Le fichier pdf, pour ceux et celles qui auraient de la difficulté à faire
le téléchargement depuis bloquons la hausse.
--
Julien Royal,
Téléphone: (514) 638-1461
Courriel: julien.royal(a)gmail.com
Camarade,
voici le rapport du comité de négociation des négos qui ont eu lieu pendant
la nuit du 4 et 5 mai.
N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions. Si vous voulez
que l'on fasse une présentation dans votre AG, contactez le comité maintien
et élargissement de la grève.
Solidairement
--
____________________________________
*Philippe Lapointe*
Secrétaire aux affaires académiques
*Association pour un solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)*
*http://www.asse-solidarite.qc.ca*
Bureau: 514-390-0110
Courriel: academique(a)asse-solidarite.qc.ca
Résumé d'un camarade de philo de la rencontre de ce dimanche soir à la
FAECUM.
Arnaud Theurillat-Cloutier
Voici le résumé de notre très longue réunion avec la FAECUM et la FEUQ sur
les négociations avec le gouvernement et l'offre que ce dernier nous
propose.
1) Martine fait une interprétation extrêmement positive de l'offre, bien
qu'elle ne recommande pas son adoption. De plus, elle admet que l'offre
n'est pas parfaite, qu'on pourrait peut-être aller chercher plus en
continuant le débrayage et que l'offre est risquée car on peut rien trouver
comme cash. Son interprétation est la suivante : le conseil provisoire
aurait le mandat de trouver des fonds mal gérés, de couper ces fonds et de
les transférer dans une baisse des FIO équivalente à la hausse. Une fois
que les FIO seraient totalement coupés, le surplus d'argent irait à combler
la hausse, dollars pour dollars.
2) Combiné avec la proposition d'indexation de 3% des enveloppes
non-périphériques (apparemment, les chiffres de cette étude auraient été
confirmé par la CREPUQ lors des négos), on aurait donc un gel, et même un
retour aux frais de 2007, ou très prêt, puisque l'indexation dégagerait 189
millions de dollars, soit entre 12 et 19 millions de plus que la hausse
prévue.
3) Pour justifier son interprétation du document, Martine a fait référence
au point 3 du document de l'offre où le conseil provisoire utilisera les
règles budgétaires du MELS pour faire son travail. Or, dans ces règles, on
y trouve la hausse. Puis, Martine prend le point 4 et souligne que les
négociateurs ont tout fait et ont réussi à inscrire « automne 2012 » pour
les FIO, ce qui signifierait qu'après automne 2012, le conseil provisoire
pourrait émettre des recommandations de réduction des frais de scolarité.
4) Pour ce qui est du conseil provisoire et de son pouvoir
non-contraignant, Martine a expliqué que ce conseil est un conseil
ministériel. Ces conseils ministériels fonctionnent dans la quasi-totalité
des cas comme suis : par consensus,e t les recommandations qu'ils émettent
sont toujours adoptées et suivies, puisque ces conseils sont en fait une
job que le ministre délèguerait.
5) Pour ce qui est des représentants siégeant à ce conseil, les 4 centrales
syndicales enverraient du monde spécialisés sur la question universitaire,
et non pas Rambo de la FTQ-Construction.
6) Pour ce qui est des représentants siégeant à ce conseil, Martine a
expliqué que 6 membres de la CREPUQ, c'est pas si pire, puisque autant les
étudiants que les syndicats ne veulent pas de mauvaise gestion, c'est
évident, mais que le gouvernement et les gens des milieux d'affaire veulent
aussi des finances propres et de la gestion saine des universités, puisque
cela contribue à une bonne image de leurs propres politiques et une
garantie de leur investissement.
7) La FEUQ serait à couteaux tirés avec Beauchamp puisque la FEUQ est
vraiment furieuse des déclarations capotées de Beauchamp depuis le dépôt de
l'offre.
