Excuse demandée, excuse faite. Mentionner la FASSÉ
n'avait comme but que
de décrédibiliser la FASSÉ et non pas la position de l'AESPEP. Même si je
suis contre la participation au Sommet, je ne penses pas qu'utiliser des
sophismes font honneur au débat: l'*ad hominem* perçu n'était pas
volontaire.
Je suis content de comprendre qu'un des points fondamental de la critique
apportée soit une question de définition. La démocratie directe est un
concept bien flou et si l'AESPEP tient à tenter de la définir par un texte
de réflexion pour le congrès d'orientation, j'en suis bien content. L'UCL,
l'Union Communiste Libertaire, tiendra d'ailleurs un forum sur la
démocratie directe
<http://www.causecommune.net/actualite/2012/11/forum-sur-la-democratie-directe-16-fevrier-2013>dans
les prochaines semaines. J'invite les camarades se posant des questions à
ce sujet à y participer. Pour ma part, je crois que le fédéralisme tel que
pratiqué par l'ASSÉ est bel et bien une application des principes
anarcho-syndicalistes de démocratie directe.
J'attends donc avec impatience la réflexion de l'AESPEP sur le sujet.
--
Louis-Philippe Véronneau
Le 29 janvier 2013 14:13, Simon DABIN <simon.dabin(a)orange.fr> a écrit :
Bonjour,
Louis-Philippe nous demande des éclaircissements; je vais donc m’y
atteler du mieux que possible. Je dis « du mieux que possible » car je ne
comprends pas vraiment les questions soulevées par notre camarade.
Mais tout d’abord, sans pour autant m’y attarder outre mesure, je
voudrai revenir sur les propos suivants : « n’en déplaise à la FASSÉ » qui
sous-entendent que notre association est influencée par ce « groupuscule »
Les étudiantes et étudiants du programme de philosophie et politique sont
indépendants et indépendantes. Cette quasi assimilation entre notre
association et la FASSÉ n’a qu’un seul but : décrédibiliser notre mandat
aux yeux des autres associations de l’ASSÉ. Ce propos est sans fondements
et mériterait une excuse de la part du camarade délégué auprès de mon
association. En outre que l’ASSÉ se revendique comme une fédération est une
première nouvelle et cela prouve que Louis-Philippe est très certainement
plus en accord avec nous qu’il ne veut le croire.
Une autre preuve que Louis-Philippe et l’AÉSPEP sont sur la même ligne,
c’est qu’il nous dit : « Je suis d'accord sur le fait que les associations
étudiantes n'auraient jamais dû permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ de
se retirer du processus du Sommet ». Or, je l’ai précisé dans mon message,
c’est bien l’essentiel de notre argumentation pour dire qu’une association
fonctionnant d’une telle façon ne peut se revendiquer de faire de la
démocratie directe.
Je tiens également à préciser, pour appuyer notre mandat, que le manque
d’objectivité des rapports sur le sommet a prouvé que le contrôle de
l’information restait l’arme fondamentale de la politique. Ces rapports
n’avaient pour seul but que d’orienter les positions des associations
locales concernant le sommet. Pour ne citer qu’un exemple tiré du premier
rapport : je me doute que les propos de Léo Bureau-Blouin ne devaient pas
« être pertinents » mais j’estime que les étudiants et étudiantes de mon
association sont assez intelligents et intelligentes pour le décider
eux-mêmes. Agir de cette façon ce n’est pas faire preuve de démocratie
directe et ce n’est pas nous donner les outils nécessaires pour vous
contrôler.
Notre vrai point d’achoppement est sur notre définition de « démocratie
directe ». Et c’est ce débat que voulait soulever l’association de
Philosophie et Politique par son mandat. Nous pensons que l’ASSÉ doit se
questionner encore et toujours sur son mode de fonctionnement. Mais pour
que ce fonctionnement aille dans le bon sens, il est temps que nous nous
entendions sur une définition commune de la « démocratie directe ».
Manifestement, les membres de mon association ne la définissent pas comme
le camarade Louis-Philippe.
Amicalement: Dabin Simon, externe de l’association de philosophie et
politique de l'université de Montréal
Message du 28/01/13 23:11
De : "Dominique Boisvert"
A : "Louis-Philippe Véronneau"
Copie à : "Liste ASSE-SUPPORT" , "Simon DABIN"
Objet : Re: [asse-support] Positions de l'association de Philosophie et
Politique
Bonjour,
je suis d'avis que nous allons avoir de passionnants débats sur la
question
qui a été soulevée par l'AESPEP. Je suis profondément convaincu
que l'ASSÉ est l'organisation qui représente le mieux la parole des
étudiantes et des étudiants, cependant au cours des derniers mois, de
nombreuses critiques lui furent adressées (entre autre en ce qui a trait à
la concentration de l'information et de l'organisation stratégique entre
les mains d'un petit groupe de personnes) et la manière dont l'organisation
réagira sera déterminante dans le maintien de sa qualité.
