Bonjour,
Voici un texte de réflexion faisant suite à une proposition de l'AECSL sur
la pédagogie déposée lors du Congrès du 5 avril et mise en dépôt.
Solidairement,
Blandine Parchemal.
(
http://me.voir.ca/blandineparchemal/2013/06/25/loubli-tendancieux-du-role-s…
)
_______________
Ma réflexion prend pour point de départ le dépôt d'une proposition par une
association membre de l'ASSÉ lors d'un Congrès début avril (il est à noter
que cette proposition a été mise en dépôt par le Congrès). Si la
proposition en tant que telle est si large qu'elle pose relativement peu de
problèmes, les "Considérant" quant à eux soulèvent plusieurs interrogations
et semblent illustrer une tendance au sein d'une certaine gauche dite
"radicale", une tendance qu'on pourrait qualifier de "postmoderne" ou tout
simplement d'individualiste, et que nous allons questionner dans les lignes
qui suivent.
Voici l'entièreté de la proposition:
"Considérant que l'obligation officieuse de fréquenter l'école jusqu'à
l'âge de 16 ans donne beaucoup de pouvoir à la structure éducative et
retire le pouvoir décisionnel des enfants;
Considérant que les élèves se voient imposer un mode de vie discipliné,
silencieux, assis et intellectuel quine convient pas à tous les humain-e-s;
Considérant que les élèves se font imposer les connaissances et les
habilités qu'ils apprennent selon une sélection arbitraire du ministère de
l'éducation;
Considérant que l'évaluation sous forme de notes (en chiffres, en lettres,
etc) est un processus de hiérarchisation;
Considérant que les moyens d'évaluation sont limités et arbitraires; ce qui
force un conditionnement et une compétitivité chez les élèves voulant être
bien côtés et désirant évoluer dans le système scolaire;
Considérant que l'école dans sa forme actuelle, est un lieu d'inégalités:
entre les années scolaires, entre les "bons" et les "mauvais" élèves, entre
le ou la professeur-e et les élèves;
Considérant que les étudiantes cégepiennes et les étudiant cégépiens et
universitaires sont les privilégié-e-s de ce système d'éducation et qu'ils
et elles sont un groupe social capable de le changer;
Que l'ASSÉ entreprenne une campagne d'information sur notre système
d'éducation dans son ensemble, et sur ses travers;
Que l'ASSÉ conteste par l'action et le syndicalisme de combat le système
d'éducation et appelle à une réflexion profonde dans la société".
Mon analyse va se développer autour de trois axes appelés par les
"considérants": la question de l'obligation scolaire, la question de
l'imposition de connaissances par le ministère de l'éducation et enfin, la
question de l'école comme lieu d'inégalités entre "les années scolaires,
entre les "bons" et les "mauvais" élèves, entre le ou la professeur-e et
les élèves".
(1) La question de l'obligation scolaire
C'est probablement le "considérant" le plus surprenant en ce qu'il passe
totalement à côté du rôle social de l'instauration de l'obligation
scolaire. En effet, l'instauration de cette dernière s'inscrit
historiquement dans une perspective d'alphabétisation de la population et
d'accessibilité pour tous et toutes à l'éducation. C'est ainsi qu'au Québec
comme en France, à l'obligation de la fréquentation scolaire s'est associée
l'instauration de la gratuité. L'obligation n'a donc pas été instaurée pour
enlever le pouvoir décisionnel aux enfants (sachant en outre, qu'avant 16
ans, ils dépendent de facto du pouvoir décisionnel de leurs parents et non
du leur), mais bien au contraire pour que chaque enfant puisse avoir la
possibilité d'aller à l'école, peu importe son origine sociale. Il
s'agissait par là-même de mettre un frein à la situation selon laquelle les
enfants des milieux les moins aisés (surtout ruraux) étaient aussi ceux qui
fréquentaient le moins l'école en raison de leur devoir d'aider leurs
parents, dans les tâches agricoles par exemple. Bref, en permettant à tous
les enfants de s'instruire, il s'agissait de tendre vers une dimunition des
inégalités d'accès au savoir entre ceux provenant de classes sociales et de
milieux différents. Condorcet voyait par exemple dans l'obligation scolaire
un moyen de ne "laisser subsister aucune inégalité qui entraîne de
dépendance" et déclarait à ce sujet: "Ainsi, par exemple, celui qui ne sait
pas écrire, et qui ignore l'arithmétique, dépend réellement de l'homme plus
instruit, auquel il est sans cesse obligé de recourir. Il n'est pas l'égal
de ceux à qui l'éducation a donné ces connaissances; il ne peut pas exercer
les mêmes droits avec la même étendue et la même indépendance" (Condorcet,
Cinq mémoires sur l'instruction publique, 1791). Bien loin de brimer
l'indépendance des enfants, il s'agissait donc au contraire, par
l'instruction obligatoire, de permettre aux enfants les plus défavorisés de
pouvoir, eux aussi, exercer leurs droits de citoyens et devenir des êtres
autonomes.