8) La FEUQ tient un congrès extraordinaire vendredi.
9) D'ici vendredi, 3 cégeps verront leur session annulés (Vieux-Montréal,
Valleyfield, un truc dans l'Estrie). Vendredi prochain (dans 2 semaines),
10 autres cégeps verront leur session annulés. Apparemment, Beauchamp s'en
fout et préfère garder la hausse telle qu'elle est pour conserver un
capital politique. Elle entendrait d'ailleurs passer l'annulation de la
session sur notre faute pour des mesures ouvertement électoralistes.
Voici ce qui a détoné et un peu mes pensés ainsi que quelques unes de SP :
1) Les asso (surtout celle de la Table) ont bien remarqué le flou de la
proposition et ont très critiqué l'interprétation très douteuse de Martine.
Si son interprétation est plein de bonne foi, j'ai personnellement amené
sur la table que la FEUQ devrait se rencontrer au plus criss avec les
autres asso étudiantes nationales pour débattre de l'interprétation afin
qu'elles parlent toute d'une même voie. En ce moment, le fait que tous ont
leur propre vision (et que Léo-Léo a pris son bâton de pellerin pour amener
la bonne nouvelle aux cégeps et mettre fin à la grève) n'aident personne,
sauf le gouvernement. Il faut aussi faire mention à Service Social qui ont
envoyer promener Martine en des termes à peine cachés, leur demandant de ne
pas extrapoler l'interprétation des textes, mais de s'en tenir à une
lecture aussi proche que possible du texte (comme la CLASSE fait
d'ailleurs). Finalement, mention à SP qui a bien démontré l'invalidité du
lien entre le point 3 et le point 4 du document de l'offre et réduisant à
néant l'explication de Martine. Il mérite le titre de « logicien de gauche
».
2) La FEUQ et la FAECUM ont été de très bonne foi en disant que c'est nous
qui décidons de ce que nous faisons de l'offre et Martine a dit qu'elle
était prête à négocier encore. Elle a aussi laissé entendre, mais ça, c'est
vraiment mon interprétation personnelle, que si l'offre ne touchait pas les
frais de scolarité, elle retournerait en négos..
3) Les gens dans la salle étaient très fâchés que l'offre ne touche
aucunement le principe de l,utilisateur-payeur, l'économie du savoir ou des
possibles mesures d'austérité que l'université pourrait appliquer pour
compenser la perte de ses revenus. Ils ont aussi très critiqués le fait que
les règles entourant les FIO sont elles-mêmes flous, et que les FIO
pourraient être augmentés à long terme pour pallier à leur coupes, ou même
être déréglés, ce qui créerait le chaos.
4) Un point extrêmement inquiétant : Martine nie absolument toute
irrégularité dans les processus de négociation, comme la CLASSE l'a
confirmé dans son propre rapport de négociation (l'histoire de Gilles
Ducceppe, les signatures en solitaire, les modifications à la dernière
minute, etc). Le point n'est pas revenu après que je l'ai abordé, mais
c'est weird en criss.
*À paraître dans l'ultimatum expresse de demain (vers 11h-12h).*
*Vous pouvez le diffusez à votre guise.*
L’offre gouvernementale du 5 mai
*Un écran de fumée*
*
*
Céline Hequet, étudiante en sociologie
Arnaud Theurillat-Cloutier, étudiant en philosophie
* Samedi le 5 mai dernier, à 20h exactement, le gouvernement a
dressé un écran de fumée devant les étudiants et étudiantes, alors que
l’anti-émeute de la Sûreté du Québec avait déjà dressé un autre mur de gaz
à Victoriaville. Contrairement à ce qu’on nous laisse croire, cette
solution de « sortie de crise » n’est pas une entente « gagnant-gagnant ».
