Si je lis bien le commentaire de Jérémie, il ne dit pas que c'est la base du
syndicalisme de combat. Il dit que c'est sur cette loi que le syndicalisme étudiant se
base actuellement.
"La loi sur le financement et l'accréditation des associations étudiantes est
l'une des fondations
sur laquelle s'appuie le syndicalisme étudiant québécois".
Même si le débat peut être pertinent, je crois pas qu'il faut prêter des intentions au
courriel de Jérémie.
Envoyé de mon iPad
Le 2013-04-19 à 17:16, emile pouget <emile_pouget(a)yahoo.ca> a écrit :
La loi sur les accréditations serait un des fondements
du syndicalisme de combat ?
Je ne sais pas où une telle idée a été pêchée, mais elle est en parfaite contradiction
avec l'histoire du mouvement étudiant. La loi a en effet été applaudie par la FAECQ et
le RAEU, les ancêtres de la FECQ-FEUQ, mais pas par l'ANEEQ, ancêtre de l'ASSÉ et
seule organisation étudiante nationale pratiquant un syndicalisme combatif dans les années
1980.
L'ANEEQ y voyait, avec raison quant à moi, une ingérence de l'État dans les
affaires internes du mouvement étudiant, et proposait plutôt aux associations étudiantes
de négocier avec leur directions locales des protocoles d'ententes et de
reconnaissances des association étudiantes locales. Cette stratégie avait pour avantage
d'appuyer l'existence des associations étudiantes sur une base militante, puisque
les ententes étaient évidemment négociées dans le cadre d'un rapport de force local,
et ensuite de laisser aux mains des associations étudiantes et des assemblées générales le
pouvoir de s'auto-définir, de définir leur rôles, leur pouvoirs, leurs moyens
d'actions. Avec la loi sur les accréditations, ce pouvoir réside maintenant dans les
mains soit du législateur, soit des juges.
Mais est aveugle celui ou celle qui ne veut pas voir: accepter l'encadrement ou la
reconnaissance de l'État, c'est aussi accepter de perdre le pouvoir de nous
définir nous-mêmes.
Pour terminer, je vous laisse sur ces mots de John Holloway:
L'existence même de l'État en tant qu'instance séparée de la société signifie
que, au-delà du contenu de sa politique, il participe activement au processus qui sépare
les gens du contrôle de leur propre vie. [...] Une politique dont l'axe est
l'État, loin d'aboutir à un changement radical de la société, conduit à la
subordination progressive de l'opposition à la logique du capitalisme
Mathieu Jean, membre de l'AFESH
PS: Mes excuses à Jérémie qui recevra deux fois ce message.
--- On Fri, 4/19/13, Emilie E. Joly <emiliee.joly(a)gmail.com> wrote:
From: Emilie E. Joly <emiliee.joly(a)gmail.com>
Subject: Re: [asse-support] Situation de la requête de Laurent Proulx
To: "Jérémie Bédard-Wien" <finance(a)asse-solidarite.qc.ca>
Cc: "assé" <support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca>
Received: Friday, April 19, 2013, 5:03 PM
Bonjour,
Pour sa part le Comité légal vous informe qu'il a discuté depuis déjà plusieurs
semaines de la situation à l'interne, em a discuter avec le contentieux de la CSN et
en a discuter aussi avec quelques avocat-es camarades et fera une proposition au prochain
COCO quant à la participation de l'ASSÉ dans ce recours.
Ce qui est toujours mieux avant de partir en peur, c'est de s'informer des
dossiers auprès des instances concernées!!
Emilie
Le 19 avril 2013 13:59, Jérémie Bédard-Wien <finance(a)asse-solidarite.qc.ca> a écrit
:
Camarades,
J'aimerais saluer l'appel de Max. La loi sur le financement et
l'accréditation des associations étudiantes est l'une des fondations
sur laquelle s'appuie le syndicalisme étudiant québécois: il incombe à
l'ASSÉ de défendre vigoureusement le principe d'adhésion obligatoire
aux associations étudiantes et tout ce qui en découle. La décision de
ne pas permettre le droit d'intervention à la CSN dans ce dossier est
regrettable et laisse présager une bataille juridique difficile.
Là où le bas blesse, c'est la mise en cause de l'exécutif. De lui
prêter des intentions et dire qu'il «semble vouloir garder le cap et
maintenant s'en remettre à la FEUQ» est fallacieux, surtout quand la
nouvelle est toute fraîche. Aucune discussion n'a eu lieu jusqu'à
présent. D'ailleurs, la décision d'investir temps et cotisations
étudiantes dans une telle bataille ne dépend pas de l'exécutif mais
bien du congrès.
J'ai discuté ce matin avec Sibel de l'Association des Juristes
Progressistes, et contrairement à ce qui est affirmé, l'ASSÉ peut
encore s'inscrire comme partie prenante de la requête. Nous allons
donc prendre le temps, en exécutif et en congrès, de s'interroger sur
la stratégie à adopter.
Solidairement,
Jérémie Bédard-Wien
Le 19 avril 2013 11:37, Maxime Larue
<maxime.larue.bourdages(a)gmail.com> a écrit :
Camarades,
Il est très rare que je donne mon opinion sur assé-support, mais cette fois
il me semblait que la situation était critique.
Je m'inquiète beaucoup de la position de l'exécutif en ce qui a trait à la
requête de Laurent Proulx pour invalider la loi sur le financement et
l'accréditation des associations étudiantes.
L'exécutif semble avoir décidé dans le courant de l'année de ne pas
s'inscrire comme participant laissant la CSN et la FEUQ mener le bal sur ce
front. Si le panel pouvait à prime abord être très "puissant" la mise de
côté de notre seule alliée objectif potentiel dans ce dossier aujourd'hui
(la CSN) je crains le pire pour la suite des choses.
Sans vouloir jeter la pierre à l'exécutif je crois que cette décision fut
une erreur, il y a un adage auquel j'ai toujours adhéré dans mon
militantisme c'est que nous devons "compter sur nos propres moyens" et que
malgré les coûts nous aurions mieux été défendus par nos représentant-es que
par ceux et celles venant d'autres organisation (on se donne aussi des
cotisations pour ce genre de choses).
Ce qui m'inquiète d'avantage maintenant c'est que l'exécutif semble
vouloir
garder le cap et maintenant s'en remettre à.........la FEUQ. "Leur dire de
mettre de vrais avocats la dessus" me semble bien insuffisant. Il faut être
candide pour croire qu'il n'y a pas de "deals" qui se font dans les
cours de
justices. L'histoire de la FEUQ et ses actions de la dernière année me font
mettre en doute leur volonté à défendre nos intérêts et j'ai la profonde
impressions que protéger l'existence de la FAECUM sera effectivement une
priorité mais celle de l'ADEPUM, pour donner un exemple, leur tiendra
beaucoup moins à coeur.
Je vous invite à y réfléchir
Solidairement
Maxime Larue
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Jérémie Bédard-Wien
Secrétaire aux finances
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Cellulaire: (438) 837-3708
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