De la même façon, remettre en cause l'importance du "pouvoir de la
structure éducative" suite à l'instauration de l'obligation scolaire, c'est
ne pas comprendre face à quels autres pouvoirs, en matière d'éducation,
celui de l'État s'est imposé. En effet, comme le rappelait dernièrement un
article paru dans le Devoir et commémorant les 70 ans de la mise en place
de l'obligation scolaire (
http://www.ledevoir.com/societe/education/379028/il-y-a-70-ans-l-ecole-deve…),
au Québec, avant cette obligation, la direction du système d'éducation
était confiée aux comités catholiques et protestants du Conseil de
l'instruction public. Chacun de ces comités détenait les pleins pouvoirs en
matière d'éducation et participaient à l'élaboration des programmes et
l'approbation des manuels. C'est ainsi que durant de nombreuses années,
devant le risque de voir diminuer l'emprise de l'Église sur le système
d'éducation, l'épiscopat rejetta l'ensemble des projets de loi en faveur de
l'obligation scolaire.
Or, il est difficile de penser qu'un système d'éducation aux mains de
l'Église contribuait beaucoup au développement de l'enfant et à
l'apprentissage de son autonomie. En revanche, un système d'éducation
intégré au sein d'une institution publique semble davantage être en mesure
de répondre au rôle premier de l'éducation. Ainsi, selon Durkheim, l'action
qu'exerce la société sur l'individu par la voie de l'éducation, n'a
"nullement pour objet et pour effet de le comprimer, de le diminuer, de le
dénaturer, mais, au contraire, de le grandir et d'en faire un être
véritablement humain"(Émile Durkheim, Éducation et sociologie,1902)
autrement dit, un être social. L'éducation joue en effet un rôle de
socialisation de premier plan qu'il est plus que problématique de vouloir
omettre.
(2) La question de l'imposition de connaissances par l'État
Et c'est cet même aspect social qu'omet le 3e "considérant" en dénonçant
l'imposition de connaissances et d'habilités selon "une sélection
arbitraire du ministère de l'éducation". Dénoncer cette imposition, c'est
oublier la fonction collective de l'éducation. Ces connaissances communes
imposées au primaire et au secondaire ne sont en effet pas sélectionnées de
façon arbitraire par le ministère de l'éducation mais répondent à des
nécessités sociales. Ainsi, comme l'affirme à nouveau Durkheim, si l'on
attache quelque prix à l'existence de la société, "il faut que l'éducation
assure entre les citoyens une suffisante communauté d'idées et de
sentiments sans laquelle toute société est impossible; et pour qu'elle
puisse produire ce résultat, encore faut-il qu'elle ne soit pas abandonnée
totalement à l'arbitraire des particuliers" (Ibid.), soit à l'arbitraire de
l'Église ou des parents. C'est donc au rôle de l'État de dégager les
principes essentiels de nos sociétés démocratiques et de les faire
enseigner dans nos écoles. L'éducation, par la transmission de valeurs
communes, est ce qui nous permet de faire société.
Or, le risque d'une telle position dénonçant l'imposition de connaissances
par l'État sans en comprendre la portée collective, c'est in fine de voir
dans l'éducation simplement une chose individuelle. Le risque, c'est de la
voir comme répondant à de purs besoins individuels. Il est d'ailleurs
troublant de voir qu'une telle position puisse rejoindre à terme des propos
tenus par Milton Friedman à propos de l'éducation, ce dernier dénonçant par
exemple le fait qu'un système d'éducation administré par des pouvoirs
publics ne permette pas aux parents de choisir où dépenser leur argent: "Le
parent qui préférerait voir l'argent servir à engager de meilleurs maîtres
plutôt qu'à payer des entraîneurs sportifs n'a aucun moyen d'exprimer sa
préférence, si ce n'est en persuadant une majorité de changer complètement
l'état des choses. C'est là un exemple particulier de ce principe général
qui veut que le marché permette à chacun de satisfaire ses propres goûts et
assure ainsi une représentation proportionnelle effective - alors que le
processus politique impose la conformité" (Milton Friedman, "Le rôle du
pouvoir politique en éducation, Capitalisme et liberté, 1962). S'il est
question ici de répondre aux préférences des parents et non des enfants, la
même demande pourrait s'appliquer pour les enfants.
En fait, si la proposition tend à critiquer l'arbitraire du ministère de
l'éducation dans le choix des programmes, elle ne s'interroge pas sur ce
qui remplacerait ce prétendu arbitraire (les préférences des parents? des
enfants? du marché?) et surtout en quoi ce dernier serait moins arbitraire
alors même qu'il s'agirait de répondre à des besoins individuels et non
plus collectifs.
L'analyse de Friedman ou celle appelée par la proposition passent en
réalité à côté d'un fait important: cette conformité imposée par le
"processus politique" est avant tout réalisée dans une perspective de
diffusion d'un savoir égal pour tous et toutes, autrement dit, d'un savoir
public et accessible. Mais si la proposition passe à côté de cette
fonction, c'est peut-être parce qu'elle est justement incapable de
développer une analyse sociale de l'éducation.
