Dans l'idée de participer au merveilleux débat sur l'esthétique du journal, je
vous partage une photo d'un Ultimatum de 2002 que nous avons trouvé à l'AESS.
Est-ce que l'actuel Ultimatum est hideux? Je ne saurais dire, mais on peut quand même
y voir une très belle évolution esthétique.
Jovan Guénette
Date: Sat, 8 Dec 2012 01:31:45 -0500
From: thomas.davignon(a)sympatico.ca
To: support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
Subject: Re: [asse-support] Polémique sur l'esthétique du journal
Seconde partie de ma réponse (c'est un
peu troll, désolé). J'adresserai ici le problème de l'esthétique
(qui est plus un problème de dialogue, en fin de compte), voici
donc quelques pensées en vrac :
1) On le sait tous et toutes, les deux barres en dessourre du
logo, ça fait "Le Devoir". OK, on passe à autre chose, là ?
2) "Prendre en considération ce que quelqu'un a dit " n'est pas
synonyme de "Faire exactement ce que quelqu'un a dit". J'entends
par là que le comité journal a pu écouter les conseils de
certaines personnes, mais en bout de ligne, c'est à eux et elles
que revient le choix de faire ou de ne pas faire ce qui leur a été
conseillé, selon leur jugement. Et ces personnes ayant été élues,
on peut s'attendre à ce qu'elles aient déjà fait preuve de
jugement, et leur faire confiance. Il est donc tout à fait
légitime de prendre en considération un conseil, puis de le
rejeter, et il est un peu déroutant de voir que certain-e-s
semblent s'attendre à ce que les conseils qu'ils distribuent
soient mis en application immédiatement.
3) Le sort de la société ne dépend pas tant que ça de ce que
pensent une poignée de militant-e-s de la qualité visuelle de
l'Ultimatum. De l'expérience que j'ai - et ça ne vaut que très
précisément ce que ça vaut, ni plus ni moins - les gens qui
prennent l'Ultimatum le lisent, beau ou laid, si il vient avec
quelqu'un qui leur parle au moins un peu des idées qu'il y a
dedans. Ils et elles ne lisent peut-être pas tout, mais au moins
une partie.
4) Trouver que quelque chose est hideux, et l'exprimer sans rien
de plus, c'est blessant, hautain, et en plus, ça n'en vaut même
pas la peine. Alors je m'explique mal les réactions de
certain-e-s. Si on livrait l'Ultimatum avec les taches de
moutarde, les cernes de café et le spot de morve pas essuyé,
j'aurais peut-être un autre discours, mais comme c'est là...
5) Laisser entendre que certaines personnes soient "de bon goût" -
de meilleur goût que d'autres, en fait -, c'est franchement
vexatoire pour une proportion de gens non-négligeable - dans
laquelle je m'inclus - dont les goûts diffèrent de ceux que l'on
admet pour siens.
6) Assumer que l'on soit blessant, sans s'excuser, et en martelant
qu'il s'agit d'une opinion valable - sans exprimer cette opinion
et en invoquant sa propre autorité ainsi que celle d'on ne sait
trop qui -, cela n'est pas non plus ce que je qualifierais d'une
conduite digne, honnête et qui favorise l'ouverture d'esprit et le
partage. On m'accusera peut-être d'être trop spécifique dans mes
reproches ; eh bien soit. Les ayant explicités dûment, je crois
qu'il est juste que je les exprime, si spécifiques soient-ils.
7) Je prends trois grands respires et je vais me coucher...
Thomas Davignon
Le 2012-12-08 00:27, Thomas Davignon a écrit :
Pour un texte de réflexion, ça fait
réfléchir, effectivement.