Comme il s'agit d'une question complexe et que je n'ai pas pris le
temps de construire ma réflexion à ce sujet, je vais m'arrêter ici. Je me
permettrai néanmoins deux petites remarques :
1) Je me suis beaucoup questionné à la lecture de la déclaration de
notre camarade
Louis-Philippe Véronneau : « À ma connaissance, nous avons
fait ce que nous demandait explicitement le congrès: défendre les positions
de l'ASSÉ et rédiger des bilans critiques.»
Dans quelle mesure les délégué-e-s sont-illes
tenu-e-s de respecter une
collégialité par rapport aux décisions du congrès ? Je
croyais que leur
premier devoir était de respecter les mandats que leur donnent leurs
assemblées générales.
Cela s'avérant exact ne viendrait-il pas en
fait confirmer ce que
soulève l'AESPEP ?
2) J'espère de tout coeur que le débat ne sera pas occulté par des
attaques ad
hominem et des tests de militantisme. Les principes de l'ASSÉ
peuvent en tout temps être remis en cause par les membres. Cela ne veut
pas forcément dire qu'ils vont être changés, ni qu'ils doivent l'être.
Cependant, le débat doit toujours être permis. Le cas contraire laisse
entrevoir des perspectives plutôt inquiétantes.
Solidairement,
Dominique Boisvert
Étudiant en musique
Le 28 janvier 2013 15:30, Louis-Philippe Véronneau <veronneaulp(a)gmail.com
a écrit :
Bonjour,
J'aimerais avoir plus de précisions sur la deuxième position adoptée
par
l'AESPEP. En effet, je ne comprends visiblement pas certains constats
qui sont faits dans le précédent texte:
*«Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois.»* *[...]
Ce n’est
pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du
sommet.**»*
Que s'est-il donc passé? Je suis d'accord sur le fait que les
associations
étudiantes n'auraient jamais dû permettre aux délégué-e-s de
l'ASSÉ (1) de se retirer du processus du Sommet. Elles auraient en effet dû
avoir des mandats, mais le PQ oblige, cela ne fût pas possible pour
beaucoup d'entre elles. Comme le fait si bien remarquer le texte de
l'AESPEP, l'exécutif a toutefois décidé de référer la question au CoCo, qui
a lui-même décidé de ne pas décider.
Bref, je ne comprends pas en quoi les délégué-e-s de l'ASSÉ (dont je
fais
d'ailleurs parti) ont manqué à leur devoir de transparence et de
respect des mandats. À ma connaissance, nous avons fait ce que nous
demandait explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et
rédiger des bilans critiques.
Si l'AESPEP en a après le texte de réflexion de l'exécutif sur le
Sommet,
la chose est différente. Il ne faut néanmoins pas mélanger les deux
questions car elles forment des événement distincts. L'exécutif a selon moi
le droit à son opinion et n'a pas commis de faute majeure. Il serait
cependant possible de déposer un avis de motion pour leur enlever ce droit.
*«Que l'ASSÉ cesse de s’attribuer le monopole de la démocratie directe»*
Je ne crois pas que le fait que le congrès délègue des pouvoirs à une
autre instance (2) soit une mauvaise chose en soi. Je suis bien content que
le congrès réfère à l'exécutif le choix du lieu de départ des
manifestations et au CoCo le choix des maquettes du journal. Cela ne
devient un problème que lorsqu'il réfère une question aussi politique que
d'aller ou non au Sommet.
Pour revenir à la question du monopole de
la démocratie directe, je ne
crois pas que la FECQ et le FEUQ fonctionnent par démocratie directe. Je ne
crois pas non plus que l'ASSÉ nie le fait que certaines associations
membres de l'ASSÉ, de la FECQ et de la FEUQ fonctionnent par démocratie
directe. Ce n'est d'ailleurs pas ce que l'AESPEP implique.
Est-ce que le fait que les associations membres
de l'ASSÉ décident en
AG de donner des pouvoirs indus à certaines personnes
fait d'elle une
association ne respectant pas la démocratie directe? La chose ne me semble
pas si simple...
> *«nous [...] pensons que l’ASSÉ
fonctionne de la même façon qu’une
fédération»*
> N'en déplaise à la FASSÉ (3),
l'ASSÉ se réclame bel et bien du
fédéralisme: elle est donc une fédération. Je crois malgré tout que l'ASSÉ
n'a - du moins pour l'instant - aucune commune mesure avec ce que nous
appelons les Fédérations étudiantes (FECQ, FEUQ). Affirmer le contraire
demande des preuves. J'attends encore de les voir.
