Je laisse ici un autre texte de réflexion qui se veut, en quelque sorte,
une réponse au précédent:
"Des critiques ont récemment été formulées dans la foulé de la campagne
contre l'austérité et du mouvement Printemps 2015. Voici mon humble
contribution aux réflexions et à l'autocritique autour du Comité Printemps
2015 (ci-après référé en tant que CP15).
D'abord, je tiens à préciser que je suis moi-même impliqué dans le CP15 et
que je pourrais être considéré comme faisant parti de que certainEs nomment
– non sans justesse – son « comité exécutif invisible » (j'y reviendrai).
J'écris cependant ce qui suit en mon nom personnel et en tâchant d'établir
une distance critique nécessaire, bien que mon expérience dans
l'organisation du CP15 (surtout dans le comité information) teinte mon
interprétation des dynamiques ici discutées. Je ne veux en aucun cas
utiliser mon expérience de militance comme argument d'autorité, mais plutôt
pour éclairer mes réflexions à la lumière des dynamiques que j'ai pu
constater « first hand ». Ce qui suit se veut à la fois une contribution au
débat et un exercice d'autocritique.
J'ai relevé 2 axes principaux de critiques auxquels je souhaite apporter
des réponses :
*1-Les carences dans la structure organisationnelle du comité qui se
traduisent par :*
-Un manque de transparence dans la gestion courante et dans la prise de
décision sur les grandes orientations stratégiques du mouvement
-L'absence d'objectifs clairs, concrets et assumés
-La reproduction dans l'informel de dynamiques de pouvoirs par le fait que
certainEs prennent en charge la coordination (ou d'autres initiatives) et
ce sans redevabilité formelle
-La difficulté de renouveler et transmettre la « connaissance » militante
nécessaire à l'organisation d'actions directes
*2- Le rythme trop rapide de l'escalade des moyens de pression et
l'échéancier irréaliste du printemps pour mobiliser la société civile
québécoise vers la grève sociale.*
*Sur premier point*
Sur les carences structurelles, je partage la majorité des critiques
formulées. Bien que la décentralisation soit une force et que l'apparition
de CP15 dans plusieurs campus québécois soit plus qu'encourageante, il faut
se rendre à l'évidence que le gros du discours, du matériel de
mobilisation, de la présence médiatique et de l'orientation stratégique
sont actuellement décidé à Montréal et au sein d'un nombre très restreint
de personnes (tournant surtout autour de l'UQAM).
La forme actuelle du CP15 « originel » a été décidé en toute hâte à la fin
de la première réunion large. Il a alors été décidé de créer quatre
« sous-comités » : un comité information, un comité mobilisation, un comité
interne (qui s'est transformé en comité local UQAM) et un comité externe
(dont le but était de faire des liens hors du milieu étudiant). Faute de
dispatch de tâches et de suivi adéquat, le comité mobilisation n'a tout
simplement jamais eu lieu. Il appartenait donc à des individus de prendre
l'initiative d'organiser les premières réunions des comités puisqu'aucune
décision n'avait été prise en comité large. Il s'est donc créé une
structure informelle de coordination entre des individus (se connaissant
évidemment déjà) qui avaient informellement pris l'initiative d'être
responsables de tel ou tel comité. D'où l'accusation, très compréhensible,
d'« exec invisible ». L'existence d'un comité de coordination officiel (ou
simplement d'un comité de suivi) aurait évité dès ce moment que certaines
décisions (bien que techniques et non politiques) reviennent à une même
gang d'amiEs.
La structure de ce qui est devenu le Comité large doit également être
remis en cause à mon avis. Le refus de prise de positions idéologiques
claires dans le but d'être le plus inclusif possible n'a pas que du bon. La
prise de décision est quasi-impraticable dans les réunions du comité large.