(3) La question de l'école comme lieu d'inégalités
Ainsi, si cette perspective d'égalité d'accès au savoir est absente des
"considérants", c'est bien à nouveau parce que la perspective sociale est
totalement mise de côté au profit d'une perspective centrée sur le
bien-être individuel de l'enfant. C'est particulièrement frappant dans
l'avant-dernier "considérant" qui critique le fait que l'école soit, dans
sa forme actuelle, "un lieu d'inégalités" mais non un lieu d'inégalités
sociales, non, un lieu d'inégalités parce que hiérarchique et effectuant
une différenciation entre les années scolaires, les "bons" et les
"mauvais", "le ou la professeur-e et les élèves". Outre qu'il soit
difficile de concevoir à quoi aboutirait une école sans différenciation des
années scolaires (aurait-on juste un primaire pour tous et toutes?) et sans
différenciation entre le rôle du professeur et de l'élève (chacun d'entre
nous pourrait-il enseigner même s'il ne dispose pas des connaissances
requises?), il est étonnant que le seul type d'inégalités dénoncés, si on
peut parler d'inégalités, soient celles-ci.
Encore là, cette perspective est, paradoxalement, bien proche d'une
perspective néolibérale remettant en cause le "recours exclusif à un
système étatisé d'éducation" et appelant à une privatisation progressive de
celui-ci. C'est ainsi que Hayek dénonce de la même façon le fait qu'au sein
de l'éducation publique les gens soient officiellement "classés dans une
hiérarchie officielle où le génie diplômé est au sommet et l'imbécile
patenté au dernier rang, hiérarchie d'autant plus perverse qu'elle est
censée exprimée le "mérite" et conditionne l'accès aux carrières où la
valeur peut se démontrer" (Friedrich Hayek, "Éducation et recherche", La
constitution de la liberté, 1960).
Ici, un peu de Bourdieu aurait pu aider à montrer que les véritables
inégalités ne sont pas la conséquence des classements entre les élèves ou
des modes d'évaluation, mais bien davantage de différenciations au niveau
du capital économique, social et culturel entre les élèves. La véritable
inégalité se situe en effet bien davantage au niveau du capital culturel
entre un enfant qui a par exemple accès tout jeune à une bibliothèque chez
lui, qui est habitué à faire des sorties culturelles et à parler politique
avec sa famille et un enfant qui découvre la littérature seulement à
l'école et en fréquentant les bibliothèques publiques, un enfant qui
construit sa culture uniquement par l'éducation qu'il reçoit parce que chez
lui rien ne peut lui permettre d'y avoir accès. Plus tard, l'inégalité est
davantage reliée à la différence de capital social entre un étudiant qui
bénéfie grâce à ses origines de "relations" et qui peut gravir les étapes
rapidement et un étudiant qui essaie de se frayer un chemin par la seule
force de son mérite. Quant au capital économique, la différence se fait
entre un étudiant pour qui le choix de sa filière n'est pas relié à des
considérations économiques contrairement à un autre qui se doit de pouvoir
rembourser sa dette par son futur métier et donc s'inscrire dans une
filière dite "rentable". Bref, ce que ne pense pas du tout cette analyse,
c'est la question de la reproduction des élites au sein de nos systèmes
d'éducation et comment y faire face. En tout cas, certainement pas en
supprimant l'obligation scolaire et l'accès à un système d'éducation
publique permettant à chacun de pouvoir se cultiver même si au départ ses
conditions sociales ne le permettaient pas.
Ainsi, l'analyse critique de notre système d'éducation proposée par la
proposition a ceci de problématique qu'elle s'inscrit dans un point de vue
purement individualiste, voire "petit-bourgeois" qui est incapable de
comprendre l'importance sociale d'une éducation obligatoire, publique et
accessible, d'une éducation qui propose l'enseignement d'un socle de
connaissances communes en vue de la préservation de notre lien social. Au
contraire, la dénonciation de l'obligation scolaire, de l'imposition de
connaissances par l'État ou des hiérarchies au sein du système scolaire
tendent à vouloir faire de l'éducation un outil au service du pur bien-être
individuel sans voir en quoi elle est primordiale pour le maintien de nos
sociétés en tant que telles, sans voir en quoi pour les enfants des milieux
les plus populaires, la possibilité d'avoir accès à une telle éducation
publique est non pas une aliénation mais bien une libération sociale.
Bonjour,
Veuillez voir ci-dessous pour les détails d'un action de solidarité avec
l'occupation contre Ligne 9. Le demo aura lieu demain. Malheureusement le
call-out est seulement en anglais et je n'ai pas le temps pour le
traduire...je le passe à vous quand-même.
En sol,
Cassie
IN SOLIDARITY WITH THE OCCUPATION IN THE BEVERLY SWAMP
10:30am
Wednesday, June 26
Roddick Gates (Sherbrooke and McGill College)
Since June 20, the site of the North Westover Pump Station—located in the
Beverly Swamp, near Hamilton, Ontario—has been occupied by a diverse
group of land defenders. This action has obstructed, and continues to
obstruct, pipeline transport company Enbridge from carrying out work that
is necessary to reverse the flow of oil along Line 9 a pipeline
that extends from Sarnia, Ontario, to the oil refineries in Montréal-Est.
In other words, the occupiers are engaged in direct action to defend the
sovereignty of indigenous nations and the drinking water of millions of
people; they are also putting themselves at serious risk of repression by
the colonial Canadian state.
In response to the occupiers' call for solidarity actions, we are
organizing a demonstration in Montréal on Wednesday, June 26, to
distribute information and inform people here about the situation in the
Beverly Swamp. We will gather at 10:30 am at McGill University's Roddick
Gates (located at the intersection of rue Sherbrooke and avenue McGill
College). Bring banners, flags, boomboxes, and whatever else! We will
have bilingual flyers to distribute to pedestrians, but feel free to write
your own.