Malgré l’urgence, les grévistes doivent rester lucides : la crise n’a pas
encore trouvé de sortie honorable. *
Le gouvernement nous propose de suspendre 125 $ des frais
afférents[i] <#_edn1> pour la session d’automne 2012, ce qui compenserait
de façon temporaire la première hausse des droits de scolarité. Ce répit
permettrait à un comité d’évaluer si certaines dépenses « inutiles » de nos
universités ne pourraient pas être économisées afin de réduire, à long
terme, lesdits frais afférents. Dans le cas contraire, si on ne trouvait
rien à retrancher, la facture étudiante continuerait d’augmenter de 1778 $
sur sept ans, comme prévu dans la dernière « offre ». Le gouvernement
n’aurait donc plus à évaluer les besoins des universités pour justifier sa
hausse. Le fardeau de la preuve serait remis entre nos mains, nous qui
arguons qu’il n’y a pas de *sous-financement*. Ce serait donc à nous de
prouver que l’argent actuellement investi est suffisant, mais n’est
simplement pas dépensé au bon endroit selon la mission première de
l’université, c’est-à-dire l’enseignement et la recherche fondamentale.
Cette preuve, toutefois, nous l’avons déjà faite dans l’espace
publique et à la table de négociations. Rappelons que la hausse des droits
de scolarité serait tout de même maintenue, et ce, pour des raisons
politiques, comme l’a avoué le négociateur du gouvernement, Pierre Pilote,
lors de la première ronde de négociations. Ainsi, dans le meilleur des cas,
nous ne pourrions freiner l’augmentation de la facture étudiante que de
quelques centaines de dollars, selon les frais afférents demandés dans les
différentes institutions[ii] <#_edn2>. Bref, ceci n’est pas une proposition
de gel, ni même de moratoire sur la hausse des frais. Il s'agit d'une
proposition qui concerne strictement les frais afférents et mènerait, au
mieux, à leur abolition.
Cependant, cette abolition semble peu probable. En effet, sur
ledit comité dont la mission managériale est « d’évaluer les hypothèses
d’utilisation optimales des ressources financières des universités »
siégeraient une majorité de… gestionnaires[iii] <#_edn3>. Les huit membres
d’associations étudiantes et d’organisations syndicales diront : « Faisons
moins de publicité » et les dix gestionnaires répondront : « Nos
universités doivent demeurer compétitives ». Nous dirons : « Faisons moins
de campus satellites »; ils et elles répondront : « Nos universités doivent
demeurer compétitives ». « Moins d’argent pour les cadres! »;
« Compétitives! » et ainsi de suite pendant huit mois. Pourquoi
« compétitives »?, pourrait-on se demander. Mais peu importe la réponse,
l’issue des votes sera à la faveur des gestionnaires.
Nous sommes en droit de demander pourquoi siègent sur ce comité
d’autres gens que les étudiants, étudiantes, professeur-e-s, chargé-e-s de
cours et personnel de soutien, ceux-là même qui font vivre nos universités
au jour le jour. On cherche à nous faire croire qu’il s’agit d’une
difficulté technique qui nécessite de faire appel à des « spécialistes »
pour être résolue. Pourtant, ce débat n’en est pas un de chiffres; rien ne
sert d’éplucher les comptes ensemble. Les gestionnaires ne partagent pas
nos valeurs; nous n’avons pas la même vision de société. À titre d’exemple,
l’investissement dans la recherche universitaire commercialisable n’est pas
une « mauvaise dépense » au sens comptable du terme, mais bien un
« problème » au sens politique.
Ce que le gouvernement nous demande, en fait, c’est de reporter
à plus tard les négociations et surtout, de renoncer à notre rapport de
force, autant dans la rue qu’à la table de discussions. Sans grève et sans
majorité au comité, nous serons incapables de faire passer la vision de
l’université promue par la CLASSE. En acceptant cette « entente », nous ne
ferions que décaler de quelques mois une hausse forcée de la facture
étudiante.
Qui plus est, par cette pseudo-consultation, Line Beauchamp
vise à justifier chaque dollar arraché de nos poches par une dépense
« indispensable ». Elle perpétue ainsi le modèle clientéliste auquel elle
tente de nous convertir : qualité garantie ou argent remis ! Siéger à un
tel comité reviendrait ainsi à sanctionner le principe
d’utilisateur-payeur : l’utilisation de chaque dollar de la facture
étudiante serait approuvée par la communauté étudiante elle-même en tant
que clientèle à satisfaire. Or, une question est de savoir si l’argent va
au bon endroit; celle-là, nous l’avons déjà posée. Une autre consiste à
savoir qui doit payer pour ces dépenses justifiées. C’est précisément la
question évacuée par ce comité provisoire, car la « juste part » des
étudiants et étudiantes est, quant à elle, tenue pour acquise.
Dans nos assemblées générales, cette semaine, refusons de jouer
le dindon de la farce. Maintenons la ligne dure pour les quelques jours qui
restent. Les cégeps menacent d’annuler la session : le gouvernement à le
couteau à la gorge.
Poursuivons la grève, continuons la perturbation, accentuons le
rapport de force pour une victoire totale et immédiate, ce printemps !
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[i] <#_ednref> Les frais afférents ou frais institutionnels obligatoires
(FIO) sont composés, selon les établissements, de frais d’inscription,
d’administration, pour la vie étudiante, technologiques, etc.
[ii] <#_ednref> Moyenne des frais institutionnels obligatoires (FIO, aussi
appelés frais afférents) par étudiant et étudiante en 2010-2011 : 702,42 $
par année. Source :
http://1625canepassepas.ca/la-hausse/les-frais-institutionnels-obligatoires/
[iii] <#_ednref> Six recteurs ou rectrices nommé-e-s par la Conférence des
recteurs et principaux d’Universités du Québec (CRÉPUQ), deux hommes ou
femmes d’affaires nommé-e-s par la ministre, un ou une cadre des cégeps
nommé-e par la ministre, un ou une membre du ministère de l’éducation.
Arnaud Theurillat-Cloutier
Bonjour!
Je viens de lire le rapport du comité et je ne comprends vraiment pas
ce bout?...
Au départ cela ressemble à : 4 organisations nationales étudiantes, 4
centrales syndicales, 4 personnes de la CRÉPUQ, 1 présidence, 4
personnes autres des milieux sociaux, 1 personne du MELS et 1 personne
de la fédération des cégeps. Après discussion, il a été décidé
d’intégrer 6 personnes de la CRÉPUQ et 2 personnes du milieu
socio-économique au lieu des 4 personnes des milieux sociaux afin de
maintenir un équilibre des forces.
Je ne comprends pas considérant les positions de l'ASSÉ ou on favorise
une majorité de membres internes sur les CA, excluant les membres de
la direction... comment au départ la CLASSE a pu accepter cette
composition?... à moins que j'ai mal lu...pour mieux connaître les
positions de l'ASSÉ sur ce sujet, je vous invite à lire le feuillet
suivant:
http://www.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/materiel_dinfo/tracts_feuille…
Ainsi que le mémoire déposé par l'ASSÉ en commission parlemantaire:
http://www.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/recherches_analyses/M%e9moire…
Merci de prendre le temps de répondre à ma question, car je ne pense
pas être la seule qui se la pose.
---------- Message transféré ----------
De : "Mathieu Coeurfranc" <riots96(a)hotmail.com>
Date : 6 mai 2012 14:48
Objet : [mayday] FW: [littoral] Manifestation contre l'offre de marde du
gouvernement: GEL OU GRÈVE !
À : <suivi(a)clac-montreal.net>, <mayday(a)clac-montreal.net>
Manifestation dimanche 6 mai à 20h30 au Carré Berri (Parc Émilie-Gamelin)
contre l'offre de merde du gouvernement qui ne fait aucun concession sur la
hausse des frais de scolarité elle-même.