Elles sont devenus grosso modo des forums de discussion où plusieurs idées
sont discutées dans des plénières interminables, mais où aucune position
claire n'est finalement adoptée (si ce n'est les dates des prochaines
réunions). Il n'y a pas absence de débats au sein du CP15, il y a une
carence d'efficacité organisationnelle qui empêche la conclusion de ses
débats. Qu'on me comprenne bien, je trouve essentiels ces moments de
partage d'informations et d'idées entre gens de différents milieux; ils
sont nécessaires à la création de liens entre ces différents milieux et à
l'élargissement de notre mouvement. Mais organisationnellement, force est
de constater que le comité large n'a dans les faits aucun pouvoir, vu
l'absence de prise de décision.
Pour prendre l'exemple du comité information, cela complique grandement
notre travail. En effet, si aucune position stratégique n'est adoptée
ailleurs, il revient aux gens présents lors des réunions de définir ce qui
sera énoncé dans le matériel de mobilisation. Faute de temps, les grandes
lignes directrices ne sont souvent même pas définis en réunion et il
revient aux individus qui participent à la rédaction de les définir.
Puisque ce sont des individus (il n'y a pas de membership des comités et
encore moins de postes élus) qui rédigent le matériel de mobilisation et
assurent le plus gros de la présence médiatique sur internet, le discours
et l'esthétique – ce que nous projetons comme image au public – est en
réalité décidé informellement par une poignée de gens qui n'ont aucune
redevabilité véritable. Hors des structures informelles, il n'y a pas non
plus de coordination du discours vu l'absence de coordination officielle
entre les différents comités.
Les objectifs à long terme, la stratégie pour atteindre ces objectifs et
le processus par lequel les atteindre sont semblablement décidés
informellement par les gens qui, hors des structures officielles, prennent
sur elleux d'y réfléchir, d'en parler ensemble, d'arriver préparéEs aux
réunions de travail avec des propositions. Il y a clairement ici un effet
pervers des « dynamiques de clique » à remettre en question dans le cadre
d'un mouvement qui se veut massif. Le CP15 ne doit pas être qu'une
reproduction à plus grande échelle de nos groupes affinitaires respectifs.
Ces structures informelles omniprésentes peuvent donc donner l'impression
que les grandes lignes sont décidées d'avance et qu'elles ne sont pas
ouvertes aux débats ou au changement. Une instance de coordination
officielle pourrait palier à la situation du manque de transparence, mais
une telle instance ne devrait pas, selon moi, se substituer au comité large
dans l'élaboration de la stratégie commune, elle ne viendrait alors que
formaliser le pouvoir d'un petit groupe. La prise de décisions politiques
(stratégiques) doit se faire ouvertement et par le plus grand nombre. La
structure du comité large est clairement à revoir à cet égard. Une chose
est sûre, il y a place à l'amélioration dans le fonctionnement actuel du
CP15.
*Sur le seconde point : Le rythme trop rapide de l'escalade des moyens de
pression et l'échéancier irréaliste*
Cette critique est nécessairement en lien avec le premier point. Je
souhaite ici apporter ma contribution toute personnelle à un débat plus
large sur les stratégies que nous devrions adopter.
Une des particularités du CP15 se trouve dans sa volonté d'unifier les
luttes étudiantes, syndicales et populaires. En ce sens il faudra que les
étudiantEs – la force sociale la plus facilement mobilisable –
reconnaissent les difficultés organisationnelles auxquelles font face les
syndiquéEs et composent avec elles sans se désolidariser. Je parle des
limites de l'action syndicale légale, encadrée par le code du travail, mais
également des obstacles « culturels » (le manque d'information) et
matériels (le manque de temps) à la mobilisation politique des
travailleur-euses, ainsi que des obstacles provenant des syndicats
eux-mêmes (souvent les exécutifs locaux et les grandes centrales agissent
comme des freins à l'enthousiasme des bases locales et sont réfractaires à
toute organisation à l'extérieur du syndicat). Cela dit, on est devant une
situation où se sont les syndiquéEs qui pourraient être la locomotive d'un
mouvement social et non les étudiantEs. Et c'est bien tant mieux ainsi!
