Bonjour,
je pense que l'obsession que semble entretenir l'exécutif pour la
participation au sommet occulte le débat que nous devrions réellement être
en train d'avoir au sein du mouvement étudiant : que devons-nous faire pour
arriver à reconstruire un rapport de force suffisant pour arriver à faire
reculer le gouvernement ?
Le sommet est une mise en scène, soit. Cependant, la présence de
l'exécutif à ce sommet ne cautionne en rien les conclusions de ce sommet.
Le message (à savoir que les militantes et les militants n'accepterons
jamais une mesure qui ne s'inscrit pas au moins dans un processus
d'instauration de la gratuité) sera beaucoup plus clairement transmis s'il
est énoncé à la fois par l'exécutif à l'intérieur et soutenu par la
communauté étudiante manifestant à l'extérieur.
Le rôle d'exécutant ou d'exécutante est souvent ingrat, mais il est
essentiel. L'ASSÉ est une association particulièrement militante, mais
elle n'est pas le mouvement étudiant. Le mouvement étudiant est dans la
rue et n'a pas d'accès direct au sommet. Le mouvement étudiant est une
force sans leader, qui peut se reconstruire au fil du temps, mais qui est
particulièrement affaibli en ce moment. Ce ne sont certainement pas la
FEUQ et la FECQ qui vont défendre les intérêts de la base militante. Ce
ne sont certainement pas la FEUQ et la FECQ en qui on peut avoir confiance
pour promouvoir la gratuité scolaire, pour s'opposer à la marchandisation
de l'éducation, pour promouvoir l'autogestion des universités. La seule
courroie de transmission à laquelle les étudiantes et les étudiants peuvent
se fier c'est l'ASSÉ. Sa présence au sommet m'apparaît donc impérative.
Que l'exécutif fasse confiance aux militantes et aux militants pour
protester contre la forme de ce sommet. Que l'exécutif nous fasse confiance
pour revendiquer dans la rue la gratuité scolaire. Que l'exécutif ajoute à
la crédibilité des manifestants et des manifestantes en défendant à
l'intérieur nos revendications. Que l'exécutif ne se gêne pas pour
critiquer ouvertement la forme de ce sommet qui n'offre pas de réelle
possibilité pour débattre ni pour défendre des idées qui ne correspondent
pas à l'idéologie du gouvernement.
Faisons porter le fardeau de la bonne foi au PQ et surtout ne nous
laissons pas aveugler par ce sommet. Ne nous laissons pas distraire de
notre réel objectif : reconstruire avec le temps un rapport de force qui
nous permettra de mener une grève offensive.
Le sommet n'est pas la fin, ce n'est que le début.
Dominique Boisvert
Étudiant en musique
Université de Montréal
Le 24 janvier 2013 16:12, Céline Hequet <hequet.c(a)gmail.com> a écrit :
Je comprends que la manifestation pendant le sommet est distincte de notre
participation et j'y participerai moi-même (à
la manif, pas au sommet).
Toutefois, il me semble que l' "état des lieux" envoyé hier faisait
directement référence au texte d'Alain Savard, qui ne proposait *pas* de
ne pas faire de manif pendant le sommet, mais *d'aller* au sommet. Il
semble donc que cette dissociation n'ait pas été faite à l'intérieur même
de l'exécutif...
Je suis d'accord avec Louis-Philippe que seule une GGI nous donnerait un
réel rapport de force, mais comme l'avançait le fameux texte d'Alain (merci
d'ouvrir le débat), je ne vois pas cette possibilité se dessiner devant
nous. Peut-être suis-je pessimiste. D'où l'idée d'aller au putain de
sommet, que ce soit pour le critiquer ou pour réitérer bêtement nos
positions. Je ne crois pas que de ne pas y aller décrédibilise le
gouvernement péquiste (qui, d'ailleurs, n'y sera probablement pas pour
quatre ans, mais seulement quelques mois), mais plutôt notre propre
organisation qu'on adore marginaliser comme on a si bien réussi à le faire
en 2005. Notre succès de 2012 repose, selon moi, entre autres sur le fait
que nous n'avons pas été exclus des négociations, parce que nous nous
sommes posés comme interlocuteur incontournable. Réussirons-nous à
maintenir cette position en 2013?