This demonstration, of course, will not stop the capitalist exploitation
and development of the Athabasca tar sands in Alberta. It's pretty clear
that the struggle to defend the land requires, among other things, a
willingness to employ direct action and a willingness to take risks. It's
also pretty clear that settlers, including those who think of themselves as
radicals, tend to demonstrate such willingness much less frequently than
indigenous people. This needs to change. Settlers need to be willing to put
their bodies on the line if they want to stand in real Solidarity with
Indigenous land defenders, instead of watching them feel the brunt force of
the state from a safe distance.
So let's meet each other, start talking to one another, get organized, and
start fighting from our own region, in solidarity with our Indigenous
hosts, just as our comrades are currently doing in the Beverly Swamp.
For more information on the ongoing occupation, check out
http://swampline9.tumblr.com/<http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fswampline9.tumblr.com%2F&h=NAQ…>
.
For more info on line 9
check out
http://vimeo.com/56842880<http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fvimeo.com%2F56842880&h=9AQEEf3…>&
http://noline9.wordpress.com/line-9-primer/<http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fnoline9.wordpress.com%2Fline-9…>
Les pipelines ne passeront pas! See you on Wednesday!
https://www.facebook.com/events/203805419773318/?ref=22
Ce samedi 22 juin, des dizaines de personnes ont pris d’assaut un terrain
vacant dans Hochelaga-Maisonneuve, au coin des rues Ontario et Jeanne
d’Arc. Les occupant-es y ont installé des tentes, une cuisine, un espace
collectif et des jeux pour enfants. Ils et elles vont avoir besoin de
renfort et de ravitaillement en installations physiques et denrées
alimentaires de base. De plus, des véhicules sont requis pour le transport
de matériel, peu importe l’issue des évènements en cours.
Voici le message d’appel du collectif :
«Un peu plus de deux semaines après l'expulsion du campement d'À qui la
ville?, à Saint-Henri, c'est Hochelag' qui prend le relais. Parce que leurs
revendications sont aussi les nôtres comme celles des résidents et
résidentes de tous les quartiers populaires de Montréal, parce que la
nécessité d'agir rapidement contre la réappropriation et le contrôle de nos
milieux de vie par de vils proprios et promoteurs immobiliers passe par la
création d'une solidarité vivante et combative.
En 2012, à Montréal, on construisait 6306 condos, contre 650 logements
locatifs. Pendant que les promoteurs, avec la Ville pour complice, font la
piastre en transformant les seuls espaces qu'il nous reste, on se démène
pour trouver des logements abordables et salubres. C'est comme chercher une
aiguille dans une botte de foin - sans compter le profilage dont beaucoup
d'entre nous sont la cible, et le contrôle de nos modes de vie que l'on
subit avant le 1er juillet et toute l'année durant (pas d'animaux, pas de
personnes fumeuses, pas d'enfants, pas de bruit). On hausse le prix des
loyers pour un café ou un resto branché où nous n'aurons jamais les moyens
d'aller manger, on nous déplace pour un bien, pour un mal - comme si on
était des meubles usés, sans attaches, sans voisinage, sans ami-e-s.
Le capitalisme fait du logement une marchandise. Nous voulons remettre de
l'avant que le logement est un droit qui devrait s'exercer sans
discrimination, libre de tout intérêt financier ou privé, en regard des
moyens de chacune et de chacun.
Contre l'embourgeoisement de nos quartiers;
Contre la spéculation crasse des promoteurs immobiliers;
Contre l'ingérence des proprios dans nos vies;
Pour le logement social;
Pour la création de communautés basées sur le partage et le respect, et non
pas sur l'exploitation;
Pour une réappropriation collective de nos espaces et milieux de vies.»
*À diffuser*
*
Des travailleurs et travailleuses de la construction organiseront une
marche demain à 14h sur des bases autonomes. L'objectif est de maintenir la
pression sur le patronat tout en tentant d'ouvrir une brèche pour que les
grévistes puissent véritablement prendre en main leur mouvement et
réinscrire celle-ci dans enjeux plus larges. C'est aussi l'occasion, pour
tous ceux et celles qui ne sont pas de la construction, de faire preuve de
solidarité et d'appuyer une initiative qui s'inscrit dans la logique d'un
syndicalisme combattif. *
*Le rendez-vous est à 14h au parc Émilie-Gamelin ce mardi 14 juin*
*Vous trouverez plus bas le texte du tract d'appel (tract en pièce jointe)
*
*Pour des mouvements autonomes et combatifs* !
*Solidarité !
Des amiEs de la grève *
*La grève, Yes Sir ! Mais c'est quoi le plan ? *
L’industrie de la construction est en grève pour la première fois depuis
1986. Il s’agit d’une occasion rare, d’une opportunité à saisir.
Aujourd’hui une brèche s’ouvre dans le quotidien souvent rude de notre
travail. Est-ce que nous allons laisser cette lutte se restrein- dre aux
seuls mots d’ordre de nos exécutifs syndicaux et à la seule question de
la convention collective? Les attaques contre les tra- vailleurs viennent
de toutes part et ne sauraient être résumés dans les phrases
préfabriquées des porte-parole qui se perdront dans la chambre d’écho
des médias corporatifs.