> En espérant une clarification
éclairante,
> --
> Louis-Philippe Véronneau, élu au Comité à la recherche et aux affaires
académiques (CRAA) de l'ASSÉ
> ------
> (1) Je tiens à rectifier que ce n'est pas le conseil exécutif qui a
été aux rencontres et que ce n'est pas ce dernier qui a écrit les bilans.
Comme le demandait le congrès, ce sont des délégué-e-s de l'ASSÉ - groupe
hétérogène incluant cependant une membre dudit exécutif - qui l'ont fait.
> (2) Il y a d'ailleurs une
procédure à dans nos Statuts & Règlement qui
se nomme "Référer une question à un comité permanent". Comme énoncé plus
haut, j'invite une association étudiante qui penserait que cette procédure
n'a pas lieu d'être d'écrire un texte de réflexion sur la question en vue
du congrès d'orientation
> (3) Scumbags
Le 25 janvier 2013 13:17, Simon DABIN <simon.dabin(a)orange.fr> a écrit :
>
> Bonjour à tous et à toutes,
>
> L’AÉSPEP (association des étudiants et étudiantes en science politique
> et philosophie de l’Université de Montréal) tient à vous faire part des
> décisions qu’elle a prises lors de ses deux dernières assemblées générales.
>
>
> Le 18 décembre 2012 :
>
> * L'AÉSPEP encourage un modèle de démocratie participative et directe.
> *
>
> *Considérant que son mode de fonctionnement est sensiblement le même
> que celui des fédérations étudiantes;*
>
> *Que l'ASSÉ cesse de s'attribuer le monopole de la démocratie directe.*
>
> Le 22 janvier 2013 :
>
> *Que l'ASSÉ participe au sommet sur l’éducation et que son conseil
> exécutif ne puisse pas le quitter quand il le semble pertinent.*
>
> * *
>
> Mesdames et Messieurs, ces propositions se veulent performatives. Nos
> étudiants et étudiantes savent que l’ASSÉ n’est pas la FEUQ et encore moins
> la FECQ. Nous ne sommes pas dans une position de défiance envers l’ASSÉ.
> Mais nous voulons que l’ASSÉ soit cohérente, reconnaisse ses torts, aille
> vers un meilleur fonctionnement.
>
> La « démocratie directe » suppose, dans le cadre d’une association
> regroupant plusieurs associations locales, avant tout un réel contrôle des
> exécutants et exécutantes. Ces derniers et dernières doivent être
> directement responsables devant les associations locales. Ils et elles
> doivent être transparents et transparentes. Ils et elles ne peuvent
> prendre des décisions, qui engageraient politiquement les membres dont ils
> et elles doivent retransmettre la parole.
>
> Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois. Ce n’est
> pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet. Mais
> ce que nous pensons en Philosophie et Politique c’est que les responsables
> de cette situation ne sont pas les exécutants et exécutantes de l’ASSÉ. Les
> responsables c’est nous, les associations membres.
>
> Le mandat qui a été donné aux exécutants et exécutantes concernant les
> rencontres préparatoires au Sommet ne rendait pas honneur au fonctionnement
> dont veut se prévaloir l’ASSÉ. Dans leur infinie sagesse, les exécutants
> et exécutantes ne se sont pas prévalu(e)s de l’immense liberté que leur
> donnait ce mandat. Soit de pouvoir quitter les rencontres préparatoires
> selon, leur propre appréciation (car c’est à cela qu’il conduisait). D’où
> notre position sur le sommet. Nous considérons que ce n’est pas aux
> exécutants et exécutantes de juger par eux-mêmes de rester ou non dans des
> rencontres auxquelles l’ASSÉ participe.
>
> Une association qui se réclame de la démocratie directe et qui permet
> ce genre de mandat doit pouvoir se remettre en cause immédiatement. Voici
> pourquoi, nous, étudiants et étudiantes de Philosophie et Politique de
> l’université de Montréal, pensons que l’ASSÉ fonctionne de la même façon
> qu’une fédération. Nous voulons que le débat soit lancé et que
> l’autosatisfaction ne devienne pas la norme.
>
> Dabin Simon, externe de Philosophie et Politique
>
>
>
__________________________________________Liste asse-support.
>
> > Liste de discution de
l'Association pour une Solidarité Syndicale
> Étudiante (ASSÉ)
>
> >
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
>
>
__________________________________________Liste asse-support.
> Liste de discution de
l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
> support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
>
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
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Étudiante (ASSÉ)
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