Je ne dis pas que d'aller au sommet nous amènera à satisfaire nos
revendications. Mais ne pas y aller non plus, puisque nous nous
auto-marginalisons et, qu'en compensation, nous n'avons aucun rapport de
force à offrir. Je ne dis pas non plus que le sommet nous donne une
meilleure plate-forme que la rue pour diffuser nos idées, mais pourquoi ne
pas investir les deux? Allons-nous pourrir à l'enfer des syndicalistes de
combat pour s'être assis à une table de gens cravatés et leur avoir dit,
dans le blanc des yeux: non, ceci n'est pas un réel débat, non, il n'y a
pas ici de réel consensus, non, ceci est une vision réductrice de
l'éducation et nous nous y opposons fermement et regardez, par ailleurs, il
semble y avoir dehors quelques milliers de personnes qui sont d'accord avec
nous.
Céline
Le 24 janvier 2013 14:03, Jérémie Bédard-Wien <
finance(a)asse-solidarite.qc.ca> a écrit :
Bonjour à tous et à toutes,
J'aimerais clarifier quelques questions.
Premièrement, il est important de dissocier l'appel à la grève (adopté
en congrès sans opposition) à notre décision de participer ou non au
Sommet. Il est tout à fait logique de voter une journée de grève pour
permettre à un maximum de personnes d'assister à la manifestation
nationale, à l'extérieur de toute réflexion sur notre rapport de force.
Rappelons que même les fédérations, en 2010, avait organisé un
rassemblement parallèle à la rencontre des partenaires en éducation de
2010, à laquelle elles participaient. Il s'agit ici d'appuyer les
revendications de l'ASSÉ - peut importe si l'ASSÉ est à la table ou non. Le
sommet se tient dans un mois: il y aura d'autres assemblées générales de
grève que les 4 prévues pour l'instant.
Ensuite, les rapports produits à la fin de chaque rencontre thématique
sont écrits par la délégation de l'ASSÉ immédiatement après la rencontre.
Lors des trois rencontres qui ont déjà eu lieu, seul une membre de
l'exécutif, Blandine, faisait partie de cette délégation, qui autrement
était composée selon des critères géographiques. Par exemple, la dernière
délégation incluait deux militant-e-s de la région de Sherbrooke. Il ne
s'agit donc pas d'un éditorial de l'exécutif, mais plutôt une série
d'impressions honnêtes des gens qui y ont participé.
Le Conseil de Coordination d'hier s'est penché sur la perception que
l'exécutif est en train de faire passer son plan d'action. Je dois dire
qu'il y a bel et bien eu perte de contrôle du message. Quand nous avons
soumis notre proposition et texte de réflexion l'accompagnant, c'était pour
contribuer à un débat interne, non pour que cette proposition soit relayée
un peu partout comme proposition officielle.L'article de Philippe
Tesceira-Lessard, paru récemment, est un exemple classique de perte de
contrôle du message. Quand nous avons voulu corriger le tir, il n'a jamais
répondu à nos appels. La lettre ouverte publiée en ligne était une façon de
mettre les points sur les i et étayer notre critique du Sommet, tout en -
et j'espère que c'était clair - laissant la porte ouverte à notre
participation.
Pour le reste, le Congrès s'en vient, et au vu des positions adoptées
par d'autres associations étudiantes, il y aura débat. Je ne crois pas que
la référence de Jeanne au texte d'Alain visait à l'étouffer. Nous aurons
beaucoup de travail à faire, que l'on reste au Sommet ou pas!
En solidarité,
Jérémie
Le 24 janvier 2013 13:05, Céline Hequet <hequet.c(a)gmail.com> a écrit :
Je ne vois pas en quoi cet état des lieux "remet les pendules à
l'heure" et je ne crois pas non plus
qu'Alain ait eu des "inquiétudes"
plutôt que des visées stratégiques.
De mon côté, le fait que quatre associations aient des assemblées de
grève n'a rien pour me réconforter. Et disons que, dans le meilleur
des mondes, toutes les assos énumérées ci-dessous votent une ou des
journées de grève, même celles qui ont des assemblées ordinaires, ça
ne met de pression sur personne, ça ne nous donne aucun rapport de
force, les fédérations et le gouvernement seront tout simplement ravis
de se serrer la main suite à une entente sur une indexation
"raisonnable" et un comité d'évaluation des universités sans nous
avoir dans les pattes.
Entre ce courriel et les rapports des rencontres préparatoires à
caractère fortement éditorial, on dirait que l'exécutif national
essaye de nous faire passer son plan d'action alors qu'on passe notre
temps à se gargariser que notre organisation est tellement
démocratique et blablabla la base étudiante. Et si jamais on trouvait
que c'était mieux d'y aller au sommet?
Céline
externe socio cyc. sup. UQAM
Le 23 janvier 2013 23:07, ASSÉ Internes
<interne(a)asse-solidarite.qc.ca> a écrit :
> Bonjour à toutes et à tous,
>
> le gouvernement du Parti québécois a enfin annoncé les dates de la
rencontre
> ultime du sommet sur l'éducation. Cette dernière rencontre se tiendra
les 25
> et 26 février prochains. Ainsi, selon le mandat suivant voté au
congrès du
> 20 novembre:
> «Que l'ASSÉ tienne une manifestation nationale durant le Sommet sur
> l'éducation du PQ;
> Que celle-ci soit axée contre la marchandisation de l'éducation;
> Que l'ASSÉ appelle à au moins une journée de grève pour l'occasion.»
>
> Nous annonçons que la manifestation nationale se tiendra le mardi 26
février
> prochain. Le lieu de rendez-vous sera au Square-Victoria et l'heure à
> déterminer. Du matériel de mobilisation suivra dans la semaine qui
suit.
>
> Pour ce qui est de l'appel à au moins une journée de grève, nous
voulions
> remettre les pendules à l'heure suite aux inquiétudes que semblaient
> soulever Alain Savard dans un texte de réflexion paru récemment. La
session
> d'automne a en effet été plutôt tranquille pour les associations
étudiantes
> de l'ASSÉ. Suite à la plus grande grève générale illimitée du
mouvement
> étudiant, à une reprise de session accélérée et et une autre session
> condensée, il nous semble tout à fait normal que le rythme ait
ralenti, mais
> déjà l'activité militante reprend du poil de la bête et nous observons
> depuis le début de la session d'hiver un élan d'enthousiasme et
d'activité
> sur les campus. Les exécutifs et comités mob sont pour la majorité
complets
> et actifs et plusieurs assemblées générales sont prévues dans les
prochaines
> semaines. Le calendrier des AG sera disponible sur le nouveau site
internet
> qui sera lancé très prochainement. En voici un aperçu.
>
> 24 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le
sommet de
> l'AFESPED
> 24 janvier: Assemblée générale ordinaire de l'AÉMUM
> 28 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le
sommet de
> l'AFÉA
> 29 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le
sommet de
> l'AFELC
> 29 janvier: Assemblée générale ordinaire de l'AGECD
> 30 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le
sommet de
> l'AESS
> 30 janvier: Assemblée générale de grève de l'AECSL
> 31 janvier: Assemblée générale ordinaire de l'AGECFXG
> 4 février: Assemblée générale ordinaire de l'AECSF
> 11 février: Assemblée générale de grève de l'AFESH
> 12 février: Assemblée annuelle de l'AECS
> 18 février: Assemblée générale de grève de l'AGÉCoV
> 26 février: Assemblée générale de grève de la SOGÉÉCOM
>
> D'autres associations étudiantes ont également un mandat de tenir une
AG de
> grève (AGÉCAL, AECSSP)
>
> Bref, s'il y a d'autres mandats de tenue d'AG de grève, veuillez nous
le
> signifier!
>
> Au nom du conseil exécutif,
>
> Solidairement,
>
> --
> Jeanne Reynolds
> Secrétaire aux relations internes
> Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
> Site web:
www.asse-solidarite.qc.ca
>
>
> __________________________________________Liste asse-support.
>
> Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante
> (ASSÉ)
>
> support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
--
*Jérémie Bédard-Wien*
*Secrétaire aux finances
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Cellulaire: (438) 837-3708
Site web:
www.asse-solidarite.qc.ca
Twitter: @belgiumonepoint
*
__________________________________________Liste asse-support.
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Étudiante (ASSÉ)
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