On perd les meilleurs jours, les meilleures heures de notre vie à la
gagner. Et si on osait espérer plus dans cette lutte que le simple statu
quo? L’unique maintien de nos conditions de travail actuelles alors que nos
conditions de vie se détériorent de tout bords, tout cô- tés? Notre
lutte doit déborder des seules revendications de l’Alliance syndicale et
s’adresser aux problèmes qu’on vit tous, par exemple l’endettement qui
nous enchaîne. C’est dans la grève qu’on réalise notre pouvoir, et
maintenant que le temps est venu on doit laisser s’exprimer notre colère
pour créer le monde qu’on mérite.
Parlons du saccage de l’assurance chômage, des coupures et des mesures
d’austérité des gouvernements, des effets de notre travail sur la
société ! Veux-t-on laisser un monde de condos jetables et des montagnes
de matériaux contaminés à nos enfants? C’est nous le sang de cette
industrie, il nous appartient d’en faire une force de changement social. Ce
n’est certainement pas dans les médias que notre lutte va se gagner mais
bien sur nos chantiers et dans la rue!
Organisons nous sur nos propres bases, Parce que seule la lutte paie !
Mardi 18 Juin 14h
Parc Émilie-Gamelin (Métro Berri Uqam)
Intéressé à passer à l’action ? Contact : greveconstruction(a)gmail.com
Camarades,
Au vu du dépôt de ma candidature en avril dernier pour un deuxième mandat
au sein de l’exécutif de l’ASSÉ, ma démission actuelle peut apparaître
surprenante. En effet, peu de temps s’est écoulé depuis. Pourtant, alors
que début avril, je me sentais encore de l’énergie et de l’envie de
continuer à m’impliquer dans l’exécutif de l’ASSÉ, ce n’est plus le cas
aujourd’hui. Ma fin de session a été extrêmement difficile et j’ai pris
conscience de mon épuisement psychologique et physique. À cela, se sont
ajoutées des angoisses liées à ma situation financière compliquée et à ma
scolarité malmenée cette année. Je m’étais dit que je prendrais l’été pour
me reposer, mais au vu de ce qui m’attends à la rentrée, je n’aurais de
toute façon plus les moyens matériels de m’impliquer à nouveau dans
l’exécutif de l’ASSÉ.
Même s’il y a eu des moments difficiles, j’ai été très fière de défendre
les positions de l’ASSÉ durant cette année. Comme je l’ai écrit dans ma
lettre de candidature en avril, parmi les organisations étudiantes
existantes, seule l’ASSÉ défend une véritable conception de l’éducation,
une conception qui ne se limite pas à des demandes pécuniaires mais qui
remet en cause la voie marchande que prend l’éducation, une conception qui
s’attache à en défendre le caractère public et son importance en tant que
bien collectif pour l’avenir de notre société. Seule l’ASSÉ inscrit sa
lutte pour l’éducation dans une perspective plus large qui est celle d’une
remise en cause des politiques néolibérales mises en place dans l’ensemble
des services publics à travers, entre autre, l’implantation du principe
utilisateur-payeur. Et je souhaite ardemment qu’elle continue à faire de
même dans l’avenir.
Néanmoins, je me permettrais ici de lancer quelques réflexions critiques
faisant suite à mon expérience:
Si au sein de l’ASSÉ, la critique interne est très présente, elle a cette
tendance forte à souvent aller dans un seul sens, l’autre flanc critique
étant dès l’abord mis de côté, étant dès l’abord considéré comme non
pertinent. Ainsi, on en arrive au paradoxe que tout en accentuant sur
l’importance de l’inclusivité et de la consultation des membres, certaines
positions sont rejetées sans même qu’on prenne le temps d’en débattre.
L’argument souvent invoqué pour mettre de côté ces positions est celui de
la tradition et des positions historiques de l’ASSÉ. Or, si la prise en
compte des positions historiques de l’ASSÉ est importante, à se fier
uniquement sur ces positions passées, il y a pourtant un risque qui est
celui de la perte de véritables débats réflexifs et politiques au sein des
associations membres, puis en Congrès. De fait, à quoi bon faire des
Congrès s’il s’agit uniquement de suivre les positions historiques de
l’ASSÉ? L’exécutif aurait en effet simplement à consulter les positions
passées, puis à annoncer ensuite la position actuelle de l’ASSÉ au vu de
celles-ci et ce, sans qu’aucune consultation des membres n’ait eu lieu. En
somme, le principe de démocratie directe n’aurait plus de contenu puisque
tout serait déjà joué à l’avance.
Cet appel à la tradition a, en autre, été présent cette année durant la
question de la participation ou non de l’ASSÉ au sommet sur l’enseignement
supérieur : à plusieurs reprises, j’ai entendu l’argument selon lequel
« puisque l’ASSÉ n’avait jamais participé à des instances de concertation,
alors elle ne devait pas participer au sommet », c’était la logique des
choses, point final.
Cet argument d’autorité a finalement conduit à une situation où aucun texte
de réflexion n’a été produit sur la question de la participation au sommet,
alors même qu’au sein des associations membres la situation n’était pas si
homogène. Le débat n’a pas eu lieu et on s’est retrouvé avec un Congrès qui
a débouché dans un premier temps sur un 23/23 ou quelque chose de
semblable.
