Je ne crois pas que ce soit constructif pour le débat que tu souhaites, Alex, que l'on
nie ce qui vient d'être énoncé ou que l'on en relativise la portée. Le fait est
qu'historiquement, les associations étudiantes favorables à la loi sur les
accréditations étaient les mêmes qui refusaient de se définir comme des syndicats
étudiants.
Ce que je soulignais c'est que la phrase de Jérémie procèdait d'une confusion
sémantique et ontologique: il confondait l'objet "association étudiante"
(qui peut lui s'appuyer sur la loi sur les accréditations et la cotisation
obligatoire), avec l'objet "syndicalisme étudiant" qui est une pratique qui
historiquement a refusé l'encadrement légal. Dans ce sens, ce n'est pas le
syndicalisme étudiant qui s'appuie sur les accréditations, mais les associations
étudiantes qui le font. Historiquement, le syndicalisme étudiant a, lui, refusé de
s'appuyer sur l'encadrement légal. Le fait que plusieurs associations soient
accréditées est un héritage d'associations concertationnistes qui refusaient de se
définir elles-mêmes comme des syndicats étudiants, pas "une des fondations sur lequel
s'appuie le syndicalisme étudiant québécois."
Il existe une contradiction réelle entre1) la pratique du syndicalisme étudiant
(j'ajoute: de combat) et 2) l'encadrement légal des associations étudiante (qui ne
sont que le véhicule organisationnel des nos pratiques militantes).
Le débat à ce sujet doit être fait, maintenant plus que jamais.
- Mathieu Jean, membre de l'AFESH
--- On Fri, 4/19/13, Jérémie Bédard-Wien <finance(a)asse-solidarite.qc.ca> wrote:
From: Jérémie Bédard-Wien <finance(a)asse-solidarite.qc.ca
Subject: Re: [asse-support] Situation de la requête de Laurent Proulx
To: desro77(a)gmail.com
Cc: "emile pouget" <emile_pouget(a)yahoo.ca>ca>, "assé"
<support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
Received: Friday, April 19, 2013, 5:39 PM
Merci Alex. Je ne prétend pas qu'une loi ou que la reconnaissance étatique puisse être
à la base du syndicalisme de combat, bien au contraire. D'ailleurs, j'aurais dû
parler du principe d'adhésion automatique plutôt que la loi 32 elle-même.
Solidairement,
Jérémie
Le 19 avril 2013 17:31, <desro77(a)gmail.com> a écrit :
Si je lis bien le commentaire de Jérémie, il ne dit pas que c'est la base du
syndicalisme de combat. Il dit que c'est sur cette loi que le syndicalisme étudiant se
base actuellement.
"La loi sur le financement et l'accréditation des associations étudiantes est
l'une des fondations
sur laquelle s'appuie le syndicalisme étudiant québécois".
Même si le débat peut être pertinent, je crois pas qu'il faut prêter des intentions au
courriel de Jérémie.
Envoyé de mon iPad
Le 2013-04-19 à 17:16, emile pouget <emile_pouget(a)yahoo.ca> a écrit :
La loi sur les accréditations serait un des fondements du syndicalisme de combat ?
Je
ne sais pas où une telle idée a été pêchée, mais elle est en parfaite
contradiction avec l'histoire du mouvement étudiant. La loi a en effet
été applaudie par la FAECQ et le RAEU, les ancêtres de la FECQ-FEUQ,
mais pas par l'ANEEQ, ancêtre de l'ASSÉ et seule organisation étudiante
nationale pratiquant un syndicalisme combatif dans les années 1980.
L'ANEEQ
y voyait, avec raison quant à moi, une ingérence de l'État dans les
affaires internes du mouvement étudiant, et proposait plutôt aux
associations étudiantes de négocier avec leur directions locales des
protocoles d'ententes et de reconnaissances des association étudiantes
locales. Cette stratégie avait pour avantage d'appuyer l'existence des
associations étudiantes sur une base
militante, puisque les ententes étaient évidemment négociées dans le
cadre d'un rapport de force local, et ensuite de laisser aux mains des
associations étudiantes et des assemblées générales le pouvoir de
s'auto-définir, de définir leur rôles, leur pouvoirs, leurs moyens
d'actions. Avec la loi sur les accréditations, ce pouvoir réside
maintenant dans les mains soit du législateur, soit des juges.
Mais est aveugle celui ou celle qui ne veut pas voir: accepter l'encadrement ou la
reconnaissance de l'État, c'est
aussi accepter de perdre le pouvoir de nous définir nous-mêmes.
Pour terminer, je vous laisse sur ces mots de John Holloway:
L'existence
même de l'État en tant qu'instance séparée de la société
signifie que, au-delà du contenu de sa politique, il participe
activement au processus qui sépare les gens du contrôle de leur
propre vie. [...] Une politique dont l'axe est l'État, loin
d'aboutir à un changement radical de la société, conduit à la
subordination progressive de l'opposition à la logique du
capitalisme
Mathieu Jean, membre de l'AFESH
PS: Mes excuses à Jérémie qui recevra deux fois ce message.