Le nouveau comité journal a décidé d'utiliser Scribus, un
logiciel libre de droits, et qui fournit par conséquent une
alternative bienvenue au monopole éhonté d'entreprises comme
Adobe, avec sa suite logicielle de traitement graphique, qui,
rappelons le, coûte la peau des multiples culs de plusieurs
personnes pour UNE licence d'utilisation personnelle. « Oui,
mais on peut la pirater ! » , me direz-vous ? Je l'ai fait. J'ai
travaillé au graphisme de la SOGÉÉCOM pendant un peu plus d'un
an, sur Photoshop, et sans essayer de m'en sortir. Résultat, je
continue d'ignorer les alternatives libres qui existent, et qui
peuvent faire le travail SANS encourager le monopole d'Adobe. Je
n'en suis pas fier. Car, entendons nous, le piratage n'est pas
une arme contre Adobe, c'est leur plus grande force. Par le
piratage, Adobe - et les autres aussi - s'assurent de répandre
l'usage de leurs produits pour ensuite forcer les entreprises et
autres organisations à acheter des licences légalement. Et on ne
peut pas dire que ce soit louable.
En blâmant le comité-journal de l'ASSÉ d'avoir voulu changer la
culture ambiante en mettant de l'avant l'usage d'un logiciel
plus près de ce qui - d'après moi - devrait être les valeurs de
l'ASSÉ, en les accusant de rendre l'aide au comité «
inaccessible », l'auteure du précédent texte tient un discours
réactionnaire, qui suinte le statu-quo et l'immobilisme. Le
logiciel libre est, doit-on le rappeler, disponible
gratuitement, et une communauté de support aide volontiers à
répandre son usage par la réalisation de plusieurs tutoriels,
didacticiels et autres matériels. Déjà, des militant-e-s
possèdent une certaine expérience dans l'usage de ces outils, et
sont plus qu'heureux et / ou heureuses de partager leurs
connaissances avec leurs camarades. Ces logiciels sont libres
d'accès, et tous et toutes peuvent apprendre à s'en servir. À
partir de là, le refus du changement de paradigme s'explique
peut-être par la paresse, je n'en sais rien. Mais je salue
certainement le courage du comité journal pour cette volonté de
faire progresser d'avantage les méthodes et les pratiques de
l'ASSÉ. Voilà mes pensées synthétisées et incomplètes.
Quant aux questionnements du camarade Antaki quant au matériel
d'information produit à Édouard Montpetit, je renchéris : si il
est si beau - et même s'il ne l'est pas tant que ça - je les
encourage à l'apporter en contribution à La Totale... (je ne
perds pas mes réflexes !)
Je dois tout de même mentionner que je ne suis plus membre de
l'ASSÉ - si ça change quelque chose à la pertinence de mes
propos, faites m'en part, et je m'abstiendrai à l'avenir,
quoiqu'avec mauvaise humeur...
Thomas Davignon
PS: Ouais, c'est pas très officiel, mais par manque de temps, et
de motivation pour écrire une lettre de démission qui vous
dirait grosso modo que ça ne vous concerne pas vraiment, voici :
je remets ma démission (officieuse depuis juillet) du
comité-info. J'aurai été un piètre contributeur, je m'en désole,
mais des circonstances que je ne souhaite pas nécessairement
diffuser sur assé-support ne m'ont pas laissé la chance de
m'impliquer autant que je ne l'aurais souhaité. Je demeure
cependant moi-même, un militant avant tout, « un rat, un
gratteux d'guitare, un hostie de carré rouge, en tout cas, un
mangeux d'marde, là... » Un mangeux d'marde qui aimerait bien
qu'on ait autre chose à manger, un jour... Et si jamais
quelqu'un a besoin d'aide pour du graphisme, je pourrai toujours
voir ce que je peux faire...
Le 2012-12-06 17:35, Marie-Eve T.Cléroux a écrit :
Ceci
est un texte de réflexion!
Avant de débuter, deux choses :
Tout d'abord, merci à l'actuel comité journal de son travail, de
son engagement. Merci également de produire un journal qui est,
somme toute, de bonne qualité.