Ainsi, alors que, d’une part, des interrogations auraient pu être soulevées
quant à la présupposée perte de pureté de l’ASSÉ si elle participait au
sommet (si l’ASSÉ avait participé au sommet en y défendant ses positions et
en critiquant son déroulement, en serait-elle ressortie moins forte?
Aurait-elle perdu sa force de mobilisation? Au vu des votes de grève perdus
dans plusieurs cégeps suite à l’annonce du boycott, il semble bien au
contraire que non) et que, d’autre part, une réflexion sur l’impact de la
non-participation quant à la suite des travaux du sommet aurait pu être
produite, rien de tout cela n’a eu lieu. L’ASSÉ n’a ainsi été invitée à
participer à aucun des chantiers ayant fait suite au sommet et ne peut
avoir connaissance de leur déroulement et de leur orientation. Loin de moi
l’idée de dire que des « gains » vont sortir de ces chantiers. Simplement,
ces chantiers concernent des domaines importants de l’avenir du système
d’éducation québécois et l’ASSÉ n’a actuellement aucune prise critique
dessus. Qu’est-ce qui va sortir par exemple du chantier sur le futur
conseil des universités? Ainsi, s’il est difficile de voir ce que le
boycott du sommet a apporté en terme de mobilisation, on peut s’interroger
en revanche sur ses conséquences en terme de perte de contrôle critique sur
les décisions prises derrière les portes closes du ministère quant à
l’avenir de notre éducation.
Pour ma part, un de mes plus importants regrets est justement de ne pas
avoir produit de texte de réflexion à ce sujet, de ne pas avoir « osé » si
je puis dire affronter la critique pour lancer le débat sur la
participation. C’est d’ailleurs me semble-t-il, un des risques à l’avenir
dans l’ASSÉ : que les membres n’osent plus prendre des positions critiques
hors de ce qui est perçu comme la « bonne ligne » par peur d’être étiquetés
comme « traitres » ou « carriéristes ». Que les membres n'osent plus
confronter des positions politiques à travers des textes de réflexion.
Entendons-nous, il ne s’agit pas d’appeler à piler sur les anciennes
positions de l’ASSÉ mais à maintenir la discussion et le débat à leurs
égards (qu’est-ce que le syndicalisme de combat en temps de non-grève par
exemple?). Il est d’ailleurs intéressant de relever, qu’en Congrès, les
délégué-e-s qui ont des mandats différents de la ligne dite « radicale »
osent souvent moins dans un premier temps aller les défendre au micro.
Comme quoi, les rapports de domination ne sont pas toujours là où on les
dénonce le plus souvent.
Loin de moi ici l’idée de « déconstruire » l’ASSÉ. Au contraire, c’est
parce que j’aime profondément l’ASSÉ que je livre ces réflexions. Lorsque
j’ai assisté à mes premiers Congrès de la CLASSE, j’ai été impressionnée
par la qualité des interventions et des débats politiques qui avaient lieu
en Congrès. J’aimerais que cela continue.
Enfin, je souhaite bonne chance et bon courage au nouvel exécutif actuel.
J’espère néanmoins que de nouvelles candidatures viendront s’ajouter cet
été afin de les aider.
Solidairement,
Blandine Parchemal.
La Riposte - Amenez vos casseroles!
Un peu plus de deux semaines après l'expulsion du campement d'À qui la
ville?, à Saint-Henri, c'est Hochelag' qui prend le relais. Parce que leurs
revendications sont aussi les nôtres comme celles des résidents et
résidentes de tous les quartiers populaires de Montréal, parce que la
nécessité d'agir rapidement contre la réappropriation et le contrôle de nos
milieux de vie par de vils proprios et promoteurs immobiliers passe par la
création d'une solidarité vivante et combative.
En 2012, à Montréal, on construisait 6306 condos, contre 650 logements
locatifs. Pendant que les promoteurs, avec la Ville pour complice, font la
piastre en transformant les seuls espaces qu'il nous reste, on se démène
pour trouver des logements abordables et salubres. C'est comme chercher une
aiguille dans une botte de foin - sans compter le profilage dont beaucoup
d'entre nous sont la cible, et le contrôle de nos modes de vie que l'on
subit avant le 1er juillet et toute l'année durant (pas d'animaux, pas de
personnes fumeuses, pas d'enfants, pas de bruit). On hausse le prix des
loyers pour un café ou un resto branché où nous n'aurons jamais les moyens
d'aller manger, on nous déplace pour un bien, pour un mal - comme si on
était des meubles usés, sans attaches, sans voisinage, sans ami-e-s.
Le capitalisme fait du logement une marchandise. Nous voulons remettre de
l'avant que le logement est un droit qui devrait s'exercer sans
discrimination, libre de tout intérêt financier ou privé, en regard des
moyens de chacune et de chacun.
Contre l'embourgeoisement de nos quartiers;
Contre la spéculation crasse des promoteurs immobiliers;
Contre l'ingérence des proprios dans nos vies;
Pour le logement social;
Pour la création de communautés basées sur le partage et le respect, et non
pas sur l'exploitation;
Pour une réappropriation collective de nos espaces et milieux de vies.
https://www.facebook.com/events/639834266028007/
Faites circuler svp.
