un
discours qui annonce la démobilisation, on s'assure effectivement d'en vivre une.
Xavier Philippe-Beauchamp,
étudiant de l'AFESH-UQAM