L'urgence d'agir et le momentum en train de se construire ne sont pas des
raison pour foncer têtes baissées. De ce que j'en comprend, l'échéancier
proposé (de facto) par CP15 n'est pas nécessairement la grève sauvage au
printemps et l'autogestion généralisée à l'été. Il s'agit de faire circuler
l'idée de la grève sociale, de faire entrer l'idée dans l'imaginaire
collectif, de « conscientiser » les esprits à sa possibilité, de parler des
autres moyens de bloquer l'austérité, en légitimant la radicalisation des
moyens d'action, en dédramatisant l'action extra-légale, etc. Le printemps
n'est pas la fin en soi du mouvement, mais le prétexte pour élargir
d'avantage l'opposition à l'idéologie de marde qui domine les dominantEs.
D'ailleurs, ce n'est pas qu'avec des affiches de loups (une sorte de
marketing militant) et sans argumentaires solides que nous allons
convaincre la population de la justesse de notre cause. Il est donc
impératif de travailler dès maintenant non seulement à détruire les
arguments des austères et autres lucides, mais également de parler de grève
générale et ce même si ça semble prématuré, ne serait-ce que pour que tout
le monde sache de quoi il s'agit. Je ne vois pas d'empressement dans le
fait d'appeler à la grève ce printemps, j'y vois plutôt une façon de la
rendre possible.
Je termine avec une citation de Slavoj Zizek qui me semble toute
appropriée : « […] la position léniniste était de se lancer, de se jeter
sur le paradoxe de la situation, de saisir l'opportunité et d'intervenir,
même si la situation était « prématurée », en pariant sur le fait que cette
intervention « prématurée » allait changer radicalement le rapport de
forces objectif à l'intérieur duquel la situation de départ semblait
« prématurée » - en pariant sur le fait que cette intervention
bouleverserait la norme par rapport à laquelle la situation était jugée
« prématurée ».
En d'autres mots : Les conditions objectives de possibilité du changement
social sont modifiées par les actions subjectives entreprises en vue de ce
changement. En ce sens, c'est l'étapisme et l'attente indéfinie des
« conditions gagnantes » qui sont irréalistes puisque nous ne pouvons pas
prévoir les impacts de notre propre mouvement sur la situation globale.
Plus nous parlons de grève, plus nous agissons sur le « climat social »,
plus nous passons à l'action, plus nous rendons la situation propice à la
grève sociale, plus nous créons les conditions mêmes de notre victoire!
Un sans-emplois invisible et solidaire contre l'austérité"
Le 15 novembre 2014 20:23, Angéline Desaulniers <angeline.desa(a)gmail.com> a
écrit :
Bonjour à tous-tes,
Dans la foulée des réflexions sur le Printemps 2015, voici un texte que je
me permets de partager pour alimenter nos pensées. Je n'en suis pas
l'auteure, mais je l'ai trouvé tout à fait en lien avec les précédents
textes de Myriam, Aleksandra et Vanessa.
Vous pouvez trouver le texte original ici:
http://www.unionlibre.net/printemps2015/
Je l'ai aussi copié collé:
*"Printemps 2015: quelques pistes de réflexion*
Le mouvement Printemps 2015 prend de l’ampleur avec des positions de
plusieurs associations étudiantes, une forte participation aux divers
comités, des campagnes de visibilité qui se multiplient et plusieurs
journées de grève et d’actions. À l’engouement grandissant que cela suscite
s’ajoutent aussi des questionnements, des incertitudes et des critiques
qui, selon nous, doivent être formulées et faire l’objet de discussions. Ce
qui nous amène à écrire ce texte est la volonté d’ouvrir un espace de
réflexion critique qui nous semble absent du présent mouvement. Notre
posture en est une d’autocritique, puisque nous prenons part à ce
mouvement, et c’est en ce sens que nous désirons partager nos réflexions et
nos questionnements sur les prochaines semaines, les prochains mois, mais
aussi sur les structures et le discours mis de l’avant.