---------- Message transféré ----------
De : Corinne Lachance <lachance.corinne(a)gmail.com>
Date : 4 juin 2013 04:00
Objet : Solidarité Turquie
Voici un texte d'appel à la solidarité écrit de l'anglais par le
Revolutionary Anarchist Action (DAF) à Istanbul. S.V.P., faites ciculez
dans vos réseaux et distribuez-le librement de façon massive.
(English follows)
La semaine dernière, un groupe de protestant.e.s débutent une action visant à
protéger les arbres d’un parc après que plusieurs d’entre eux furent coupés
illégalement au nom d’un projet de gentrification urbaine. Très tôt le
matin lors du deuxième jour de protestation, la police attaque les
protestant.e.s violemment avec des gazs lacrymogènes, des jets d’eau à
pression et des balles de plastiques blessant grand nombre d’entre eux.
L’étincelle, d’abord allumée par cet événement de terrorisme d’État, se
propage partout à travers le pays et devient vite une action rapide et
organisée de révolte. Le peuple s’organise contre les attaques croissantes
des forces de l’ordre, le terrorisme d’État et la violence policière, et
transforme les rues en véritables aires de résistance. Cette révolte
populaire est en cours depuis quatre jours et continue de grandir.
Des centaines de milliers de manifestant.e.s ont résisté ensemble dans la
place Taksim, dont le gouvernement bloquait l’entrée et où les violences
policières ont atteint un sommet, pour parvenir finalement à reprendre le
contrôle et occuper la zone en bloquant les accès au square par des
barricades de matériaux de construction et de pavés à plusieurs endroits
stratégiques de la ville, étendant ainsi la révolte. À Izmir, une autre
grande ville de Turquie, des centaines de manifestant.e.s ont incendié le
bâtiment du parti au pouvoir.
La solidarité sociale et le support mutuel lors des manifestations et des
confrontations sont palpables. Dans toutes les villes où les confrontations
éclatent, les gens ont ouvert leurs maisons aux protestataires et aux
personnes blessées. Plusieurs ont distribué devant leur porte des trousses
de premiers soins et de la nourriture pour les manifestant.e.s. Les
équipes de volontaires médicaux se sont auto-organisées efficacement dans
les zones de protestations aidant le plus rapidement possible les
blessé.e.s. Des avocat.e.s volontaires aident également les arrêté.e.s.
Plus les confrontations continuent, plus le nombre de mort.e.s et de
blessé.e.s augmente. Les médias de masse continuent d’agir comme si rien
n’arrivait. Le nombre de mort.e.s semble s’élever à 10, mais rien n’est
certain en raison de l’absence de déclaration officielle. Un protestant à
Istanbul s’est fait écraser sous un camion policier en essayant de bloquer
une rue. Un autre a eu un accident vasculaire cérébrale causé par les
gazs, un autre est passé sous un buldozer de police. Tous ont perdu la
vie. À Ankara, un manifestant s’est fait descendre d’une balle dans la tête
par un policier.
Plus les actions et la confrontation continuent ici, plus la solidarité
globale augmente. Anonymous est entré dans les sites internet du parti au
pouvoir, de la police d’Istanbul, de la municipalité d’Ankara et de
plusieurs autres agences gouvernementales. Anonymous a déclaré son
intention de continuer les cyber attaques contre le terrorisme de l’État
turc.
Alors que des millions de personnes sont dans les rues en train de résister
aux attaques policières partout à travers le pays, plusieurs partis
politiques d’opposition essaient d'en prendre avantage en manipulant les
actions et la politisation présentes. Exactement comme ce fut observé dans
différentes régions lors du Printemps Arabe, les partis d’opposition
(spécialement les kémalistes) essaient de s’approprier l’origine des
actions présentes. En prenant avantage de la politisation sociale, ils
essaient d’acquérir des gains et ainsi espèrent accéder au pouvoir. Les
révoltes ont laissé les politiciens et l’État dans une mauvaise position.
Alors que le gouvernement essaie de manipuler le sens de la révolte en la
qualifiant de protestation d’un groupe de radicaux, une crise économique
commence à montrer ses premiers signes sur le marché boursier.
Cependant, c’est une des plus grosses actions de l’histoire du pays. Dans
la rue, le peuple se soulève contre les politiques d’oppression, de
suppression, de terreur et de violences policières que l’État n’a cessé
d’augmenter depuis trop longtemps déjà. Le peuple que l’État a essayé de
soumettre avec une oppression de plusieurs centaines d’années se révolte
désormais directement contre lui.
*Nous appelons tou.te.s nos camarades qui luttent partout à travers le
monde: Élevez la voix de la révolte depuis tous les lieux et canaux que
vous pouvez utiliser contre l’État turc et les médias de masse qui essaient
de la réduire au silence. Organisez des actions de solidarité de chez vous
pour élever nos voix avec des millions de personnes dans les rues à travers
le monde. *
*Joignez votre voix à la révolte de gens ignorés par l’État, opprimés et
exploités depuis des années. Laissez le feu de la révolte contre l’État
turc que nous avons allumé d’une étincelle prendre de l’ampleur et
s’étendre.*
*Partout à Istanbul tout est désormais résistance contre l’État terroriste,
la violence policière et l’exploitation capitaliste. *
Nous allons continuer de diffuser la suite des émeutes.