Parce que notre revendication est le gel dans une perspective de gratuité
scolai...re.
Parce que nous sommes en grève depuis 12 semaines.
Parce que ce n'est pas un comité d'experts coupant dans les services de nos
universités qui va régler la problématique actuelle.
Parce que nous avons un rapport de force sans précédent.
Parce que nous ne plierons pas aux attaques du gouvernement, tant
médiatiques que physique par l'usage des forces policières pour mater la
résistance étudiante.
Parce que l'éducation n'est pas une marchandise.
Parce que l'argent existe et que nous n'avons pas à couper dans les
services aux étudiants pour financer la hausse.
Nous refusons l'offre. La grève se poursuit.
La réponse est claire: GEL ou GRÈVE.
L'Offre de merde:
- Hausse «suspendue» la première année de manière temporaire, mais aucune
garantie pour les six années suivantes (l'étalement sur 7 ans est maintenu).
- Mise en place d'un Conseil provisoire des universités qui vise à
soumettre des recommandations à la ministre (aucun pouvoir décisionnel), à
la sauce «gouvernance». Il serait composé de 6 recteurs/rectrices (CRÉPUQ),
4 représentant-e-s étudiant-e-s (FEUQ, FECQ, ASSÉ, TaCEQ), 4
représentant-e-s du milieu syndical (CSN, FTQ, CSQ, FQPPU), 2
représentant-e-s du milieu des affaires (choisis par la ministre), 1
représentant-e du cégep (Fédération des cégeps), 1 représentant-e du MELS
(choisi par la ministre) et 1 président-e (aussi choisi par la ministre),
ce dernier ou cette dernière ayant notamment le droit de «trancher» si les
avis sont divisés. Bref, on a une voix sur 19. Pour émettre des
«recommandations».
- Ce Conseil provisoire définirait les modalités du Conseil permanent des
universités, avec ces sujets qui seraient potentiellement inclus :
abolition et création de programmes, internationalisation, partenariats
entre les universités et les milieux, formation continue, instances
universitaires.
- Il reviendrait au Conseil de «couper dans le gras» et de porter l'odieux
des compressions budgétaires. Il n'aurait de pouvoir que par rapport aux
frais afférents. Autrement dit, si ce Conseil voit des dépenses «inutiles»,
seulement les frais afférents pourront être réduits. En déployant de grands
efforts, cette mesure nous permettrait, au mieux, de «sauver» 800$ sur le
1625$ de hausse.
L'offre doit etre refusé :
1) La hausse est maintenue, et dans sa configuration +++ de la dernière
"offre" ministérielle.
2) Pallier la hausse par une diminution des FIO, c'est remettre
l'accessibilité aux études dans les mains des recteurs d'universités, qui
se sont presque tous prononcés pour la hausse.
3) Les deux premiers 127 $ pourront être facilement trouvés, mais après ça
va se compliquer, surtout pour les universités où les frais afférents sont
déjà relativement faible. Surtout quand on sait que les étudiants n'auront
aucun réel pouvoir au sein de la commission chargée de trouver des
économies à faire.
4) Le montant des FIO est différent dans chaque université. Donc, au terme
des deux premières sessions pour lesquelles on peut effectivement espérer
que cette solution fonctionne, le "gel" de la facture étudiante, sera
dépendant de la situation particulière de chaque université, ainsi que du
bon vouloir de son équipe de direction et de ses partenaires commerciaux.
Donc, en plus de s'offrir une fausse issue à la crise étudiante afin de
pouvoir préparer tranquillement les élections, le gouvernement s'assure que
nous ne pourrons pas reproduire les exploits du mouvement de grève fort et
uni que nous voyons aujourd'hui lorsque la diminution des FIO ne pourra
plus compenser la hausse. En effet, alors que la hausse des frais de
scolarité touche tous les étudiants de la même manière, le maintien du gel
de la facture sera plus ou moins respecté selon les universités, rendant
ainsi beaucoup plus difficile le retour d'une grève unissant les étudiants
autour de revendications communes.