--- On Fri, 4/19/13, Emilie E. Joly <emiliee.joly(a)gmail.com> wrote:
From: Emilie E. Joly <emiliee.joly(a)gmail.com
Subject: Re: [asse-support] Situation de la requête de Laurent Proulx
To: "Jérémie Bédard-Wien" <finance(a)asse-solidarite.qc.ca
Cc: "assé" <support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
Received: Friday, April 19, 2013, 5:03 PM
Bonjour,
Pour sa part le Comité légal vous informe qu'il a discuté depuis
déjà plusieurs semaines de la situation à l'interne, em a discuter avec le
contentieux de la CSN et en a discuter aussi avec quelques avocat-es camarades et fera une
proposition au prochain COCO quant à la participation de l'ASSÉ dans ce recours.
Ce qui est toujours mieux avant de partir en peur, c'est de s'informer des
dossiers auprès des instances concernées!!
Emilie
Le 19 avril 2013 13:59, Jérémie Bédard-Wien <finance(a)asse-solidarite.qc.ca> a écrit
:
Camarades,
J'aimerais saluer l'appel de Max. La loi sur le financement et
l'accréditation des associations étudiantes est l'une des fondations
sur laquelle s'appuie le syndicalisme étudiant québécois: il incombe à
l'ASSÉ de défendre vigoureusement le principe d'adhésion obligatoire
aux associations étudiantes et tout ce qui en découle. La décision de
ne pas permettre le droit d'intervention à la CSN dans ce dossier est
regrettable et laisse présager une bataille juridique difficile.
Là où le bas blesse, c'est la mise en cause de l'exécutif. De lui
prêter des intentions et dire qu'il «semble vouloir garder le cap et
maintenant s'en remettre à la FEUQ» est fallacieux, surtout quand la
nouvelle est toute fraîche. Aucune discussion n'a eu lieu jusqu'à
présent. D'ailleurs, la décision d'investir temps et cotisations
étudiantes dans une telle bataille ne dépend pas de l'exécutif mais
bien du congrès.
J'ai discuté ce matin avec Sibel de l'Association des Juristes
Progressistes, et contrairement à ce qui est affirmé, l'ASSÉ peut
encore s'inscrire comme partie prenante de la requête. Nous allons
donc prendre le temps, en exécutif et en congrès, de s'interroger sur
la stratégie à adopter.
Solidairement,
Jérémie Bédard-Wien
Le 19 avril 2013 11:37, Maxime Larue
<maxime.larue.bourdages(a)gmail.com> a écrit :
Camarades,
Il est très rare que je donne mon opinion sur
assé-support, mais cette fois
il me semblait que la situation était critique.
Je m'inquiète beaucoup de la position de
l'exécutif en ce qui a trait à la
requête de Laurent Proulx pour invalider la loi sur le
financement et
l'accréditation des associations étudiantes.
L'exécutif semble avoir décidé dans le courant de
l'année de ne pas
s'inscrire comme participant laissant la CSN et la
FEUQ mener le bal sur ce
front. Si le panel pouvait à prime abord être très
"puissant" la mise de
côté de notre seule alliée objectif potentiel dans ce
dossier aujourd'hui
(la CSN) je crains le pire pour la suite des choses.
Sans vouloir jeter la pierre à l'exécutif je crois
que cette décision fut
une erreur, il y a un adage auquel j'ai toujours
adhéré dans mon
militantisme c'est que nous devons "compter
sur nos propres moyens" et que
malgré les coûts nous aurions mieux été défendus par
nos représentant-es que
par ceux et celles venant d'autres organisation
(on se donne aussi des
cotisations pour ce genre de choses).
Ce qui m'inquiète d'avantage maintenant
c'est que l'exécutif semble vouloir
garder le cap et maintenant s'en remettre
à.........la FEUQ. "Leur dire de
mettre de vrais avocats la dessus" me semble bien
insuffisant. Il faut être
candide pour croire qu'il n'y a pas de
"deals" qui se font dans les cours de
justices. L'histoire de la FEUQ et ses actions de
la dernière année me font
mettre en doute leur volonté à défendre nos intérêts
et j'ai la profonde
impressions que protéger l'existence de la FAECUM
sera effectivement une
priorité mais celle de l'ADEPUM, pour donner un
exemple, leur tiendra
beaucoup moins à coeur.
Je vous invite à y réfléchir
Solidairement
Maxime Larue
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asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une
Solidarité Syndicale Étudiante
(ASSÉ)
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Jérémie Bédard-Wien
Secrétaire aux finances
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Cellulaire: (438) 837-3708
Site web:
www.asse-solidarite.qc.ca
Twitter: @belgiumonepoint
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