Nous ressentons depuis le début de ce mouvement, et cela va en
s’amplifiant, un manque d’ouverture et de transparence (surtout en ce qui a
trait aux structures et aux visées). Pourtant, les comités Printemps se
veulent larges et inclusifs, ils cherchent à rallier l’ensemble de la
population, à sortir du cercle étudiant pour rejoindre les différents
acteurs et actrices du milieu de l’éducation, de la fonction publique, des
services sociaux, de la santé, les travailleurs-euses ainsi que les
individus sans emploi. Le manque d’ouverture n’est pas là; il se situe
plutôt dans l’absence de réceptivité à la critique et à la remise en
question.
Un mouvement fort ne peut pas se construire sur l’illusion d’une voix et
d’un discours unique. Il ne peut pas évacuer la réflexion pour n’être que
dans l’agir surtout quand cela passe par une attitude autoritaire. Nous
sommes néanmoins conscients-es du risque qu’à trop vouloir inclure et
rallier le plus grand nombre, le discours se dilue et l’action devient
vaine. Mais, en ce moment, force est de constater que les tensions
s’accumulent entre militants-es habituellement alliés-es, aussi il est
peut-être nécessaire d’ouvrir un espace d’autocritique, de réflexion, de
questionnement, mais surtout de dialogue ne passant pas par un mode de
confrontation. En aucun cas nous ne croyons qu’invoquer la situation
d’urgence justifie le rejet de la réflexion critique.
*Une grève sociale ou une grève étudiante?*
Printemps 2015 se veut un mouvement de lutte contre l’austérité qui
appelle à une grève sociale et même à la grève sauvage. Mais d’où vient
l’échéancier serré qui est proposé? Pourquoi cette grève doit-elle avoir
lieu à ce moment précis? Et pourquoi les débats l’entourant semblent-ils
absents comme si tout avait déjà été décidé d’avance et que maintenant un
seul choix était possible : être pour ou contre le mouvement?
L’argument le plus souvent entendu en ce qui a trait à l’échéancier est
celui du momentum actuel compte tenu des conventions collectives échues et
de la grogne dans les milieux syndicaux. Face aux multiples mesures
d’austérité annoncées et dans la foulée des lois antisyndicales, on a
effectivement été témoins, dans les dernières semaines, de levées de
boucliers importantes, de manifestations et d’actions de contestations,
d’articles, de chroniques et de communiqués contestant les mesures
gouvernementales. La manifestation du 31 octobre fut également une
importante démonstration de force sur laquelle il faut s’appuyer pour les
prochains mois. Nous sommes tous et toutes d’accord là-dessus. Il importe
toutefois de faire une analyse conjoncturelle de la situation, qui met en
perspective les possibilités réelles de déclencher une grève sociale à
court terme.
Comme nous l’avons dit, nous ne nous opposons pas au projet, mais nous
pensons qu’il y a lieu de questionner cette stratégie d’empressement. En
effet, malgré le sentiment de grogne généralisée, nous doutons de la
possibilité d’envisager une grève générale sociale susceptible de faire
échec au gouvernement libéral et à son agenda d’austérité dès le printemps
2015. Les forces institutionnelles susceptibles de faire la grève restent,
comme à l’habitude, essentiellement les associations étudiantes. Bien que
nous croyions au principe de grève sociale, nous ne pensons pas que la
réaliser au printemps 2015 soit réaliste, notamment en considérant
l’inertie syndicale, même en temps de négociation. Nous sommes plusieurs
personnes à voir dans l’empressement pour le printemps 2015 des entraves au
développement d’un mouvement mobilisé et informé. Et, nous n’avons même pas
abordé la question du bien-être en milieu militant.
*Prendre le temps d’avancer ensemble*
Le rythme actuel de l’escalade des moyens de pression nous semble trop
rapide, ce qui laisse des pans entiers de la population, ne serait-ce que
parmi les étudiants-es, derrière le mouvement. En ce sens, la stratégie
d’accumulation de journées de grève ponctuelles sans impact majeur sur
l’objectif nous semble questionnable. Cela comporte plusieurs risques dont
celui d’alimenter l’opposition et d’épuiser rapidement les militants-es,
alors que ce n’est que le début de la mobilisation.