Et merci, naturellement, aux anciens et aux anciennes du Comité
journal pour leur travail, que j'encourage à écrire et à
réfléchir au rôle de ce journal au sein de l'ASSÉ.
Merci également aux futurs-es membres de ce Comité, car
l'implication militante est parfois difficile, ingrate et
démoralisante.
Essayons de faire le point sur la situation
En ce moment, plusieurs sont épuisés-es et ne font pas beaucoup
de mob. Peut-être que le peu d'échos des ultimatums et des
ultimatums express dans les assos est dû à ce phénomène. Il
serait intéressant de se questionner sur la mobilisation en
temps de post-grève...
Peut-être aussi que les standards esthétiques de notre matériel
d'information sont devenus trop élevés, car nous avons eu une
formidable équipe à la fois au Comité Journal et au Comité
information dans la période pré-grève et pendant la grève.
Par contre, si la force de l'ASSÉ, c'est notre discours, il faut
aussi trouver des moyens pour diffuser ce discours et pour
convaincre de la force de ce discours.
La force de l'ASSÉ a toujours été ses membres, et par
conséquent, elle se trouve dans une approche horizontale où
l'implication au sein d'un comité ne relève pas d'un savoir
élitiste réservé à un petit nombre d'expert.
La polémique autour du journal l'Ultimatum relève donc d'un
phénomène endogène au débat sur l'esthétisme : le changement
d'utilisation de logiciels par l'actuel comité journal ne permet
pas une participation plus large au sein du comité, ni l'apport
de collaborateurs et collaboratrices externes.
Expliquons la situation. Si, pour un certain nombre de
militants-es, le journal actuel souffre d'un défaut de qualité
esthétique, la solution la plus simple serait de leur dire : «
Arrêtez de chialer et donnez-leur un coup de main ». Or, tous
ces militants-es ne peuvent pas donner un coup de main à la
fabrication du journal. Pourquoi? Parce que le Comité journal de
l'ASSÉ a décidé d'utiliser des logiciels libres de droit (dont
Scribus),
Ce
comité a donc fait le choix de changer la maquette du
journal, d'utiliser des logiciels de mise en page
inaccessibles à la majorité des gens qui font du graphisme
(dont l'ancien comité journal et l'ancien et l'actuel
comité info), et ils ont fait le choix de prendre des
polices d'écritures libres. Ce faisant, la maquette du
journal ne correspond plus à notre esthétique de campagne,
et elle fait une rupture visuelle avec notre autre
matériel d'information.
Il convient donc de se questionner sur ce choix qui
devient politique, car il entre en confrontation avec
certains de nos principes et fonctionnement. Est-ce que
l'un des objectifs de nos comités de
travail réside dans la transmission du savoir et des
connaissances (et donc devrait être facile d'accès) ou est-ce un
lieu de pouvoir pour une élite d'experts dans leur discipline.
En ce moment, si le débat fait rage, c'est justement parce que
la production du journal est le fait d'une seule personne, qui
parce qu'elle a les compétences informatiques requises, peut
utiliser ce logiciel, excluant par le fait même l'ensemble des
militants-es volontaires du processus.
Voilà pourquoi il faut réfléchir à la place de notre matériel
d'information dans nos campagnes. Nous avons tous et toutes le
même objectif : diffuser une information
de qualité, pertinente, critique, lisible (sans fautes),
cohérente, féminisée et esthétiquement intéressante.
Bien entendu, l'esthétique n'est pas le premier critère pour
juger de la qualité du journal.
Par
contre, l'esthétique est importante afin que les militants
et les militantes veulent se réapproprier le matériel
d'information et aient envie de le diffuser. Au même titre
que le propos, l'aspect visuel du matériel d'information a
une importance.
