Bonjour et joyeuses fêtes ! (avec pas trop de cadavres de sapins)
Je vous donne des nouvelles du lock-out-grève au Renaud-Bray.
11 succursales sur 26, c'est-à-dire celles qui sont syndiquées avec le
SEPB (FTQ), sont partis en grève pour DEUX JOURS le 26 novembre avec
un vote de 97 %. Le 28, le jour où on était censés être de retour au
travail, Renaud-Bray a prétexté un panne informatique pour justifier
la fermeture de 11 succursales aur 26, devinez lesquelles ?! Le
lendemain, il avouait (parce qu'on ne s'en doutait pas...) que c'était
en fait un LOCK-OUT.
Je pense qu'ils avaient peur qu'on mette le feu dans le magasin !
Après une semaine de lock-out, la direction a levé le lock-out.
Cependant, aucune négociation n'avait eu lieu. Comme on n'était pas
pour rentrer après cette provocation et cette humiliation, avec aucune
tentative d'avancement, le syndicat a déclaré la grève générale
illimitée. Et la direction de dire : "nous ne comprenons pas, c'était
un geste de bonne volonté"...
Deux semaines de grève, puis le syndcat nous convoque en assemblée
générale pour un vote sur le déroulement de la grève. S'ensuit un vote
pas du tout convaincant de 53 % en faveur de la poursuite de la grève.
Encore une semaine de grève, puis, le 15 décembre, le syndicat nous
reconvoque. Voilà, c'est ça, nous n'avons plus de rapport de force,
c'était une bien belle grève, merci à toutes nos succursales (il les
nomme une par une. applaudissements.), vous avex bien lutté, on n'est
pas satisfaits, mais qu'est-ce que tu veux... c'est la vie...etc.
Autrement dit le syndicat nous présentait la grève comme si elle était
déjà finie, alors que rien n'avait été voté. S'ensuivit un débat sur
la question du vote, qui dura... le temps de 3 questions, somme toutes
assez limitées et techniques. Un énergumène (pour être polie) demanda
ensuite la QUESTION PRÉALABLE, qui fut ADOPTÉE de justesse !!!
Je n'en reviens toujours pas.
Ah oui ! Il faut que je parle de la merveilleuse offre patronale qui a
été ACCEPTÉE à 70 %. Nous demandions environ 9.75 $ de l'heure à
l'embauche, au lieu de 8.40 $. À la place, nous avons eu 2 %
d'augmentation par année (sur 8.40 $ à l'embauche, je le répète, un
gros 17 sous). Aussi, un montant forfaitaire pour remplacer la
rétroaction pour 2005, et quelques clauses normatives assez
intéressantes, dont une journée de congé de plus.
Présentement, ce qui se passe, c'est que la direction refuse de signer
la convention collective, car elle ne veut pas payer le montant
forfaitaire !! Les dirigeants disent qu'ils n'avaient pas accepté une
journée de congé ET un montant forfaitaire, mais plutôt une journée de
congé OU un montant forfaitaire. Super.
Le jour où on appris ça, les disquaires ont mis de la musique heavy
dans le magasin, et ce un 22 décembre !!! On appelle ça de la
résistance passive.
Je ne sais pas ce qui va se passer, mais comme je deviens légèrement
cynique, d'après moi on va se faire fourrer sur toute la ligne.
Ariane, disquaire chez Renaud-Bray et militante frustrée.
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