Revolutionary Anarchist Action (DAF)
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Here's a call for solidarity action written in english by the Revolutionary
Anarchist Action (DAF) from Istanbul. Please share massively in your
networks.
*Last week a group of protesters started guarding action after some trees
were taken down illegally in the name of urban gentrification projects. In
the second day of the protest, very early in the morning, the police
attacked the protesters heavily with gas bombs, presssured water and
plastic bullets and wounded many protesteds. A spark began against this
event of state terrorism and spread accross the country turning into a
massive action and organized the big revolt. The public organized against
increasing attacks, state terrorism and police violence and have been
turning the streets into the area of resistance. This public revolt has
been streaming for four days and is constantly spreading.*
* *
*Hundreds of thousands of protesters have resisted in Taksim where the
government blocked enterence and the police violence have peaked, finally
occupied the Taksim Square building barricades around the square and took
control of Taksim. Protesters in Ankara took it to the streets in
solidarity with Istanbul and building barricades in important placed in the
city, expanding the revolt. Hundreds of protesters in Izmir, another big
city, burned the ruling party building.*
*Social solidarity and mutual support in protest and clash areas are very
high. In every city where clashes are streaming, people have opened their
homes to protesters and wounded persons. Many people have put first aid
kits and food to their front yards for the protesters. Voluteer medical
teams have self organized very well in protest areas have been helping
instantly to wounded protesters. Volunteer lawyers are helping protesters
in custody.*
*As clashes are continuing, the numbers of dead and wounded people are
increasing. Mainstream media is still acting like nothing happened. The
number of dead people is said to have reached 10, but it is not certain
because there are no official statements made. One protester in Istanbul
was driver over by a car while blocking a street, another one had a stroke
because of gas bombs, still another have been driver over by police panzer
and all have lost their lives. A protester in Ankara have been shot in the
head by the police fire and is brain dead.*
* *
*While the action and clashes continue here, global solidarity is
increasing. Anonymous hacked the sites of ruling party, Istanbul Police,
Ankara Municipality and many other government agencies in solidarity.
Anonymous have declared that they are going to continue cyber attacks
against the terrorism that the Turkish State is continuing. *
* *
*While millions of people are in the streets resisting the police attacks
accross the county, some parties in opposition are trying to take advantage
of and manipulate the action and politization. Just like what we had seen
in some regions during The Arab Spring, the opposing parties (especially
Kemalists) are trying to assume the action as theirs. The opposing parties
taking advantage of social politization, are trying to gain from the action
hoping for taking power. The ongoing revolt has left both politicians and
the state in a bad position. While the government is trying to manipulate
the revolt by calling it a protest of "a group of radicals", crisis is
begining in economy. The economic crisis have showed first signs in the
stock market.*
* *
*However, this is one of the biggest massive action in the history of the
country and the public is in the steets rising against the prohibitive
politics of oppresion, suppresion, terror and police violence that the
state has been increasing steadily for a long time. The people that the
sate had been trying to tame with oppression for hundreds of years is now
directly revolting against it.*
*We are calling all comrades who are struggling all around the world: Raise
the voice of the public revolt from every place and every channel you can
against the Tukish State and mainstream media who are trying to silence it.
Organize solidarity action at your place to stand with the millions of
people in the streets.*
* *
*Join your voice to the revolt of the people whom the state had been
ignoring, oppressing and exploiting for years. Let the fire of revolt
against the Turkish State that we started with a spark and that is
increasingly growing, grow further.*
* *
*Everywhere is Istanbul and everywhere is resistance against state
terrorism, police violence and capitalist exploitation.*
We will continue to report as riot continues.
Revolutionary Anarchist Action (DAF)
Appel urgent de solidarité avec l’occupation À qui la ville? À nous la
ville!
Des militantes et militants tiennent depuis samedi un campement coin
Notre-Dame O. et St-Philippe dans le quartier St-Henri afin de revendiquer
une réserve de terrains et de bâtiments pour le développement de logements
sociaux. À l’aube de la cinquième journée d’occupation, le propriétaire du
terrain, Peter Sergakis, menace d’avoir recours à la police pour évincer
les occupantes et occupants et ce, dès mercredi matin.
En appui à l’action et à ses revendications, l’Assemblée populaire autonome
de Montréal (APAM) appelle à prêter main forte au campement en s’y
présentant le plus tôt possible. Au cours des dernières années, des
mobilisations-éclair ont suffi à repousser des menaces d’éviction. Les
occupantes et occupants ont également grand besoin de ravitaillement,
notamment en fruits et légumes, riz, patates, farine, café et autres
denrées alimentaires de base. De plus, des véhicules sont requis pour le
transport de matériel, peu importe l’issue des évènements en cours. Si vous
disposez d’une auto ou d’un camion, veuillez prendre contact avec le
campement au 514-999-9285.
L’APAM vise à se réapproprier les enjeux qui affectent l’ensemble de nos
communautés, dont la question du logement. C’est la solidarité active qui
déjà fait vivre cette occupation, il n’en tient qu’à nous de la mener
jusqu’à la victoire. Tous et toutes à St-Henri ce mercredi!
Suivez les événements sur le site web
aquilaville.net<http://www.aquilaville.net/>
.
Source: APAM<http://apa-montreal.info/content/appel-urgent-de-solidarit%C3%A9-avec-l%E2%…>