Ah oui, et cette offre est soumise à l'ASSÉ, car la CLASSE est encore
exclue des négociations...
_______________________________________________
mayday mailing list
mayday(a)clac-montreal.net
https://listes.koumbit.net/cgi-bin/mailman/listinfo/mayday-clac-montreal.net
Yop,
Voici le résumé que j'ai fait de l'offre du gouvernement. L'offre numérisée
va suivre sous peu.
Désolé pour les fautes, il est tard et je suis fatigué.
Louis-Philippe Véronneau
Tel que je l'ai présenté au congrès, voici trois pistes possibles pour les assemblées de cette semaines, avec les avantages et inconvénients que je vois à chaque option :
Scénario 1
Considérant
que l'offre du gouvernement correspond à un gel de la facture
étudiante pour la prochaine année, mais que la hausse reste
intégrale pour les six années suivantes;
Considérant
que le conseil provisoire est composé majoritairement d'alliés du
gouvernement et, qu'en ce sens, il est très peu probable que
celui-ci n'aboutisse à une quelconque mesure qui permettrait de
diminuer significativement la facture étudiante, ni de régler le
mal-financement;
Que
XXXX refuse l'offre du gouvernement;
Que
XXXX réitère que seule une offre (de gel ferme au niveau de 2012)
serait susceptible de régler le conflit;
Que
XXX poursuive la grève;
Avantages:- Envoie un message clair et permet de ne pas reculer sur nos principes- Si une telle proposition passe, on sait que l'assemblée est prête à tenir la lutte pour encore un bout- On abandonne pas notre tactique première : le syndicalisme de combat. On ne reporte pas le problème à plus tard, on souhaite régler le débat immédiatement.
Désavantages:- Une telle proposition, qui rejette du revers de la main l'offre du gouvernement comme étant largement insuffisante pourrait donner l'impression que notre grève ne nous permet pas d'avoir de gains significatifs et, qu'en ce sens, après 12 semaines de grève, nos chances de victoires sont faible. Cela pourrait faire la différence entre un reconduction et une non-reconduction à certains endroits.
Scénario 2 (variante 1 - positive)
Que
XXXX accepte l'offre du gouvernement conditionnellement aux
modifications suivantes :
Que la réduction
des FIO soit du même montant de la hausse jusqu'à l'abolition
complète des FIO
Que le conseil
provisoire soit composé d'une majorité de membres de la communauté
universitaire (excluant les recteurs et les cadres)
Que l'argent que le
conseil provisoire est capable d'aller chercher puisse servir à
diminuer directement les droits de scolarité, et non-seulement pour
la réduction des FIO
Que
XXX exige la remise sur pied immédiate d'une table de négociation
pour faire valoir ces points auprès du gouvernement.
Que
la grève se poursuive....
Avantages:
- Prend ce qu'il y a de 'bon' dans l'offre pour démontrer qu'on a fait des avancées, tout en démontrant que celle-ci n'est pas satisfaisante.- Utilise les brèches ouvertes par le gouvernement et les exploites pour atteindre, le plus possible, nos objectifs. Grosso modo, cette contre-offre reviendrais à un gel des frais de scolarité au niveau actuel.- Permet de cibler des revendications claires et concises qui semblent être atteignables. En ce sens, une telle proposition peu faciliter la reconduction de la grève à court terme.
Désavantages:
- Avec une telle proposition, on cède sur plusieurs de nos principes et revendications:
- On cède sur notre opposition de principe à la hausse des frais, en l'acceptant dans une certaine part et en prennant le risque qu'après l'abolition des FIO on cautionne l'augmentation si le conseil n'est pas parvenu à trouver assez d'argent
- On fait de la gestion de coupure en acceptant de participer à un comité gouvernemental dont l'objectif est de sabrer dans les dépenses des universités
- On relègue une part de la lutte contre la hausse des frais à un comité qui siègera longtemps après la fin de la grève, comité qui ne pourra plus être backé par un rapport de force. On s'enligne alors dans une logique plutôt concertationniste
Scénario 2 (variante 2 - négative)
Que
XXXX refuse l'offre du gouvernement.Que l'on soumettre une contre-offre au gouvernement qui comprendrait les modifications suivantes :
Que la réduction
des FIO soit du même montant de la hausse jusqu'à l'abolition
complète des FIO
Que le conseil
provisoire soit composé d'une majorité de membres de la communauté
universitaire (excluant les recteurs et les cadres)
Que l'argent que le
conseil provisoire est capable d'aller chercher puisse servir à
diminuer directement les droits de scolarité, et non-seulement pour
la réduction des FIO
Que
XXX exige la remise sur pied immédiate d'une table de négociation
pour faire valoir ces points auprès du gouvernement.
Que
la grève se poursuive....
Scénario 3
Considérant
que l'offre du gouvernement correspond à un moratoire jusqu'aux
prochaines élections;
Que
XXXX refuse l'offre du gouvernement sur le principe quelle maintient
presque intégralement la hausse des frais sur le long terme, mais accepte le gel de la facture universitaire pour l'année 2012-2013;
Que
XXX suspende la grève jusqu'à l'annonce de la reprise de la hausse
des frais de scolarité suite à l'élection d'un nouveau
gouvernement.
Avantages:
- Au lieu de rejeter l'offre, mais d'arrêter la grève faute de perspective de victoire cette proposition permet de présenter l'offre comme une victoire temporaire, à laquelle on oppose un arrêt temporaire de la grève.
Désavantages:
- La présentation d'une telle proposition pourrait avoir un effet plus démobilisateur qu'autre chose- Il est à peu près évident qu'un 'repli stratégique' de ce genre correspond à une défaite camouflée, car il est peu probable que l'on puisse repartir un mouvement de grève d'ampleur dans un an.
* * dimanche
* 20:30
* Manifestation dimanche 6 mai à 20h30 au Carré Berri (Parc Émilie-Gamelin) contre l'offre de merde du gouvernement qui ne fait aucun concession sur la hausse des frais de scolarité elle-même.
Parce que notre revendication est le gel dans une perspective de gratuité scolaire.
Parce que nous sommes en grève depuis 12 semaines.
Parce que ce n'est pas un comité d'experts coupant dans les services de nos universités qui va régler la problématique actuelle.
Parce que nous avons un rapport de force sans précédent.
Parce que nous ne plierons pas aux attaques du gouvernement, tant médiatiques que physique par l'usage des forces policières pour mater la résistance étudiante.
Parce que l'éducation n'est pas une marchandise.
Parce que l'argent existe et que nous n'avons pas à couper dans les services aux étudiants pour financer la hausse.
Nous refusons l'offre. La grève se poursuit.
La réponse est claire: GEL ou GRÈVE.
L'Offre de merde: Moratoire sur la facture étudiante pour la prochaine session. 125$ de hausse des frais de scolarité, 125$ de moins sur les frais afférents.
Création d'un comité provisoire pour la gestion des universités. Ce comité sera composé de 19 membres, dont 8 représentant-e-s étudiant-e-s. Il aura pour but de regarder les finances des universités pour économiser de l'argent. L'engagement du gouvernement est le suivant: chaque dollar qui sera économisé par le travail de ce conseil sera déduit à la facture étudiante, tout d'abord sur les frais afférents.
Toutes les mesures de prêts et bourses annoncées précédemment sont également maintenues par le gouvernement, ainsi que l'étalement de la hausse sur 7 ans (250$ par année)
https://www.facebook.com/events/347270651995166/