S’il est important que des militants-es s’activent et commencent à poser
des actions de perturbations plus importantes, nous questionnons la
nécessité de déclencher des grèves ponctuelles pour assurer leur
participation. Plusieurs d’entre nous passent davantage de temps à lever
des cours universitaires qu’à poser des actions, produire et distribuer du
matériel d’information. En outre, nous avons vu davantage d’affiches de
loups et d’assemblées générales de grève que de contenu et de discours
concrets sur les mesures auxquelles nous sommes supposés-es nous attaquer.
Si les objectifs de cette campagne sont bien connus parmi les personnes
les plus impliquées, il faut reconnaître que ce n’est pas le cas pour
toutes et tous. Dans ces conditions, nous craignons que le mouvement frappe
un mur dans quelques mois, faute d’avoir pris le temps de mobiliser et de
consolider sa base. Ainsi, il faut assurer la transparence du processus, de
la stratégie et des objectifs, d’autant plus lors des débats en assemblée
générale.
*Des objectifs clairs*
Dans un contexte où il est fort probable que les grandes centrales
syndicales ne suivent pas un appel à la grève sociale au printemps 2015,
quels sont les sacrifices demandés aux étudiants-es? Qu’espérons-nous d’une
telle mobilisation? L’objectif est-il un mouvement social ou une grève
étudiante?
Si nous allons de l’avant avec l’échéancier pour le printemps 2015, force
est de constater que ce sera probablement une grève étudiante. Dans ce
contexte, être en grève permettrait avant tout de libérer du temps pour se
consacrer au militantisme. De plus, les étudiants-es, étant les seuls-es à
pouvoir faire grève hors de l’encadrement des lois, pourront agir pour
pallier aux restrictions du milieu syndical. Ces objectifs sont défendables
et valables, mais encore faudrait-il qu’ils soient clairement assumés,
expliqués et discutés dans les assemblées générales lorsque les
propositions de grèves générales illimitées commenceront à circuler. Pour
l’instant, même les personnes parmi les plus impliquées ont de la
difficulté à expliquer concrètement le pourquoi de cette grève. Pourtant,
cette stratégie a effectivement été réfléchie par une partie des
militants-es de Printemps 2015, sans pour autant avoir été explicitée;
pourquoi?
*Les limites de la non-structure*
Il est rafraîchissant et encourageant de voir une telle mobilisation
s’organiser à l’extérieur de nos structures traditionnelles, soit les
associations étudiantes. Pourquoi ressentons-nous le besoin de ces nouveaux
lieux? La lourdeur bureaucratique et l’exclusivité des instances du milieu
étudiant y sont sûrement des éléments de réponse. Cependant, il y a des
limites à cette forme d’organisation. Elles commencent déjà à se faire
sentir et deviendront probablement encore plus visibles au fur et à mesure
que le mouvement prendra de l’ampleur.
Comme cela été mentionné plus tôt, nous avons l’impression que le travail
de coordination est déjà en train de se faire, mais de manière informelle.
Nous sommes perplexes sur cette forme d’organisation qui est tout sauf
transparente et qui ne permet pas à l’ensemble du mouvement de
s’autodéterminer.
Tant qu’à fonctionner d’une telle manière, pourquoi ne pas utiliser les
institutions formelles qui, à défaut d’inclure tout le monde, au moins,
sont transparentes et possèdent déjà des mécanismes de redevabilité. Afin
de contrer ces effets négatifs, serait-il souhaitable d’assumer les
structures informelles des comités Printemps 2015 tout en créant un comité
de coordination? Celui-ci pourrait, entre autres, assurer la diffusion des
événements et des décisions à prendre concernant les communications
(notamment la question de porte-parole qui viendra peut-être plus vite que
l’on croit). Nous croyons fermement qu’il faut travailler à réduire les
effets d’une élite militante, que la non-structure au sein d’un mouvement
d’ampleur tend à engendrer. "
Texte de Maude Authier-Pigeon, Aude St-Martin, et Xavier Dandavino
__________________________________________Liste asse-support.
Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale
Étudiante (ASSÉ)
support(a)listes.asse-solidarite.qc.ca