Voici
donc ma proposition :
Que les Comités de l'ASSÉ privilégient l'utilisation
de matériel accessible au plus grand nombre dans leurs
tâches respectives, et ce, dans l'optique de
bénéficier du soutien de collaborateurs et de
collaboratrices lorsque nécessaire, et afin de
favoriser une plus grande implication au sein des
Comités ;
Solidairement,
Marie-Eve Tremblay-Cléroux
Étudiante à la maîtrise en études littéraires
Membre de l'AFÉA-UQAM
Le 6 décembre 2012 16:44, Julien Royal
<julien.royal(a)gmail.com>
a écrit :
Alors je serai blessant.
Ça reste mon point de vue en tant que simple
individu qui entends des choses autour de moi.
Vraisemblablement, si je m'exprime de la sorte, c'est que
je considère que le travail graphique n'est justement pas
de haute qualité. Où peut-être est-ce une question de
goûts différents?
Libre aux gens de considérer comme indue mon
opinion. Je crois par contre qu'elle est partagée par
certain-e-s.
Le 6 déc. 2012 16:14,
"Louis-Philippe Véronneau" <veronneaulp(a)gmail.com>
a écrit :
Je suggère aux personnes qui font des critiques sur
le journal d'une manière indue une solution simple:
parler aux personnes élues sur le comité qui font le
travail. Cela pourrait permettre de mettre en
lumière le fait que la majeure partie des
commentaires (dont ceux de Camille) ont été pris en
compte il y a plusieurs parutions.
Cela ferait peut-être en sorte de ne pas dire des
énormités sur ASSÉ-SUPPORT et d'être extrêmement
blessant. Oui oui, carrément blessant pour les deux
personnes qui s'impliquent activement et qui
fournissent un travail de haute qualité.
Ha, et aux personnes qui pensent que "Les ultimatums
sont devenu hideux visuellement", je vous
conseille un petit tour par le bureau de l'ASSÉ pour
consulter les archives. Je vous le dis, les
Ultimatums d'avant étaient vraiment laids, et pas
juste à peu près....
En tentant sincèrement de garder mon calme,
--
Louis-Philippe Véronneau, élu au CRAA
Le 6 décembre 2012 15:28,
Julien Royal <julien.royal(a)gmail.com>
a écrit :
Je vais faire ma belle
mère. Les ultimatums sont devenus hideux
visuellement.
Et c'est pas juste une question de talent.
Vous avez cessé d’utiliser les anciens modèles
de journaux car vous êtes passés de Indesign à
scribus... ce qui aurais pu être une solution
facile.
On me dit que Camille Robert, militante
de bon goût, vous à fait des suggestions de
police. Peut-être devriez-vous accepter son
aide.
Dans le cadre de ma job de permanent
d'asso collégiale, les execs ne veulent plus
imprimer ni lire aucun ultimatum car ils
sont laids.
C'est un problème.
--
Julien Royal,
Téléphone: (514)
638-1461
Courriel: julien.royal(a)gmail.com
2012/12/6 Jean-Michel
Savard <externe(a)asse-solidarite.qc.ca>
Voilà le dernier Ultimatum express.
Faites rouler les presses!
Il contient un article sur le budget
péquiste, sur les compressions
budgétaires de 140 M$ et un bilan du
RNÉ.
Syndicalement,
--
Jean-Michel
Savard
Secrétaire
aux affaires externes
Association
pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
www.asse-solidarite.qc.ca
externe(a)asse-solidarite.qc.ca
Bureau: (514)-390-0110
Cellulaire:
(438)-869-3180
-------- Message original --------
Sujet:
express budget
Date :
Thu, 6 Dec 2012 13:58:57
-0500
De :
Journal Ultimatum
<journalultimatum(a)gmail.com>
Pour :
externe(a)asse-solidarite.qc.ca
--
L'équipe du comité journal de
l'ASSÉ
__________________________________________Liste
asse-support.
Liste de discution de l'Association pour
une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste
asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une
Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste
asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité
Syndicale Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarit� Syndicale �tudiante (ASS�)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca