Bonjour,
J'aimerais avoir plus de précisions sur la deuxième position adoptée par
l'AESPEP. En effet, je ne comprends visiblement pas certains constats qui
sont faits dans le précédent texte:
*«Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois.»* *[...] Ce
n’est pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet.*
*»*
Que s'est-il donc passé? Je suis d'accord sur le fait que les associations
étudiantes n'auraient jamais dû permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ (1) de
se retirer du processus du Sommet. Elles auraient en effet dû avoir des
mandats, mais le PQ oblige, cela ne fût pas possible pour beaucoup d'entre
elles. Comme le fait si bien remarquer le texte de l'AESPEP, l'exécutif a
toutefois décidé de référer la question au CoCo, qui a lui-même décidé de
ne pas décider.
Bref, je ne comprends pas en quoi les délégué-e-s de l'ASSÉ (dont je fais
d'ailleurs parti) ont manqué à leur devoir de transparence et de respect
des mandats. À ma connaissance, nous avons fait ce que nous demandait
explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et rédiger des
bilans critiques.
Si l'AESPEP en a après le texte de réflexion de l'exécutif sur le Sommet,
la chose est différente. Il ne faut néanmoins pas mélanger les deux
questions car elles forment des événement distincts. L'exécutif a selon moi
le droit à son opinion et n'a pas commis de faute majeure. Il serait
cependant possible de déposer un avis de motion pour leur enlever ce droit.
*«Que l'ASSÉ cesse de s’attribuer le monopole de la démocratie directe»*
Je ne crois pas que le fait que le congrès délègue des pouvoirs à une autre
instance (2) soit une mauvaise chose en soi. Je suis bien content que le
congrès réfère à l'exécutif le choix du lieu de départ des manifestations
et au CoCo le choix des maquettes du journal. Cela ne devient un problème
que lorsqu'il réfère une question aussi politique que d'aller ou non au
Sommet.
Pour revenir à la question du monopole de la démocratie directe, je ne
crois pas que la FECQ et le FEUQ fonctionnent par démocratie directe. Je ne
crois pas non plus que l'ASSÉ nie le fait que certaines associations
membres de l'ASSÉ, de la FECQ et de la FEUQ fonctionnent par démocratie
directe. Ce n'est d'ailleurs pas ce que l'AESPEP implique.
Est-ce que le fait que les associations membres de l'ASSÉ décident en AG de
donner des pouvoirs indus à certaines personnes fait d'elle une association
ne respectant pas la démocratie directe? La chose ne me semble pas si
simple...
*«nous [...] pensons que l’ASSÉ fonctionne de la même façon qu’une
fédération»*
N'en déplaise à la FASSÉ (3), l'ASSÉ se réclame bel et bien du fédéralisme:
elle est donc une fédération. Je crois malgré tout que l'ASSÉ n'a - du
moins pour l'instant - aucune commune mesure avec ce que nous appelons les
Fédérations étudiantes (FECQ, FEUQ). Affirmer le contraire demande des
preuves. J'attends encore de les voir.
En espérant une clarification éclairante,
--
Louis-Philippe Véronneau, élu au Comité à la recherche et aux affaires
académiques (CRAA) de l'ASSÉ
------
(1) Je tiens à rectifier que ce n'est pas le conseil exécutif qui a été aux
rencontres et que ce n'est pas ce dernier qui a écrit les bilans. Comme le
demandait le congrès, ce sont des délégué-e-s de l'ASSÉ - groupe hétérogène
incluant cependant une membre dudit exécutif - qui l'ont fait.
(2) Il y a d'ailleurs une procédure à dans nos Statuts & Règlement qui se
nomme "Référer une question à un comité permanent". Comme énoncé plus haut,
j'invite une association étudiante qui penserait que cette procédure n'a
pas lieu d'être d'écrire un texte de réflexion sur la question en vue du
congrès d'orientation
(3) Scumbags
Le 25 janvier 2013 13:17, Simon DABIN <simon.dabin(a)orange.fr> a écrit :
Bonjour à tous et à toutes,
L’AÉSPEP (association des étudiants et étudiantes en science politique et
philosophie de l’Université de Montréal) tient à vous faire part des
décisions qu’elle a prises lors de ses deux dernières assemblées générales.
Le 18 décembre 2012 :
* L'AÉSPEP encourage un modèle de démocratie participative et directe. *
*Considérant que son mode de fonctionnement est sensiblement le même que
celui des fédérations étudiantes;*
*Que l'ASSÉ cesse de s'attribuer le monopole de la démocratie directe.*
Le 22 janvier 2013 :
*Que l'ASSÉ participe au sommet sur l’éducation et que son conseil
exécutif ne puisse pas le quitter quand il le semble pertinent.*
* *
Mesdames et Messieurs, ces propositions se veulent performatives. Nos
étudiants et étudiantes savent que l’ASSÉ n’est pas la FEUQ et encore moins
la FECQ. Nous ne sommes pas dans une position de défiance envers l’ASSÉ.
Mais nous voulons que l’ASSÉ soit cohérente, reconnaisse ses torts, aille
vers un meilleur fonctionnement.
La « démocratie directe » suppose, dans le cadre d’une association
regroupant plusieurs associations locales, avant tout un réel contrôle des
exécutants et exécutantes. Ces derniers et dernières doivent être
directement responsables devant les associations locales. Ils et elles
doivent être transparents et transparentes. Ils et elles ne peuvent
prendre des décisions, qui engageraient politiquement les membres dont ils
et elles doivent retransmettre la parole.
Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois. Ce n’est pas
ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet. Mais ce
que nous pensons en Philosophie et Politique c’est que les responsables de
cette situation ne sont pas les exécutants et exécutantes de l’ASSÉ. Les
responsables c’est nous, les associations membres.
Le mandat qui a été donné aux exécutants et exécutantes concernant les
rencontres préparatoires au Sommet ne rendait pas honneur au fonctionnement
dont veut se prévaloir l’ASSÉ. Dans leur infinie sagesse, les exécutants
et exécutantes ne se sont pas prévalu(e)s de l’immense liberté que leur
donnait ce mandat. Soit de pouvoir quitter les rencontres préparatoires
selon, leur propre appréciation (car c’est à cela qu’il conduisait). D’où
notre position sur le sommet. Nous considérons que ce n’est pas aux
exécutants et exécutantes de juger par eux-mêmes de rester ou non dans des
rencontres auxquelles l’ASSÉ participe.
Une association qui se réclame de la démocratie directe et qui permet ce
genre de mandat doit pouvoir se remettre en cause immédiatement. Voici
pourquoi, nous, étudiants et étudiantes de Philosophie et Politique de
l’université de Montréal, pensons que l’ASSÉ fonctionne de la même façon
qu’une fédération. Nous voulons que le débat soit lancé et que
l’autosatisfaction ne devienne pas la norme.
Dabin Simon, externe de Philosophie et Politique
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca